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3,74

sur 11804 notes
Lecture croisée en 3 parties en compagnie de Noursette (voir sa critique)

Cette première partie m'a enchanté. C'est un cocktail pétillant et frais.

Tout y est juste et touchant. La rencontre entre François et Nathalie est superbement décrite, tous deux ébahis et incrédules devant l'évidence de l'autre. Leur vie commune est irisée de moments de bonheur et de complicité partagée, au point qu'ils se sentent presque coupables d'être si heureux.
La mort de François frappe brutale et inattendue. le chagrin et le deuil de Nathalie sont sobres mais prenants. Elle se retrouve dans cet état d'esprit qui est le mien en période de lassitude et dont j'ai particulièrement apprécié la description : elle suit le monde comme un spectacle, elle n'est que la spectatrice et l'actrice forcée d'un spectacle qui n'a pas été écrit pour elle. Sensation oh combien véridique et angoissante.

Les chapitres sont courts. Certains d'entre eux ne comportent que quelques mots, une information, une donnée qui ancre le récit dans la réalité et en même temps le distancie un peu comme si tout cela n'était pas le plus important. Les éléments constitutifs de l'histoire bénéficient de chapitre plus étoffés, et le rythme du langage s'accorde alors au sentiment dégagé par l'instant vécu.
Il y a un humour bien venu, comme la scène du bar ou bien le laïus sur le suédois originaire de Uppsala : "Même le nom de cette ville sonne comme une excuse". La fantaisie et la joie sont présents, la tristesse aussi.

Tout cela baigne dans un élan de vie réjouissant et véridique, touche et sonne juste.

J'ai hâte de lire la suite...

Seconde partie

Ici encore les sentiments sont finement peints. Nathalie, coupable de ce baiser incongru, se laisse courtiser par Markus. Mais Markus n'est que maladresse et émotion. Il va même jusqu'à repousser Nathalie lorsqu'il se rend compte que cette relation est trop belle pour être vraie et qu'il ne pourra qu'être blessé. Mais "On ne devrait faire l'économie d'une douleur potentielle".(p 137) Il s'engage donc doucement et sa candeur et ses sentiments émeuvent Nathalie. Il est particulièrement touchant et attachant, passant des moments de gloire euphorique au désespoir l'espace d'un regard.

Il y a moins d'humour dans cette partie. On est en effet dans les atermoiements de la séduction sincère et inquiète. L'entreprise dans laquelle évoluent les personnages est également un milieu assez rude et en tous les cas intimement perfide..

Bien que les chapitres restent assez courts, le style de l'auteur s'affirme plus solide. le soliloques inquiets et fiévreux de Markus, les délires du Boss ou l'étonnement heureux de Nathalie appellent à des développements plus longs. Tout sonne toujours aussi juste.

Une pointe d'inquiétude en plus : le boss, les collègues jaloux, vont ils ruiner cette idylle qui ressemble de plus en plus à un véritable amour?

 Troisième et dernière partie

Le livre continue sur le même ton. Toujours intime, drôle et frais. Mais tout s'accélère comme si cette fin n'était qu'accessoire au regard de tout ce qui s'est passé avant.

J'ai quand même apprécié tout particulièrement quelques passages que je me permets de citer.

Markus se rend compte petit à petit que son amour pour Nathalie n'est pas une fleur fraichement éclose mais que même sans le savoir, il en a toujours été amoureux. Cela marque ses sentiments dans la continuité et la solidité: "Chaque jour près d'elle avait été la conquête immense mais sournoise d'un véritable empire du coeur"(p172)

Nathalie elle se rend également compte que cette amourette a largement dépassé les limites qu'elles s'était posées :" Elle trahissait son trouble. Ce trouble qu'elle était incapable de définir. le Larousse s'arrête là où commence le coeur".(p179)

Mais l'envie et la mesquinerie qui les entourent les mettent sur la défensive et ils finissent par douter " le sentiment amoureux est le plus culpabilisant . On peut penser alors que toutes les plaies de l'autre viennent de soi" (p183)

Leur réponse à cette animosité sera la même , chacun de leur côté, le refus et la fuite. C'est cette fuite qui les rapprochera défintivement.

On retrouve toutes les qualités déjà citées, inutile de les répéter. Cette fin m'a paru bien trop rapide. Mais ce livre est tellement agréable à lire, leur bonheur si communicatif, que l'on a qu'une envie : leur demander de nous laisser rester encore un peu.

Conclusion

Un livre plein de fraîcheur et d'humour. Des personnages humains, imparfaits et attachants remplis de délicatesse. Nathalie est convalescente, Markus a mis son armure, mais tous deux se trouvent dans l'autre.

Un style fluide tout entier aux sentiments, quels qu'ils soient. Une belle histoire que l'on vit avec ravissement. Un vrai bonheur. J'aurais pu continuer ce voyage coeur à coeur encore longtemps.

Ma note: 17/20
pour lire la lecture croisée:
http://www.atelierdantec.com/joomla/humeurs/179-delicatesse-lc-noursette
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📜Mon ressenti📜
Dans ce livre il y a des mélanges de sentiments énormes et délicats c'est avant tout ce qui m'a fait aimer ce livre .
Oui je conçois qu'il y a pas mal de personnes qui n'aiment pas ! bizarre! moi j'ai de suite adhérer
à cette écriture qui est un mélange de naïveté , d'humour, qui m'a enchanté.
David Foenkinos a su faire ressortir cette tendresse des personnages et également la vivacité des mots qui résonnent encore dans tout le roman.
Il y a des moments décalés qui me font penser à d'autre auteurs mais que je n'arrive pas à retenir les noms .
Enfin L'écriture de Foenkinos plait ou non ; a mon ressenti elle m'a plu.

On pourrait dire qu'elle manque sérieusement d'élégance, que c'est simple ,platitude complète , soit; mais cela va tellement dans la trame de l'histoire ,dans la vie des personnages ; que l'on s'en réjouit .
David Foenkinos à traité avec beaucoup de douceur la douleur de Nathalie l'héroïne, se laisser aller d'exister elle même ,
alors qu' existe encore le disparu. Je n'en dirait pas plus sous peine de dévoiler l'histoire .

Il y aurait beaucoup à dire, sur cet ouvrage, mais je ferai de longs commentaires qui ne serviraient à rien.
Je voudrai juste vous dire que le titre est un ensemble de la trame : une délicatesse .
Venez sans apriori , on se moque qu'il soit primé ou pas (il l'est !) c'est avant tout l'émotion qu'il a déclenché en vous l'important .
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Nathalie est une jeune femme, qui connaît un bonheur simple avec son mari François et la rassurante routine qui rythme leurs vies.
Malheureusement ce bonheur va être effacé par un drame, François meurt accidentellement et Nathalie va difficilement accepté son absence, remontant que très péniblement la pente.
Elle reprend malgré tout son travail au bout de trois mois, travail qu'elle aime et qui va lui permettre de renouer avec une vie sociale autre que celle dans laquelle tout le monde cherche à lui remonter le moral et lui rappelle par ce fait son veuvage.
J'ai beaucoup aimé ce roman, ces chapitres courts, les dialogues pleins d'esprit, les personnages tous aussi intéressants les uns que les autres, l'avancée de l'histoire qui se laisse facilement devinée mais qui n'en reste pas moins intéressante.
Un bon moment de lecture qui me change de mes thrillers habituels.
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Certes, il ne se passe pas grand chose.
Certes, la psychologie des personnages n'est pas décortiquée, approfondie, détaillée.
Certes, l'histoire peut paraître banale.

Mais qu'est ce que c'est bon ! !!
Quel pur moment de douceur, de tendresse, de délicatesse. Oui ! le livre porte bien son nom et m'a emporté dans ce cocon ouaté, douillet. C'est dramatique sans être larmoyant, on sourit beaucoup aussi, d'un sourire tendre, complice. Je me suis laissée emportée par la plume de l'auteur et par ce récit léger et lourd à la fois, une réussite pour moi même si je comprends qu'on puisse complètement passer à côté et trouver ce récit plat et ininteressant.
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C'est une oeuvre de renaissance par la douceur et la tendresse que nous propose David Foenkinos dans ce joli roman. Un récit où les personnages, souvent cabossés par la vie, s'abandonnent à la (re)découverte des sentiments et retrouvent le chemin vers une vie choisie. Une oeuvre délicate qui témoigne avec beaucoup de pudeur de la naissance de l'attachement et qui met en lumière les êtres invisibles, ceux dont l'existence, toute en délicatesse passe souvent inaperçue. Une oeuvre douce aux personnages joliment travaillés et au phrasé souvent juste qui offre au lecteur un bon moment de lecture.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Un livre que je vais certainement oublier avoir lu d'ici quelques années (mois ?).

Un roman avec pourtant des thèmes forts comme la perte de son âme soeur, la façon dont on continue à vivre et comment on peut se reconstruire. Mais malheureusement, ce livre très facile à lire (trop ?) n'a qu'effleuré ces thèmes... Il aurait pu être émouvant, triste... mais non, c'est un livre qu'on ouvre, qu'on lit un jour et qu'on referme...
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Je ne peux faire qu'une éloge de la délicatesse… J'ai littéralement été envoûtée par ma lecture, délicieuse et délicate. Un grand moment de douceur, fort en émotions, dont je ne voulais pas voir la fin, tout simplement.

Un bijou. La délicatesse est un bijou qui brille par sa sensibilité enivrante et son écriture douce. Dès la première page, David Foenkinos nous entraîne avec lui dans une histoire qui ne paye peut être pas de mine mais qui est complètement magique entre les lignes. Ne vous laissez pas surprendre ni bercer par la simplicité de ses personnages et situations ; le roman sait transformer des choses communes en petites pépites délicieuses et irrésistibles grâce à une plume qui ne manque pas d'originalité. J'ai dévoré La délicatesse comme on croque dans une pâtisserie feuilletée tout en légèreté mais qui ne manque pas de saveurs, lui donnant alors un goût de revenez-y.

Nathalie, François, Charles, Markus, Chloé ; les personnages présents dans le roman, tous plus naturels et touchants les uns que les autres, se comptent sur les doigts de la main et, tel un microcosme, gravitent autour de la première, personnage central de ce conte moderne. Ils vont tous apporter à celui-ci quelque chose de différent, une pierre à l'édifice, de par leur caractère et leur quête personnelle ; l'histoire s'en trouve alors enrichie et ne manque pas de situations tantôt cocasses, tantôt dramatiques, et tantôt comiques. Les dialogues sont agréables et la narration douce et irrésistible grâce à la plume délicate, fine et fluide de l'auteur qui sait ruser pour nous faire craquer avec des mots et formules magiques. Pour rendre son texte d'autant plus différent de celui des autres écrivains, il a judicieusement ponctué son roman ici et là de tout petits chapitres aussi anecdotiques que malins, telle une pensée qui va traverser l'esprit de Nathalie parce qu'elle aura envie de voyager ou de cuisiner, ou parce qu'un mot, un geste, lui aura fait penser à une réplique de film, à un tableau de Klimt ou à la citation d'un grand philosophe. Nous sommes véritablement dans la tête de Nathalie et on s'y sent bien, bien qu'elle soit quelque peu malmenée par la vie, le travail, le temps qui passe. On ne peut que l'aimer d'avantage et les pages tournent rapidement entre nos doigts tellement nous nous trouvons en bonne compagnie.

J'accorde ★ ★ ★ ★ ★ à La délicatesse. L'écriture qui mélange les mots simples entre eux pour les rendre magiques n'a pas été sans me rappeler parfois celle de Mathias Malzieu que j'aime tout particulièrement et c'est elle qui m'a séduit dès la première page. Avec ses personnages qui sont tout aussi naturels qu'attachants, avec ses situations comme on en rencontre dans sa vie de lecteur, La délicatesse est, aux premiers abords, un de ces « petits » livres sans prétention mais qui, finalement, cache un véritable trésor entre ses pages.
Lien : https://lirecestboireetmange..
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Une femme perd son mari avec qui elle vivait un amour tranquille et sans histoire. Draguée par son patron, elle ne remarque même pas ses avances, mais à la mort de son mari il repart à la charge. Elle le repousse ; il continue à espérer. Au bout de trois ans d’abstinence, elle donne un baiser à Malkus. Une montée d’érotisme incontrôlée. Celui-ci n’est pas très beau et il a eu déjà plusieurs aventures qui se sont mal terminées. Il est gauche et maladroit, mais délicat et finit par la séduire au grand désespoir de son patron éconduit…
Une histoire affligeante de banalité écrite dans un langage plat. Style roman photo. Impossible de comprendre le succès dont il a bénéficié.
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Un roman qui m'avait bouleversée quand je l'ai lu tellement il est délicat justement. La reconstruction d'une vie brisée par quelqu'un que l'on attendait pas, c'est si subtilement écrit qu'on en ressort tout chamboulé. Depuis, je reste épatée à chaque fois que je lis du Foenkinos, de la sensibilité de cet auteur magnifique.
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Mais qui êtes-vous monsieur David Foenkinos ? Un auteur à succès, habitué des « Best Sellers » commerciaux, vendeur de romans de gare à la tonne ? Etes-vous collectionneur de prix, engrangeant les distinctions, les prix Conversation, les Dunes, le Renaudot, et même le Goncourt des lycéens ? Etes-vous réalisateur de films capable de réunir F. Damiens et A. Tautou sous l'objectif de votre caméra, et d'autant plus reconnu que les Césars vous nomment pour la meilleure adaptation, la vôtre ? Etes-vous un écrivain bipolaire et prétentieux, capable de s'autobiographier à l'âge de 32 ans dans une nouvelle au titre évocateur « Qui se souvient de David Foenkinos » ? Etes-vous Dieu ? Comment passer à côté de votre talent…Pourtant, en lisant les Inrocks qui vous taxent de vouloir vous acheter une crédibilité littéraire, ou l'Obs dénonçant vos récits sans vergogne, on sent que vous ne faites pas l'unanimité. Rien de mieux pour un modeste lecteur que de passer à l'acte et ouvrir la couverture d'un de vos plus francs succès. Et dès les premières pages, ô stupeur, votre style évoque celui de Jean-Paul Dubois au point que le lecteur se surprenne à bien vérifier le nom de l'auteur en première page. Quelques chapitres plus tard, l'absence de cynisme et de scènes cocasses nous rassure, ce n'est pas du bois, mais de la merde, excusez le jeu de mot facile. J'ai eu affaire à un torchon qui se voulait tendre et affectueux, mais s'est révélé sec et irritant, un torchon je vous dis. Je suspecte les jurés de vos prix d'avoir passé leur tour et suivi les recommandations de vos éditeurs. Du bon sens remarque, vu le nombre de pages du romans (une centaine) et les minimas des imprimeurs, il fallait en publier un paquet pour rentrer dans les frais, et donc en distribuer par milliers. Sur cent pages, les personnages n'auront jamais suscités de pitié, de compassion ou de quelconque sentiment, comme une lecture pour bovins. J'aurai donc ouvert d'autres de vos oeuvres, avec le même sentiment abject de vide abyssal. Je m'étais trompé en pensant « n'est pas écrivain qui veut », apparemment si ! En vous lisant j'ai toutes mes chances. Je pousserai même le vice à observer l'adaptation cinématographique de "La Délicatesse" pour m'assurer que vos talents de réalisateur sont aussi surestimés. Je n'en ferai pas la critique ici, c'est un site littéraire, mais je me permettrai de citer la critique de l'Humanité affirmant que votre film « voudrait réhabiliter la ringardise tout en s'en gaussant gentiment. Bibliothèque verte, le film » ou encore Libé, donc je partage l'avis quand il raconte avoir « tenu une heure, une bassine de vodka au café d'en face s'est imposée ! ». Incarnation du copinage et du marketing littéraire sans regard.
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