AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Diane de Margerie (Autre)Lola Tranec-Dubled (Autre)Randolph Hughes (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070707836
266 pages
Gallimard (03/03/1987)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Nous sommes plongés au cœur d'un huis clos où couvent la passion incestueuse d'un frère pour sa sœur et une relation ambiguë, violente, entre un précepteur et son élève. C'est le grand mystère de la connaissance par la douleur que Swinburne aborde ici dans un style visionnaire.
Que lire après Lesbia BrandonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans "Lesbia Brandon", qui hélas est demeuré inachevé, Algernon Charles Swinburne a mis un peu de son âme. On le reconnaît parfois sous les traits ou les mots de ses personnages. Il est fidèle aux principes et à la manière qui habitent sa poésie, mais ses lectures de Hugo, Sade, Balzac, Baudelaire, Landor transparaissent plus vivement ici que dans ses vers, tantôt ostensiblement (comme lorsque l'un des personnages dit : « En ce bas monde, mon cher enfant, il faut bien constater les malheurs de la vertu et les prospérités du vice »), tantôt plus subtilement, à travers des motifs, des ambiances, des thèmes. le goût de l'auteur pour les dramaturges élisabéthains colore également certains passages. On repère aussi des touches préraphaélites dans le texte. Swinburne était l'ami des maîtres du mouvement, et il écrit comme on peint. Ses portraits, notamment. Lady Wariston, aux yeux d'or et d'ambre, est échappée d'une toile de Rossetti ; Lesbia Brandon, poétesse aux cheveux d'encre, ne déparerait pas un tableau de Burne-Jones. Il en est de même pour Herbert, le jeune frère de Lady Wariston, sorte de page à la beauté presque féminine. Les paysages ne sont pas en reste, qui rappellent aussi bien les meilleures pages des soeurs Brontë que les toiles de Millais, Inchbold, et tant d'autres… Dans ces descriptions, chaque élément est signifiant, détermine l'être ou la chose.

L'intégralité de la critique est accessible sur mon blog !
Lien : https://litteraemeae.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
trop bizarre
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mais Herbert, après une telle correction, n'était pas en état de suivre ce raisonnement. Sanglotant par à-coups et contraint à des pauses fréquentes, il rajusta ses vêtements. Sans cesser de pleurer sous la douleur cuisante, il resta debout la tête baissée, la poitrine palpitante, mais l'insistant regard de son précepteur lui fit lever les yeux. Dans ses prunelles brillaient non seulement les larmes, mais cette lueur que donne la lutte contre la douleur, la fièvre et la révolte. Ce regard lumineux sous les cils épais où perlaient encore des pleurs fit perdre contenance à Denham. Il baissa les yeux et sourit. Il n'avait encore jamais vu une telle ressemblance entre les deux visages : avivés par la souffrance et adoucis par les larmes, les yeux d'Herbert devenaient ceux de sa sœur. Il semblait au précepteur que le jeune garçon devinait l'effet magnétique que produisait sur lui cette similitude. Il eut envie de le fouetter de nouveau.
Commenter  J’apprécie          50
Il eût donné sa vie pour le droit de la toucher, son âme pour la possibilité de mourir écrasé sous son pied ; sa tendresse extrême, jumelée par les circonstances à une folie furieuse, déferlait en cruauté sans mesure. Il désirait ardemment que cette femme lui infligeât la mort, mais il désirait encore plus l'annihiler, la flageller jusqu'à l’évanouissement et absorber son sang dans un baiser. Déchiré par des aspirations contradictoires, il eût voulu à la fois caresser et lacérer sa beauté, alléger et augmenter ses souffrances ; sentir le pied de l'aimée sur sa propre gorge et planter ses dents dans la sienne ; soumettre un moment son corps et son âme à ses moindres caprices et assouvir en elle la chimère désespérée de son incommensurable désir ; infliger de savantes tortures à des membres trop frêles pour l'étreinte ; boire les larmes des paupières plombées ; mordre les douces lèvres frémissantes.
Commenter  J’apprécie          50


Enivré, il tourbillonnait sur le sable et les rochers, poussé, entraîné par la marée de sa propre allégresse, criant par intermittences des phrases qu'il lançait à l'étendue marine comme à une mère, lui jetant toutes les bribes de chansons qui lui montaient aux lèvres, riant et bondissant, n'enviant au monde que les oiseaux de mer capables de rester plus longtemps que lui entre deux vagues.
Commenter  J’apprécie          40
Je n’ai encore jamais découvert l’aspect plaisant de la vie. Chacun doit pourtant trouver dans son destin une petite compensation, un point faible dans l’armure divine. Laissons cela. Même la mort, je crois, ne nous délivre pas toujours de nos tourments. Ce serait trop facile.
Commenter  J’apprécie          40
Oh, ma chérie, je voudrais que tu me piétines jusqu’à la mort !
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : sado-masochismeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

1 classique = 1 auteur (XIX° siècle)

La Chartreuse de Parme

Stendhal
Alfred de Vigny
Honoré de Balzac

21 questions
566 lecteurs ont répondu
Thèmes : classique , classique 19ème siècle , 19ème siècleCréer un quiz sur ce livre

{* *}