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EAN : 9782843461927
44 pages
Coop Breizh (12/06/2003)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Au printemps 1847, Gustave Flaubert et son ami Maxime Du Camp cheminent vers Belle- Île-en-Mer, une des étapes de leur long périple en Bretagne. Flaubert, encore jeune mais déjà très en verve, nous invite à lire son carnet de voyage. Conquis par la beauté de l'île, il en dépeint les paysages avec force et lyrisme.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il n'y a pas d'heure, ni d'âge, pour se laisser à vivre les belles choses.
La plume de Flaubert vaut bien l'arrivée d'une hirondelle.
Voilà qu'en marchant il nous arrive de nous dire la belle aventure.
Aventure est d'être au regard de ce qui vit. On peut dire bien des choses sur la mer, la terre et ses hommes, on peut tirer des lignes, rendre gras le trait, mais pour écrire comme Flaubert il faut de l'amitié. de celle qui se rencontre en chemin.
Sans richesse si ce n'est celle qui est toute composée de trésors. Trésors des isles, et de ses hôtes, Sans fanfare, et sans rechercher la gloire, seulement d'être entièrement à l'émotion qui nous traverse.
Emotion qui donne un visage au monde,
emotion qui fait soulever les poitrines, allonger les pas,
emotion qui donne fièvre et ivresse,
émotion qui se transmet et se partge comme un langage.
Mille choses auraient pu paraître insignifiantes sur ces rivages, mais Dieu ou diable il fallait
l'élégance de Flaubert pour dire l'importance de ces âmes.
La terre, la vague, les sables, la pierre, l'ombre, l'océan, tout s'ouvre, tout se referme, comme regard, comme paupières, comme lumière.
Se dressent à présent en mémoire des images extraordinaires et à jamais familières.
Comment oublier l'ossuaire de Quiberon, la poste d'Auray, le chapeau de Penthièvre.
Oui de la belle amitié pour nous donner à lire de si belles choses.

Astrid Shriqui Garain
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Flaubert et son ami arrivent à Belle-île, pour y passer une nuit. Un carnet de voyage de jeunesse de l'auteur sans événement majeur, mais qui laissent entrevoir la fougue de Flaubert et la beauté sauvage de l'île.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La rosse était haute , cagneuse, osseuse, sans poils à la crinière, le sabot rongé, les fers battants ; la croupière lui déchirait la queue ; un séton suintait à son poitrail. Perdu dans une selle qui l'engouffrait, retenu en arrière par une valise, en avant par le grand portefeuille aux lettres passé dans l'arçon, son cavalier, juché dessus, se tenait ratatiné comme un singe. Sa petite figure à poils rares et blonds, ridée et racornie comme une pomme de rainette, disparaissait sous un chapeau de toile cirée doublé de feutre ; une sorte de paletot de coutil gris lui remontait jusqu'aux hanches et lui entourait le ventre d'un cercle de plis ramassés, tandis que son pantalon sans sous-pieds, qui se relevait et s'arrêtait aux genoux, laissait voir à nu ses mollets rougis par le frottement des étrivières, avec ses bas bleus descendus sur le bord de ses souliers.Des ficelles rattachaient les harnais de la bête ; des bouts de fil noir ou rouge avaient recousu le vêtement du cavalier ; des reprises de toutes couleurs, des tâches de toutes formes, de la toile en lambeaux, du cuir gras, de la crotte séchée, de la poussière nouvelle, des cordes qui pendaient, des guenilles qui brillaient, de la crasse sur l'homme, de la gale sur la bête, l'un chétif et suant, l'autre étique et soufflant, le premier avec son fouet, le second avec ses grelots. ; tout cela ne faisait qu'une même chose ayant même teinte et même mouvement, exécutant presque mêmes gestes, servant au même usage, dont l'ensemble s'appelle la poste d'Auray .
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La marée baissait ; il fallait, pour passer, attendre le retrait des vagues. Nous les regardions venir. Elles écumaient dans les roches, à fleur d’eau, tourbillonnaient dans les creux, sautaient comme des écharpes qui s’envolent, retombaient en cascades et en perles, et dans un long balancement ramenaient à elles leur grande nappe verte. Quand une vague s’était retirée sur le sable, aussitôt les courants s’entrecroisaient en fuyant vers des niveaux plus bas. Les varechs remuaient leurs lanières gluantes, l’eau débordait des petits cailloux, sortait par les fentes des pierres, faisait mille clapotements, mille jets. Le sable trempé buvait son onde, et, en séchant au soleil, blanchissait la teinte jaune.
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Ne croyez pas les mains sans gants plus robustes que les autres ; on peut être las de tous sans rien connaître, fatiguer de traîner sa casaque sans avoir lu Werther , ni René, et il n'y a pas besoin d'être reçu bachelier pour se brûler la cervelle. !
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Nous nous roulions l'esprit dans la profusion de ces splendeurs.
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