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4,27

sur 12380 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bah. Comment tirer des larmes dans les chaumières, "faire" grand écrivain, et dire des vérités vachement véritables sous couvert de "roman social trop dénonciateur du monde dans toute son horreur (convenue)" mais qui porte malgré tout un regard humaniste, quoique acéré, qui fait que le lecteur se sent fier d'être parmi ceux qui l'ont lu.

On commence par un milieu caricaturalement misérable pour bien toucher la corde sensible (les prostituées, les pauvres, les immigrés, les malades, la rescapée d'Auschwitz…), on ajoute beaucoup de misérabilisme pour faire pleurer un max MAIS en même temps on relève bien c'est formidable d'être pauvre: la solidarité, la noblesse du coeur, la vérité vraie des êtres cassés par la vie toussa toussa, donc on est tristes MAIS pas trop parce que c'est beau tout ce Peuple solidaire de gens formidables qui a des vraies valeurs, et c'est bien car comme ça on se déculpabilise au passage tous ceux qui lisent de trouver tout ça formidable: oui il y a de la misère dans ce monde, oui c'est dur, MAIS c'est pas grave car ça rend les gens beaux et humains, ils ont tellement de chance au final ces pauvres, nous les possédants, ceux qui ont des papiers, ceux qui sont de la bonne couleur, on est tellement malheureux sans s'en rendre compte, on les envierait presque ces gens au bas de l'échelle (mais bon, pas au point de partir y vivre, faut pas déconner, et puis on a besoin d'eux pour faire le sale boulot ici).

On ajoute une belle histoire larmoyante qui nous conte tous les malheurs du monde en mode "on n'oublie personne" (la guerre, le racisme, les camps, la haine, la mort, la peur, la pauvreté, le mépris, les classes sociales) et dont l'organisation tout entière tire vers ce final évidemment tellement triste mais surtout teeeellement plein d'espoir et de vérités, c'est beau, j'en tremble encore, donc beaucoup de tristesse et de véracité vraie sur notre monde si cruel MAIS, et là on touche au génie, vu au travers d'un ENFANT (oui, vous vous rendez compte?!) pour donner de la poésie et du recul pudique, un procédé INCROYABLEMENT original (unique, vraiment, et dire que PERSONNE d'autre ne l'avait jamais fait avant!) pour nous dire des vérités véridiques sur le monde sous le couvert de l'innocence et de la candeur, le tout entrecoupé de réflexions vachement profondes ("la vie c'est dur mais c'est beau", "les méchants, ils sont méchants mais pas parce qu'ils sont méchants, parce qu'ils ont peur", "le bonheur c'est beau mais c'est éphémère alors mieux vaut vivre", "la mort c'est comme la vie sauf qu'on est morts", "les pauvres ils n'ont rien alors ils sont, ceux qui possèdent font passer l'avoir avant l'être", "demain c'est comme hier mais du point de vue d'après-demain", etc) ou des citations profondes tellement sublimes qu'elles me sont malheureusement restées hermétiques ("L'humanité n'est qu'une virgule dans le livre de la vie", "Il m'a expliqué en souriant que rien n'est blanc ou noir et que le blanc c'est souvent le noir qui se cache et le noir, c'est parfois le blanc qui s'est fait avoir", "Il faut vous dire que j'ai jamais su où ça commence et où ça finit parce qu'à mon avis ça ne fait que continuer", "C'est toujours dans les yeux que les gens sont les plus tristes").

L'auteur prétend écrire à hauteur d'enfant en utilisant un vocabulaire enfantin mais malgré tous ses efforts la tâche était trop ardue pour lui, et son enfant pense sans le vouloir comme un adulte, truffant le textes de grandes tirades philosophiques d'une profondeur que n'aurait pas reniée la Gouille à Maurice ("J'étais tellement heureux que je voulais mourir parce que le bonheur il faut le saisir pendant qu'il est là", "Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'importe quoi, c'est même marrant quand on pense à toutes les belles choses qu'il y a dans le monde", "Quand on a envie de crever, le chocolat a encore meilleur goût que d'habitude", "Je crois que c'est les injustes qui dorment le mieux, parce qu'ils s'en foutent, alors que les justes ne peuvent pas fermer l'oeil et se font du mauvais sang pour tout. Autrement ils seraient pas justes", etc, etc, page après page… le tout dans une langue indigeste et un lexique indigent dont il… comment? Oh, pardon, on me dit que ce texte a eu le Goncourt? Je reprend: on s'émeut d'un grand texte dans la langue crue et véridique d'un enfant dénonçant nos turpitudes d'adultes, lui qui voit le monde dans sa véracité vraie, le tout dans un français lumineux (que dis-je: fluorescent!) qui ferait passer Le Clezio pour du Musso.

Bref, un roman feel-good déguisé aux procédés faciles, vus mille fois, au style médiocre et aux citations de comptoir. Inutile de dire que je n'ai pas aimé.
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Décidément, l'écriture faussement enfantine d'Ajar ne me convient que peu. C'est donc de façon très personnelle que je dirais toutes mes difficultés à ne pas voir dans ces pages une émotion facile, une corde sensible trop aisée à faire vibrer : le langage de l'enfance, le drame de l'enfance, l'innocence de l'enfance... Les thématiques pour enrober une tragédie enfantine dans un papier cadeau infantile me semblent tarte et, pour moi, ne passent pas. Certes, je comprends ceux qui ont été touchés par ce roman mais je n'ai pu y voir autre chose qu'une mièvrerie mise au service d'un récit un peu lourdingue pour tirer des larmes à une pierre. Sans doute attendais-je trop de ce roman devenu mythique par son histoire. Mais après avoir lu Les Racines du Ciel, comment trouver le moindre attrait à cette pauvreté stylistique dont la seule poésie tient à la misère lexicale ? Non, je suis désolé, mais pour moi ça ne passe pas.
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ajar, Gary... Il y a une v rai différence. Et là je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman au sujet si beau, à l'idée si pleine d'humanité. Pas réussi à entendre la voix du petit Momo... Mmm dommage... Peut-être plus tard...
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Déception. Je n'ai pas aimé ce livre primé au Goncourt. Ni accroché avec l'histoire et ses personnages. Pourtant il n'est pas dénué d'intérêt car c'est un livre quelque part sulfureux. L'auteur y aborde les thèmes de l'identité, du racisme, de la religion, du sexe et et de la prostitution dans une liberté de ton qui pourrait faire scandale aujourd'hui. Malgré son style et une fin surprenante, ce livre sera -pour moi- vite oublié.
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Désolée mais je n'ai pas du tout accrochée ,je n'arrive même pas a finir d'ailleurs ,je m'ennuie de trop dans ce livre ,j'ai beau essayée, me forcer même ...je n'aime pas
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Un livre chef jugé d'oeuvresque presque à l'unanimité, alors s'avancer pour le juger médiocre c'est un peu intimidant, on a l'impression d'être peut-être passé à côté de quelque chose que les autres ont su percevoir, et pas nous. Peu importe, je me lance.
Je n'ai trouvé Momo ni crédible, ni attachant. le discours un temps philosophique puis totalement enfantin le coup d'après m'a vraiment dérangé. Même si les passages de réflexion sur la vie (je le répète, peu crédibles à mes yeux) peuvent donner lieu à des passages émouvants. Exemple avec le passage sur l'héroïne et le bonheur que Momo ne recherche pas car il « préfère encore la vie ». Associer le bonheur à une drogue dure qui pouvant même tuer m'a paru très pertinent.
De plus, le choix d'avoir souvent focalisé le récit sur madame Rosa finit par ressembler à l'accompagnement morbide de sa mort. Les descriptions forcées et répétées dégoutantes sur elle sont vraiment gênantes à force. J'ai bien saisi l'idée d'illustrer la misère ambiante mais je pense que le livre aurait pu se passer des descriptions incessantes du début à la fin de Momo sur la femme qu'il aime comme étant « moche, puante etc.. » à tel point de lui faire presque perdre une allure humaine dans notre imaginaire. J'aurais aussi vraiment aimé voir les autres personnages plus développés, comme les camarades de Momo chez madame Rosa que l'on va vite perdre de vue pour certains.
En bref, la lecture de ce livre m'a semblé longue et poussive. Et hormis de rares moments touchants ou portant un peu à la réflexion, j'ai éprouvé de la difficulté à enchainer les pages.
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Le style d'écriture n'est pas commun mais je n'en attendais pas moins vu sa réputation. En revanche, c'est sans doute ce qui m'a fait "décrocher" au trois quart de l'ouvrage. Je l'ai terminé pour connaître l'issue, mais sans grand plaisir, malheureusement...
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Enfin j'ai réussi à le finir tant bien que mal !
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je ne peux pas dire non plus que j'ai aimé.
J'ai trouvé le temps long, me suis ennuyée par moment, l'écriture bien qu'originale n'a pas aidé à ce que j'accroche.
Point positif : les deux personnages Mme Rosa et Momo sont attachants, on se les imagine très bien.
Mais bon ça ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Premier contact avec Romain Gary / Emile Ajar, et peut-être pas forcément la meilleure porte d'entrée pour lire son oeuvre. Si de prime abord, le livre ne paraît pas difficile à lire (et il ne l'est pas), il m'a laissé sur le bas côté dès ses premiers chapitres.

Le plus gros obstacle à ma lecture a été mon incapacité à croire au personnage principal : Momo. A aucun moment, je n'ai réellement cru à ce petit garçon qui pense tantôt comme un enfant de 8 ans et tantôt comme un vieux sage. Et malheureusement, tout le récit nous est compté par Momo, et la plupart de ce qu'on lit se passe dans sa tête. Dur de fait de supporter longtemps ce pourtant très court récit.

L'autre problème connexe qui m'a clairement empêché de rentrer dans le livre, est la manière dont Romain Gary a voulu faire parler Momo. Si j'ai d'abord été interloqué, amusé, même enthousiasmé par quelques tournures de phrases originales, très rapidement, je les ai trouvé très lourdes. Certaines expressions sont réellement redondantes. On a l'impression que Momo passe son temps à parler des fesses énormes de Mme Rosa de toutes les manières imaginables et à définir chaque personnage principalement par son origine ethnique (juif, arabe, noir...). Et en plus d'un certain nombre d'expressions incompréhensibles ("les rumeurs d'Orléans", "que j'ai eu l'honneur de"...), cette fausse manière de donner un côté enfantin à Momo en lui faisant prononcer des phrases à rallonge à base de "et puis", "et", "et puis" complique la lecture et fatigue très rapidement...

De plus, se concentrer sur le personnage de Momo et de devoir passer à côté de tant d'autres personnages qui me semblaient intéressants (Mme Lola le travesti, Mr Hamil et son histoire d'amour oubliée...), ont continué à participer à l'agacement général. Enfin, le manque de rebondissements général, l'incongruité de certaines situations (la rencontre avec Mme Nadine et la suite de sa relation avec Momo) finissent de sceller mon agacement global pour ce livre.

Et pour finir, comme le dit l'addage, ça n'est pas la destination qui compte mais le voyage, mais j'ai été passablement agacé par la 4ème de couverture de l'édition Folio qui résume littéralement l'histoire de sa première à sa dernière page, empêchant toute réelle surprise pendant la lecture.

Si j'ai réussi à terminer La vie Devant Soi, je n'ai malheureusement jamais pu rentrer dans l'histoire, croire à ses personnages, m'attacher à ce cher momo, et finalement m'émouvoir devant cette pourtant tendre histoire.
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Ce livre m'a déçue. J'ai failli abandonner ma lecture. Pourtant, je trouve l'histoire touchante et Momo est un enfant attachant, mais je n'ai pas accroché. Cette lecture m'a semblé trop longue.

Je ne vous déconseille pas ce roman. Je suis sûre qu'il peut plaire à beaucoup de personnes. D'ailleurs, je pense même le relire un jour!
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