Comme je dis souvent, une pièce de Georges Feydeau ne fait jamais de mal, ça fait même du bien de rire par les temps qui courent.
Le rythme effréné, c'est ce qui caractérise son
théâtre. Pourtant, ce n'est pas vraiment le cas dans "
La dame de chez Maxim" jouée pour la première fois en 1899. Il faut dire que la pièce en trois actes est assez longue, les idées nombreuses, mais s'essouffle parfois un peu. Je trouve donc qu'elle ne fait pas partie des meilleures pièces de Feydeau.
C'est l'histoire d'un bourgeois parisien, le docteur Petypon, qui a fait la fête chez Maxim, ce qui ne semble pas être son habitude. Il se réveille avec une gueule de bois et la môme Crevette, une danseuse du moulin rouge, dans son lit. Elle est aux antipodes de la pieuse Madame Petypon qui croit aux esprits.
Quand leur oncle, le général Petypon du Grêlé leur rend visite pour les inviter au mariage de sa jeune nièce, il est persuadé que la môme Crevette est la femme du médecin et l'invite en Touraine pour les noces. Cette dernière se pique au jeu, d'autant plus que le jeune marié a été son amant.
De là, on assiste à une satire sociale, celle des bourgeoises provinciales qui veulent suivre la mode de Paris et adoptent toutes les mimiques de la femme de petite vertu.
Les quiproquos vont se succéder avec quelques bonnes répliques et une machine à endormir les malades (et tous ceux qui s'assoient sur ce drôle de fauteuil) qui sera utilisé à plusieurs reprises volontairement ou pas. Si la machine les fait tomber dans une extase exquise sous l'influence d'un fluide, elle en reste là et la morale des petits bourgeois respectables est sauve. Dommage.