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sur 1777 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant achevé le Faune de Marbre, j'enchaînais sur le Bruit et La Fureur. Autrement dit, je me jetais dans le vif du roman Faulknerien après avoir survolé ses tentatives poétiques.
Pas simple comme lecture, même si Maurice Edgar Coindreau, le traducteur, réalise lui aussi une prouesse littéraire.
Décidément le lire dans la langue me paraît hors de portée.
Je savais que ça n'était pas évident, j'ai goûté à Sanctuaire avant ça. Finalement, je ne me suis pas trouvé si étranger à cette écriture. Certes le récit ne suis pas une chronologie linéaire, les narrateurs sont multiples, les types de langage aussi, la ponctuation disparait parfois, le temps et l'espace sont du domaine du subjectif, alors évidemment on s'y perd un peu .
Pourtant, à mesure que l'on progresse, en ayant parfois renoncé à tout comprendre, ce qui pouvait ressembler à une dérive à travers des scènes éparpillées comme les 1000 pièces d'un puzzle que l'on vient de renverser par terre , devient véritablement intrigant. On se prend au jeu, et le portrait de la terrible fratrie nous apparaît.
Les quatre parties du romans sont le point de vue de quatre personnages liés par le sang ou une commune mémoire des évènements. On évolue au fil de leurs pensées successives, avec leurs dialogues intérieurs, leurs contradictions, leur folie. de chaque version des faits nait une réalité de plus en plus prégnante, celle d'une tribu d'enfants terribles en proie au mal, à la souffrance, la culpabilité, la haine de soi ou des autres.
Triste spectacle qui se déroule sous le regard de Disley, femme noire, au service des Compson, témoin discret de leur dégénérescence tragique, porteuse du "fardeau" humain évoqué par le prédicateur à la fin du roman. Ce personnage, figure de l'abnégation et peut-être d'une nécessaire rédemption, porte dignement cette histoire au delà de sa malignité, et c'est bouleversant.
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Que dire de ce roman... Je pense que pour l'apprécier il faut, surtout au début, se laisser aller, ne pas se borner à comprendre chaque phrases, chaque pages, pour seulement laisser glisser son esprit le long des pensées du premier narrateur (qui est un fou).

Lors de la deuxième partie, la lecture reste assez difficile à comprendre immédiatement mais le récit et le sens commencent à sérieusement prendre forme.

Enfin dans les deux dernières parties le sens du roman se libère totalement donc surtout ne vous arrêtez pas lors des deux premières parties.
Ce roman est un roman à impressions, à sensations, à sentiments, c'est à dire que tout n'est pas récit mais tout est dans le ressenti, le rythme, les mots choisis et la confusion volontaire créée par Faulkner qui est finalement, selon moi le pilier de ce roman.

Je recommande à qui voudra être surpris.
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Livre marquant, mais rugueux et exigeant, "le bruit et la fureur" doit se mériter. On est plongé d'emblée dans une confusion contre laquelle je conseillerais de ne pas trop essayer de lutter, mais plutôt d'absorber les sensations et l'ambiance; le sens de l'histoire prendra forme progressivement, surtout lors de la deuxième moitié du roman.
Si j'ai été parfois un peu frustrée par la difficulté,qui enlève une partie du plaisir de lecture, il m'a tout de même donné envie de continuer à découvrir cet auteur. C'est aussi une lecture qui interroge sur ce que l'on cherche en litterature: distraction, admiration technique, émotion ou réflexion?
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Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Ugv__T_8Ma4

Le début du bruit et la fureur, ça me fait un penser à quand on a trop bu et qu'on se recroqueville sur un coin de table, et que tout le monde parle de tout, de rien, comme si on n'existait pas, parfois de nous, à la troisième personne, et c'est comme si on était dépersonnalisé. Et de fait, c'est le cas du narrateur de la première partie, qui est handicapé mental. Tout le monde parle de lui comme s'il n'était pas là, comme s'il n'habitait pas son corps, sauf Caddy, sa soeur, peut-être. Et ce qu'il se passe, c'est un enchainement d'actions, de pensées, de changements de temporalité, ce qui fait qu'on est perdu, on ne comprend rien, comme Benjamin. Benjamin qui a changé de nom ; qui s'appelait Maury, comme son oncle et le motif du dédoublement revient, deux Quentin, deux Jason, deux Maury, donc. Dédoublement qui sert autant à perdre le lecteur qu'à montrer une sorte de bégaiement, où les personnages sont comme des héros de tragédies grecs, à reproduire le passé. On se demande pourquoi ce changement de nom ; est-ce pour éviter le déshonneur, qui a l'air de tenir à coeur à la mère ? Manière de renier son fils ? On comprend que ça a dû être concomitant à la découverte de son handicap mental, comme un deuil ; la perte du fils tel qu'il aurait dû être. Quoiqu'il en soit, la première partie est sibylline, on nous présente la fratrie, surtout Caddy, ils sont enfants, adultes, présents, absents, c'est des ombres, comme dans la caverne dont ne peut sortir Benjamin, il se raccroche à des marqueurs sensoriels, donc, comme les odeurs « Caddy sentait comme les arbres », comme la pluie, etc.

Vient la seconde partie, centré sur Quentin, le frère qui étudie à Harvard. Thème du temps, qui revient le long de cette partie, un certain aveuglement quant au temps qui passe, au calcul des heures, Excrément à ses yeux. On a l'impression que ça se déroule sur une journée, on continue à ne pas trop comprendre, il dessine un amour incestueux qu'il éprouve pour sa soeur, une envie de fuite vers un bonheur originel, enfantin et sans doute fantasmé « nous pourrions nous enfuir toi Benjy et moi là où personne ne nous connaîtrait ». Il se fait arrêter par la police parce qu'une petit fille le suivait et qu'on imaginait le pire, il se fait casser la gueule, puis se suicide. le personnage vit, il n'y a pas de surexplication, ou d'explication tout court, à part cette tocade sur le temps et sa soeur « le Christ n'a pas été crucifié : il a été rongé par un menu tic-tac de petites roues. Lui qui n'avait pas de soeur ».

Suit la partie de Jason le frère raciste, sexiste, qui emmerde toutes les femmes sauf sa mère, partie où l'on comprend mieux ce qui est advenu à chacun, la castration de Benji par exemple, le suicide de Quentin, la relation entravée de Caddy et sa fille Quentin. Puis on conclut sur Dilsey, la domestique noire, qui se rend à un prêche et le religieux permet d'expliquer la chute des blancs du Sud, et de la famille Compson« — J'ai vu le premier et le dernier, dit Dilsey. […] J'ai vu le commencement, et maintenant, je vois la fin. ». Les premiers seront les derniers, qui ferait de la dégénérescence autant financière que morale de la famille une punition divine. L'inceste, le handicap, la maladie (l'oncle Maury et la mère semblent de consistance fragile) sont en train de donner le point final à leur lignée, ce qui est symbolisé autant par le suicide de Quentin que par la castration de Benjy. La famille Compson est une famille à l'agonie.

Le conscient ne comprend pas, quand je lisais, je ne comprenais presque rien, le texte semble accessible à l'inconscient, c'est l'expérience que j'ai traversé, quand je me suis rendu compte que j'arrivais à visualiser ce qui se passe a posteriori, alors qu'à la lecture, j'avais l'impression de boire la tasse. C'est le roman américain comme on en entend souvent parler, avec un refus de l'explication, un refus de la psychologisation, aussi, les personnages agissent, et c'est tout. Et en lisant la postface de Jean-Paul Sartre, on voit aussi que ça aurait pu être un roman existentialiste, dans la définition qu'il en donne selon laquelle chez l'homme, l'existence précède l'essence. C'est-à-dire que l'on sait ce que l'on est à notre mort, on vit, et c'est nos actes qui nous définiront. Ou comme est dit dans le roman, « Un homme est la somme de ses propres malheurs ». Qui nous sommes, c'est l'avenir qui le dira, mais dans le bruit et la fureur l'omniprésence du passé barre cet avenir, ce qui fait conclure Sartre par « j'aime son art, je ne crois pas à sa métaphysique ». Ce qui est intéressant aussi dans cette postface, c'est que Sartre nous convainc que le livre n'a pas été écrit pour être déstructuré, ce n'est pas un puzzle qu'on a mélangé, mais que l'histoire est ce qu'elle est, qu'elle n'aurait pu être dite autrement.

Je vous le conseille, mais contrairement à ceux qui vous diraient de le lire sans indice, sans lire le résumé ou quoi que ce soit, moi, je vous dis l'inverse. Je pense que j'ai aimé le lire parce que j'avais quelque chose à me raccrocher, que j'étais comme une enquêtrice qui avait déjà des pistes, je pense que je me serais noyée sans ces indices. Et je crois que la question de l'intrigue est morte chez Faulkner, comme chez Joyce, ce n'est pas un livre où la lecture serait gâchée de savoir qu'untel ou unetelle est mort (comme tous les bons livres en fait). Si je veux faire le gourou de développement personnel, je dirais que c'est le chemin qui compte, pas la destinée.

Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Quelques mots pour laisser mon humble avis, rien de plus, face à cette oeuvre sur laquelle tout a déjà été écrit.
C'est un livre très exigeant, que l'on a envie de relire à peine fini, tant il y a de choses à comprendre. Enchainement de pensées, d'errances, de souvenirs et de rêves; au sein d'une famille du Sud, cher à Faulkner.
Il n'est jamais trop tard pour lire un chef d'oeuvre.
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Le premier ouvrage de l'auteur qui le fit connaître au grand public.Un ouvrage fort,qui nous donne le style des ouvrages a venir de cet auteur doue qui nous offrira par la suite plusieurs chef d'oeuvre.A decouvrir pour vous familiariser avec le style de l'auteur et ,je l'espere,vous donner envie de decouvrir toute son offre.
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Le Bruit et la fureur est un des plus importants oeuvrages de ce grand écrivain américain qui a recu le prix Nobel de Litterature en 1949. Dans ce roman on trouve la vision cauchemaresque du Sud des États-Unis qui est devenu le marque de commerce de Faulkner. le racisme est omnipresent. L'acoolisme et l'inceste sont des choses courantes. Les basses classes de la societe blanche sont d'un primitivism ahurissant. Les phares d'espoir son inexistants.

La grande popularité qu'a connu Faulker a été du en grande partie au fait que sa vision du Sud correspondait tres bien avec l'image qu'avaient les gens du Nord envers le Sud pendant au moins cents ans avant le debut de la carriere litteraire de Faulkner.

Faulkner avait peut-etre raison. Quand j'etais jeune je croyais moi aussi a ce mythe d'un Sud raciste et barbare. Apres tous les nouvelles a la television et les journaux etaieint toujours plein des histoires d'actes atroces commis par le Ku Klux Klan avec le complicité presume des policiers et des juges de la region.

Il faut reconnaitre que Faulkner a été de tout son vivant d'une grande actualité. La colere du Sud envers le Nord et le mepris du Nord envers le Sud ont tres peu diminué pendant les cent premieres annees après la guerre de Sécession. Faulkner occupait un place rassembleur. Il reconnaissit que des problemes existait au Sud, il était aussi le défenseur du Sud. Il soutenait la these que les problemes dans le Sud était du aussi en bonne partie aux politiques du Nord pendant la period qui suivait la defaite du Sud dans la guerre civile.

Faulkner merite bien sa place d'honneur dans le pantheon litteraire des Etats-Unis mais la lecture d'un de ces romans est une affaire assez deplaisant. Faulkner possedait un talent qui surpassait meme celui du Grand Zola a montrer les aspects repugnants de l'humanité.

Lire ce roman. Il faut des fois accepter des devoirs penibles.
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C'est la première fois que je lis un roman de Faulkner. Par hasard, j'avais à ma disposition une vieille édition de poche. J'ai lu au préalable la préface du traducteur: Maurice Coindreau et bien m'en a pris. Car sans cette préface éclairante de l'oeuvre, je ne sais si j'aurais réellement dépassé les deux premières parties du livre.
L'écriture et le contenu du roman sont complexes, déstabilisants pour un lecteur non averti.
Et, j'aime assez ce qu'en dit le traducteur :
" Je ne crains pas, du reste d'affirmer que la compréhension absolue de chaque phrase n'est nullement nécessaire pour goûter le Bruit et la fureur.
Je comparerai volontiers ce roman à ces paysages qui gagnent à être vus quand la brume les enveloppe. "
Une excellente approche qui définit assez bien je trouve l'atmosphère de ce roman.
Nous sommes dans le Sud, l'état du Mississippi et ce roman nous parle d'une étrange famille : Les Compson et leurs quatre enfants: Benjy, Quentin, Jason et Candace, plus Quentin, la fille de cette dernière.
Au total, trois générations plus toute une génération de noirs à leur service.
Le roman se découpe en 4 parties laissant les trois premiers à des monologues intérieurs portés par les enfants des Compson.
Le plus démuni et sans doute le plus attachant, c'est Benjy, l'idiot, le débile mental, c'est lui qui ouvre le livre et nous fait entrer dans son enfer. Il ne s'exprime pas, rien n'existe pour lui que les sensations animales.
Le second monologue est porté par Quentin, le fils étudiant à Haward, à qui on a sacrifié les autres pour qu'il puisse étudier et rendre un honneur à cette famille désheritée. Mais Quentin ne peut assumer cette tâche, mélancolique, dépressif, il se noiera.
Reste Jason, le dernier fils, violent jaloux de sa nièce: Quentin, qui vit dans la maison familiale , sa soeur Candace l'a abandonné à sa naissance.

Au total, le bruit et la fureur est un véritable drame où les liens du sang ne permettent pas l'amour entre frères et soeurs mais au contraire nourrissent le chagrin et la haine.
Lecture assez éprouvante mais au final nécessaire dans la vie d'un grand lecteur.




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Imaginons un lac volcanique en Islande, ou un volcan en activité en Sicile. Les matières en provenance du sous-sol remontent lentement jusqu'à la surface, en se chargeant des minéraux, gaz et autres composés qu'elles rencontrent lors de ce processus. Arrivées à la surface du lac ou du volcan ces gaz et matières en fusion créent des tourbillons et éclatent en bulles, jets de gaz, émissions de lave ou explosions diverses avant de se répandre dans l'atmosphère ou sur les flancs du volcan. Eh bien il en est de même des personnages de "Le bruit et la fureur" de William Faulkner chargés de leurs actions, heurs et surtout malheurs de leur passé, sauf que la comparaison s'arrête là : ils vivent au jour le jour, sans perspective d'avenir, installés sur la flèche du temps et tournés vers son empennage. Avec eux nous sommes prisonniers de la surface du lac ou de la cheminée volcanique dans un monde qui n'irait pas plus loin que cette surface, un monde conditionné par le passé mais sans avenir. Cette image est une façon se souscrire au commentaire de cette oeuvre de 1929 écrit par Jean-Paul Sartre en 1939, qui mettait en évidence ce rapport au temps chez Faulkner. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que ce philosophe existentialiste se soit intéressé à cet auteur en particulier : ceci explique cela.
Mais qu'est ce qui les a traumatisés à ce point ? Est-ce la déchéance de la famille Compson qui a poussé le père Jason à se réfugier dans l'alcool, la fille Caddie à se délurer et à abandonner son enfant Quentin (fille), le fils Quentin (garçon) à aimer sa soeur Caddie plus que de raison et à se suicider après le mariage de cette dernière, le fils Jason à haïr sa nièce Quentin, abandonnée puis elle aussi délurée (avant elle-même de s'enfuir) ? Quant au dernier fils Maury, dit Benjy, attardé mental, il y a longtemps qu'il a démissionné de tout. Ou est-ce plutôt le pessimisme noir de leur père à tous, William Faulkner. Probablement est-ce de cela qu'il s'agit et que l'on retrouve dans ses autres romans, par exemple Tandis que J'agonise ou Lumière d'Août.
Mais dans le bruit et la fureur on ne retrouve pas la puissance, et même l'extraordinaire, du style de Lumière d'août. Nous avons au contraire une lecture qui commence très difficilement, avec le monologue intérieur de Benjy (peut-il en être autrement s'agissant d'un idiot ?), puis encore difficilement avec les pensées de Quentin (garçon) le jour de son suicide, puis moins malaisée avec les pensées de Jason fils, puis, pourrait-on dire, normalement avec la fuite de Quentin (fille).
Après une première lecture inconfortable, ce roman, plutôt cérébral bien qu'extrêmement connu, ne m'apparaît pas comme le meilleur de Faulkner. Question de goût sans doute, mais sans doute faut-il le lire une seconde fois pour mieux l'apprécier.
Traduction Maurice Edgar Coindreau
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Il y a longtemps que le nom de Faulkner m'intriguait sans que j'eusse jamais rien lu de lui. En avant donc pour l'aventure, que dis-je, pour l'exploration de "Le bruit et de la fureur" !

Si elle existe, je ne lis généralement la préface d'un roman qu'après avoir achevé la lecture de l'ouvrage. Mais cette fois-ci, après une cinquantaine de pages, j'ai suspendu mon déchiffrage pour parcourir la préface rédigée en 1937 par le talentueux traducteur (Maurice-Edgar Coindreau) afin de comprendre le caractère hermétique de cette entrée en matière. Après tout, puisque Faulkner a reçu en 1949 le Prix Nobel de littérature et que je suis en face d'une oeuvre reconnue comme majeure mais que je ne comprends pas, c'est qu'il me manque sans doute une clé pour percevoir la puissance de ce texte dont le moins que l'on puisse dire est qu'il ne se laisse pas facilement saisir.

Avec du recul, cette préface est un peu comme le couvercle sur lequel est imprimée l'image du puzzle dont vous avez entrepris la reconstruction sans avoir une idée, même approximative, de l'ensemble ; oui, le texte a un sens et vos capacités de compréhension ne sont pas prises en défaut.

Jugez plutôt : plusieurs époques vous sont présentées dans un désordre chronologique avec des personnages de générations ou de sexes différents qui portent le même prénom, le tout dans un récit rapporté par un malade mental traumatisé à vie et dont l'expression se résume à des gémissements ou des pleurs, récit entrecoupé en plein paragraphe ou en pleine phrase par des monologues d'autres personnages…

Les trois dernières parties du livre éclairent progressivement la première et cela dresse le tableau d'une famille blanche du sud des États-Unis qui accumule les drames (castration, suicide et j'en passe). Tout ce roman serait horriblement sombre s'il n'y avait la figure des serviteurs noirs toujours fidèles et parfois drôles, avec au milieu d'eux --en belle figure de contrepoint-- une femme, bonne protectrice et grande consolatrice.

L'avouerais-je ? J'ai relu une seconde fois la préface en fin d'ouvrage… et je relirai ce roman parce qu'il me reste à y découvrir une partie de son pouvoir magique qui réside notamment dans l'incroyable capacité qu'a William Faulkner de nous rendre accessibles et presque partagées, les émotions ressenties par un être humain blessé à jamais et que torture atrocement le moindre changement d'itinéraire par rapport à son parcours habituel.
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