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EAN : 9782501123082
384 pages
Marabout (14/04/2021)
4.18/5   22 notes
Résumé :
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être quelqu’un. Sortir du lot, être différente. Jamais je n’ai voulu choisir un parcours classique. Quand mes potes de classe pensaient à leur avenir, je réfléchissais à la meilleure façon de repousser les limites. De m’autodétruire.
Tout y est passé ; dépendances, addiction aux drogues, addiction à l’Amour, colère, haine de soi, haine des autres. La rue, les squats, la débauche, le mal physique, le mal ps... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cela fait quatre ans que je suis sur YouTube les vidéos de Lolita Nie en Blog. Je l ai découverte par hasard, en cherchant des témoignages sur la grossesse et les débuts de la vie de maman. J ai été touchée par son franc parlé, son côté atypique, un peu rebelle et hors de la société. Lorsqu elle évoquait son passé, je ne cessais de me dire qu elle devrait écrire un livre. C'est donc avec bonheur que j ai découvert une de ses dernières vidéos où elle annonçait qu elle venait de publier son autobiographie aux éditions marabout.

Elle raconte son adolescence tumultueuse, avec le point d ancrage propre à de nombreux adolescents : la colère, la haine de soi, le dégoût pour l injustice et le système scolaire, puis le système societal dans lequel nous évoluons comme des pantins, ou des moutons résignés à obéir.

Elle explique son amour passionné et passionnant pour Damien, un jeune homme qui se drogue avec elle, quand elle a 17 ans. le livre commence d ailleurs par une perquisition de sa chambre, et lorsque la police découvre qu ils possèdent toutes sortes de substances illicites, elle préfère s accuser parce qu elle est mineure, plutôt que demander à son premier amour d avouer la vérité et d encourir une peine pour les majeurs.

J ai eu beaucoup de mal avec les passages conflictuels avec sa maman, parce que cela doit être tellement difficile de perdre le contrôle de son enfant quand on en a été aussi proche durant son enfance. Cette maman qui visiblement aime sans limite, ne dit jamais non, héberge sa fille après chacun de ses écarts, tolère ne pas la voir des semaines durant et ré apparaître avec son copain. Cette maman qui ferme les yeux sur toutes les drogues que prend sa fille et qui finalement s en prend plein le visage. J ai trouvé cela tellement triste...

Le passage où elle révèle sa première fois enceinte et ce qui en a découlé m a totalement retournée également. En fait, cette autodestruction est prenante et très triste. Parce que beaucoup d adolescents vivent cette frustration face au système, face aux règles, qu ils recherchent leurs limites pour les pousser plus loin et qu'en définitive, que peut on faire ? En tant que parents, profs, éducateurs, personnes ressources, adultes...

J ai trouvé une similitude au niveau de l ambiance avec le livre "Moi, Christiane F.", et ce n est pas pour me déplaire, l ayant dévoré, adolescente.

Enfin, j ai adoré sa plume. Un style très doux malgré la violence des propos. Des phrases courtes et rythmées, bien organisées, qui ne tombent jamais dans le vulgaire ou l insoutenable. Une pudeur très présente également. Une organisation très claire du récit...

Je le recommande vivement aux personnes curieuses de découvrir cette descente aux enfers, mais aussi et surtout parce que Jessica Foschi semble être une personne vraie et sincère, atypique, forte et solaire malgré sa part d obscurité. Ce témoignage est prenant, addictif dans le sens où je n ai jamais pu le lâcher, désireuse de la voir s en sortir. C est authentique et criant de vérité, car je me suis retrouvée parfois dans les extraits exprimant mal être qui touche certaines adolescentes réfléchies, récoltées, rebelles et mal dans leur peau.

À découvrir sans tarder !
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Les amours sales, une autobiographie à la croisée entre l'Herbe bleue de Beatrice Sparks et Hell de Lolita Pille. Les teufs, la drogue, la colère, l'amour, la haine d'autrui et de soi, c'est ce qui a rythmé la vie de Jessica pendant son adolescence, et avec beaucoup d'émotions, elle nous livre sa vie tumultueuse. 

L'histoire de Jessica est absolument touchante, elle nous conte des événements inimaginables, l'envers du décor de la vie d'une ado rebelle, désespérée, qui ne croit plus en rien et surtout, qui ne trouve pas sa place dans une société qui la rejette. On débute le roman par une perquisition, ça donne le ton d'emblée et l'autrice nous immerge dans son ancien monde, un monde plein de colère et d'incompréhension. La descente aux enfers commence par cet événement, on oscille entre amour et haine, deux sentiments complètement opposés mais qu'on retrouve tout le long du roman, tout au long de l'adolescence de Jess. L'histoire entre elle et Damien était réellement touchante, son amour pour lui était inconditionnel mais il a fallu s'en sortir, une décision égoïste mais pas tant que ça, c'était pour leur bien à tous les deux, et rien que le fait de prendre cette décision rend compte de la maturité et l'envie de vivre qui résidait au plus profond de Jessica. 

Une fois entre les mains, on ne lâche plus le roman, il se lit très bien d'une traite. Bien que cela soit une autobiographie, on a l'impression de suivre une histoire très bien ficelée, avec quelques allers-retours dans le passé qui s'intègrent parfaitement. Et surtout un style d'écriture qui correspond bien à l'histoire, fluide, travaillé et pourtant qui nous donne l'impression d'écouter l'autrice nous parler de vive voix. Dans ma lecture, j'avais vraiment l'impression d'écouter Jessica me livrer son histoire, me transmettant toutes les émotions par lesquelles elle a pu passer au cours de sa vie. Une écriture qui prend aux tripes, elle a su coucher sur papier ses sentiments et ses émotions, c'est notamment le passage à la clinique m'a littéralement bouleversée. 

Le seul reproche que je peux faire à ce livre, c'est la dernière partie qui me semble bâclée. Les derniers chapitres concernant le Serpent, j'ai trouvé que l'histoire prenant une tournure précipitée, on découvre ce pan de la vie de l'autrice, qui me paraissait tout aussi important que le reste, en seulement sept chapitres. Tandis que les 26 premiers chapitres étaient consacrés à l'histoire d'amour et de haine entre Jess, Damien et la drogue, les sept derniers abordent la relation toxique et destructrice avec l'Homme Serpent. Une histoire sur laquelle on n'aurait peut-être dû s'attarder plus longuement selon moi, pas par curiosité, mais parce que tout est précipité, les lignes s'enchaînent aussi vite que les événements, les mots posés sur cette partie de la vie de Jess ont été plus flous. D'autant plus que nous arrivons à la fin du roman, à la renaissance de Jess grâce à la naissance de son fils, un événement très important de sa vie comme on le constate dans cette autobiographie. Mais cette (re)naissance donne l'impression d'être survolé, alors que finalement, c'est le point central de l'autobiographie, c'est sa sortie de secours dans une vie chaotique, celle qui a permis la création du roman, et je trouve dommage de ne pas s'être plus attardé là-dessus. 

Une autobiographie plus que touchante, difficile de croire que Jessica Foschi a réellement vécu cela. Elle pose des mots justes sur des passages très durs de sa vie, mais aussi sur des événements qui l'ont fait grandir, mûrir, qui lui ont donné envie d'avancer malgré tout. C'est une autobiographie sur la dureté de la vie, celle dont on ne veut pas, mais à laquelle on s'accroche tout de même et qui, on l'espère, finira par nous le rendre, par nous récompenser de notre persévérance, tôt ou tard. 
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Voici un journal contemporain d'une jeune fille pluri-addicte, histoire à happy end d'une adolescente rebelle et nihiliste évoluant dans différents cadres de vie délétères où une place importante est accordée à deux relations sentimentales toxiques. Damien fait l'objet d'une passion amoureuse absolue, mais il entraîne la protagoniste dans sa consommation d'héroïne, le Serpent est un manipulateur alternant bienveillance avec violences et maltraitances. La protagoniste évolue de la prison pour mineurs, au domicile familial sans règles ni interdits, à différents lieux de squat et d'errance. le contexte des relations familiales et de la sociabilité est également abordé dans la juste mesure.
Si l'itinéraire est assez attendu, conforme à un genre littéraire vieux désormais de plus de deux siècles dont quelques références littéraires et cinématographiques sont évoquées – cf. l'excellente anthologie thématique par Cécile Guilbert intitulée Écrits stupéfiants –, si les réflexions n'abondent guère, cette chronique a toutefois d'indéniables mérites stylistiques : les descriptions sont très soignées, servies par une langue relevant du registre de l'oralité d'une jeune fille d'aujourd'hui – avec tout ce qu'il comporte d'argotique, de vulgaire et de syntaxe hachée, qui confère au récit un grand effet suggestif ; la construction narrative est intelligente et bien rythmée ; l'évolution du personnage au fil des années est bien rendue : on ressent clairement la pratique de l'écriture numérique (chaîne YouTube « Lolita nie en Blog »).
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J'ai dévoré Les amours sales en l'espace de deux jours Appréciant beaucoup les témoignages de ce genre, j'ai plusieurs étagères dans mes bibliothèques consacrées à ce genre. J'ai trouvé ce livre très, très, dur à lire. Il m'a pris aux tripes, j'ai été aspiré dans la lecture.

Difficile de se décrocher des chapitres. L'histoire de Jessica Foschi est très douloureuse, émouvante et triste. Grace à son écriture simple, sincère, fluide et réelle, elle a réussi à me toucher profondément sur son parcours de vie. Elle a réussi à me faire ressentir toute la souffrance qui était logée dans son âme, qui ne faisait qu'une seule personne. J'ai ressenti sa rage, sa peine, sa colère, son amour, et tant d'autres sentiments, à travers ses lignes.

Je me suis reconnue à certains passages de ce livre. Notamment lorsque Jessica Foschi exprime son besoin de s'auto-détruire, de rester au fond de son trou.

Je recommande...
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Cela faisait déjà fort longtemps que je suivais l'autrice sur Youtube, j'ai acheté le livre les yeux fermés, et si j'avais su que je serai bouleversée à ce point... Magnifique témoignage sur bien des sujets difficiles, comme la grossesse, le passage de l'adolescence au monde adulte, la dépendance aux drogues, le pétrin financier, et j'en passe.. Livre difficile à lire psychologiquement, il m'as bouleversé
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
3. « L'aiguille transperce ma peau et Zip m'injecte le produit, lentement, en me regardant dans les yeux. Son sourire de dément s'élargit à mesure que l'héroïne se répand dans mes veines.
De toute ma putain de vie, je n'ai jamais ressenti ça.
En la fumant, l'effet est déjà vraiment cool, mais tout à fait supportable. C'est une euphorie, mais une euphorie en ligne droite. Le shoot, c'est une montée de sensations en dénivelés, en loopings, comme un train qui déraille et qui s'encastre dans un monument historique, laissant s'échapper des millions de papillons de toutes les couleurs.
En à peine vingt secondes, j'oublie tout. Mes angoisses, ma mère, Damien, ce putain de mal-être qui me ronge. Je réponds au sourire de Zip en rigolant comme une démente. Je l'embrasse sur la joue. À cet instant, il est pour moi la personne la plus belle sur terre.
Ce que me procure l'héroïne, c'est ce dont j'ai besoin dans ma vie de tous les jours. Je suis heureuse, apaisée, confiante, j'évolue dans un cocon cotonneux, un doux leurre dont je ne veux jamais me réveiller. Mes endorphines dansent tellement dans ma tête que j'ai envie de chialer de bonheur, de parler avec les gens, d'ailleurs, je dois parler, mais seule. » (pp. 152-153)
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2. « Cette semaine, on a abusé. La Sainte-Touche nous a donné des ailes, et on a consommé tous les jours, sans pause. Alex, dégoûté de voir Marie sombrer dans la came, a réagi comme moi, et a décidé de goûter aussi à l'héro, par opposition, je suppose. Fantasme de l'amour éternel, "tu plonges, je plonge", et toutes ces conneries. Mon cul. Ils ont juste rien à foutre ensemble. Marie m'a demandé de le convaincre de ne pas commencer, et bien sûr, j'ai fait le contraire. Aucune chance pour que je me tape le sale boulot à sa place. Les états d'âme, la bonne conscience, c'est bidon. Hypocrite. Je reste fidèle à moi-même, ça me plaît de voir d'autres gens sombrer avec moi. J'adore être la mauvaise influence, celle à qui on peut attribuer tous ses petits malheurs, histoire de se dédouaner de toute culpabilité. L'humain est tellement faible. » (p. 124)
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1. « Quand j'ai débarqué dans ce monde, j'ai cru pouvoir être moi-même, évoluer et grandir avec ces gens et les drogues que je prenais. Pour moi, l'apprentissage de la vie se faisait par l'autodestruction. On ne pouvait pas évoluer sans se faire de mal. On ne pouvait pas se connaître sans se détruire. Je vouais un véritable culte à l'autodestruction, sous n'importe quelle forme, car c'est ce qui m'animait jour après jour, ce qui me poussait à me lever le matin, ce qui me rendait heureuse.
Dans la souffrance, je me sentais entière. Sans artifice. À ma place. J'aimais consommer jusqu'à l'excès, jusqu'à y laisser ma peau, parce que je savais que si je survivais, j'en sortirais grandie. Mais ces derniers temps, ça commençait à me lasser. » (p. 19)
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Je me disais qu’il était mieux que n’importe quelle drogue, que n’importe quelle montée, parce qu’avec lui il n’y aurait pas de redescente.
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J’essayais de trouver le plus laid car il représentait ma beauté.
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Vidéo de Jessica Foschi
J'ai déserté YouTube pendant un an. Remise en question, et renouveau.
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