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EAN : 9782070442089
416 pages
Gallimard (04/11/2011)
3.55/5   46 notes
Résumé :
Petypon, chirurgien respectable, habitant un quartier bourgeois de Paris, se réveille sous un canapé, avec la gueule de bois mais sans aucun souvenir de ce qui l’a causée. Son ami Mongicourt, qui le réveille, lui apprend qu’ils ont été boire un verre chez Maxim, restaurant à la mode mais, qu’après le départ de Mongicourt, Petypon a dû se laisser entraîner à quelque excès de boisson. Bientôt l’on découvre que la Môme Crevette, danseuse du Moulin Rouge, a fini la nuit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La Dame de chez Maxim est une pièce de théâtre en trois actes de Georges Feydeau, représentée pour la première fois en 1899. C'est l'une des pièces les plus célèbres de l'auteur, et elle est considérée comme un chef-d'oeuvre du vaudeville français.

L'intrigue de la pièce est simple mais efficace. le docteur Petypon, un homme respectable, voit sa vie chambouler lorsque se retrouve dans son lit une danseuse du Moulin-Rouge nommée la Môme Crevette. Pour éviter un scandale, il se voit contraint de faire passer la Môme pour sa femme.

La pièce est une succession de quiproquos et de situations absurdes, qui font rire le spectateur aux larmes. Feydeau est un maître dans l'art de la farce, et il déploie tout son talent dans cette pièce.

Les personnages de la pièce sont tous des caricatures, mais ils sont également attachants. le docteur Petypon est un homme ridicule, mais il est aussi touchant dans sa tentative de sauver sa réputation. La Môme Crevette est une femme pétillante et spontanée, qui apporte un peu de folie dans le monde bourgeois de la pièce.

La Dame de chez Maxim est une pièce incontournable du théâtre français. Elle est drôle, intelligente, et elle offre un portrait savoureux de la vie parisienne de la fin du XIXe siècle.
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J'ai vu jouer du Feydeau par le passé, et j'avais apprécié, mais je n'en avais pas encore lu. Dès le début de ma lecture j'ai été surprise par la densité et la précision des didascalies! Je croyais Pirandello maître en la matière mais je constate que Feydeau l'était avant lui…
Dans cette pièce c'est le comique de situation à l'état pur, à la limite de l'invraisemblable parfois. Difficile à résumer tellement il y a de rebondissements. Un peu l'éternel mari qui trompe sa femme, cache sa maîtresse d'un soir et celle-ci se fait passer pour l'épouse devant l'oncle à qui on ne peut rien avouer. Et les péripéties commencent.
Entre les dialogues cocasses, les réparties des personnages qui se percutent, on n'a pas une minute de répit, un rire en appelle un autre! C'est enlevé! Presque fatigant...
La Môme Crevette est un beau personnage féminin, un peu à contre-emploi, oscillant entre deux jeux. J'aime beaucoup.
Bien sûr c'est du vaudeville, les personnages tendent plutôt à la caricature mais cela on le sait quand on choisit du Feydeau.
Je ne regrette pas cette découverte même si cela n'est pas mon style de théâtre favori. J'aimerai toutefois le voir jouer en version super moderne, par curiosité.
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Comme je dis souvent, une pièce de Georges Feydeau ne fait jamais de mal, ça fait même du bien de rire par les temps qui courent.
Le rythme effréné, c'est ce qui caractérise son théâtre. Pourtant, ce n'est pas vraiment le cas dans "La dame de chez Maxim" jouée pour la première fois en 1899. Il faut dire que la pièce en trois actes est assez longue, les idées nombreuses, mais s'essouffle parfois un peu. Je trouve donc qu'elle ne fait pas partie des meilleures pièces de Feydeau.
C'est l'histoire d'un bourgeois parisien, le docteur Petypon, qui a fait la fête chez Maxim, ce qui ne semble pas être son habitude. Il se réveille avec une gueule de bois et la môme Crevette, une danseuse du moulin rouge, dans son lit. Elle est aux antipodes de la pieuse Madame Petypon qui croit aux esprits.
Quand leur oncle, le général Petypon du Grêlé leur rend visite pour les inviter au mariage de sa jeune nièce, il est persuadé que la môme Crevette est la femme du médecin et l'invite en Touraine pour les noces. Cette dernière se pique au jeu, d'autant plus que le jeune marié a été son amant.
De là, on assiste à une satire sociale, celle des bourgeoises provinciales qui veulent suivre la mode de Paris et adoptent toutes les mimiques de la femme de petite vertu.
Les quiproquos vont se succéder avec quelques bonnes répliques et une machine à endormir les malades (et tous ceux qui s'assoient sur ce drôle de fauteuil) qui sera utilisé à plusieurs reprises volontairement ou pas. Si la machine les fait tomber dans une extase exquise sous l'influence d'un fluide, elle en reste là et la morale des petits bourgeois respectables est sauve. Dommage.


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Grand classique du théâtre français. Une comédie comme savait si bien les écrire Feydeau. Beaucoup de personnages, énormément de didascalies et du rire spontané. C'est de la lecture de la pièce que je vous parle, alors pensez à ce que cela peut donner sur la scène de la Comédie française. En 1981, Michel Aumont, Denise Gence, Michel Aumont, Jean le Poulain, etc… 3 heures de pure bonheur.
Petypon, médecin a passé la nuit dans son lit avec la « Môme Crevette », danseuse au Moulin rouge, après une soirée très arrosée chez Maxim's. C'est Mongicourt, son ami qui le trouve endormi sous le canapé au matin.
Petypon est marié à Gabrielle. Il va donc falloir lui cacher ce débordement conjugal. Tout va s'accélérer avec l'arrivée du général Petypon. Mensonges sur mensonges et tout va se mélanger, Une fêtee de fiançailles bourgeoise, à laquelle Petypon ne va rien trouver de mieux que d'y emmener la « Môme Crevette » va devenir un grand moment de drôlerie.
Il est bien difficile de résumer toute la pièce tant les situations sont nombreuses. Il faut juste retenir que l'époque, la foultitude de personnages, la mise en scène font de cette pièce un grand moment de théâtre.
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L'idée de lecture était de passer deux heures de façon plaisante, ayant un peu de temps.
J'apprécie la lecture de pièces de théâtre dans ce contexte, en général plus littéraires et classiques, souvent déjà connues, et connaissais peu Feydeau.
Ce dernier est impressionnant par son humour, son sens du rythme, l'établissement de situations indepetrables que le lecteur/spectateur suit cependant sans aucun problème.
Je conseillerais de sauter les très nombreuses didascalies destinées au metteur en scène, qui ralentissent le rythme de la lecture, rythme endiablé qui fait une partie du charme de cette pièce.
Charme un peu suranné, un peu désuet, mais charme réel; sans oublier le sens de l'humour et de la repartie de l'auteur,
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
PETYPON (qui est resté médusé sur place, les yeux fixés sur le canapé et récapitulant) : Elle m’a embrassé dans mon lit !… et je dormais sous le canapé !…
MONGICOURT (dans le même sentiment que Petypon) : Oui !
(L’air concentré, il prend de la main droite la chaise qui est près du canapé et l’amène devant lui.
PETYPON (avec un hochement de la tête) : Comment expliques-tu ça, toi ?
MONGICOURT (écartant de grands bras) : Je cherche ! Il enfourche la chaise et, à califourchon dessus, se met à méditer en se tenant le menton.
PETYPON (brusquement, se laissant tomber sur le canapé) : Mon Dieu ! Est-ce que je serais somnambule ?
(Ils restent un moment dans cette pose méditative, le dos tourné l’un à l’autre, Petypon face à l’avant-scène gauche, Mongicourt à l’avant-scène droite. Tout à coup un long et bruyant bâillement se fait entendre venant de la pièce du fond.)
LA VOIX : Ahouahouahahah !
PETYPON (tournant la tête vers Mongicourt) : Qu’est-ce que tu dis ?
MONGICOURT (tournant la tête vers Petypon) : Moi ? j’ai rien dit !
PETYPON : Tu as fait "ahouahouhahouhah" !
MONGICOURT : C’est pas moi !
PETYPON : Comment, c’est pas toi !
LA VOIX (nouveau bâillement) : Ahouhahah ! aah !
PETYPON (se levant et se tournant dans la direction d’où vient le bruit) : Eh ! tiens !
MONGICOURT : se levant également en enjambant sa chaise. — Eh ! Oui !
LA VOIX : Aouh ! ah ! ouhah !
PETYPON : Mais ça vient de ma chambre !
MONGICOURT : Absolument !
PETYPON (tout en se dirigeant, suivi de Mongicourt, vers la tapisserie du fond) : Je ne rêve pas !… il y a quelqu’un par là !…
(Simultanément ils écartent les deux tapisseries. Petypon en tirant celle de gauche, côté jardin, Mongicourt celle de droite, côté cour. Chacun d’eux fait un bond en arrière en apercevant, couchée dans le lit, en simple chemise de jour, une jeune femme au minois éveillé, aux cheveux blonds et coupés court.)
PETYPON et MONGICOURT : Ah !
LA MÔME (se dressant sur son séant et sur un ton gamin) : Bonjour, les enfants !
PETYPON (ahuri) : Qu’est-ce que c’est que celle-là ?
MONGICOURT (tombant assis, en se tordant de rire, sur la chaise à droite et contre le chambranle de la baie) : Eh ! ben, mon vieux !… tu vas bien !
PETYPON (les cheveux dressés et affolé, au pied du lit) : Hein ! Mais pas du tout !… Qu’est-ce que ça veut dire ?… (À la Môme.) Madame ! Qu’est-ce que ça signifie ?… D’où sortez-vous ?…
LA MÔME (d’une voix amusée) : Comment, d’où que je sors ? Eh bien ! tu le sais bien !
PETYPON (indigné) : Mais je ne vous connais pas !… mais en voilà une idée !… Pourquoi êtes-vous dans mon lit ?
LA MÔME : Comment, pourquoi que j’y suis ?… Non mais, t’en as une santé !… (À Mongicourt.) Dis donc, eh !… l’inconnu ! Il me demande pourquoi que j’y suis, dans son lit !
MONGICOURT (se tordant) : Oui !… Oui !
PETYPON : Mais, absolument ! Quoi ? J’ai le droit de savoir… (Furieux, à Mongicourt.) Mais ne ris donc pas comme ça, toi ! c’est pas drôle ! (À la Môme.) Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous ici ?
LA MÔME : Non, mais on se croirait chez le juge d’instruction !… Qui que je suis ?… Eh ! ben, la môme Crevette, parbleu !
MONGICOURT : La danseuse du Moulin-Rouge ?
LA MÔME (de son lit, donnant une tape du plat de la main sur la joue de Mongicourt) : Tu l’as dit, bouffi !

Acte I, Scène 4.
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PETYPON.
vivement.
Hein ?… Madame, euh !… (S’arrêtant court, puis bien froidement.) Madame Mongicourt.
LE GÉNÉRAL.
Ah ! C’est ça !… Oui, oui ! "Mongicourt. ! (Répétant) "Mongicourt ! Je penserai à "gilet".
PETYPON.
le regardant étonné.
A "gilet" ?
LE GÉNÉRAL.
Oui !… "Mon-gilet-est-trop-court"… "Mon-gilet-est-court"… "Mon-gilet-court"… "Mongicourt ! " (Un temps.) J’arrive au nom comme ça.
PETYPON.
Ah ! oui !… (Un temps.) Maintenant, est-ce que vous ne croyez pas que vous auriez plus vite fait de vous rappeler « Mongicourt » tout bonnement ?
LE GÉNÉRAL,
dégageant à gauche.
Oh ! la ! la ! Oh ! non !… Non !… c’est trop compliqué !
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PETYPON.
énergiquement sentencieux.
Les paroles ne signifient rien ! C’est l’intonation qui fait tout !… (Changeant de ton.) Tu lui as peut-être dit ça d’un air provocant ! (la voix doucereuse, l’oeil en coulisse, imitant censément sa femme.) "Je vais voir… (Oeillade raccrocheuse.) si on monte mes malles…" (Nouvelle oeillade à blanc, puis, voix ordinaire.) On peut tout dire avec la voix !… Et c’est souvent quand on ne dit rien que l’on dit le plus de choses !
MADAME PETYPON,
presque larmoyante.
Mais je t’assure que rien dans ma voix !…
PETYPON,
grandiloquent.
Allons donc ! comme il n’y a pas de fumée sans feu… il n’y a pas de feu sans allumage !
MADAME PETYPON,
même jeu.
Je te jure, Lucien, que je n’ai rien allumé !
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ETIENNE.
Ah ! c’est que j’avais entendu : "noceur" !
MONGICOURT.
redescendant même place.
Pardon ! j’ai ajouté. "de carton".
ETIENNE.
Mais, ni de carton, ni autrement ! Ah ! ben, on voit que monsieur ne connaît pas monsieur ! Mais je lui confierais ma femme, monsieur !
MONGICOURT.
Aha ! Vous êtes marié !
ETIENNE.
Moi ? Ah ! non alors !… Mais c’est une façon de parler !… pour dire que s’il n’y a pas plus noceur que monsieur !…
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