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EAN : 9782266015486
Pocket (09/09/1998)
4.47/5   15 notes
Résumé :
L'Espagne du XIIeme siècle. Les siècles d'or de la domination musulmane appartiennent déjà au passé. C'est l'heure de la "reconquista", de la reconquête de la péninsule Ibérique par le christianisme militant.
La première croisade, un siècle plus tôt, a claironné au monde que l'épée venait au secours de la foi et les guerriers chrétiens refugiés dans les montagnes de l'Espagne du nord ont compris que leur heure était venue. En quelques décennies ils ont refou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Royaume de Castille, fin du XIIe siècle.

Décor : après les invasions des Romains (IIe siècle av. J.C.) et des Wisigoths (Ve siècle), la péninsule ibérique est conquise par les Maures au VIIIe siècle. Les chrétiens voient d'un très mauvais oeil l'installation des musulmans et l'imposition de leur religion. Ils n'auront de cesse de reconquérir leurs territoires (jusqu'à la fin du XVe siècle), tout en participant aux croisades pour délivrer Jérusalem.

Par contre, les Juifs (Séfarades) constellés dans la péninsule dès avant l'ère chrétienne, connaissent toutes sortes d'exactions sous les différents envahisseurs et préfèrent la relative bienveillance de l'administration musulmane. Disons donc que la coexistence put s'installer entre les trois communautés religieuses et des échanges scientifiques, culturels et artistiques féconds furent à l'origine de l'âge d'or islamique tout autant que celui de la culture séfarade. Cordoue, Séville, Grenade, Tolède sont des témoins de raffinement et d'élégance de cette occupation mahométane.

Le roman commence lorsque Alphonse VIII, roi de Castille, fait appel à Yehuda Ibn Esra, issu d'une famille de riches marchands de Séville, devenus musulmans sous la pression tout en continuant à réciter les prières du Livre en toute discrétion. Il doit remplacer l'argentier décédé du roi et l'aider à renflouer les caisses du royaume suite à plusieurs campagnes désastreuses pour ses finances. La présence des Juifs est tolérée parce que leur religion, seule, permet le commerce de l'argent, ce qui crée jalousie et haine, estime parfois, méfiance toujours. Et aussi parce qu'ils apportent un tribut considérable à une économie souvent déficitaire.

Ibn Esra devient le conseiller financier du roi à condition qu'il renonce à guerroyer pendant huit ans, le temps de mettre de l'ordre dans les affaires. Il redevient Juif et continue à vivre parmi tous les raffinements apportés par les Maures. Son fils deviendra écuyer du roi après sa conversion au catholicisme, sa fille, Rachel, « la Fermosa », deviendra la maîtresse du roi sur son ordre et par acceptation du banquier désespéré. En ces temps-là, les filles obéissaient à leur père et, heureusement, un amour fou consuma les tourtereaux.

L‘intérêt du livre ne se trouve pas tant dans cette histoire d'amour, devenue une légende en Espagne sans être accréditée par les historiens, que dans la vie tumultueuse et complexe des Juifs de l'Espagne médiévale, dans les conflits entre les nobles pour garder leurs privilèges, dans la haine du haut clergé vis-à-vis des Juifs qui payent leurs impôts directement au roi sans verser aucune dîme à l'Eglise. Et aussi dans les alliances qui permettent d'agrandir les territoires et de maintenir une paix provisoire.

Leonor de Castille, épouse d'Alphonse VIII, est la fille d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II d'Angleterre. Férue de politique, comme sa mère, elle seconde habilement son mari qui ne rêve que de guerroyer, sa fidèle Fulmen Dei à la main. Avertie des amours coupables du roi et de la naissance d'un garçon, elle mande sa mère auprès d'elle, ce qui donne quelques pages fort instructives sur la manière de régler les conflits, sur l'art d'échafauder les alliances et sur le peu de cas fait des héritiers qui n'ont pas voix au chapitre.

A noter cependant que c'est ainsi que furent réunies la Castille et L Aragon et que Blanche de Castille devint reine de France en épousant le futur Louis IX.

En 1195, les armées du calife Almohade, al Mansour, intensifient leurs attaques et finalement, trépignant d'impatience après un long statu quo, Alphonse VIII repart à la guerre. Alors qu'il est un fameux pilier de la Reconquista, sa défaite à Alarcos l'oblige à signer un traité de paix de dix ans avec les Infidèles qu'il combat depuis tant d'années.

A Tolède, réfugiée dans son château, Rachel est privée de son fils, emmené secrètement par un ami de son père pour une destination inconnue. le roi veut le faire baptiser, l'appeler Sanche et lui donner le comté d'Olmedo. Rachel s'y oppose farouchement et la guerre évita le drame cornélien.

Yehuda Ibn Esra tient sa promesse de rétablir l'économie castillane dans sa splendeur, au-delà de toute espérance, mais les désaccords se multiplient autour de lui et de la position de sa fille. Ils sont assassinés à la Galiana peu après Alarcos.

L'auteur, Lion Feuchtwanger, est un écrivain allemand né en 1884 à Münich et mort en 1958 à Los Angeles. Spécialisé dans le roman historique, il devint mondialement connu en 1925 lors de la parution de son livre « le Juif Süss » qui dénonce l'antisémitisme et que les nazis détournèrent pour satisfaire la propagande anti-juive du Troisième Reich. La richesse des dialogues, l'érudition qu'il prête à ses personnages et la facilité avec laquelle il traduit le quotidien de cette époque compliquée, font de ce livre un petit bijou qui incite à la relecture.

Un tout grand merci à Pecosa car ce livre est encore une bonne pioche de sa liste consacrée à « Romans historiques à travers l'Espagne, du Moyen Age au XVIIe siècle » dont je ne me lasse pas. Difficile à trouver, je ne l'ai obtenu que dans une édition de poche de 1985 loin d'être avenante mais je suis enchantée de ma lecture.

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Ce qui me fascine chez certains écrivains, c'est leur capacité à nous happer totalement, entièrement, au point que nous endossons avec frénésie la personnalité de certains de leurs personnages.
Lion Feuchtwanger fait partie de ceux là comme Stefan Zweig. La magie de leur plume nous jette un sortilège. Nous nous téléportons. C'est comme un dédoublement de personnalité. Nous revêtons ainsi d'autres costumes chargés d'une autre destinée (enfin c'est mon cas !).
Mélanger la grande et la petite histoire, c'est toujours un peu risqué. Mais Lion Feuchtwanger fait preuve d'une grande maîtrise. Il se saisit d'une possible légende pour nous faire découvrir l'histoire d'Al-Andalus, de la belle Tolède et surtout pour nous parler de la destinée tourmentée du peuple juif, lui qui a du affronter le nazisme : ce roman ayant été publié en 1955.
Il situe son récit au moment de la Reconquista. Tolède est redevenue chrétienne depuis 1085. Alphonse VIII, resté orphelin très jeune et dépossédé de ses terres par les familles Castro et Lara, n'a de cesse de se battre afin de reconquérir son royaume de Castille. Ses combats font de lui un guerrier, un chevalier chrétien et surtout un grand orgueilleux, grisé par ses conquêtes et sa position.
Marié à la fille d'Aliénor d'Aquitaine, Aliénor Plantagenêt, il est le grand-père de Saint-Louis par sa fille, Blanche de Castille.
Au moment de l'invasion musulmane de la péninsule ibérique, en 711, les juifs et les chrétiens y sont implantés depuis déjà fort longtemps. Les juifs sont particulièrement maltraités et persécutés par les Goths. Ils vont de ce fait accueillir avec bienveillance l'envahisseur. Beaucoup de juifs vont s'arabiser et devenir de grands collaborateurs des musulmans. Les émirs et les califes les utilisent volontiers dans l'administration, les finances et les activités économiques.
La situation des juifs se détériore considérablement à partir du XIème siècle avec l'arrivée des Almohades, dynastie intégriste, mettant un terme à la relative tolérance. Certains juifs émigrent vers les royaumes chrétiens, d'autres se convertissent pour ne pas quitter leur terre, ne pas abandonner leurs biens. Mais leur qualité de convertis n'est pas un secret aux yeux de la population musulmane ce qui leur confère un sentiment permanent d'insécurité.
C'est le cas d'Ibrahim, grand financier du royaume musulman de Séville, très riche, qui va être sollicité par le Roi Alphonse VIII afin de rétablir les finances de la Castille mises à mal après une campagne perdue contre Séville.
Ibrahim accepte de devenir l'escrivano du roi Alfonso. Il reprend sa véritable identité, Yehuda Ben Ezra. Il revient en terre chrétienne avec sa fille, la Belle Raquel et son fils Alazar.
Lion Feuchtwanger nous convie à deux histoires, celle passionnante de l'Espagne du Moyen-âge et de son roi Alfonso VIII et celle dramatique d'un d'amour interdit entre le roi très chrétien, Alfonso VIII, et de la belle juive Raquel. C'est d'une écriture particulièrement vivante qu'est écrit ce roman. Certaines scènes historiques sont d'une extraordinaire précision, d'un réalisme éprouvant comme celle de la bataille d'Alarcos en 1195 : défaite où l'ordre des Chevaliers de Calatrava sera décimé et celle particulièrement douloureuse de l'entrevue entre le roi, de retour d'Alarcos, et de la reine Aliénor où il laisse éclater sa colère après qu'il eut appris la fin tragique de son escrivano et de la Fermosa. C'est un instantané de cette période où chaque religion pense détenir la Vérité, où chacun considère l'autre comme un incroyant, un infidèle, où pour s'occuper, pour l'aventure, les guerriers chrétiens s'en prennent aux Infidèles, aux juifs. Terribles scènes de pillage, de meurtres, accompagnent les croisades sans aucune compassion pour l'enfant assassiné, la femme violée et éventrée, les hommes empalés comme les animaux.
Mais c'est le roman d'un écrivain qui a connu le Camp des Milles, qui s'est vu privé de sa nationalité, destitué de son titre de docteur, et qui aurait souhaité voir les communautés vivre en harmonie. C'est sans compter sur le fanatisme!
Lorsque l'on connait l'Andalousie, la force des descriptions nous emmène en voyage. Visiter Tolède après avoir lu ce roman doit être un enchantement, se promener dans la Juderia de Tolède, imaginer La Galiana, la synagogue Santa-Maria-la-Blanca, la mosquée du Cristo de la Luz, admirer l'architecture mudéjare, quel programme ! Et puis, cela permet de revoir son histoire, ce qui n'est pas négligeable.
Je finis ma chronique pour remercier mon amie sur Babélio, ClaireG, qui a eu la gentillesse de m'envoyer son livre puisque celui-ci est introuvable ! J'ai vraiment passé un excellent moment en compagnie de ce livre. Son geste me va droit au coeur : comme quoi la solidarité existe encore !
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Le roman La Juive de Tolède est paru (en allemand) en 1955 simultanément en RDA et en RFA  sous deux titres différents : Die Jüdin von Toledo en RDA (Aufbau Verlag) et en RFA sous le titre Spanische Ballade (Rowohlt)

Lion Feuchtwanger est né à Münich en 1884 et mort en 1958 à Los Angeles. Compagnon de route du Parti communiste, ses écrits ont participé, dès l'entre-deux-guerres, à la promotion et la défense de l'URSS. Il fut l'invité d'honneur de Staline en 1937 pendant deux mois et en revint avec un ouvrage « Moscou 1937 » sorte de contrefeu au « Retour de l'URSS » de Gide de l'année précédente. On peut supposer que Staline en fut satisfait puisqu'une édition complète des oeuvres de Feuchtwanger fut publiée à cette époque en URSS et que son livre « Les frères Oppenheim » y fut adapté au cinéma. Feuchtwanger, auteur du Juif Süß, fut également très présent dans le combat antifasciste et antisémite.

Après la Seconde guerre mondiale, il ne quitte pas son exil américain, et reste fidèle à ses positions prosovitiques. Il devient un soutien de la RDA dont il reçoit régulièrement des marques de reconnaissance ; en revanche cette proximité avec le bloc socialiste l'empêchera d'acquérir la nationalité américaine.

Roman historique qui s'appuie sur le Livre d'Esther, dans la Bible, que Lion Feuchtwanger a toujours admiré ; la Juive de Tolède en est une transposition dans l'Espagne de la Reconquista et de la IIIème Croisade. Cette transposition se coule dans la réécriture d'une tradition littéraire du Moyen-Âge que Lion Feuchtwanger va développer et enrichir de ses intentions, l'histoire de la Juive de Tolède.

Le roi Alphonse VIII (il sera le grand-père de Saint Louis par sa fille Blanche de Castille) tombe passionnément amoureux de Raquel, la fille unique de Jehuda Ibn Esra, commerçant Juif resté à Séville pour sauvegarder le bien de sa famille et pour cela, converti à l'Islam. Devenu riche il est autorisé à partir à Tolède où il peut pratiquer librement sa religion juive et se met au service du roi Alphonse VIII. Ses qualités de gestionnaire lui permettent de devenir un proche écouté du roi ; le roi tombe éperdument amoureux de sa fille Raquel à en oublier son épouse de reine, la fille d'Aliénor d'Aquitaine.

L'auteur met en scène la – difficile - coexistence des religions, dans cette péninsule où s'affrontent depuis des siècles l'Islam et la Chrétienté avec en otage les Juifs. S'affrontent et coexistent dans une forme d'apartheid, tant dans les territoires sous domination de l'Islam que dans la Chrétienté : dans les deux cas il s'agit d'une coexistence dans une certaine précarité car inégalitaire. Chacun a un statut déterminé par sa religion er les religions dominées ne sont pas à l'abri d'un changement d'attitude du politique à leur égard et/ou d'actions de rejet des populations. Toutefois ceci n'exclut pas des parcours individuels d'exception. C'est le cas d'un des principaux protagonistes du roman de L. Feutchwanger : Jehuda Ibn Ezra est proche de l'émir qui ne l'interdit pas de vendre ses biens et de partir pour Tolède où il peut embrasser à nouveau librement sa foi. Installée avec sa fille dans un magnifique palais il devient un des principaux conseillers du roi. Sa position lui permet de protéger la communauté juive de Tolède et également de venir en aide aux Juifs persécutés en dehors du royaume.
Son action au sein du royaume aura pour but de sauvegarder aussi longtemps que possible la Paix, qui est nécessaire au développement économique et au bien-être du peuple alors que les Grands et les rois se languissent de ne pouvoir montrer leur courage, gagner leur salut par la défense de la Chrétienté et revenir pleins de gloire et de butin de la guerre. Jehuda est aidé en cela par la passion du roi pour sa fille, la belle Raquel, qui vit avec le roi une belle passion qui les retient dans le palais mis à disposition par le roi.
Las, la guerre sera inévitable et avec elle le drame final.

Le roman donne l'occasion à Feuchtwanger de décrire l'arrière-plan culturel, économique et social de la péninsule ibérique de cette époque  et de développer sa vision de l'histoire : les civilisations naissent, se développent et disparaissent. Chacune des trois civilisations, l'Islam, la Chrétienté et le Judaïsme se voit assigner un rôle, une position, une mission. Feuchtwanger souligne l'apport de l'Islam au développement économique de la péninsule ibérique (développement de l'agriculture grâce notamment à l'irrigation, développement de l'industrie – textile, travail des métaux, etc) face à une Chrétienté fourvoyée dans sa féodalité et sa culture chevaleresque. Mais l'Islam est arrivée à son apogée et entame son déclin et laissera la prééminence à l'Occident fécondé par l'esprit de commerce et d'entreprise incarné par le peuple juif. La féodalité et sa superstructure culturelle que sont la chevalerie et la courtoisie ont besoin de la guerre pour s'accomplir, de la guerre sainte de préférence. En face, il y a la sagesse, le sens de la gestion, le développement économique, la paix qui permettent le développement des richesses et le bien-être de tous. On pense bien sûr à la naissance de la Bourgeoisie qui apparaît comme une classe sociale progressiste par opposition à la Féodalité. Et cette classe émergente est portée par des personnages comme Jehuda Ibn Ezra, le père de Raquel, juif de Séville, en quelque sorte héritière de l'Islam et en capacité de le dépasser.

La Juive de Tolède est un roman historique de bonne facture, dont les thèses idéologiques ne pèsent pas sur le plaisir de lecture grâce notamment à l'épaisseur psychologique qu'a su leur conférer l'auteur, notamment dans la relation, centrale, du roi et de Raquel.

Toutefois on peut s'interroger sur l'angle choisi par l'auteur pour lutter contre l'antisémitisme. En effet le rôle revendiqué et reconnu aux Juifs dans l'évolution des rapports sociaux n'échappe pas à une certaine essentialisation en écho avec l'antisémitisme du début du XXème siècle qui a assimilé le Juif et le Bourgeois, la judéité à la ploutocratie d'un côté et à la subversion de l'autre.
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Merci à Martine de m'avoir permis de découvrir un livre passionnant et un nouvel auteur. Tout a déjà été dit sur ce magnifique ouvrage.
Je ne suis pas une grande passionnée de l'histoire avec un H, mais l'auteur a réussi à me transporter dans cette époque, me faisant parfois oublier l'histoire d'amour entre un roi et une juive.
Je ne sais finalement pas qui de l'histoire de l'Espagne du Moyen Age ou de l'histoire d'amour basée sur une légende m'a le plus conquise.
Comme à chaque fois j'ai regretté de devoir fermer la dernière page de ce livre. J'espère pouvoir avoir l'occasion de relire cette oeuvre un jour prochain....
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Depuis qu’il avait reçu la nouvelle de la mort du roi Henri d’Angleterre, don Jehuda Ibn Esra le savait : la guerre allait éclater, cette guerre contre l’Islam, si redoutée. La roue tournait ; rien de l’arrêterait. Le Calife amènerait ses armées en Andalousie, Alfonso serait inévitablement battu et les bourgeois de Tolède en accuseraient Jehuda et les Juifs. Ce qu’il avait vécu à Séville dans son enfance, il le reverrait ici…

p. 243
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Aliénor d'Aquitaine à sa fille Leonor de Castille :

La soif du pouvoir est de toutes les passions humaines celle qui résiste le mieux au temps…Crois-moi, ma fille, la politique peut échauffer les sangs aussi bien que la plus belle nuit d’amour.

p. 236.
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The art of angel sanctuary; Angel cage
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