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3,77

sur 4352 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De la rencontre de Frédéric Moreau et de Marie Arnoux sur le "ville-de-Montereau" naît une longue et douloureuse passion qui permet à Flaubert de se livrer tout entier et d'évoquer l'histoire des hommes qui vécurent sous la monarchie de juillet, celle "d'une jeunesse assez intelligente pour concevoir un idéal, mais pas assez forte pour le réaliser"....
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Un des grands classiques du XIXème siècle! Ce roman me ramène à ma jeunesse et ma découverte de la littérature classique et surtout de la beauté des mots dans cette écriture mélodieuse ...
Bien qu ayant préféré «Madame Bovary » à « La vie sentimentale », ce dernier reste à mes yeux un roman remarquable !
Alors oui sa lecture est souvent laborieuse du fait de ses moments parfois fort ennuyeux mais cela n enleve rien, à mon sens, à cet oeuvre. Et je dirai même au contraire car : n est pas là une volonté de Flaubert ? Je vous laisse en juger ... personnellement, je pense que oui et c est là aussi tout son génie ! Son roman produit au lecteur le sentiment de son personnage ....
Donc pour moi un incontournableet je vous invite à cette belle plongée dans le XIXeme :)
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Lorsqu'on évoque Flaubert, c'est pour lui associer son héroïne la plus célèbre, Emma Bovary. Il serait dommage de s'arrêter à son roman le plus connu sans se plonger dans cet autre livre de l'auteur, tout aussi bien écrit.

Frédéric Moreau est un jeune provincial qui, comme beaucoup de petits bourgeois de ce milieu de 19ème siècle, va à Paris pour officiellement faire des études de droit et officieusement devenir "quelqu'un". Mais face à genre de grand projet, les obstacles se dressent sur la route de notre jeune homme.

Tout d'abord, l'amour qui entraîne les premiers étourdissements de l'âme, les délices de la pensée et les choix les moins pertinents pour un jeune ambitieux.

L'amitié, éternelle, qui s'effrite cependant face à la convoitise des maîtresses des uns et des autres, à la jalousie et à l'envie.

La politique qui est vivace et ne se contente pas d'être débattue dans des salons mais s'exprime aussi sur les barricades.

Face à tout cela, Frédéric Moreau apparaît comme un personnage vain, empêtré dans ses faiblesses et ses mauvais choix. Pourtant ça et là, la pitié point devant les échecs du jeune homme.

Les pages défilent avec un parfait équilibre entre les descriptions et les dialogues. Flaubert n'y élude pas des sujets peu convenables pour l'époque : femmes entretenues, adultère... Ce récit, sur la jeunesse et ses aspirations qui se heurtent à la dure réalité du monde, reste encore d'une incroyable modernité. Un classique à découvrir.
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Comme Emma Bovary Fréderic Moreau est un bien piètre héros. Dès les premières pages son destin est scellé par la fulgurante et belle passion pour Mme Arnoux, femme mariée plus âgée d'une grande moralité.

Jeune provincial assez doué monté à Paris pour réussir Frédéric ne saura concrétiser ses aspirations. Velléitaire il est tenté par tout : politique, peinture, écriture, droit sans jamais faire fructifier ses apprentissages. Prompt à s'enflammer et rêvant d'un grand destin il ressort toujours déçu et insatisfait.
Les quelques rencontres furtives et toujours très retenues avec Mme Arnoux comptent parmi les plus beaux passages de l'oeuvre. Rien que pour ceux-là il faut lire ce roman. L'écriture est superbe. Longtemps la lâcheté de Frédéric, sa couardise, son invincible pudeur l'empêche de déclarer et vivre pleinement sa passion.La relation ambivalente de Frédéric avec le fruste mari M. Arnoux contribue à brouiller les pistes.
L'idylle se situe dans une période de la fin de la Monarchie de Juillet jusqu'à 1867. Pour l'historien le décor, les émeutes, les diatribes, les acteurs de la révolution sont probablement des reconstitutions enrichissantes. Je n'ai pas vibré aux différents protagonistes récurrents que l'on finit par confondre et qui ne sont que des personnages de second plan. Moi les scènes d'histoire m'ont laissé de marbre un peu comme Frédéric je suis restée toujours en dehors des événements pressée de passer à autre chose. C'est un peu artificiel et est, à mon sens , très en dessous du couple central.
Si l'amour de Frédéric pour Mme Arnoux reste platonique et noble, que doit-on penser de sa vie dissolue, toujours en réaction avec sa passion contrariée : une maîtresse vulgaire, une riche et veule veuve qui flatte son ego et qu'il souhaite épouser, une jeune provinciale riche convoitée un temps puis délaissée ?
Un piètre héros dont l'échec est patent et que l'on voit page après page inexorablement sombrer avec pitié. Comme Madame Bovary on voudrait le secouer et l'aider à trouver une voie...
mais n'est-on pas impuissant face à une passion si forte sans avenir ?
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C'est un peu le pendant masculin de Madame Bovary, mais en mieux. L'histoire suit l'amour impossible de Frédéric Moreau pour Madame Arnoux, depuis sa jeunesse jusqu'à l'âge mûr. La scène de la rencontre est un chef d'oeuvre, écrite comme un tableau d'impressionniste. Tout au long de l'histoire, il va essayer de l'obtenir avant de comprendre vers la fin qu'il préférait la concevoir innaccessible, alors qu'elle n'aurait pas dit non. C'est un roman intéressant du point de vue psychologique et également une critique ironique des personnages et de la société, comme souvent chez Flaubert. C'est aussi une histoire romancée d'un amour qu'il a eu lui-même dans sa jeunesse. On voit ainsi qu'on peut de moquer des autres comme de soi-même.
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C'est mon 2ème Flaubert de l'année (après Bouvard & Pécuchet) ce qui, en cette année de bicentenaire, est bien le moins que je puisse faire ! L'éducation sentimentale est l'histoire d'un amour platonique de Frédéric Moreau pour Mme Arnoux. L'histoire est belle et se passe sur fond d'événements de 1848 jusqu'au coup d'état du 2 décembre 1851. Il est difficile d'avoir un avis vraiment tranché sur ce livre, parfois confondant de naïveté, parfois daté dans son style, mais qui reste un des grands romans de l'Amour…les changements de pied de Frédéric sont désarçonnants (ainsi dans le train qui le ramène vers Rouen, son amour à nouveau passionné pour Louise, avant qu'il ne constate qu'elle vient de se marier avec Deslauriers). Un tout petit monde, très théâtralisé, où on a l'impression que Paris n'est constitué que d'une vingtaine de personnes jouant leur rôle de ci de là…mais la rencontre de la petite et de la grande histoire est passionnante des atermoiements de l'époque.
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On sait que Flaubert est l'auteur du rien. Il ne raconte rien, mais dans un style inimitable. Frédéric Moreau est le héros le plus pénible qui soit, incapable de prendre une décision, de se mouvoir activement dans la vie. C'est un anti-hero qui traverse mollement une période extraordinaire. le roman est extrêmement contrasté entre la profusion historique et l'inertie chronique du personnage. A lire, peut être pas à relire !
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Il est des auteurs dits "classiques" que l'on tient longtemps à distance, persuadé à l'avance que l'on ne va pas les aimer. Pour moi ce fût le cas pour Flaubert. En démarrant la lecture de "L'éducation sentimentale", j'ai d'ailleurs eu le sentiment que je ne m'étais pas trompé en écartant Flaubert de mes lectures, je "rentrais" mal dans le livre. Il m'a fallu un peu de patience pour en apprécier le style, l'écriture, le sujet. Roman historique, roman historique, roman d'apprentissage, roman d'illusions et de désillusions " L'éducation sentimentale" ne s'offre pas spontanément mais recèle une richesse illustrant la littérature du 19ème siècle.
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L'Education sentimentale ou histoire d'un jeune homme au coeur de la période qui enveloppe la révolution de 1848, est un livre long. A sa sortie, le succès ne fut pas au rendez-vous et on critiqua beaucoup Flaubert, auteur remarqué de Madame Bovary et Salambô, pour le portrait qu'il avait ici choisi de réaliser. Frédéric Moreau est un personnage qui est double : il est à la fois romantique dans l'amour qu'il porte à Marie Arnoux, et ambitieux dans ses relations avec les Dambreuse. Mais c'est aussi un personnage sur lequel on a du mal à trancher, qui est tout et son contraire et qui ne se fixe jamais. Il a quelque chose d'agaçant.
La lecture de l'Éducation sentimentale est longue et tortueuse, mais c'est un classique à ne pas négliger, au moins à connaître dans les grandes lignes. Je suis assez mitigée finalement sur lui. D'un côté j'aime la façon dont Flaubert décrit minutieusement les sentiments, les contradictions, l'environnement de Frédéric et je suis happée par l'histoire, ses aventures amoureuses sans cesse relancées.
De l'autre, je suis énervée des lenteurs, de ce personnage qui n'avance pas, de ses mauvaises actions et de ses paroles qui sonnent faux. Il est un être fascinant tout en étant détestable mais finalement, c'est ce qui tient le lecteur : savoir s'il va parvenir un jour à ses fins, à l'amour de Marie Arnoux et surtout à la sincérité. de désillusion en désillusion nous suivons avec un regard mi captivé, mi ennuyé le parcours de ce héros qui est, c'est vrai, un roman à lui tout seul.
Flaubert avec l'Éducation sentimentale et comme le reste de ses romans, fait dans le réalisme et rien n'est laissé au hasard pour le lecteur : tant du côté de l'histoire que du côté de l'Histoire avec un grand "H". Ce n'est peut-être pas le livre que l'on a envie de prendre lorsque l'on est ado, d'autant plus que cela dresse un portrait démystificateur de l'amour, mais au final on se laisse entraîner par les événements. Et lorsque l'on se dit : "c'est nul, j'arrête", quelque chose nous pousse à continuer, ce fameux besoin de savoir.
Plus court, plus long, ça n'aurait rien changé, Flaubert flirte avec des hauts et des bas dans sa narration bien que son écriture demeure toujours admirable, précise et rigoureuse, c'est-à-dire sans faille. Finalement tout dépend de la manière dont on s'accroche au personnage de Frédéric. Soit il nous agace mais opère sur nous une sorte de fascination, soit on le bannit de notre vie. A commencer et à voir ensuite si l'on continue... selon le goût et l'humeur du jour.
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L'éducation sentimentale, c'est un roman d'apprentissage et une ascension sociale, celle de Frederic Moreau. En 1840, il obtient son baccalauréat, mais est contraint de rentrer en Province, n'ayant pas les moyens de subsister à Paris. Pendant son retour, il fait la rencontre de Mme Arnoux dont il tombe amoureux. Par la suite, il obtient un héritage insoupçonné, et revient dans la capitale. C'est là que commence ses différentes rencontres et son éducation sentimentale.
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