Les Souvenirs

Comme à son habitude Foenkinos à une écriture simple douce, on se sent proche de la vie du narrateur,on s'y sent presque impliqué. Les souvenirs est touchant car il balaye une tranche de vie et entrecoupé de petits souvenirs éparses des protagonistes ou d'artistes évoqués dans le récit.
Simple mais laissant songeur,il nous rend parfois triste parfois amoureux, mélancolique ou joyeux nos sentiments suivent les émotions de ses personnages. On fait un temps parti de l'histoire et c'est cette petite détente qui fait du bien à l'âme et qui rendent intéressantes les lectures.

Les souvenirs livrés par David Foenkinos nous permettent de comprendre la naissance de l'écrivain qui sommeillait en lui. Une naissance aux forceps, une naissance liée à des doutes, des joies, des deuils des rencontres.
Une fois de plus je suis tombée sous le charme du style de l'auteur : simple, poétique, tendre, drôle, efficace. Un style qui nous permet d'entrer dans son intimité familiale et émotionnelle. de la pudeur sans fausse pudeur. Et comme toujours beaucoup de bienveillance et de tendresse.
A lire absolument si vous aimez cet écrivain.

Patrick est employé comme veilleur de nuit dans un hôtel parisien. Cet emploi est pour lui une opportunité pour se consacrer à l'écriture. Au décès de son grand-père, il se verra confronté au placement de sa grand-mère dans une maison de retraite. Patrick va être amené à réfléchir sur la manière dont on se sépare de ses anciens et de l'amour que l'on porte à ses proches sans jamais oser leur avouer avant qu'il ne soit trop tard.

David Foenkinos nous livre une histoire poignante et à laquelle nous sommes tous confrontés un jour : la séparation et la perte de nos proches. Il le fait avec beaucoup d'humilité et de tendresse.

Un ouvrage touchant qui sait éviter l'écueil de la mièvrerie. Très bien écrit, il sait conduire à la réflexion tout au long de sa lecture. Il décrit les rapports avec la mort sans dramatisation mais dans une approche sereine qui la positionne comme une composante de l'existence déterminante du sens de la vie pour peu que l'on ait conscience de sa réalité. Personnellement, je considère ce livre comme une oeuvre de qualité largement supérieure à celle du film qui en a été tiré.

Résumé : le narrateur part à la recherche de sa grand-mère qui a visiblement fuguée. Il était très proche d'elle. A l'aide d'une carte, il la retrouve à Etretat dans la ville de sa jeunesse. Il décide de lui faire passer une journée en classe de CE2 dans son ancienne école. Elle est partie, dans un souvenir…

Le mot de la fin : Ce livre m'a beaucoup émue et touchée. Je l'ai bien plus appréciée que la Délicatesse. L'auteur manie à la perfection les sentiments et l'humour ce qui fait que son message est puissant. Un petit coup de coeur inattendu pour cet ouvrage.
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"... par petites touches émotionnelles, il égrène ses souvenirs à la manière de Georges Perrec. Et plus tard, au milieu de ses confessions, il dira cette très belle phrase : "Les souvenirs sont une espèce de point d'arrivée ; et peut-être sont-ils la seule chose qui nous appartient vraiment". Cette très belle phrase prononcée par Marcello Mastroianni pourrait aussi bien être attribuée à David Foenkinos.
La famille, l'amour, la mémoire, le rôle du passé dans les souvenirs .... c'est non seulement un très beau livre mais aussi un livre émouvant.

C'est un roman sur le temps qui passe, sur les détails auxquels on se raccroche.

Il n'apporte ni joie ni allégresse car on y parle de mort, de vieillesse, de solitude, de séparation et de dépression mais c'est un roman sur la vie...

Le narrateur est veilleur de nuit dans un hôtel en espérant y trouver l'inspiration pour l'écriture d'un roman.

Il nous livre ses propres souvenirs et met l'accent sur leur importance.

On visite ses souvenirs et ceux d'autres personnages qui ne font que passer dans le roman quand il accompagne avec beaucoup de tendresse et de respect son grand-père puis sa grand-mère dans la vieillesse.

Il met le doigt sur la triste solitude et la frustration de nos aînés. Il aborde aussi sans tabou les relations parents/enfants à tous les âges.

J'ai aimé ce positionnement différent des trois générations sur les relations familiales.

C'est troublant mais émouvant et délicat.

J'ai un peu moins aimé la deuxième partie sur l'évolution du couple formé par le narrateur et Louise.

Mais je ne peux que le conseiller car il est enrichissant humainement parlant mais jamais mélodramatique.

Belle réflexion sur le quotidien et les années qui défilent.

Je ne me souviens pas de l'histoire. Je sais que j'avais bien aimé. Un peu fade, un peu terne, mais beau, juste, c'est juste ce dont je me souviens.

Un livre plein de poésie. Je découvre l'auteur par cette première lecture de lui. L'histoire ne raconte pas grand chose en soi, rien d'aventureux mais le fil d'une vie, pleine de sensibilité. C'est ce côté littéraire qui fait que j'ai poursuivi ma lecture car il n'y a pas de réelle trame, pas de suspens... Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages. Mais c'est une agréable lecture pour un moment de douceur avec quelques notes d'humour.
P.S. le mot "vacuité" apparaît 5 fois. J'ai trouvé ça frappant car ce n'est pas un mot très utilisé...

Foenkinos David, - "Les souvenirs" – Gallimard, 2011 (ISBN 978-2070134595)

Un narrateur se remémore ses relations avec ses grands-parents, et par là même avec ses parents, juste au moment où lui-même entrait dans sa vie d'adulte. L'accompagnement de la grand-mère est décrit avec une délicatesse, une finesse, un tact, qui font penser à cette même relation d'un jeune narrateur à sa grand-mère dans la "Recherche du temps perdu", ou encore pour d'autres raisons à la "bonne voisine" de Doris Lessing (voir recension du 6 février 2010).

La fin de l'ouvrage est quelque peu décevante, mais c'est peut-être inévitable dans la mesure où l'auteur se focalise sur la relation conjugale du narrateur, qui se plie aux standards actuels...