Elena Ferrante met enfin un point final à l'histoire d'Elena et de Lila. Il était temps.
Elena est un personnage qui s'émancipe dans ce dernier tome. Elle s'émancipe de son mari, elle s'émancipe de son amant, elle s'émancipe de son rôle de mère mais elle ne s'émancipera jamais vraiment de Lila, même si parfois, elle fut tentée à juste titre de se débarrasser de leur relation malsaine. Elle observe la société italienne avec un oeil parfois raisonné, parfois naïf, sans comprendre instantanément ce qui se joue devant elle. Quant à Lila, plus percutante parfois, mais surtout plus agressive, elle s'élève au-dessus de la masse jusqu'à sa chute brutale... Ces deux personnages féminins sont intéressants à suivre mais me sont vraiment antipathiques. Je comprends les carcans de l'époque qui les brisent et contre lesquels elles doivent se battre mais j'ai eu du mal à ressentir de la compassion pour elles bien que leur histoire soit intrigante.
Ce que j'aime vraiment dans cette saga c'est le portrait qui est fait de la société italienne : la place de la femme, la corruption, les conflits entre partis, l'évolution du couple, les relations parents/enfants, etc. J'ai encore trouvé beaucoup de longueurs dans l'histoire mais le décor socio-politique est très bien fait. Même si, quoi qu'en disent certains, ça ne vaut pas un Zola ou un Victor Hugo !
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Et voilà, j'ai terminé la série de l'Amie prodigieuse dont j'ai nettement préféré le tome 1 aux autres. le tome 4 est celui que j'aime le moins, celui que j'ai trouvé le plus répétitif, le plus ennuyeux et celui qui contient le plus d'incohérences. le début m'a particulièrement déplu : j'ai trouvé Elena insupportable, et sa relation avec Nino, faite de disputes et de réconciliations incessantes est vraiment très lassante...On revient des dizaines et des dizaines de fois sur les coups de téléphones, les rendez-vous, les trajets, les mots prononcés, regrettés, re-prononcés, re-regrettés... c'est interminable et inutile. Personnellement j'aime lire des romans qui me permettent de m'évader, donc me retrouver pendant 500 pages dans des problèmes de couple, d'adultères, de jalousie et d'engueulades permanentes, ça m'a vraiment barbée et j'avais hâte d'arriver au bout.
Lina et Elena sont devenus toutes les deux aussi désagréables l'une que l'autre, dans des genres différents. Hormis pendant les mois suivant la naissance de leurs filles, où elles se sont rapprochées, épaulées, et où leur amitié avait vraiment un sens, en dehors de ça, on se demande bien pourquoi elles restent amies ! Elles n'ont pas les mêmes goûts, pas les mêmes opinions, leurs vies sont diamétralement opposées et la seule chose qu'elles ont en commun, finalement, c'est leur enfance dans le quartier.
D'ailleurs on se demande bien pourquoi Elena retourne vivre dans la misère sordide de son ancien quartier, et surtout pourquoi elle y reste alors même que ses filles en souffrent et qu'elle a les moyens de vivre ailleurs. Pourquoi passe-t-elle autant d'années si près de Lina qui passe son temps à la rabaisser et à la critiquer ? Quelle sorte de relation sado-masochiste les relie ? Bon, d'accord, c'est ce qui va l'aider à écrire, du moins au début, mais ensuite ? Est-ce qu'Elena a si peu de caractère ? Est-ce pour cela qu'elle reste aussi avec Nino alors même qu'il la trompe de manière récurrente et maladive ?
Parfois, on a vraiment envie de la secouer !
L'histoire s'embourbe souvent dans des détails triviaux totalement inintéressants, comme les mésaventures amoureuses des filles de Elena, la coiffure de Lina, son poids, ses rides, ses règles ou ses bouffées de chaleur...
Ce qui m'a peut-être le plus intéressée c'est la description de la naissance d'un écrivain et les difficultés pour une femme de concilier vie professionnelle, vie amoureuse et vie de mère. J'aime bien aussi cette description de l'évolution d'un quartier et de ses différents personnages dont beaucoup auront une fin tragique.
La fin du roman est une sorte de mise en abîme qui laisse peu de doute sur le caractère autobiographique de l’œuvre.
J'avais bien aimé la description et l'analyse de cette amitié ambivalente dans les deux premiers tomes mais ensuite c'est devenu caricatural et souvent peu compréhensible. Une série qui aurait gagné à être plus courte, elle en aurait été plus dense et moins répétitive.
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Plus j'ai avancé dans la saga et moins j'ai été emballée. Je ne parvenais plus à avoir de la sympathie, ni même de l'empathie pour les personnages, à la fin ils m'énervaient tous :-) Ce qui est quand même beaucoup mieux que de n'avoir que des personnages lisses je l'avoue.
Une déception également c'est la trame de fond politique que j'aurais aimé un peu plus étoffée, j'avais parfois du mal à suivre n'y connaissant pas grand chose. le point positif c'est que cela m'a donné l'envie d'approfondir le sujet.
Malgré ce manque d'emportement, je dois bien concéder qu'après avoir fini la dernière page j'ai eu l'impression de perdre 2 amies.....
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J'ai enfin pris le temps de terminer la saga L'amie Prodigieuse. Après ma lecture du 3e tome, qui m'avait laissé un sentiment mitigé, je n'avais pas eu de suite envie de revenir vers Lena et Lila.
Ma lecture de ce 4e et dernier tome sera finalement à l'image de l'ensemble de la série pour moi : assez inégale. C'est l'âge de la maturité, mais les questionnements sur l'identité, sur l'avenir restent toujours très présents et l'amitié des deux jeunes femmes, même si elle semble plus apaisée reste toujours complexe. Alors que j'ai été enthousiasmée par certains passages, d'autres m'ont paru longs, voire très longs. La plume de l'auteur reste toutefois très riche et agréable à lire.
Une histoire d'amitié qui nous permet donc, sur plusieurs dizaine d'années, d'avoir accès à un témoignage de la vie politique et sociale de l'Italie intéressant. Même si je garderai un souvenir en demi-teinte de cette lecture, je suis tout de même contente d'avoir pris le temps de la lire dans son ensemble.
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Finalement au bout de la lecture de cette saga je suis toujours aussi perplexe sur les sentiments qui lient Lenù et Lila. Une amitié prodigieuse ? Est-ce vraiment cela l'amitié ? En ce qui me concerne j'ai lu le récit d'une relation suivie par intermittence et plus que conflictuelle, avec des hauts et des bas pendant plus de cinquante ans. Parfois tout est beau, parfois rien de va plus. Et, à mon avis, souvent ces problèmes relationnels proviennent du caractère fort et très difficile de Lila. Il est indéniable qu'elle a une intelligence au-dessus de la moyenne mais son mal de vivre détruit sa vie et ravage les êtres qui lui sont proches. Ce dernier tome m'a semblé très long et assez répétitif entre les fâcheries et les réconciliations de nos deux héroïnes. C'est le livre que j'ai le moins aimé.
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Enfin terminé ! Ayant rédigé une chronique sur les trois premiers volumes, il est logique que je me fende d'un billet concernant la chute de la saga. Ce dernier tome m'est apparu, du moins en partie, plus intéressant que les précédents.
(pour ceux qui en auront envie, voir ma chronique sur le tome 3).
En effet, pendant les deux premiers tiers de l'ouvrage, on assiste enfin à de véritables confrontations entre les différents personnages. On les voit vivre, aimer, échanger, communiquer de façon directe. Ils sont enfin de chair et de sang. Ils existent. Ils nous deviennent présents, pas uniquement Lena et Lila, dont on perçoit très bien l'intensité des rapports, leur antagonisme et aussi leur complémentarité, mais aussi Nino, Enzo, les Solara, Carmen, d'autres encore !
Ensuite, eh bien, on retombe dans les travers des précédents volumes, et Lena remet le lecteur à distance en relatant ses états d'âme ou les événements à la manière d'un compte-rendu journalistique ou presque ! ce qui devient vite fastidieux.
L'histoire de l'Italie de ces trente dernières années demeure toujours aussi frileusement abordée, cela reste une toile de fond, destinée à faire décor, rien d'autre !
Quelle déception donc que l'ensemble de cette saga, dont les 2000 pages auraient pu sans dommage être réduites pratiquement de moitié, sans que pour autant les destins croisés de "Lena la cruche" (un peu moins cruche, mais toujours indécise) et "Lila la garce" (toujours aussi garce et un peu plus folle) en souffrent sur le plan de la compréhension.
Du coup, je demeure interloquée par l'enthousiasme quasi général que suscite cet ouvrage, élevant au rang de chef d'oeuvre ce qui n'est, pour moi, rien d'autre qu'une lecture assez distrayante, parfois même ennuyeuse.
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J'ai été emballée par cette saga, mais le dernier tome m'a légèrement déçue. Je ne l'ai pas trouvé aussi bien que les trois autres. Peut-être ai-je trop attendu pour le lire?
Pourtant, là où je m'attendais à renouer difficilement avec les nombreux personnages, cela s'est fait facilement. Ce n'est pas ça qui m'a gênée.
Je n'ai pas retrouvé le même souffle qui guidait les premiers opus. Ici, j'ai trouvé que les événements s'enchaînaient de manière assez lourde, comme si l'auteure elle-même fatiguait un peu. Et comme ses personnages qui vieillissent également. de même, je n'ai pas retrouvé les descriptions fines, et pertinentes des caractères des personnages. Je n'ai pas senti la même subtilité.
Pour autant, je n'aurais pas abandonné en cours de route, car il y a encore certains passages où l'admiration nous saisit et surtout cet attachement à Léna et Lénu. Je suis donc allée jusqu'au bout, et cela en vaut vraiment la peine car la fin est vraiment bien écrite et belle.
Ces deux femmes vont rester dans ma mémoire, comme deux personnes qui m'auront marquées.
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La saga s'achève, bien écrite, pleine de rebondissements, de suspens, de tragédies surtout. Finalement, je ne suis pas sûre d'avoir vraiment accroché à cette histoire sombre et assez déprimante. Trop peu de joie au milieu du récit détaillé des galères et des peines de la vie.
J'ai quand même lu l'ensemble avec un certain plaisir.
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