Le voisin du dessus

Pas de chance pour le narrateur, Georges Lernaf (anagramme de Farnel et son héros récurrent), dont le voisin du dessus connaît une fin plus que suspecte, alors que lui-même vient d'accepter sa fille comme cliente. Ce détective privé façon Nertor Burma, est plus enclin à succomber à ses phéromones et à sa testostérone qu'à donner des gages d'amitié au commissaire Dujardin, véritable quintal ambulant en raison de son régime alimentaire peu orthodoxe, chargé d'enquêter sur le meurtre. Sa voisine-masseuse fait penser à Ingrid Diesel de Dominique Sylvain pour son appétit à se mêler de l'enquête alors qu'elle y est suspecte. Pour une fois, l'enquête ne nous emmène pas au 36 mais dans un commissariat de quartier, puis dans une gendarmerie.
Ce roman est très plaisant à lire, le style léger et sa galerie de personnages bien typés à de quoi nous égayer, à commencer par la concierge Jacqueline, sorte de Madame Groseille, anti thèse des jeunesses qui entourent et séduisent Georges. Les nostalgiques du nazisme, les proxénètes, les anciennes prostituées, les homosexuels, les malfrats de la drogue et des jeux, les braqueurs et les receleurs … grouillent entre Paris et un casino normand. Au bout du compte, l'amitié triomphe et la coopération entre les polices est à l'honneur.
C'est le premier roman que je lis de cet auteur, grâce à Babélio et à Pascal Galodé éditeurs, via l'opération « Masse Critique ». Les références au passé professionnel de J Farnel en tant que dirigeant d'une maison de couture sont surprenantes et bienvenues. L'ambiance fait penser aux décors des films américains noir-et-blanc des années 60, l'alcool et les cigarettes y sont … Cet auteur qui est loin d'être un débutant puisqu'il signe ici son dix-septième ouvrage, s'adonne maintenant à sa nouvelle passion : la peinture figurative.
A découvrir sur son site http://josephfarnel.com/index.html

Georges LERNAF (on remarquera que LERNAF est l'anagramme de FARNEL) est détective privé. Il a pour voisin du dessus François Saler, un vieux monsieur octogénaire, taciturne, hautain et très désagréable. Sa voisine de palier, Elodie est beaucoup plus agréable : toujours habillée - et même souvent déshabillée- de façon affriolante, elle est masseuse, et lorsque Georges croise ses clients lorsqu'ils sortent de chez elle, il ne peut que remarquer leur air ravi, voire béat. Un jour où il s'apprète à sortir, Elodie lui présente sa cousine Nathalie. Celle-ci a besoin de l'aide de LERNAF pour négocier un accord avec son ex-compagnon Pierrot le Dingue qui la harcèle. Quand Nathalie se retrouve nez à nez avec le voisin du dessus en présence de Georges, celui-ci ne peut s'empêcher de remarquer leur surprise et leur trouble à tous les deux. le lendemain François Saler est retrouvé mort dans son lit, deux balles entre les yeux....

A la lecture de ce polar, je n'ai pu m'empêcher de penser au détective Phillipe Marlowe, aux romans noirs des années 50/60 et si je devais donner un sous-titre à ce livre, ce ne pourrait être que "Cigarettes, whisky et p'tites pépées". Georges LERNAF est un privé tout droit sorti de cette époque là : il fume comme un pompier, boit beaucoup et surtout il ne peut pas résister aux charmes féminins. Il faut dire que les sublimes Elodie et Nathalie ont tendance à en user et abuser, ce qui lui fait perdre la tête et parfois même le fil de son enquête. le commissaire Dujardin, ami de LERNAF, lui, a tout du Bérurier de Frédéric Dard : grande gueule à l'appétit d'ogre, il n'hésite pas à employer la manière forte pour obtenir des aveux. Malgré ces ressemblances, les personnages de FARNEL ont tous leur existence propre. L'intrigue est simple et assez classique mais j'ai quand même mis un certain temps à découvrir le coupable, même si je soupçonnais tout le monde dès le début. Ce que j'ai surtout apprécié dans ce récit, c'est l'ambiance : noire mais jamais glauque, les personnages, bien que quelquefois un peu caricaturaux ils ont toute leur place dans cet univers, et enfin l'humour des dialogues. J'ai lu ce livre presque d'une traite, il m'a fait passer un bon moment.

Un grand merci à BABELIO et aux Editions Pascal GALODE
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..

Tout d'abord merci à Babelio et aux Editions Pascal Galodé pour ce livre. Je ne connaissais pas cet auteur et c'était l'occasion de le découvrir.

Ce roman m'a beaucoup fait penser aux films en noir et blanc de l'époque. le détective privé qui reçoit la visite d'une femme sublime qui lui confie une affaire dangereuse, une tension sexuelle palpable, des aventures folles, beaucoup d'argent en jeu, bref tous les ingrédients du polar comme on l'imagine.

Le plus de ce roman est sans doute le ton de l'auteur, un peu détaché et bourré d'humour. le personnage principal est un peu blasé sur les bords, il fume, il boit et il aime les femmes. Personnellement, je ne l'ai pas trouvé particulièrement sympathique, il est parfois un peu limite avec les femmes mais il est drôle, ses métaphores sont bien senties et son duo avec le commissaire Dujardin fonctionne bien.

L'enquête en elle-même n'est pas très surprenante, certains points de l'intrigue tombent parfois dans des facilités. Je pense notamment aux références à la seconde guerre mondiale ou au recours systématique au sexe dès que Georges est confronté à une femme.

Au final une fois passé l'excitation initiale pour le style et l'univers, j'ai suivi le reste du roman avec un certain détachement. Je n'ai pas vraiment ressenti l'envie absolue de découvrir l'assassin. Je crois que l'histoire est plus intéressante pour la dynamique des personnages que pour l'enquête en elle-même. J'ai tout de même passé un bon moment avec ce livre.
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