La délicatesse

J'avais apprécié la plume de David Foenkinos découverte l'année dernière avec Deux soeurs. Il me semblait en conséquence sensé de lire d'autres de ses oeuvres.
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A mon sens, La délicatesse n'aurait pu porter un autre titre. Je n'ai eu de cesse de me dire qu'il était délicat, tant par les personnalités de Nathalie et de Markus et que par les sentiments dépeints. Et puis j'ai bien retrouvé les petites touches Foenkinos et qui m'avaient déjà séduites. Les phrases à double sens, l'humour, les digressions. Cet ensemble en fait une histoire touchante, aux tensions dramatiques sous-jacentes, mais sans jamais basculer dans le mièvre. Je me suis laissé prendre. J'ai croisé les doigts pour que cette douce Nathalie, jeune veuve d'un amour parfait, sache se reconstruire. J'ai adoré l'opposition entre Charles et Markus. Ô que le monde manque de Markus !
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Je relirai Foenkinos ! Je crois que ça tombe sous le sens. Sûrement avec Charlotte. Mon sixième sens me dit que je vais apprécier !
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Il était une fois deux êtres que tout opposait et qui n'auraient jamais dû se rencontrer, alors qu'ils se croisaient pourtant tous les jours. Au sein de l'entreprise, on sait que les hiérarchies ont la vie dure, en France tout au moins. Nathalie, cadre chez IKEA (autant la nommer puisque tout le monde aura deviné), ne se remet pas de la mort de François, son mari, mort brutalement alors qu'ils venaient juste d'envisager d'avoir un enfant. Markus, lui, employé subalterne au sein du groupe que va diriger Nathalie, a quitté sa Suède natale dont il ne supportait plus l'ambiance morose. Renfermé, et pourtant doté d'un humour ravageur qui ne demanderait qu'à s'exprimer s'il parvenait enfin à vaincre sa timidité, s'est pourtant entiché de cette belle jeune femme au regard triste. Cette tristesse l'émeut mais il n'ose pas l'aborder autrement qu'avec un dossier sous le bras, le fameux dossier 114 dont on ne saura jamais le contenu. Celles et ceux qui ont vu le film éponyme (admirablement interprété par Audrey Tautou et François Damiens) savent le fin mot de l'histoire, mais on peut se laisser surprendre par la façon font l'écrivain a su trouver le ton juste pour nous conter cette romance d'aujourd'hui. Avec cet humour décalé derrière lequel il cache une profonde sensibilité, David Foenkinos nous emmène explorer les ressorts les plus intimes de l'amour, ou plutôt de la naissance de l'amour, dans une société où il est de plus en plus coutumier de cacher ses sentiments, qu'ils soient bons ou mauvais, pour sauvegarder à tout prix les apparences…

Je ne sais pas si la photo d'Audrey Tautou sur la couverture a influencé mon ressenti, mais j'avais l'impression de retrouver l'ambiance d'Amélie Poulain, comme si André Dussolier lui-même me racontait cette histoire.
J'ai beaucoup aimé ce conte, parce que oui pour moi c'est un conte qui aborde d'une manière délicate le deuil, la route à parcourir pour reprendre goût à la vie. La délicatesse c'est aussi la manière avec laquelle Nathalie arrive à dire de choses vraies d'une manière si simple, c'est aussi la manière avec laquelle Markus tisse les liens avec Nathalie. Je remercie tous les personnages d'avoir passé un si bon moment avec vous. J'ai un sentiment heureux après avoir terminé ce livre.

Ma chronique : http://www.leslecturesdelily.com/2017/01/la-delicatesse-ecrit-par-david.html

Extrait : Voici un bien joli roman, La délicatesse de David Foenkinos est un livre écrit avec beaucoup de finesse. J'ai vraiment aimé les premiers chapitres, je les ai trouvés émouvants, vraiment très prenants, ils nous mettent dans de bonnes conditions de lecture car on s'attache, grâce à eux, rapidement à l'héroïne, Nathalie. Cette femme est très commune, naturelle, elle aime la littérature, son mari et les petits plaisirs simples de la vie. Malheureusement, elle va perdre une personne qui lui est très chère et son deuil ne va pas être simple. Nathalie va perdre goût à la vie... Ses émotions, ses sentiments et son désarroi nous sont décrits d'une façon extraordinaire. J'ai rarement été aussi séduite par tant de descriptions, mais tout est tellement bien détaillé qu'on se sent rempli d'empathie pour Nathalie. Elle devient alors plus qu'une héroïne de livre...

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C'est fort et doux à la fois. C'est puissant et délicat en même temps.
J'ai été transportée par les mots de Foekinos. Ils m'ont envoutée.
Je pense qu'il est impossible de sortir de cette lecture indifférent. J'ai hâte d'en lire d'autres pour voir s'ils me feront l même effet.

Une histoire d'amour poétique, touchante, réaliste et délicate.
David Foenkinos arrive à nous faire comprendre qu'il n'existe pas qu'un seul véritable amour mais que l'on peut vivre plusieurs histoire d'amour.
On parle aussi du deuil et du travail à faire.
C'est doux, lent mais intense.

David Foekinos a, dès les premières lignes, créé une ambiance à nulle autre pareille !
D'entrée, j'ai été conquise par sa manière dont il a présenté la rencontre entre Nathalie et François avec ce jus d'abricot qui les lie à jamais. Pareillement, j'ai été conquise par le petit distributeur de Pez qui est l'objet, qui à son tour, permet à la relation naissante entre Nathalie et Markus de prendre un vrai tournant sentimental ...
Sa force, toute particulière, tient dans ces détails qui parsèment l'histoire et qui prennent une place prépondérante dans les rapports qu'entretiennent les personnages.
C'est du grand art ! Réussir à dérouler un roman plein de sensibilité et d'humour sans jamais tomber à la moindre ligne dans la mièvrerie et la mélancolie est à applaudir à s'en échauffer les paumes de mains !

Méfiez-vous...

Si votre patron vous offre un krisprolls dès le premier entretien, si un inconnu vous offre des fleurs ou si vous vous sentez tout à coup sensible au charme suédois... méfiez-vous !

Si les notes bas de page ne sont pas d'austères références culturelles, si elles sont décalées, drôles ou inattendues... méfiez-vous !!

Si le revêtement des sols dans votre entreprise est principalement faite de moquette, même si cette dernière s'avère moelleuse ou confortable, même si elle a tendance à tasser celui qui s'y trouve et, surtout, si elle étouffe le bruit des talons... méfiez-vous !

Si vous optez, d'un seul coup, pour le jus d'abricot, si vous n'arrivez pas à terminer un livre à cause d'un mort et que vous tombez amoureuse d'un céphaloclastophile... attention ! et, surtout, méfiez-vous !

Si d'un coup, vous appréciez les mini chapitres, même ceux qui donnent des précisions inutiles sur le contenu de l'assiette de votre héroïne ou si vous restez scotché sur le chiffre 117... Méfiez-vous !

Foenkinos n'est pas loin !

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Grand roman époustouflant par la « grandeur » de ses personnages principaux, la force des sentiments racontés.
Nathalie a rencontré son âme soeur, François : ils forment un couple fusionnel, amoureux, passionné… mais la mort frappe brutalement François dans un accident.
Le livre retrace les étapes du deuil et du retour à la vie de Nathalie, la renaissance de ses émotions après avoir été pétrifiée par le drame. C'est bien écrit, émouvant, sensible… Les relations des proches de Nathalie pendant son deuil sont très justement relatés, tout comme les sentiments contradictoires de son entourage quand elle « renaîtra ».

J'ai bien aimé les chapitres très cadencés, rythmés… parfois de quelques lignes (voire un titre seul) pour donner un détail décalé.

C'est le premier roman de Foenkinos que je lis et c'est une agréable surprise, pas inoubliable certes, mais quand même. L'histoire en quelques mots : Nathalie vient de perdre son mari, son amour, François. Elle peine à retrouver goût à la vie, tout lui rappelle la perte et le deuil est douloureux. le salut prendra des voies inattendues.
Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a séduite, somme toute assez convenue. Non, ce que j'ai aimé, c'est le style de l'auteur, les digressions – à ce titre, les notes de bas de page sont souvent hilarantes – assez en écho, pour ma part, avec le cours que suit souvent ma pensée : un mot, une situation entraîne une pensée, c'est souvent décousu, à côté. Cet espace de décalage entre le fil du récit et une définition, un menu, les paroles d'une chanson – qui n'ont qu'un rapport assez ténu avec les lignes qui précédent – m'a souvent fait pouffer. Il se dégage une fantaisie du récit qui est assez rafraichissante. Beaucoup de poésie aussi, de finesse, de justesse dans les émotions. En bref, le titre du roman est complète adéquation avec son contenu. Une petite bouffée d'optimisme bienvenue.