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EAN : 9782080684158
396 pages
Flammarion (11/02/2003)
3.6/5   42 notes
Résumé :
Maman n'arrête pas de me crier après. Papa me regarde en poussant des soupirs désespérés. Le docteur barbu me reçoit dans son cabinet toutes les semaines et s'arrache les cheveux par poignées entières. Le Maître de la cité a plein d'idées étranges - il veut faire de moi son héritière -, on dit qu'il est malade et qu'il va mourir. Les membres du Conseil, puissants et influents, affirment que ma petite personne est incontournable : ils attendent de moi je ne sais quel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Malgré son regard froid et ténébreux, sa moue vengeresse et son couteau à la main, étrangement, cette petite fille m'a tout de suite plu.
Asuka est une petite fille de 10 ans, tout à fait adorable de prime abord, mais en fait elle est détestable et diabolique. En effet, son seul loisir est de tuer des chats, dont elle leur affuble des noms plus absurdes les uns que les autres. Plus la mort est longue ou spectaculaire, plus elle est contente de son exploit. Terrorisés et en plein désarroi, ses parents décident de l'envoyer chez un psychanalyste.
Ce même psychanalyste a un autre patient, et non des moindres, puisqu'il s'agit du Maitre de la cité. En qualité de Maitre, il règne sur toute la cité, décide de tout, fait les lois... et veut même décider de la façon dont il veut mourir, c'est à dire royalement et dignement. Il compte sur l'aide d'Asuka pour l'aider à mourir.

Écrit en français par une japonaise, il me semble que l'exercice est tout à fait réussi. L'auteure aime jouer avec les mots et l'humour noir. D'une écriture agréable, ce roman totalement atypique se révèle finalement singulier, aussi bien sur la forme que sur le fond.
A la fois cruel, absurde et burlesque, Nékotopia est un conte que l'on peut mettre entre toutes les mains... ou presque...
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CHACUN CHERCHE SON CHAT
Entre horreur et hilarité, Asuka Fujimori réussit un roman inclassable et génialement dérangé. A lire d'urgence !


Attention, O. L. N. I. ! Objet Littéraire Non Identifié qui, selon Madame Figaro, "devrait être retiré de la circulation". Ni livre pour enfant, ni thriller ou roman noir, encore moins conte philosophique ou roman engagé. Non, rien de tout cela et pourtant, un peu de tout ça à la fois... Qui donc, sinon un esprit génialement dérangé, aurait pu pondre un texte si curieux ?!

Vous ferez d'abord connaissance avec Asuka, adorable petite fille de dix ans, habillée de jolies robes et dont les cheveux sont ornés de ravissants rubans. Rien ne distinguerait Asuka des autres enfants de son âge s'il n'y avait son occupation favorite : trucider les chats. Méthodiquement, avec ingéniosité et efficacité, elle s'acharne sur nos amis félins. "Le crime c'est comme le piano, nous annonce t-elle dès la première phrase, faut commencer tôt si on veut parvenir à une certaine virtuosité."

Un univers délirant

Avant toute chose elle leur donne un nom : Landru, Pol Pot, Pinochet, Eva Peròn, Wolfgang Amadeus Mozart, Charles Baudelaire, Lavoisier, Ethel Rosenberg... Impossible d'en faire la liste complète mais c'est bel et bien une cinquantaine (au moins) de chats qui trouvent la mort dans ces pages, toujours d'une manière différente, et toujours dans la douleur. Asuka épuise ses parents, ses institutrices et les divers psychanalystes qui entreprennent d'élucider les méandres de cette psychologie sadique. Est-il besoin de préciser que tout l'entourage d'Asuka est sous tranquillisants ?

Le monde dans lequel vit cette charmante gamine se partage en quatre grandes collines. Des siècles durant la guerre sévissait, mais aujourd'hui la paix règne grâce à un homme qui a réussi à réconcilier tous les belligérants. Cet homme, c'est le Maître, ni plus ni moins qu'un être humain, mais, allez savoir pourquoi, c'est le Maître. Vénéré, adulé, déifié, tous ne jurent que par le Maître. Il ne m'est pas possible de vous décrire les subtilités de fonctionnement de cette société qui n'est pas sans rappeler l'univers des Shadoks ou encore celui d'Alice au pays des merveilles... Je vous laisse le soin de découvrir cet univers délirant, sachez simplement qu'Asuka se retrouvera dans la position délicate de sauver le monde.

Ouf, j'ai réussi à dire quelque chose sur cet ouvrage si difficile à résumer. Tout au long de la lecture j'ai souri, j'ai ri aux éclats, j'ai fait la grimace, j'ai lu des passages à des amis... Je me suis éclaté ! C'est aussi bon que du Queneau, c'est mieux que la plupart des merdes actuellement éditées, et pour finir, c'est incontournable.

Juste un mot pour conclure : Madame Figaro, retournez à vos canevas !


Maxime Maillard
© Jowebzine.com - Avril 2003
Lien : http://www.jowebzine.com/TEM..
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J'ai pris ce livre à la médiathèque par hasard, car il portait une étiquette "Coup de coeur des bibliothécaires" ; je les rejoins totalement : un pur régal. C'est un ouvrage déjanté, décalé, surréaliste, anticonformiste, ridiculisant les politiques, les psychanalystes, mettant à mal la langue de bois sociale, les conventions, etc.... Et cette charmante petite fille, assassin de chats est hallucinante. Je suis admirative devant cette auteure, Asuka Fujimori, si jeune, au visage d'ange sur la page 4 de couverture, qui écrit un récit aussi désopilant, d'une belle écriture. Félicitations, Mademoiselle.
Il ne faut pas oublier une mention particulière à Virginie Berthemet pour son illustration de la couverture de l'ouvrage.
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Même si les 100 façons de torturer un chat jusqu'à la mort n'est pas toujours une lecture que l'on devrait faire de bon coeur, l'humour et le second degré règnent dans ce roman où les personnages les plus violents et les plus perfides ne sont autres que ceux qui font la morale.
Un humour noir et un grand talent d'écriture pour cette auteur japonaise qui écrit directement en français avec une maîtrise des expressions et des sous-entendus que l'on souhaiterait pouvoir voir plus souvent chez des auteurs français.
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Un OVNI littéraire, écrit en français par une Japonaise (quelques menues erreurs de syntaxe et de vocabulaire l'attestent !). Une histoire absurde où une petite fille invente des dizaines de moyens tous plus "raffinés" les uns que les autres pour tuer des chats, dans une Cité en adoration béate devant un Maître qui va mourir et exige de léguer tout son pouvoir et sa fortune à son assassin... Etrange et déroutant, drôle, grinçant... à ne pas rater.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'étais tranquillement en train d'éventrer Gilles de Rais au cutter quand on a frappé à la porte de ma chambre. Deux petits coups bien timides. Papa, entrant en s'excusant, a fait semblant de ne pas remarquer les entrailles dégoulinantes et, très gentil, est venu me demander doucement :
- Asuka, ma chérie, ça te dirait d'avoir un petit frère ou une ^petite soeur ?
- ça dépend... Est-ce que je pourrai jouer avec ?
Il y a eu comme une sorte de frayeur colossale et inexprimable qui est passée dans ses grands yeux figés, et il ne fut plus jamais question de petit frère ou de petite soeur.
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Le crime c'est comme le piano, faut commencer tôt si on veut parvenir à une certaine virtuosité. Pas encore dix ans, et déjà mon premier chat vient d'y passer. Couic.
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"La perceuse de Papa fait "zouin ! zouin" quand elle transperce les murs, "ggwrrrr... ouaille ! Putain la vache !" quand elle transperce la main de Papa ("Ton père, quel maladroit, vraiment !"), et elle a fait "Schflof ! Schflof !" au moment où elle a traversé le poumon gauche de Charlie Manson - russian blue égaré, cinq ans à vue de nez, avec de longues oreilles qui pointent bizarrement sous la douleur. Je comprend pas très bien pourquoi Papa se blesse tout le temps avec cette perceuse... c'est pourtant pas bien compliqué à manier."
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"la liberté, forme subtile du renoncement; la puissance, forme subtile de la peur; la bienséance, forme subtile de la décomposition; la barbarie, forme subtile de l'ennui; la solitude, forme subtile de la douleur; le travail, forme subtile de la suspicion."
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Démonstration établie.Il est désormais prouvé qu'après une chute de soixante mètres, il importe peu de savoir si le chat retombe sur ses pattes ou non.Cest tout de même très pratique d'habiter au ving-cinquième étage"
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