L'amie prodigieuse - Intégrale

J'ai mis du temps à me décider à l'ouvrir, ce livre. Trop entendu, trop lu dessus. L'édition en intégrale fut l'occasion de franchir le pas. Je ne le regrette pas. Elena Ferrante nous restitue une époque, un monde, et nous fait découvrir Naples "de l'intérieur".

J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre les destins de ces deux amies. Beaucoup de choses sont abordées : au delà des faits et de cette vie napolitaine de l'époque, il y a également la lutte de ces deux femmes pour l'émancipation, cette volonté farouche d'échapper à leur condition plus qu'à leur milieu et cette résignation à certains moments qu'on aimerait ne pas lire...

C'est un livre que je n'ai pu lâcher. C'est à la fois si dur, si puissant et tellement "vrai". On va de colères en larmes, mais sans apitoiement ni condescendance. On réalise, le nez collé à tous ces mots, qu'on ne sait plus la chance que c'est de pouvoir étudier, de pouvoir être soigné pour pas un rond ou si peu sur le sol français, d'être couvert par des allocations multiples qui, même si elles ne sont pas parfaites, tiennent la plupart du temps, la misère en respect. Et puis, il y a ce qui n'a pas changé, ce qui ne changera sûrement jamais :

"M'sieur le professeur, sans ces mains rugueuses, pas la moindre chaise n'existerait, pas un immeuble, pas une voiture, rien, même pas toi ! si nous, les travailleurs, nous arrêtions de trimer, tout s'arrêterait, le ciel tomberait sur la terre et de la terre giclerait jusqu'au ciel ! la végétation partirait à la reconquête des villes, l'Arno inonderait vos belles maisons, et seuls les gens qui ont toujours bossé sauraient comment survivre, alors que vous deux, avec tous vos beaux livres, vous seriez dévorés par les chiens !"

On aimerait qu'une telle amitié dure toute une vie ; on aimerait les savoir ensemble, encore, pour l'éternité réunies entre les pages de L'amie prodigieuse... Mais la vie, dans ce livre, n'a rien à voir avec ça !

"Dans les contes on fait comme on veut, dans la réalité on fait comme on peut."

Ce fut une belle lecture ; j'en garde une certaine nostalgie. J'ai voulu replonger dans cette ambiance si particulière en regardant la série qui en a été extraite. J'ai vu la saison 1 avec plaisir, mais ne suis pas allée au delà du premier épisode de la saison 2. A l'idée de devoir revivre toute cette injustice, de revoir Lila se démener comme une diable, en vain, j'ai tout éteint. C'était sans doute trop tôt...
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Quelle grandiose épopée. J'ai dévoré les quatre tomes de ce magnifique coffret.

L'histoire d'Elena et Lila m'a passionnée du début à la fin. J'ai pas décroché et j'ai dégusté chaque saison de la série télévisée également.

J'aime autant que je déteste les héros de l'histoire, ainsi que les personnages secondaires. J'espère que l'auteur réussira à accrocher mon intérêt en dehors de cette histoire particulière et à me passionner même sans me parler de Naples dans les années 50.

Plus qu'un coup de foudre, cette prodigieuse saga est d'abord une rencontre avec son auteure puis un amour absolu pour son style ; et une lecture qui marquera à jamais ma vie de lectrice !

Elena Ferrante m'a envoûtée, subjuguée par son immense talent et sa remarquable maîtrise.

A travers des personnages authentiques et forts, elle donne vie à tout un quartier de Naples et nous offre une fresque familiale et sociale de cette Italie vivante et bouillonnante !

"L'amie prodigieuse", le premier tome, pose les bases des centaines de pages qui suivront. Beaucoup ont été freinés par ce tome parfois jusqu'à l'abandon ! Et quel dommage ! Si ce premier tome explore l'enfance, la fin de l'innocence, "Le Nouveau nom" est le tome de la jeunesse, celle qui décuple les sentiments et rend la vie plus intense ; je n'avais pas vécu et vibré autant pour un roman depuis longtemps !
C'est à la lecture de ce second tome que j'ai été ensorcelée ; Au fil de ma lecture, la "voix envoutante" d'Elena Ferrante a commencer à me chuchoter ses mots à l'oreille puis à pris peu à peu possession de mon esprit. J'ai arrêté de lire, et j'ai commencé à vivre le texte que j'avais sous les yeux.

Cette saga, je l'ai d'abord aimé un peu, puis beaucoup, passionnément, à la folie et à la fin, quel déchirement que de devoir refermer à jamais ces pages qui m'ont tant happée et apportée pour comprendre la grande Histoire sociale de l'Italie 💕

Ben non, j'assume: au milieu de ce concert de louanges, je pousse mon couac.
Saga intéressante comme étude du milieu (et "milieu", on me comprendra) napolitain, mais j'ai trouvé cette lecture indigeste.
Tellement indigeste que, après les trois premiers tomes avalés dans la foulée, je n'ai pas eu le courage, quand le dernier est sorti, de relire en diagonale les trois premiers pour me replonger dans cette ambiance inextricable..
Trop de personnages, "amitiés" et alliances fluctuantes... Imbrications d'influences..
Bref un tel sac de noeuds que je ne continuerai pas (après une dizaine de pages) ce fameux 4ème tome...
Et pourtant, quand je commence un bouquin, en principe je le finis.

Dans un décor sombre et une Naples pauvre, deux enfants se lient d'amitié. Elles sont du quartier. Car il est difficile d'en sortir. La vie de chaque personnage s'imbrique et forme des rivalités, de la violence et des histoires. C'est sans compter sur Elena l'une des deux filles qui atteint un petit cercle social d'intellectuels, tandis que Lila se bat dans ses activités sociales. Histoire intime de deux femmes opposées qui grandissent et evoluent dans une époque bouillonnante où le courage est le maître mot et où les jalousies nous entraînent dans leurs intrigues. Un livre complexe, écrit dans les moindres détails qui ravira ceux qui aiment lire l'histoire d'une ville à travers deux petits personnages.