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Encore un livre qui a émoustillé tous mes sens et qui nous met en face du côté noir de chaque être humain.
Ellory ne cesse de faire ressurgir la plus sombre partie de l'âme humaine. Un vrai maître dans l'art qui m'a poussé à lire tous ses livres que j'ai réellement apprécié à chaque lecture. J'en redemande des le début de chaque roman et ne suis absolument pas déçue du voyage quitte à oublier tout ce qui m'entoure. Évidemment il y a un classement dans ses livres en fonction de li tension ressentie. Il n'en reste pas moins que je suis fan de tous ses romans rondement menés et habilement écrit d'une subtilité incroyable tout au long de l'histoire. Ses personnages sont tout aussi attachants et on en redemandé à chaque fois. Il ne manque plus qu'à Mr Ellory de recommencer cet exercice aussi inédit dans un prochain roman. Je lui lance un appel.....
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J'avais ce roman dans ma pal depuis un moment déjà. Je ne regrette pas de l'avoir enfin lu ! Moi qui aime beaucoup les polars, je n'ai pas été déçue. Un récit autour des tueurs en série, et d'un "commémorateur" qui reproduit d'anciens meurtres. Superbe intrigue, très bien ficelée, et qui tient en haleine. Je le recommande vraiment !
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Ce livre est une vraie bombe. Ellory nous emmène avec brio dans l'histoire sordide des tueurs en série ayant réellement existé avec un souci du détail incroyable. S'appuyant sur des recherches laborieuses et détaillées. On se retrouve sur un fil en équilibre entre fiction et réalité dans une horreur totale et absolue.
Un trio de choc improbable, des personnages attachants qui nous font vibrer de rebondissements en rebondissements.
Je l'ai absorbé, dévoré goulument. Impossible à lâcher. Un truc de dingue !!!
Placé entre la terrible réalité des vrais tueurs en série et d'une fiction habilement orchestrée. Véritablement excellent, splendide !!!
Ne pas le lire serait un crime...pire encore que tous les tueurs...en série !!!!!
Lien : http://www.sangpages.com/201..
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Avant d'aller plus loin commençons par un constat qui fait froid dans le dos : « La vérité, c'est qu'il y a quelque chose comme dix-huit mille meurtres commis chaque année aux États-Unis. Ce qui nous fait mille cinq cents par mois, soit environ quatre cents par semaine, cinquante-sept par jour, un toutes les vingt-cinq minutes et demie. Et seuls deux cents par an sont l'oeuvre de tueurs en série…« .

Pour mener à bien son intrigue, sur fond de faits réels, l'auteur a dû se livrer à un gros travail de documentation afin de faire cadrer les dates et les modes opératoires des différents tueurs en série qu'il mentionne. Prendre de véritables tueurs en série comme toile de fond donne une autre dimension à l'intrigue ; comme pour nous rappeler que souvent, la réalité dépasse la fiction dans l'horreur.

L'auteur met en scène trois personnages principaux pour nous guider dans son récit. D'abord on trouve l'inspecteur Ray Irving, flic solitaire, bourru et un tantinet asocial qui se voue corps et âme à son boulot. La touche féminine est apportée par Karen Langley, une journaliste au caractère bien trempé qui n'a pas la langue dans sa poche. Enfin on trouve John Costello, victime d'un tueur en série dans son adolescence, il est incollable sur le sujet. de loin l'un des personnages les plus complexes que j'aie croisé dans les romans de RJ Ellory, mais travaillé tout en finesse !

Les personnages secondaires ne sont pas pour autant laissés en plan, tous bénéficient du même traitement visant à leur donner une véritable personnalité. J'aurai toutefois aimé en apprendre davantage sur le Commémorateur mais l'auteur semble avoir pris le parti du constat glaçant que ces gens-là existent et qu'il n'y a rien à expliquer…

L'intrigue est (sans surprise) rondement menée, outre la question de savoir qui est le tueur (ou qui sont les tueurs, allez savoir) on se demande quel sera son prochain crime et de qui il s'inspirera. Autant vous dire que les nerfs seront mis à rude épreuve… mais qu'est-ce que c'est bon !

Un style direct parfaitement adapté au thriller, des chapitres courts et parfois percutants ; tout est fait pour nous garantir une totale immersion dans l'intrigue et nous rendre accro ! Pari réussi Monsieur Ellory, malgré une fin en partie prévisible (tout petit bémol).
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Encore un très bon roman d'Ellory, toujours aussi agréable à lire.
Certes, et une fois n'est pas coutume, son roman ne se distingue pas par son originalité mais il apporte une belle pierre à l'édifice des très bons thrillers qui traitent des tueurs en série.
Pour ma part, je n'ai pas été déçu par la fin que je n'ai trouvé ni trop rapide, ni pas assez explicative.
Un très bon Ellory donc, qui "fait le job", même s'il ne m'a autant séduit que ses, selon moi, meilleurs romans (Papillon de nuit, Vendetta et le chant de l'assassin).
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R. J. Ellory est un nom que je vois fréquemment dans le monde du polar, sur les blogs, sur babelio ou bien dans ma librairie, mais je n'avais encore rien lu de cet auteur... il n'y avait pas vraiment de raison, simplement que je partais vers d'autres choix. Plusieurs fois, j'avais présélectionné Les assassins, pour finalement le reposer au dernier moment, finalement cet automne, je l'ai pris et je l'ai gardé jusqu'à mon passage en caisse ! ;-)

A New-York, plusieurs homicides sont commis en 15 jours. Banal à New-York me direz-vous ? Oui et non, ses quatre meurtres, aux modes opératoires pourtant bien différents, vont mettre la puce à l'oreille à John Costello, documentaliste au New York City Herald. Lui seul voit le lien entre ces crimes : ils ont tous été perpétrés à une date anniversaire, celle d'un célèbre crime exécuté par un tueur en série. Ray Irving, inspecteur au NYPD, et Karen Langley, journaliste au City Herald, vont se retrouver embarqués par Costello dans cette sombre affaire...

Avec le titre, Les assassins et le résumé, pas de surprise, on sait à quoi on va avoir à faire : aux tueurs en séries, ces monstres sordides et fascinants qui ont l'air d'hanter les États-Unis. C'est un gros roman que nous propose Ellory avec une introduction tout à fait bluffante et angoissante et hop, on est ferré, entre le poisson pris à l'hameçon et le lapin dans les phares d'une bagnole. On va se prendre tout ça en pleine face ! Parce que ce que nous propose Ellory, ce n'est rien de moins qu'une plongée dans le mal, glauque, gluant, dégueulasse, où les crimes sordides côtoient d'autres crimes sordides. Parfaitement écrit, Ellory ne fait jamais dans la surenchère, ni dans le sensationnalisme, mais les faits sont là. Brutaux. Réels. Parce que dans Les assassins, nous lisons un livre mêlant habilement réalité et fiction.
Si vous aimez les enquêtes policières et les tueurs en série, vous serez servis ! mais l'auteur ne délaisse pas pour autant les autres personnages et parle des victimes et de leurs familles avec respect et émotion, et nous a concocté un trio d'enquêteurs absolument génial. Je les ai tous beaucoup appréciés, que ce soit Ray, Karen ou John, j'ai beaucoup aimé les relations qui se créent entre ces trois personnages, leur façon d'être, de s'accrocher un peu les uns aux autres, comme une bouée dans toute cette noirceur, sans oublier une touche d'humour bienvenu.
Vous l'aurez compris, je ne regrette pas du tout mon achat ! La seule petite chose, c'est que j'ai trouvé que c'était un tout petit long à un moment, mais sinon il n'y a absolument rien à redire. Maintenant, j'ai envie de lire d'autres livres de cet auteur, mon compte en banque ne me remercie pas ;-)
Avez-vous déjà lu cet auteur ? Quel autre roman de Ellory me conseillez-vous ?!
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Voilà quelques jours que j'ai fini ce copieux roman, et j'avais besoin de temps pour assimiler et prendre du recul par rapport à cette histoire dense et qui marque d'une manière ou d'une autre, les esprits. R.J. Ellory surprend le lecteur avec ce roman car on oscille entre faits divers réels, documentaires et histoires fictives…

Le point de départ nous projette tout de suite dans la brutalité du sujet : un meurtrier sème la terreur à New York, des crimes s'enchainent selon un rituel particulier … et bientôt ces crimes rappellent d'autres affaires plus anciennes, certaines résolues, d'autres non...comme si le passé se jouait de notre inspecteur Ray Irving qui doit mener l'enquête et qui ne sait pas très bien par où commencer… et on le comprend … un peu sonné, par ce qui arrive, il a toujours un temps de retard et n'arrive que pour constater les crimes, mené par le bout du nez jusqu'à la fin, hanté par ses propres fantômes dont celui de sa compagne, l'inspecteur a du mal à rentrer dans l'affaire. Puis survient John Costello, sa bonne étoile, ancienne victime du tueur en série appelé "le Marteau de Dieu", John ne s'est jamais vraiment remis de la violence qu'il a connu, essayant de reprendre une vie tranquille de documentaliste dans un grand journal, il n'oublie rien, et comme un collectionneur il engrange toutes les informations qui pourraient le conduire sur la piste de "Serials killers"… Il fait très vite le rapprochement avec d'anciens meurtres, et voyant la police s'engluer, il semble que leur collaboration va s'imposer… Mais Costello reste introverti et assez secret sur sa vie, protégé par une supérieure administrative attentive et éclairée, il va rester sur la défensive, donnant et reprenant sans arrêt.

Costello, est le pilier de cette histoire, l'inspecteur Irving manque un peu de consistance face à cet être bouleversé dès son plus jeune âge. On est à la fois intimidé par le personnage et on éprouve de la pitié pour cet homme à jamais meurtri. il demeure évasif et soulève de nombreuses questions car il est lui-même à la fois fasciné par l'étude qu'il mène sur les serials killers, et à la fois perdu devant tant de haine, et d'animalité. Cette ambiguité le rend intriguant, presque attachant. Les deux hommes vont avoir du mal a échanger. Partis sur la piste du "commémorateur", on sent vite la détermination de Costello et d'Irving. Les deux hommes se soutiennent et s'affrontent dans un véritable face à face … le jeu du chat et de la souris auquel ils s'adonnent nous écarte parfois de la recherche du vrai meurtrier. Puis le doute plane bientôt, Costello sait trop de choses, ses prévisions se révèlent bonnes à chaque nouveau meurtre. N' a-t-il vraiment rien à voir avec ses crimes ?

Il faudra lire ce roman noir pour découvrir les finesses de l'analyse de l'auteur, il maintient un suspens dense, sur toute la longueur du roman, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais à la lecture. le petit bémol serait pour moi les répétitions de scènes de crimes et j'avoue que parfois, on est un peu perdu dans les différentes affaires dont il est question et qui sont évoquées régulièrement, cela ne gêne pas, mais il en découlera quand même une certaine lenteur dans le déroulement de l'histoire qui peut finir par rendre impatient.

Un style sobre sans fioriture, l'auteur cherche à nous dévoiler les travers de ces psychopathes, sans donner une explication rationnelle et définitive de leurs comportements, on sent qu'il a besoin de comprendre ce qui peut bien les motiver et les pousser. C'est glauque et noir à souhait ! La société en prend aussi pour son grade car la justice ne poursuit pas toujours les bourreaux, et on apprend que les victimes bafouées apprennent à gérer leur souffrance en se regroupant dans des associations de discussions et de défense de l'individu. La politique et les multi-médias ont leur part de ténèbre aussi dans ces affaires, elle peuvent faire parler les événements comme elles le souhaitent, parfois pour, parfois contre... Rien n'est jamais ni blanc, ni noir !

A côté de cela, nous prenons aussi conscience qu'il faut parfois peu de choses pour perdre la raison… Ce livre laisse un goût amer avec une pointe de terreur sur la condition humaine et son avenir, car un jour où l'autre, on peut devenir sans le savoir, la proie d'un animal ...
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Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :

Mister Grybouille :

Et Re, en moins de deux mois notre auteur anglais fétiche au « Léa Touch Book », nous remet le couvert. Avec « Papillon de nuit » nous avons découvert son premier livre publié, la jeunesse du romancier en quelque sorte et bien chers amis (es) lecteurs (rices) je qualifierais celui-ci de livre de la « maturité ».

« Les Assassins », à mon humble avis, est un roman où l'on retrouve le style Ellory mais avec cette intelligence et cette force qui le place parmi les plus grands de sa génération dans ce style de roman, le Polar/Thriller.

Le fil conducteur : une succession de meurtres copiant les plus grandes scènes de crime des tueurs en série américains, tout ceci transposé à New-York, mais « ce n'est jamais simple. Jamais aussi simple qu'on l'aurait voulu ».

Au croisement de la raison et de la folie, du rationnel et de l'irrationnel, moment intime où tout peut basculer dans « quelque chose qu'il fallait faire », à la recherche d'une certaine stabilité, là où se trouve le meilleur et le pire, encore plus près du gouffre. R.J Ellory nous y emmène sublimement, là au bord de l'abîme.

Le personnage sur qui repose l'enquête est l'inspecteur Ray Irving, enquête qui lui est servie sur un plateau par le journaliste/enquêteur John Costello, lui-même rescapé de l'attaque d'un sérial killer dans sa jeunesse.

Le « New York Police Département » tarde à réagir, à fournir de l'aide à son enquêteur, l'affaire s'emballe, les meurtres s'accumulent, la presse s'en mêle, la politique de la Ville rend l'action de la Police difficile, des emmerdes à n'en plus finir…

Incroyable ce monde des collectionneurs d'objets ayant appartenus ou faisant partie des scènes de crimes, cela ne s'invente pas. Les sérial killers ont leurs groupies !

Une histoire palpitante, des dialogues « aux petits oignons », des faits historiques pour rendre plus crédible le déroulé de l'enquête et le talant de R.J Ellory pour porter de la première à la dernière page les lecteurs. Les détails, le rythme, nous font presque oublier que ce n'est qu'une fiction, tout prend vie… et mort, pour notre plus grand plaisir.

Car R.J Ellory ne vous lâchera pas, pas une seconde de répit, pas un instant où l'action ralentit, R.J nous tient, nous voulons savoir, les pages défilent, rahhhhh…………........ Encore une page……………… Non ! Je ne me suis pas endormi……………..… ZZZZZZZZZZZZ…………… La nuit défile mais je ne lâche rien ……………………… Mrd, où est mon marque page………………… Tenir jusqu'au bout de la nuit………….…
Le jour se lève, le temps est venu de conclure cette super enquête……………………. Je finis épuisé MAIS heureux, le prochain livre est prévu pour quand ? ................ ZZZZZZZZZZZZZZ…………….. Hein, non ! Puisque je vous dis que je ne dors pas……………………… ZZZZZZZZZZZZ (bien mérité).

Vous l'aurez remarqué, j'aime les clins d'oeil que nous laisse R.J Ellory au long de son écriture, par exemple les auteurs, il nous site, excusez du peu, Nietzche, Hemingway et James M. Cain pour son « sérénade ». La musique n'est pas en reste avec Dave Brubeck et Charlie Mingus de quoi nous ouvrir certaines portes qu'il serait dommage de ne pas pousser…

Ce « commémorateur » nous aura bien fait tourner en bourrique, enfin pas que nous :

« Ils ressemblent à des millions d'autres gens… mais ils ne sont pas comme vous, et ils ne le seront jamais… Parce qu'ils ont vu le Diable… »

« La plupart des gens qui tuent ont l'air normaux »


Voici ma modeste contribution à cette rentrée littéraire, maintenant je me mets en mode « pause »…
Léa : « En mode pause ? Avec tout ce qui nous attend encore ? Une plaisanterie peut-être ? »
Gryb : « Mais non, je voulais dire pour les 10 minutes à venir… Voilà, j'arrive ! Lorsque l'on aime, on ne compte pas et la lecture moi J'AIME :) »

@bientôt,

Le p'tit duc Grybouille
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Ah ! les romans policiers et moi… une histoire de désamour. Une histoire de passion pour le métier et les enquêtes, et de désillusions parce que tous les romans policiers, ou presque, sont construits, montés et achevés de la même façon, avec les mêmes types de personnages, les mêmes coupables, les mêmes victimes. Autant je suis capable de regarder une série policière en trouvant des similitudes entre les épisodes et des facilités dans le scénario sans trop râler, autant avec les romans, j'ai du mal. C'est pour cela que je ne lis quasiment plus de romans policiers, et que j'ai tordu le nez en réceptionnant les huit romans que j'ai commandés de R. J. Ellory, dont plus de la moitié appartient au genre polar. Et quand j'ai découvert Les assassins, j'étais autant curieuse que furieuse de retrouver, a priori, tout ce que je déteste dans le policier, des ingrédients au goût de réchauffer.

Alors on s'attend peut-être à ce que je dégomme violemment Les assassins, avec tout le recul dont je ne sais parfois pas faire preuve lorsqu'il s'agit de roman policier, mais non, pas cette fois. Non, je ne vais pas balayer mes principes de bienveillance, me transformer en boule de colère et déverser ma bile sur ce roman, pour la simple et bonne raison que mon avis est globalement positif, si bien que même avec une gastro qui m'a déchiré le ventre, j'ai trouvé le moyen de grappiller quelques pages ici et là. Une fois complètement remise, ou presque, j'ai fini ce roman d'une traite – avant de commencer un autre roman de l'auteur 😇.

Oui, dans sa globalité, Les assassins n'a rien de révolutionnaire. L'auteur a souhaité traiter les tueurs en série comme des dizaines d'auteurs avant lui, et j'aurais du mal à lui reprocher tant le serial killer peut être incroyable et même fascinant. Afin de traiter ce thème mainte fois vu et revu, R. J. Ellory a choisi de mettre en scène un copycat, un tueur qui reproduit les méfaits de plusieurs meurtriers. L'unique personnage qui va faire le lien entre tous ces meurtres aux modes opératoires très différents puisqu'ils n'ont, au départ, rien en commun, – si ce n'est qu'ils émanent d'un même tueur qui s'inspire d'autres avant lui -, est un rescapé d'un tueur en série, John Costello, reconverti en enquêteur pour le compte de Karen Langley, une journaliste spécialisée dans le fait divers. Les compétences des différents acteurs de ce roman donnent un mélange explosif et pourtant l'enquête va ramer pendant très longtemps.

C'est peut-être ce qui fait le charme de ce roman ; la lenteur avec laquelle l'auteur déroule son intrigue. le procédé n'est pas un de mes préférés, et pourtant cela a très bien fonctionné ici, sûrement parce que les personnages ont de l'épaisseur qui raconte réellement quelque chose. Loin des artifices usuels que trop d'auteurs utilisent pour habiller leurs personnages et leur donner un semblant de consistance factice, R. J. Ellory a réussi à rendre ses personnages surprenants, et ce n'était pas gagné d'avance, d'autant que je n'apprécie guère l'utilisation des journalistes plus malins que tout le monde, et surtout que la police, en mode moi-je-sais-tout, moi-je-vais-résoudre-ton-enquête. À part faire passer la police pour des blaireaux, je trouve que l'utilisation de ce procédé, la plupart du temps, est injustifiée ou mal utilisée.

Dans le cas des Assassins, elle aurait pu créer une distance entre le roman et moi dès le départ, et pourtant j'ai pour une fois trouvé l'emploi du journaliste dans un roman policier légitime et fondé. John Costello est un personnage fascinant qui aurait même mérité un rôle principal tant sa psychologie peut être intéressante. Loin d'être cependant relégué au second plan, John joue un rôle capital dans le livre, autant pour l'enquête que le rythme de ce dernier. Indéniablement, le rescapé de tueur en série apporte une fraicheur au thème général du bouquin, mais aussi à la construction du roman et à l'utilisation du duo police/journaliste. Et bien sûr, le personnage principal est, comme d'habitude, délicieusement noir.

Une nouvelle fois donc R. J. Ellory a réussi là où plein d'autres ont échoué avec moi, probablement parce qu'il sait me parler et que ses personnages ambivalents sont un argument solide pour moi. Certains lecteurs s'ennuieront à la lecture de ce roman policier, c'est une certitude, et il faut bien admettre que l'auteur prend vraiment son temps. Mais prendre son temps est parfois une bonne chose, même pour un lecteur avide de rythme et de suspense, et permet de savourer l'instant présent.
En ce qui me concerne je pense avoir trouvé un auteur qui me correspond, même si je préfère ses romans plus orientés thriller et roman noir. D'ailleurs, est en cours de lecture Mauvaise étoile, qui, a priori, n'est pas du tout un roman policier.


Lien : https://aufildelhistoire.com..
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Vraiment un très bon polar, pour le récit comme pour l'écriture et les personnages d'enquêteurs impliqués. A New York, plusieurs meurtres en apparences différents ont lieu, jusqu'à ce que la police s'aperçoive qu'il s'agit d'un seul meurtrier, qui réalise les mêmes scènes de crimes que ses prédécesseurs, à leur date anniversaire. L'inspecteur Ray Irving, responsable de l'enquête, va s'allier à une journaliste, Karen Langley, et surtout avec John Costallo, un cerveau incollable sur les serial killers... parce qu'il a échappé à la mort de justesse à cause de l'un d'eux, le tueur au marteau. Cette traque, dans laquelle le tueur semble avoir constamment une longueur d'avance, va confronter le policier avec les racines du Mal, sans que jamais il ne puisse répondre à la question pourquoi? et avec sa propre solitude. On sent la réflexion constante de l'auteur: comment de tels monstres peuvent exister? que cherchent-ils au juste? et la fascination que le public peut avoir pour eux, ne renvoient-elle pas à notre propre part de monstruosité?
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