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EAN : 9782070769780
216 pages
Gallimard (05/01/2001)
4.36/5   25 notes
Résumé :

Avec ce recueil Lorand Gaspar donne corps à nouveau à la lumière méditerranéenne. Qu'il s'agisse, comme ici, de la Grèce, de la Tunisie, du Sahara central, de la Judée, de la mer Rouge ou de la neige dans la nuit qui réunit des amis autour d'un feu à Saint-Rémy-du-Val, c'est la même grâce de la parole et la même profondeur de la pensée qui s'unissent à la sensibilité du po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Étonnant voyage géographique et intérieur de ce métèque de grand talent, dont le destin fut marqué par les aléas de l'Histoire.

« Qu'y a-t-il d'autre dans nos langues qui s'usent,
se désagrègent si vite pour que nous apercevions
sous la dalle friable son acte infondé ?
Greffes, prolongements, échos défaits,
la nudité même érodée,
sentirons-nous sous nos muscles le clair
mutisme de l'os et le vif du fleuve ? »

Comme beaucoup d'autres encore, je dois cette lecture à Linda Lê, qui consacre un chapitre à Lorand Gaspar dans Par ailleurs, exils. Je fus doublement heureuse de découvrir cet auteur, car en plus d'être un fin poète, il avait des origines roumaines. Il fut également, souvent en collaboration avec d'autres auteurs, un traducteur assidu et talentueux vers le français, éprouvant probablement déjà ce besoin de voyage intérieur qu'est la transposition d'une langue vers l'autre.

Linda Lê propose une excellente présentation de l'auteur :

« Né en Transylvanie, ouvert à tout ce qui venait de la Roumanie, de la Hongrie, de l'Allemagne, puis du Proche-Orient et de la Grèce, Lorand Gaspar opta pour le français lorsqu'il décida, tout en étant médecin et en se passionnant pour les neurosciences, de se vouer à la littérature, qui est aussi un moyen de connaître les peuples d'ailleurs, car l'être-ici n'a de sens que s'il s'accompagne d'une recherche des lumières venues de ce qui est éloigné, dans le temps ou dans l'espace. »

Il importe également de rappeler, comme le fait la notice biographique du livre « [qu]'en octobre 1944, après l'échec de la tentative de paix séparée, suivie d'une occupation allemande et de la mise en place d'un gouvernement nazi en Hongrie », le poète est déporté dans un camp de travail en Souabe-Franconie, d'où il s'évade « en mars 1945 et se présente à une unité française près de Pfullendorf ».

L'édition originale de Patmos, accompagnée d'un lavis de T'ang, paraît chez Pierre-Alain Pingoud à Lausanne, en 1989. Ici, les éditions Gallimard prosent une anthologie bien plus vaste, puisque l'on dépasse le cadre de Patmos.

Une poésie qui se passe, pour moi, de commentaires et qui mérite d'être lue tout simplement, lue et même relue.

Je termine encore par les mots de celle qui me manque énormément, celle qui est disparue il y a un an déjà, l'incomparable Linda Lê :

« Il a choisi une langue [le français], une culture pour patrie, mais s'est fait une âme de nomade, allant et venant d'une rive à l'autre, désespérant et rusant avec ce qui l'abat afin de jouer avec le langage, « en le défaisant et en le remodelant ». Il n'en reste pas moins un étranger, conscient de ne pas correspondre à ce qui est catalogué, de donner le branle à un renversement des valeurs, d'être, par son « creusement silencieux », un trublion, « à jamais bégayant, boiteux / à jamais sans racines au-dehors / autres que l'eau, autre qu'aller dans le coeur ouvert du désir / au battement propre des choses / la part insondable en chacun » ».
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N°250 – Juin 2004


PATMOS et autres poèmes – LORAND GASPAR – Collection Poésie Gallimard.


J’ai toujours plaisir à célébrer l’anniversaire de cette modeste revue par la lecture d’un écrivain d’exception. Lorand Gaspar avait déjà accompagné le 23°, il sera donc le prétexte au 25°, et je ne peux que m’en réjouir.

Comment le dire ? J’ai abordé ce livre comme un objet tout d’abord posé sur ma table, en le regardant, le tournant, le prenant en mains avant de l’ouvrir parce le moment de goûter son message n’était probablement pas encore venu. Mais quand le temps de cette communion intime avec le recueil s’est manifesté, il m’a fallu pouvoir abandonner toutes choses et me lancer, porté par cette musique et ce mystère parce que c’était maintenant et que l’instant d’après ce serait trop tard !

Il faut peut-être entrer dans cet univers fait de fragrances, de sons, de couleurs par la porte des mots parce qu’il y a une douceur mystérieuse dans cette écriture, dans l’apaisant mouvement du langage qui berce l’âme, la subtile lueur d’une image simplement tissée dans la clarté de l’instant singulier qui est celui où le souffle de l’inspiration révèle sa force et la prête à celui qui est digne de la recevoir pour la transmettre à son tour par l’alchimie de notre si belle langue française aux autres êtres humains !

C’est le miracle de la vie qui à chaque vers est célébré dans ce livre, c’est l'appel à une lecture neuve, à l’image de cette écriture libérée des entraves, habile à décrypter les pulsations de la nature dont le poète retisse lentement la réalité. Fragilité est ici écrit en lettres majuscules parce que l’auteur de « Sol Absolu » sait et nous rappelle que tout ici-bas est transitoire mais que peu d’hommes en prennent conscience. Sous sa plume, chaque son est une musique et les ongles grattent la portée invisible des cordes instrumentales pour en tirer quelque chose, plainte ou douce lumière, qu’importe. Seul le message compte ! C’est la vie qui gagne parce qu’elle est permanence, parce qu’il sait regarder, écouter et sentir, s’arrêter et perdre son regard dans l’immensité de la mer et du ciel, qu’il sait tomber sous le charme de l’imprévu. !

L’auteur est bien un veilleur, un vigile attentif des lieux, sait les dire, les célébrer simplement qu’ils aient pour nom Patmos, Sidi Bou Saïd, Judée, Mer Rouge ou Saint Rémy du Val… C’est toujours le monde, celui de la Création dont il parle avec simplicité et respect. Face à lui, il sait être pudique, secret et assurément humble. Il sollicite les cinq sens avec en plus peut-être cet art des contrastes qui fait ressortir la vraie beauté des choses, l’usage de l’oxymore, l’opposition entre noir et blanc, froidure et chaleur, clarté et obscurité, le jour et la nuit l’occident et la Chine « à l’âme inoubliée ».

Cet attachement à une maison dont les fondations ( « les amarres » s’enfoncent dans le sable ou la pierre n’est pas moins important car elle est un refuge, un espace qui favorise le repli sur soi pour mieux renaître à cette permanence de la vie. Elle est aussi un jalon, une borne, une sorte d’auberge du silence où se manifeste, ici plus qu’ailleurs sans doute les vibrations qu’il convient de quérir. Ici on porte témoignage, un témoignage intime de sensations et de sentiments en prenant soin de dire les choses, mais aussi en gardant secrètement des parcelles de ces mêmes choses parce qu’elles doivent rester inavouées et temporairement retenues, peut-être aussi parce qu’elles sont indicibles, parce que les mots ne sont pas encore prêts qui les exprimeront complètement. Ce long mûrissement auquel se prête le poète ne peut qu’enfanter des textes qui s’inscrivent dans la durée, dans le temps et dans la mémoire.

Il y a une manière originale de nommer sobrement les choses, la lecture s’offrant simplement avec les nuances du poème en n’oubliant pas que la parole est délicate mais aussi source de vie, née entre deux néants, du silence d’avant et d’après les mots, simples vibrations dans l’air ou traces sur le papier, mais qui pourtant devient pérenne. Il compose son texte comme un peintre son tableau pointilliste, par petites touches, jouant sur les contraires, avec une prédilection peut-être pour le blanc aérien face au noir de l’encre mystérieux et inconnu. Les gris qui gardent la mémoire des formes sont revisités, éclaircis, imprimés fugacement sur les murs chaulés, empreints d’un silence chaud. Les différentes gammes de bleu se déclinent entre mer et ciel, jusqu’à la fumée vaporeuse et odorante de l’encens, du « bleu écaillé d’une barque » ou des « gris-bleus et des verts délavés » qui évoquent pour lui des variations musicales de Debussy.

Il y a l’eau, celle de la mer, celle de la pluie, élément liquide extraordinairement lustral, fluide et matinal qui lave même le regard, la rosée où se lavent les mots, l’eau de mer « où le silence aussi s’entend » sur laquelle le pêcheur, « danseur ébloui sur une nappe de frémissements translucides » semble marcher, à la fois transparente de près et bleue de loin qui accompagne le bruit sec et répété du ressac qui meurt et renaît dans un mouvement d’écume ; cette clarté m’évoque la page blanche, à la fois vide et invite à la création, l’eau de la rosée, celle du torrent dont les eaux «emportent les mots (qu’il) cherche », celle du baptême qui « jaillit des jardins nocturnes du corps », celle de la source dans ce qu’elle a de virginal et de frais, née de la terre elle va vers la mer après ses noces avec la terre et les pierres, eau durcie en cristaux de neige, eau des sanglots, celle qui « tremble dans l’œil » aussi…

L’art de l’hypotypose qui donne à voir une scène par la seule force évocatrice des écrits est présent chaque page avec aussi ce sens de l’image poétique. Il parle de « poignée d’écume » de « tout le rayonnement de midi moulu dans une poussière d’eau » d’ « une lame d’acier cru » ou de la « vendange du raisin de mer » « l’abîme muet du toucher », « la rugine du matin », les « Sons brodés par la nuit » ou des « grappes de pensées »… Il prête au lecteur attentif des visions fugaces, de brefs moments de vie, d’éphémères images d’un lieu avec juste ce qu’il faut de senteurs et de couleurs pour que la trame de la scène effleure l’imaginaire. C’est une sublimation de l’instant poétique dans ce qu’il a d’immédiat, d ‘unique et de bouleversant. Il y a dans ce moment tout chargé de mystères, malgré, ou peut-être à cause de son aspect quotidien et presque banal mais Ô combien précieux pour qui sait en discerner la richesse, une sorte de dimension à la fois bienvenue et impalpable un peu comme les calligrammes chinois tracés à mainlevée par Wang Mo. Il y a quelque chose d’intemporel aussi dans ces poèmes parce que la vie est unique et que les pierres du désert éclatés en sable par le gel, étaient, il y a bien longtemps, des montagnes. Dire les choses avec une grande économie de mots est bien l’apanage de notre auteur parce que les paysages prêtés au « regard » du lecteur possèdent aussi ce dépouillement !

Il célèbre en la nommant « la pure jouissance d’être », ce « mystère d’être là » devant « l’agrafe d’or d’un feu », percevoir « le pain très blanc d’un cri » profiter du « goût exquis du rouget grillé aux herbes sur braise », regarder « l’irruption des martinets ivres d’un festin joyeux absorbés totalement par l’exercice de vivre ». Il y a une sensualité de bon aloi dans cette écriture, cette « étrange saveur de chair nue », ce « geste qui touche un instant le sombre jardin du corps ». Cet amour de la vie est aussi puisé aux « pépites » de l’enfance insouciante et innocente mais aussi tourmentée par les embûches du parcours à venir. Ce monde est là, face à soi qui attend d’être conquis, qui s’offre à la marque unique qu’on voudra bien y imprimer.

Le livre refermé reste sertie dans l’âme du lecteur, et pour longtemps, cette marque poétique tissée de mer et de désert, de terre d’eau et d’air. Elle enchante par sa spontanéité, sa fraîcheur, sa claire densité, son humilité aussi.


©Hervé GAUTIER 
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Superbe recueil de poésies. A lire et à relire.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Poèmes d’été à Sidi-Bou-Saïd
à Roger et Patricia Little
extrait B
  
  
  
  
C’est la seule écriture que tu puisses lire aujourd’hui
Comme si ta rétine et les neurones gris où s’élaborent
et se dissolvent ces dessins purs d’un seul élans tracés
(dans le bruissement discret de courants et de chimies)
comme si les plus fins rameaux de ton souffle et de ton sang
tout ce que ton esprit croit comprendre et ignore,
les espaces et une pensée infiniment ouverts
étaient fondus dans le même déploiement
en cette musique où chaque note est un cœur
au rythme, harmoniques et timbres singuliers –

Sois tolérant pour les failles et faiblesses,
accueille le silence dans les mots qui s’accroit
tout comme le dépouillement des vieux jours
rappelle-toi ce que tu as perçu d’invisible au désert –

la brise du petit matin cueille en passant
l’odeur des genêts et soulève le rideau –
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Dieu comme l'air est doux au toucher
Comme la lumière est bonne à voir
Et comme elle m'enveloppe
Tendrement, impitoyablement La nuit –

Non, non n'étanchez jamais la soif
de porter l'obscur vers plus de lumière
d'y voir, d'y toucher d'y entendre mieux,
laissez-moi ouverte à jamais la porte
où respirent ensemble dedans et dehors –

et qu'y a-t-il de plus clair pour l'esprit
que de s'ouvrir sur l'inimaginable

que tout ce que j'ignore et le peu que je comprends
soient un et innombrable

que sans tous ces corps et herbes bougés
par la même montée de sèves
de vents de lueurs dans l'œil, dans la main
je n'aurais jamais rien pensé –

ni senti le jasmin dans la nuit.

(NUITS)
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Le gracieux don de bâtir ces hautes voûtes éphémères où résonne
mêlé aux brefs appels pointus le bonheur du regard d'habiter
ces traits qui volent et dessinent leurs arcs innombrables lumière sur lumière –
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Terre dévêtue
Terre usée
Lumière friable
Saveur sans fond
Étrange saveur de chair nue
Ruinée, moulue
Comme un blé nouveau
Déjà mûr de sa musique
Qui monte dans les tiges du couchant –
 
Paysages dont seul persiste l'élan
La montée de sèves dans la soif
Les plus nues collines de l'esprit
La seule respiration de la fugue –
 
« Poussière de Judée », extrait
Éd. Gallimard, coll. Blanche, 2001 - p. 190
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certains jours les pierres
essaiment dans le soir
leur ciment de gravité

les mots dissous
l'œil et la main pris dans l'élan illicite –

*

une vieille photo de famille
mince supplément au voyage
qui cherche humblement l'oubli –

(LA MAISON PRÈS DE LA MER)
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Videos de Lorand Gaspar (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lorand Gaspar
INTRODUCTION : « […] Dans l'eau, dans l'air, dans la changeante humeur Du temps, du temps sans heure et sans visage, J'aurai vécu à profonde saveur, Cherchant un peu de terre sous mes pieds. J'aurai vécu à profondes gorgées, Buvant le temps, buvant tout l'air du temps Et tout le vin qui coule dans le temps. » (Norge, du temps, in La belle saison.)
« […] ce poète a un regard des plus aigus, capable de fouiller tous les recoins de l'âme humaine et des choses, prêt à montrer ce qui lui est apparu le plus éminent, comme le plus ordinaire, voire ce qui rebute. […] le premier et le plus constant mouvement de Norge (1898-1990) est d'aimer ce qui existe. […] […] Norge (pseudonyme de Georges Mogin) désire accueillir - il le dit dans un propos avant-coureur - toutes les voix du coeur, tous les chemins où il s'engage tour à tour : « du doute à la foi, de la ferveur à l'imprécation, de l'obéissance à la révolte, de l'ironie à la gravité, du renoncement à l'espérance, […] du rire aux larmes… » […]
En des temps où la littérature mue par le désir de tout dire sur nos angoisses et nos haines finit quelquefois par s'enfermer dans le ressentiment, dans le culte du négatif, du désespoir et de l'autodestruction, la parole de Norge est d'un bout à l'autre non seulement une affirmation de la vie mais aussi de sa confiance en cette vigueur dont la poésie se nourrit, que tout vie incarne.
[…] » (Lorand Gaspar.)
« […]
Moi, je veux la fleur sévère, Je veux la fleur inventée. J'invente la fleur qui dure Et s'appelle éternité. » (Norge, La rose qui dure, in Les coq-à-l'âne.)
CHAPITRES : 0:00 - Titre
0:06 - Liberté 0:56 - Réveil 1:45 - Souvenir de l'enchanté 3:01 - Piétons 3:52 - Dedans 4:41 - Les croassements 5:06 - Envolée 5:43 - le lombric 11:22 - Tout cela s'est passé si vite 12:48 - Chantez, sinon je demeure… 13:57 - Les écrevisses 14:16 - Dédicace 15:37 - Sur la pointe
16:18 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Norge, Poésies 1923-1988, Paris, Gallimard, 1990.
IMAGE D'ILLUSTRATION : http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/biographie/review/1954077-norge-pas-a-pas
BANDE SONORE ORIGINALE : Kris Keypovsky - Moonlight Moonlight by Kris Keypovsky is licensed under an Attribution 4.0 International License. https://freemusicarchive.org/music/kris-keypovsky/single/moonlight/
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#Norge #Poésies1923À1988 #Poésiebelge
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