L’impressionnisme est une étape, un renouvellement, une bouffée d’air pur. Mais cela ne suffit pas. Il ne suffit plus de peindre la beauté de la nature, la lumière, le plein air et de se laisser guider par ses sensations : tout artiste est dépositaire d’une vision du monde, donc d’une architecture.
L’étude réelle et prodigieuse à entreprendre, c’est la diversité du tableau de la nature.
Les causeries sur l’art sont presque inutiles. Le travail qui fait réaliser un progrès dans son propre métier est du dédommagement suffisant de ne pas être compris des imbéciles.
Zola patiente. Sa situation s’améliore quelque peu. Il est entré chez Hachette comme manutentionnaire ; on a repéré ses talents et on l’a transféré au service de la publicité. Bonne école quand on veut se rompre aux mécanismes putassiers qui font les carrières.
Prouver quelque chose à Cézanne, écrit Zola à Baille, ce serait vouloir persuader aux tours de Notre-Dame d’exécuter un quadrille. Il dirait peut-être oui, mais ne bougerait pas d’une ligne… Il est fait d’une seule pièce, raide et dur sous la main ; rien ne le plie, rien n’en peut arracher une concession. Il ne veut pas même discuter ce qu’il pense ; il a horreur de la discussion, d’abord parce que parler fatigue, et ensuite parce qu’il lui faudrait changer d’avis si son adversaire avait raison… Au demeurant, le meilleur garçon du monde.
Zola se fait pressant. « Il faut que Févanne vienne à Paris, f’est fa feule fanfe de réuffir. » Et puis, il se sentirait tellement moins malheureux, Émile, avec Paul auprès de lui.
Vidéo de Bernard Fauconnier