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EAN : 9782130620334
127 pages
Presses Universitaires de France (27/04/2013)
3.58/5   12 notes
Résumé :
L’œuvre de Marcel Proust est un monument de papier qui effraye certains lecteurs, en fascine d’autres et occupe quoi qu’il en soit une place à part dans l’histoire de la littérature. Voici 100 mots pour (re)découvrir l’œuvre comme l’homme, en goûter les nombreuses facettes.
Au cours de cette promenade dans l’univers proustien, à bicyclette ou en train, sur les plages de Cabourg ou aux Champs-Élysées, nous croisons des personnages, des engagements, des express... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Proust en 100 mots, c'est une gageure ! Son oeuvre principale, le roman A la recherche du temps perdu n'en contient pas moins d'un million cinq et détient pour ce prodige le record du roman le plus long pour le Guiness ! Et pourtant, les lieux, les thèmes et les personnages constituent un univers que l'on peut répertorier en mots clés, qui sont autant de guides pour le lecteur qu'il soit chevronné ou qu'il découvre l'oeuvre. Ainsi Michel Erman consacre de courts chapitres dressant les portraits d'Albertine ou des Verdurin, évoque le Ritz ou les Champs-Elysées, mais aborde aussi l'affaire Dreyfus ou le prix Goncourt, éclairant ainsi l'époque et le contexte pendant lesquels le roman, a été écrit.

Impossible étant donné les contraintes du format de la collection de reprendre chaque personnage, ou de développer une cartographie des lieux visités (Mathilde Brézet a publié le grand monde de Proust, plus conséquent, sur le même principe). C'est cependant une bonne introduction autour de l'oeuvre et de l'auteur.

Cette masse critique privilégiée a été aussi l'occasion de redécouvrir la collection Que sais-je, souvenir des travaux de documentation quels qu'ils soient, la variété et le petit format permettant de défricher un domaine inconnu avant de se lancer dans des recherches plus exhaustives.

Merci à Babelio et aux éditions Que sais-je ?

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ce livre, gagné lors d'une Opération Masse critique, je l'ai bien mérité, car j'ai dû l'attendre plus de deux mois. J'avais fini par en faire mon deuil. Mais, pour mon plus grand bonheur, il est enfin arrivé.
Réédité à l'occasion d'un centenaire, celui de la disparition de l'auteur, il offre cent mots, un par année, évoquant l'univers proustien. Il m'a fallu du temps pour le lire, car, bien évidemment, ce n'est pas un roman. C'est une sorte de petit dictionnaire.
Comment l'aborder ? On ne manque pas de choix : parcourir la table des matières et sélectionner au hasard, ou au gré de ses envies, picorer ici et là, lire un article et passer au suivant selon les astérisques. En effet, chaque fois qu'une explication cite un mot qui sera évoqué plus loin, celui-ci est précédé d'un astérisque.
Il y a plusieurs années, j'ai hérité d'une bibliothèque entière de « Que sais-je ? ». J'ai été bien déroutée. En effet, chaque fois que j'ai entamé une lecture, principalement pour préparer mes cours, j'ai été rebutée par le langage abscons qui me demandait un effort démesuré. Je me souviens avoir lu et relu des phrases qui me demeuraient hermétiques, me plongeant dans le découragement. Je me demandais, finalement, si elles étaient bien écrites en français (celui qu'on parle couramment) ou si c'était moi qui avais perdu tous mes neurones pendant la nuit.
Rien de tel avec la prose de Michel Erman. Elle est compréhensible par tout un chacun. Certes, il faut disposer de certaines références, mais les articles sont clairs et intéressants.
Ce que j'ai le plus apprécié, c'est d'abord l'éclectisme des entrées.
Bien évidemment, on y repérera « Albertine », « Swann » ou « Verdurin », mais on découvrira également le « drame du coucher », « Vermeer de Delft » ou les fameuses « paperoles ». C'est avec étonnement qu'on pourra voyager des « bains de mer » aux « demoiselles du téléphone » en passant par le « boeuf mode » ou les « signes obscurs ».
L'auteur ne se cantonne pas à une fastidieuse analyse de tel ou tel passage déjà mille fois exploré ailleurs. Il parle de l'oeuvre, c'est certain, mais aussi de l'auteur et de quelques personnages, tels Swann ou le narrateur.
On établit un lien entre des aspects de « La Recherche du temps perdu » et leur modèle dans la vie réelle : « Cabourg-Balbec », Combray-Iliers ou Tante Léonie et Élisabeth Amiot.
Michel Erman nous brosse de Marcel Proust une image assez différente de celles habituellement ressassées. Foin du dandy éthéré et précieux ou de l'éternel malade reclus dans sa chambre. Michel Erman évoque un homme « déterminé » et courageux, « comme lorsqu'il s'est battu en duel ou qu'il se promenait dans le Paris de la guerre, indifférent aux risques causés par les bombardements. »
Certes, de temps à autre, on tombera sur quelque passage un peu obscur et pédant qu'il faudra relire pour le comprendre, tel : « Au total, le "je" proustien est l'expression complexe d'une subjectivité en chiasme qui s'enracine dans le monde sensible et se transcende vers l'avenir en quête d'une métaphysique. » Mais ce genre de phrase est rare. La majorité du volume se lit avec aisance.
Ce petit ouvrage m'a donc apporté de nombreuses informations de manière très accessible et j'étais contente de le recevoir.
Un grand merci à Babelio et son Opération Masse critique ainsi qu'aux Presses universitaires de France pour cet envoi.
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Ce Que-sais-je consacré aux 100 mots de Proust se présente comme un livre utile, éclairant. Pratique aussi.
Construit comme une sorte de lexique, il répertorie les grands mots de Proust, et détaille leur interprétation au travers de son oeuvre. Utile, donc, lorsque, plongés dans la lecture d'un passage du Temps Retrouvé, nous chercherions à éclairer certains propos, certains symboles. A élargir une image à la lumière de l'oeuvre entière, du personnage du narrateur, et du portrait de l'auteur.

Or c'est ici que le livre touche à sa plus grande limite. En cherchant à mettre en lumière le texte de Proust, l'auteur Michel Erman, mélange l'oeuvre, l'auteur, le narrateur, au point de créer un amalgame constant entre les trois - non pas pour l'auteur, qui en tant que spécialiste ne mélange aucune de ces trois entités, mais pour le lecteur. Celui-ci doit constamment mettre au point son objectif, entre faits bibliographiques historiques, propos fictifs se rapportant au narrateur, images à cheval entre fiction et réalité...

Le lecteur, qui avait donc ouvert ce livre pour éclairer sa lecture ne s'en sort que plus confus.
Il était ambitieux, et peut-être impossible pour une oeuvre comme La Recherche, de vouloir expliquer l'oeuvre par l'oeuvre, l'oeuvre par l'auteur - au grand dam de Barthes ou Foucault, d'ailleurs, ou encore l'oeuvre par le personnage.
C'est un serpent qui se mort la queue, un jeu de miroir sans fin qui, malheureusement, n'atteint pas le but espéré.

L'entreprise est louable, cependant.
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critiques presse (1)
Telerama
22 mai 2013
L'approche littéraire, philosophique, historique, esthétique de l'essayiste est passionnante, ses choix sont éclairants.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La production industrielle des premières "voitures sans chevaux", comme on disait à l'époque, date de 1899 avec Louis Renault. Proust a fait entrer l'automobile dans la littérature l'année suivante et montre, par-là, l'intérêt qu'il porte au progrès technique, en particulier aux moyens de locomotion, ainsi qu'aux changements psychologiques et sociétaux que celui-ci suscite.
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Video de Michel Erman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Erman
Depuis octobre, le monde semble s'être embrasé. de Hong-Kong à Paris, du Liban au Chili, les mouvements de contestation se sont multipliés. Les revendications se recoupent, les symboles utilisés sont les mêmes. Quels liens entre ces manifestations de la colère ? Est-ce un cri unanime ?
Pour en parler, Emmanuel Laurentin reçoit le philosophe Michel Erman (auteur Au bout de la colère, Ed. Plon), Myriam Catusse (chargée de recherche en sociologie politique au CNRS) et Erica Guevara (maîtresse de conférence en sciences de l'information et de la communication à Paris 8).
Le Temps du débat d?Emmanuel Laurentin ? émission du 29 octobre 2019 À retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/temps-du-debat
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