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EAN : 9782863161067
254 pages
Accarias (23/02/2004)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Cette traduction nouvelle, accompagnée d'un commentaire approfondi, rend hommage à un des plus grands philosophes de l'humanité, peu connu en dehors de l'Inde. C'est entre 550 et 700 de notre ère environ, alors que le bouddhisme mahayanique était florissant, voire dominant, en Inde, que le sage Gaudapada, composa ses karika, 215 stances greffées sur la brève et fulgurante Mandukya-upanisad. Ces deux ouvrages, en vérité indissociables, constituent le texte fondateur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pierre Feuga traduit ici directement du sanskrit la Mandukya Upanishad ainsi que les commentaires ou karika de Gaudapa, le maître d'Adi Sankara. Si la traduction de l'upanishad et des karika ne m'a pas emballé (je lui préfère celle de Martine Butex), les commentaires en revanche de l'auteur sont admirables. La finesse le dispute à la profondeur et l'on sent qu'il maîtrise le sujet, il y a un grand pratiquant derrière. L'auteur, de part sa propre pratique, ne peut s'empêcher de faire quelques incursions fort à propos dans le bouddhisme avec des concordances intéressantes avec le védanta. le petit opus caudale où il nous confie ses propres doutes entre bouddhisme et védanta, entre le père et le fils, est délicieux. Il fera écho aux questionnements de nombreux chercheurs explorant ces deux voies.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
La connaissance de la non dualité ne peut être qu'identique chez tous ceux qui la réalisent effectivement, sans considération d'époque, de lieu ou même de religion. Dans ce "nulle part", dans cet instant hors du temps, comment serait-il encore question de se revendiquer hindouiste ou bouddhiste, chrétien ou musulman, taoïste ou juif ?
Ce n'est qu'une fois revenu de cette expérience suprême - ce qui est une façon de parler car il n'y a ni aller ni retour - que chacun paraîtra reprendre sa forme, son langage, réintégrer sa tradition particulière. Et alors, un yogin shivaïte n'évoquera pas son Eveil - s'il consent à l'évoquer - dans les mêmes termes qu'un moine zen, qu'un soufi persan ou qu'un bondissant ermite chinoise.
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On peut façonner, détruire, déplacer, enfermer autant qu'on veut les pots de terre: l'espace qui est identique en eux tous n'en sera jamais affecté. De même le Soi n'est pas réellement assujetti à la transmigration (samsara). N'étant jamais né, il est indestructible. Seule l'ignorance nous fait imaginer une succession de « vies », de voyages posthumes, d'enfers où nous feraient plonger nos péchés et de paradis où nous feraient accéder nos bonnes euvres. Il se peut même que nous ayons l'expérience, le « ressenti » de tels changements d'états, dans la mesure où nous y croyons et aussi longtemps que nous y croyons. Mais tout cela - expériences et théories afférentes - n'est vrai quà l'intérieur d'une énorme « Bulle» mentale. Dès que celle-ci éclate, tout ce qu'elle contenait disparaît du même coup.
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L'individu vivant (jiva), autrement dit l'ego doté d'un corps et d'un mental, est la première imagination du Soi et la source de toutes les confusions ultérieures. Car l'ego à son tour imagine un non-ego, un « autre que moi », à savoir le monde avec ses innombrables noms-et-formes (nama-rupa), et il projette ce monde de multiplicité à la place de la Réalité non duelle. Si l'on affine son regard, on s'apercevra d'ailleurs que les deux imaginations, les deux projections ne sont pas successives mais simultanées : ego et non-ego, le moi et le monde apparaissent et disparaissent ensemble. Quand les deux s'évanouissent, le Soi sort de son rêve et se retrouve dans sa nudité. Il n'a plus alors la notion d'un monde extérieur à lui, d'un monde-objet : il réalise, il ressent ce monde comme un aspect de lui-même, comme sa propre expression, son prolongement naturel : relation comparable à celle du peintre avec son propre tableau, à celle de l'écrivain avec son propre livre.
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Le mental est ce qui nous empêche de voir le Réel... Mais qui pense cela, qui dit cela ? Le mental lui-même. Du fait qu'il est juge et partie, voleur et gendarme, comment le mental pourrait-il se dépasser ? Dépasser le mental ne serait qu'un projet du mental, comique absurdité, comme quelqu'un qui voudrait monter sur sa propre tête. Mieux vaut voir que ce mental n'a pas de vraie réalité. Dès lors la Libération elle-même est iréelle: on ne libère pas un prisonnier qui n'existe pas. On ne sort pas de maya car maya n'existe pas. L'Éveil est impossible car il n'y a pas de rêve.
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Le Soi suprême ne naît pas, aucun « soi » individuel ne naît. L'âme individuelle (jiva) n'est pas issue du Brahman, elle ne diffère pas du Brahman et elle ne diffère pas des autres âmes individuelles. Il en résulte que rien n'a de cause, rien n'a de commencement et que, partant, rien n'a de fin. La théorie de la causalité est illusoire, destinée à des intelligences inférieures. A la place d'une corde
réelle, on croit voir un serpent; à la place d'une ombre, on
imagine un voleur. Quand l'illusion prend fin, on se rend compte que jamais le serpent n'a existé réellement, ni jamais le voleur. La corde ne crée jamais le serpent, l'ombre ne crée jamais le voleur. Pas davantage la corde ne devient le serpent, l'ombre ne devient le voleur. Le Réel ne crée pas l'irréel, le Réel ne devient jamais l'iréel. Jamais le Brahman n'a créé ni n'est devenu le monde.
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