Il s'agit du deuxieme roman de l'auteur, écrit dans la foulée du "Des milliards de tapis de cheveux". Tandis que ce dernier était une série de nouvelles interconnectées, a la limite entre le fantasy et le conte allégorique (allégorie de la croyance religieuse et de la vanité du pouvoir), "Station solaire" est un roman de science-fiction d`aventure solidement documenté, un peu a la maniere d`un Jules Verne moderne.
Pour etre bien documentée, l`intrigue se base néanmoins sur un départ totalement invraisemblable tant militairement que scientifiquement: la prise, par une poignée de terroristes débarquant d`un sous-marin, de la base de lancement des fusées Ariane a Kourou et l`utilisation de l`une de ces fusées pour prendre d`assaut une station spatiale.
Les courts chapitres permettent une lecture fluide, l'intrigue tenant en haleine jusqu'au final. En prime, des descriptions minutieuses de la vie dans une station spatiale, les nombreux dialogues aérant avec bonheur les passages descriptifs. En somme, de la SF européenne bien écrite et agréable a lire, mais aussi un appel du pied tres marqué au cinéma puisque ce que ce roman est totalement visuel et centré sur l`action.
On l`aura compris, ce n`est pas un roman a clé, il n`y a pas de message existentiel, sinon que les islamo-terroristes ne peuvent etre que des psychopathes sadiques, ce qui témoigne de cadres d`interprétation psychologique et sociale plutot rudimentaires comme l`a déja montré le précédent et premier roman de l`auteur. Avec d`aussi moyennes dispositions pour les rouages psychologiques de l`homo sapiens, l`auteur ne deviendra peut-etre pas de sitot un grand de la littérature, mais il ne m`en semble pas moins etre un bon écrivain de science-fiction.
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J'ai passé un bon moment avec ce livre, espèce de thriller futuriste tournant autour de l'abordage d'une station spatiale. On sent que l'auteur a du métier, sait constuire une intrigue et se documenter. Divertissant !
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Ce livre n'a rien d'exceptionnel mais il reste orignal et la lecture est fluide. Bien pour se divertir un jour d'hiver près d'un petit feu :)
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Tout le monde sait qu’il n’y a pas d’oxygène dans l’espace et que c’est la raison pour laquelle il est impossible, par exemple, de s’allumer tranquillement une cigarette avec un briquet ou une allumette. Mais ce que tout le monde ne sait pas et qui sidère bon nombre de gens, c’est que les explosifs, eux, fonctionnent impeccablement. La poudre à canon ne fait pas exception à la règle, dans la mesure où elle contient déjà en soi l’oxygène nécessaire à l’explosion. Il est donc parfaitement possible, dans le vide, de se servir de revolvers ou d’armes de toutes sortes, à condition bien sûr de réussir, malgré le gant, à glisser son index sur la gâchette. Seule différence : le coup de feu est absolument insonore.
FAIRE L’AMOUR dans l’espace reste aujourd’hui encore l’une des expériences les plus exceptionnelles de notre temps. Et l’une des plus subjuguantes. La dernière innovation véritable en la matière remonte sans aucun doute à plusieurs millénaires. Mais l’orgasme en apesanteur renouvelle le genre, je vous le garantis. C’est radicalement différent de tout ce que vous avez pu connaître par le passé. Un petit pas pour l’humanité, mais un grand bond pour l’individu, si l’on peut dire.
L’argent est important. Pour la plupart des gens, c’est la base même de l’existence. Ils travaillent, ils triment comme des forçats, ils s’épuisent à la tâche pour gagner juste de quoi vivre le lendemain, et c’est ainsi toute leur vie.
En matière de sexe, des abîmes nous séparent, nous autres Occidentaux, des Japonais. Deux mille ans de christianisme, ça vous mutile un homme, aujourd’hui on le sait. Les Japonais, eux, ne croient pas en Jésus-Christ, pas plus qu’en Sigmund Freud, et au premier abord il semblerait qu’ils n’aient aucun problème avec leur libido.
La question n’est pas de savoir si le monde vit en paix ou non, la question est celle de la survie pure et simple de l’espèce humaine. Et, si certains n’ont toujours pas compris que ce n’est pas en jouant les mahatma Gandhi qu’on y arrivera, j’en suis désolé pour eux.
Avec Patrick K. Dewdney, Philippe Curval et Andreas Eschbach