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3,6

sur 2288 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Trois contes est le dernier ouvrage publié du vivant de son auteur, Gustave Flaubert. J'ai beaucoup aimé ce texte, Gustave Flaubert est un auteur qui m'est cher pour différentes raisons, parfois je viens picorer dans sa riche Correspondance. Un jour je vous en parlerai.
Trois contes, ce sont trois histoires totalement distinctes, qui n'ont a priori rien à voir l'une avec l'autre.
Bien sûr, la première histoire prend de l'espace, du volume dans les quelques pages de ce très court livre. Ce premier conte s'appelle Un coeur simple. Des trois contes, c'est celui qui m'a le plus touché, c'est aussi celui qui ressemble davantage à une nouvelle. Comment en effet ne pas être touché par le cheminement de cette femme modeste, Félicité, dévouée auprès des siens, auprès de ceux qu'elle sert. C'est l'histoire d'un renoncement à l'amour, après une déception amoureuse lors de sa jeunesse, mais le coeur de cette femme ne s'est jamais refermé, il s'est simplement ouvert à d'autres horizons, les enfants de Madame Aubain auprès de laquelle elle confie ses services durant une très large part de sa vie. C'est un coeur épris d'humanité. Un coeur ébranlé aussi par les vicissitudes douloureuses de la vie... Comment ne pas être touché par l'affection presque ridicule qu'elle finit par porter à ce perroquet Loulou, comme un compagnon de fortune qui l'accompagne presque jusqu'à ses derniers jours ? Moquerie ou compassion de l'auteur à cet égard ? Sans doute un peu des deux... Cette nouvelle nous plonge avec jubilation dans la Normandie rurale du XIXème siècle qu'affectionnait Flaubert.
J'aime l'écriture de Gustave Flaubert, précise, ciselée. Parfois on lui reproche de ne pas laisser l'espace suffisant pour faire entrer l'émotion. Pourtant j'ai ressenti cette émotion à la rencontre de Félicité, que nous pouvons parfois côtoyer dans notre quotidien. Félicité est intemporelle. Son coeur simple appelle la compassion...
Étrangement les deux autres nouvelles n'ont rien à voir, semblent totalement décalées avec le premier récit. La légende de Saint Julien l'Hospitalier, plus proche du conte ancien que de la nouvelle, est une sorte d'allégorie sur la rédemption après la violence et la sauvagerie d'une vie. J'ai découvert par hasard que la ville close de Concarneau avait inspiré Flaubert, qui aimait la Bretagne, pour décrire le château des premières pages de ce récit.
Hérodias, de facture plus complexe, évoque le récit antique et nous plonge dans les débuts de notre ère en Orient, c'est un épisode de la vie du tétrarque Hérode Antipas. C'est un récit cruel, violent, charnel, chargé de déchirements, abordant en quelques pages d'une tension extrême plusieurs thèmes : la haine des juifs, l'inceste, la peur de Dieu, l'avidité et le désir. Dans une résonnance théâtrale, il invite les protagonistes à vivre un dilemme insoutenable, dont le paroxysme se dénouera lors d'un festin ultime où Hérodias exige auprès de son époux Antipas la tête de saint Jean-Baptiste...
Séduit par ces trois contes, je me suis demandé ce qui les reliait. A priori rien. Et pourtant, si. J'ai découvert qu'un vitrail de la cathédrale de Rouen avait inspiré le second conte. Il semble qu'un autre endroit de cette même cathédrale ait inspiré le troisième conte, le tympan du portail Saint-Jean, qui lui inspire la danse de Salomé marchant sur ses mains...
Il y a aussi une dimension mystique qui relie ces trois histoires, la bonté, la charité, sans doute aussi des abîmes intérieurs où les profondeurs de l'âme humaine sont abyssales.
Gustave Flaubert est un orfèvre de l'âme humaine. Il y a sans doute un dernier point commun qui scelle à jamais l'unité de ces trois textes : leur beauté somptueuse.
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Beaucoup a sans doute été dit sur ce recueil du grand Gustave, je vais donc me contenter de livrer brièvement mon ressenti. Ces trois contes sont une illustration parfaite du génie de Flaubert, témoignant de la variété de registres qu'il peut aborder avec un talent égal.
En effet, tout en étant empreints d'un ton très personnel, on reconnait la patte Flaubert, ces trois histoires sont très différentes les unes des autres.

« Un coeur simple » fait beaucoup penser à « Madame Bovary ». Ces deux récits ont bien des points communs : il s'agit de portraits de femme, les contextes géographiques sont un peu les mêmes. On retrouve également cet hyper-réalisme, cette précision dans les descriptions des moindres détails. Mais, Félicité est très différente d'Emma Bovary, c'est même son opposé. D'ailleurs, on sent chez Flaubert une tendresse envers Félicité qu'il n'avait pas, ou en tout cas bien moins, pour Mme Bovary.

Pour raconter « La légende de Saint Julien l'Hospitalier », Flaubert choisit l'angle du merveilleux. Il utilise des images éloignées de toute réalité, des images fortes, très évocatrices comme lorsqu'il évoque des régions « si torrides que sous l'ardeur du soleil les chevelures s'allumaient d'elles-mêmes ». C'est poétique et d'une beauté à pleurer. Ce récit a la sublime beauté d'un conte. Eternel.

Le dernier récit, « Herodias », est très différent des deux autres. Il s'agit d'un récit antique, biblique, ayant pour dénouement le cruel destin de Jean Baptiste. Pour raconter cette histoire, Flaubert aurait pu adopter le même ton que pour « la légende de Saint Julien l'Hospitalier » en donnant à son récit une allure de conte intemporel. Au contraire, l'auteur adopte un ton hyper-réaliste et son talent explose dans des descriptions fines et précises qui donnent aux événements un aspect vraiment saisissant.

« Trois contes » est une lecture enchanteresse, à la fois brillante et séduisante. La plume du grand Gustave est tellement belle et fluide que ces nouvelles se dévorent avec plus d'impatience que n'importe quelle histoire à suspense. Magnifique !
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Dans la nouvelle -Un coeur simple- de Flaubert, La servante Félicité, est totalement dévouée à sa maîtresse Madame Aubain, bourgeoise désargentée dont le mari est mort lui laissant deux enfants et des dettes.
On lui envie cette servante qui lui a été fidèle pendant cinquante ans. Elle possède toutes les vertus de l'époque ; elle est pieuse, économe, efficace, travailleuse, aimante, généreuse, sensible au malheur des autres, charitable, mais aussi très naïve et dévote, ne comprenant pas vraiment le monde qui l'entoure pas plus que la théologie.
Félicité a eu une enfance malheureuse, elle est malchanceuse en amour. Son éducation ne l'a pas préparée à voir le monde tel qu'il est. Elle ne le voit qu'à travers le prisme déformant d'une femme au coeur généreux mais à la pensée étriquée.
Félicité c'est d'abord un coeur ambulant ; elle s'attache à tous les personnages de l'histoire dont les deux enfants de Madame Aubain et son neveu qu'elle va aimer comme ses propres enfants, elle en concevra un immense chagrin à la disparition de deux d'entre eux. Elle leur est entièrement dévouée. Autant qu'elle est dévouée à sa maitresse pourtant hautaine à son égard et que peu de gens qui la connaissent apprécient.
A ce moment là de l'histoire on ne peut qu'éprouver de la compassion pour la belle âme de Félicité qui porte bien son nom.
Mais ce qui suit fait de cette nouvelle une histoire baroque. Après la mort des êtres chers qu'elle aimait, un jour, on lui offre un perroquet, c'est naturellement qu'elle s'attache à lui comme à un être humain. A la mort de l'oiseau, elle en éprouve un immense chagrin et sur les conseils de Madame Aubain, elle le fait empailler et le garde dans sa chambre jusqu'à sa propre mort.
C'est alors que Félicité le compare au Saint-Esprit et en fait une divinité, une idole, elle leur trouve une ressemblance frappante, elle achète même une image d'Épinal du Saint-Esprit qu'elle place à côté du perroquet et les contemple ainsi en les confondant, en extase. Cette femme qui a été pieuse toute sa vie trouve là un chemin de lumière. Elle l'aimera ainsi empaillée jusqu'à sa mort et sera en adoration devant son corps même défigurée par la vermine. A sa mort, dans une ultime vision elle voit un grand oiseau bleu dans le ciel.
La bonté, l'attachement, la générosité du personnage de Félicité sont mis en valeur mais aussi sa naïveté, sa dévotion qui la pousseront aux confins de la folie en adoration devant un perroquet, oiseau fétiche, égal de Dieu.
Flaubert ne manque pas l'occasion dans cette nouvelle montrer les contradictions de l'être humain, de la morale et la religion. Il développe aussi l'humour, le comique de situation mais aussi l'ironie et la critique de la société bourgeoise. Cette nouvelle dans sa construction textuelle ainsi que celle de ses personnages est surprenante et nous interpelle. Il s'est quelque peu amusé mais quelque chose de la dégradation soit du monde soit de la littérature qui précède s'y joue. Flaubert veut passer à autre chose.
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Un coeur simple
C est un texte tellement beau que le lire est douloureux, de plus en plus douloureux au fur et à mesure que l' on grandit, mûrit, vieillit.
Quelle folie de le faire lire à des lycéens ! Ils ne peuvent rien y comprendre, ce n est pas leur faute. C est un texte sur le temps qui passe, sur la vie qui s écoule doucement, sur les grandes et les petites pertes, qui ne rendent pas plus forts mais consument peu à peu. Jour après jour, année après année, quand on a pris conscience que rien n est immortel, que tout fuit et nous échappe.
Félicité, la servante de Mme Aubain, protège sa maitresse de cette cruauté sans nom. Pour rien, comme ça. Elle est immense et déchire le coeur.
Rien ne serait possible sans la prose inouïe de Flaubert. Il me semble qu' il fait atteindre au français, dans certains passages, la perfection de son essence monotone et mélancolique. Rien d autre à faire que citer.
"Elles se promenaient ensemble le long de l'espalier ; et causaient toujours de Virginie, se demandant si telle chose lui aurait plu, en telle occasion ce qu'elle eût dit probablement.
Toutes ses petites affaires occupaient un placard dans la chambre à deux lits. Mme Aubain les inspectait le moins souvent possible. Un jour d'été, elle se résigna ; et des papillons s'envolèrent de l'armoire.
Ses robes étaient en ligne sous une planche où il y avait trois poupées, des cerceaux, un ménage, la cuvette qui lui servait. Elles retirèrent également les jupons, les bas, les mouchoirs, et les étendirent sur les deux couches, avant de les replier. le soleil éclairait ces pauvres objets, en faisait voir les taches, et des plis formés par les mouvements du corps. L'air était chaud et bleu, un merle gazouillait, tout semblait vivre dans une douceur profonde. Elles retrouvèrent un petit chapeau de peluche, à longs poils, couleur marron ; mais il était tout mangé de vermine. Félicité le réclama pour elle-même. Leurs yeux se fixèrent l'une sur l'autre, s'emplirent de larmes ; enfin la maîtresse ouvrit ses bras, la servante s'y jeta ; et elles s'étreignirent, satisfaisant leur douleur dans un baiser qui les égalisait."
[...]
"Elle avança les narines, en la humant avec une sensualité mystique ; puis ferma les paupières. Ses lèvres souriaient. Les mouvements de son coeur se ralentirent un peu, plus vagues chaque fois, plus doux, comme une fontaine s'épuise, comme un écho disparaît ; et, quand elle exhala son dernier souffle, elle crut voir, dans les cieux entr'ouverts, un perroquet gigantesque, planant au-dessus de sa tête."
Mais les citations ne peuvent rendre compte de la beauté somptueuse de l ensemble. Il faut le lire.
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Bon soyons clairs, je ne pouvais pas rester sur les Trois contes de Flaubert (1877) en n'ayant lu que la Légende de Saint Julien l"Hospitalier que j'avais adoré, je me disais que j'y reviendrai bien un jour sans trop tarder. Eh ben je vais éventer un secret (mal gardé j'en conviens), @mh17 adore Flaubert et les russes, j'ai l'impression au passage qu'elle garde sa modestie pour les japonais dont elle est aujourd'hui sur babelio le première lectrice avec quantité de billets admirables et dûment bordés que seule mon ignorance ne me permet pas d'en dire davantage. Il me semble qu'elle m'a repris en me confiant que Flaubert et les russes, sa préférence valait pour les classiques.

Une coîncidence a voulu que dans la foulée je tombe en librairie sur l'édition isolée d'un Coeur simple chez Folio classique, (*) emprunté aux Trois contes dudit grand classique français. Eh hop c'est dans le sac .. C'est mon clin d'oeil du jour pour Marie-Hélène qui vaut bien une messe ! en japonais peut-être !..

(*) Ben oui, pour 2 euros, on ne peut pas avoir les 3 d'un coup !
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Une écriture fluide, harmonieuse, lumineuse. "Un coeur simple" confine, pour moi, au génie littéraire. Flaubert ne se contente pas que de faire rentrer le lecteur dans la vie et l'esprit de son personnage, il donne vie et âme aux mots. Chaque page recèle un trésor de style et de narration. Chaque mot brille par sa justesse, son évidence. Ce récit sans fausse note de l'existence humble, voire banale, d'une servante du XIXème siècle réussi l'incroyable pari d'hypnotiser le lecteur tant les mots transcendent cette vie pourtant si ordinaire. D'une histoire simple découle, de la plume de Flaubert, un écrit sublime.
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Ces trois contes sont la dernière oeuvre que Flaubert ait écrit. C'est la raison pour laquelle ils sont une des meilleures introductions à l'oeuvre de l'écrivain normand. Dans «Un coeur simple» on retrouve le réalisme de Madame Bovary. Dans «Saint Julien l'Hospitalier» il y a des échos de «La Tentation de Saint Antoine». Dans «Hérodias», se retrouve le climat de Salammbô.

Il y a un grand plaisir esthétique à lire ces contes. La narration est ramassée, le style est parfait, et je trouve que c'est du très grand Flaubert. Je reste toutefois sur une certaine impression de tristesse. Est-ce la couleur du ciel normand qui déteint sur l'oeuvre ? Est-ce le XIXe siècle qui nous laisse cette impression de grisaille ?

Avec Flaubert on ne sait jamais s'il se moque, s'il est amer ou s'il est bienveillant. Comment interpréter 'histoire de Félicité qui est prise de crises de mysticisme face à son perroquet l'amour de sa vie ? Faut-il le prendre sur le mode humoristique ? sur le mode dramatique ? Sur le mode de la tendresse ? La distance à la fois éloignée/descriptive, et proche/psychologique fait qu'on ne peut se déterminer...

Il est manifeste qu'il devait éprouver une certaine tendresse pour Félicité, mais jusqu'à quel point ? Il avait tellement pris l'habitude de se moquer des gens de son siècle que l'on peut se poser des questions... N'est-ce pas là le génie ultime de ces trois histoires courtes : nous laisser avec des questions plutôt qu'avec des réponses toutes résolues ?
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Hérodias est l'un des "Trois Contes". le sujet en est historique, antique, pour être précis, à l'image du sujet de Salommbô. Ce court récit n'en présente pas pour autant les défauts de Salommbô : il est moins ambitieux, mais plus réussi.
D'abord, pour commencer, quels sont les défauts de Salommbô ? Ah ! Si je devais tous les lister, je n'en aurais pas fini ! Salommbô, c'est un bazar de choses et d'autres, mélodramatique. C'est vraiment une oeuvre très personnelle de Flaubert, qui ne peut-être vraiment comprise que par lui seul.
En revanche, Hérodias est simple, mais efficace, bien écrit et plaisant. Et surtout, il y a dans Hérodias une rare puissance d'évocation.
Un grand texte d'un grand écrivain.

[...]

Ce qui me frappe le plus en ce qui concerne les Trois Contes, c'est leur diversité. On a en effet affaire à Trois Contes complètement, radicalement différents les uns des autres : Un coeur simple est une nouvelle dans la plus pure tradition naturaliste ; La Légende de Saint-Julien l'Hospitalier est un conte, fait à la manière de certaines légendes régionales ; quant à Hérodias, c'est une oeuvre à sujet antique, dont la principale ambition est similaire à celle de Salommbô.
L'autre chose qui me frappe en ce qui concerne ces trois contes, c'est le peu d'ambition qu'ils traduisent ; on est loin de romans aussi ambitieux que Salommbô, fresque historique douce-amère sur la guerre entre les Carthaginois et les Mercenaires, ou L'Education Sentimentale, roman expérimental sur l'échec constant des jeunes hommes vers 1830, l'ennui de vivre et l'inutilité de la vie.
Mais, malgré leur peu d'ambition et même si ce ne sont pas des monuments, ces Trois Contes restent célèbres, lus et relus, comme L'Education Sentimentale, comme Madame Bovary, comme Salommbô.
Car ces récits simples ont quelque chose d'universel, dans leur ton, dans leur style, dans leur simplicité, dans leur intelligence.
Et, si certains rappellent par certains côtés les romans précédents, ils ont toutefois d'assez importantes différences, pour que, par exemple, Hérodias, malgré un sujet similaire ne sombre pas dans Salommbô, c'est-à-dire dans un bazar mélodramatique et sans intérêt.
Trois petits contes qu'on n'oubliera pas.

[...]

Dans ces "Trois Contes", bien différents, Gustave Flaubert montre la diversité de ses oeuvres.
On trouve dans les "Trois contes", "Un coeur simple", une histoire douce-amère et tragicomique, 'La légende de saint-Julien l'Hospitalier", un bon conte cruel, qui se déroule durant le Moyen-Age, et "Hérodias", une histoire à la "Salommbô"-mais sans le caractère mélodramatique et les descriptions interminables.
Les "trois contes" ne sont sans doute pas les oeuvres les plus importantes, ni les plus ambitieuses de Flaubert, mais, tous les amateurs de l'écrivain français seront heureux de retrouver sa plume, dans ces courts contes.

Deuxième et troisième critique collées par un administrateur
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Dans ces "Trois Contes", bien différents, Gustave Flaubert montre la diversité de ses oeuvres.
On trouve dans les "Trois contes", "Un coeur simple", une histoire douce-amère et tragicomique, 'La légende de saint-Julien l'Hospitalier", un bon conte cruel, qui se déroule durant le Moyen-Age, et "Hérodias", une histoire à la "Salommbô"-mais sans le caractère mélodramatique et les descriptions interminables.
Les "trois contes" ne sont sans doute pas les oeuvres les plus importantes, ni les plus ambitieuses de Flaubert, mais, tous les amateurs de l'écrivain français seront heureux de retrouver sa plume, dans ces courts contes.
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" Un coeur simple " fut partie des contes de Gustave Flaubert, ces contes sont
trois : Un Coeur simple-Hérodias-La Légende de saint Julien L' Hospitalier.
" Un Coeur simple" est le récit d' une jeune femme candide, ayant un bon coeur, pleine de tendresse et bienveillante.
La jeune femme, Félicité, a été trahie par son fiancé à qui elle était promise . Elle quitte la ferme et s' en va la recherche d' un emploi . C' est dans la petite ville de Pont-L'Evèque qu' elle trouve une place de servante chez Mme Aubain
Cette dernière est jeune veuve , mère de deux enfants : Paul et Virginie .
Félicité s' attache aux enfants et respecte beaucoup Mme Aubain malgré que cette dernière est hautaine, froide dans ses relations et distante. Virginie est une jeune fille de santé fragile. le garçon, Paul, est lui en meilleur état que sa soeur. Félicité a de l' affection pour son neveu, Victor.
Elle prend soin du perroquet, Loulou délaissé par un couple qui part pour un autre pays.
Ce que je retiens de ce récit, c' est la générosité de Félicité, sa disponibilité et s' occupe beaucoup plus des autres que d' elle-même.
Brave et angélique Félicité .
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