Imaginez, votre collègue s'appelle Marie et elle est du signe astrologique Vierge. Ça vous fait sourire ? Moi aussi. La blague est légère, mais elle fait mouche. Ce roman est rempli de petites drôleries de ce genre et ça fait du bien.
Notes de bas de pages loufoques, références culturelles tarabiscotées (saviez vous que Ulrich Voigt à remporté le championnat de puzzle en 2008), dialogues sagaces, ont chatouillé mes zigomatiques à chaque page.
Pourtant, le thème de ce roman ne prête pas à sourire au premier abord...
Nathalie est :
- d'une beauté indéniable en toutes circonstances,
- une professionnelle exemplaire,
- une lectrice assidue,
- ... veuve.
Markus a :
- un physique plutot disgracieux,
- un sens de la répartie efficace,
- un manque de confiance en lui monumental.
Ces 2 êtres semblent n'avoir qu'un point en commun : la filiale Suédoise dans laquelle ils travaillent. Pour eux, l'amour n'est plus une option, cela fait longtemps que l'idée même d'aimer et d'être aimer n'existe plus dans leur esprit.
Jusqu'au jour où un acte aussi instinctif que soudain les rapproche, lui, l'homme sur qui personne ne mise et elle, vers qui tous les regards se tournent (contre sa volonté).
La délicatesse c'est léger, touchant, drôle, parfois révoltant (#metoo avant l'heure). C'est un roman qui fait du bien, sans prétention.
Une image m'est venue en tête durant ma lecture : la scène d'introduction du film le fabuleux destin d'Amélie Poulain. Cette façon d'accumuler les anecdotes farfelues qui mises bout à bout construisent une belle image qu'on veut regarder en boucle.
J'ai vraiment adoré cette lecture et je me suis d'ores et déjà procuré un autre Foenkinos pour réitérer l'expérience (#
NumeroDeux).