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sur 3361 notes
Dire que ce livre de Laurent Gaudé a plus de dix ans et qu'il est toujours aussi actuel !

Entre temps, les lieux de passage ont changé, on ne parle plus de l'île de Lampedusa mais les drames restent les mêmes, les rêves d'Eldorado sont toujours aussi vifs et les migrants toujours plus nombreux, pas seulement vers l'Europe de l'ouest mais aussi vers les États-Unis et sans doute ailleurs…
Laurent Gaudé ne m'a jamais déçu, que ce soit avec La mort du roi Tsongor, La porte des Enfers ou encore Écoutez nos défaites. Alors, quand Élodie a proposé cette lecture, je n'ai pas hésité et je ne l'ai pas regretté.
Dans Eldorado, il aborde le problème par l'autre bout, du côté de ceux qui sont censés empêcher les migrants de se réfugier chez nous. Il s'attache donc aux pas du commandant Salvatore Piracci qui fait une rencontre qui va changer sa vie, dans les rues de Catane, en Sicile : « Il patrouillait le plus clair de son temps au large de l'île de Lampedusa et partageait ainsi sa vie entre son navire, les escales à Lampedusa et son port d'attache, Catane. » Pour lui, rien n'avait changé avant cette femme. Il y avait eu les Albanais puis les Kurdes, les Africains, les Afghans toujours plus nombreux…
Alors, l'auteur nous plonge dans l'univers de cette femme qui avait pu embarquer à Beyrouth avec son petit garçon de onze mois, avec des Irakiens, des Afghans, des Iraniens, des Kurdes, des Somalis, soit cinq cents personnes abandonnées en pleine nuit par l'équipage, sans eau, sans nourriture. C'est la monstruosité de ceux qui exploitent avec un cynisme sans pareil la misère de leurs compatriotes.
Avant de retrouver le commandant sur sa frégate, une partie est consacrée à Jamal et à son frère, Soleiman, qui préparent leur départ de Port-Soudan… Nous les retrouverons plus tard. En attendant, Laurent Gaudé livre un passage palpitant qui prend aux tripes : « Reprendre les hommes à la mort. Les extirper de la gueule de l'océan. le reste, tout le reste, les procédures d'arrestation, les centres de rétention, les tampons sur les papiers, tout cela, à cet instant, était dérisoire et laid. »
Je ne peux en dire plus pour ne rien enlever à l'angoisse de la lecture de ce qui se passe ensuite. L'auteur nous emmène à Lampedusa, revient à Catane puis s'attache à l'épopée de Soleiman en Afrique du Nord, jusqu'à l'enclave espagnole de Ceuta.

Par une belle pirouette littéraire, Laurent Gaudé m'a offert un moment de grâce surprenant, une fin triste mais pleine d'espoir, peut-être la seule possible pendant que Soleiman tente d'atteindre ce qu'il pense être l'Eldorado…
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Un hymne à la vie, à l'espérance, à la liberté, au renoncement, à l'avenir...
L'auteur nous amène au plus près de ces migrants. Ils ne sont plus des migrants lambdas, mais des personnes ayant une vie, un passé, une histoire, et surtout des rêves. Quand il y a des rêves, des objectifs, il y a la vie.
Quand l'envie n'est plus là, il n'y a plus rien.
Merci M. Laurent Gaudé d'avoir transmis tant de sentiments dans ce roman. Les sentiments des protagonistes de l'histoire, mais également, et surtout, les sentiments que cela engendre sur le lecteur. Merci d'avoir rendu la dignité à toutes ces personnes qui cherchent un eldorado. Recherche d'un moins-pire, recherche juste d'une vie qui ne soit pas invivable. le tout en laissant derrière soi une vie familiale, une vie qu'ils auraient peut-être préféré ne pas quitter. Merci de nous rappeler l'humain.
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"Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes."

***

Force est de constater que la triste réalité que cherchait à dénoncer Laurent Gaudé il y a plus de quinze ans, est encore aujourd'hui d'une actualité brûlante. 

Un nombre toujours croissant de clandestins cherchent à pénétrer la forteresse européenne et la Méditerranée est devenue un véritable cimetière marin. 

Qui sont-ils? Que fuient-ils? Qu'espèrent-ils trouver? Que savons-nous du quotidien des garde-côtes chargés de les intercepter ?

Eldorado s'attache à donner un visage, une voix à la tragédie des migrants et nous bouleverse par sa profonde humanité.

*

Entrelacement de destinées funestes, le récit met en lumière deux trajectoires de vie menées à contre-sens.

Celle de Salvatore Piracci, commandant expérimenté de la marine italienne et celle de Soleiman, jeune migrant d'origine soudanaise. 

Porté par une prise de conscience amère ou l'espoir d'un avenir meilleur, chacun s'engage dans un long et périlleux voyage initiatique en quête de "son" Eldorado.  

"Les hommes ne sont beaux que des décisions qu'ils prennent ."

*

A la fois dense, sensible, et puissamment évocateur,  ce roman m'a happé dès les premières lignes. 

Criant de réalisme, il projette le lecteur au plus près des errances, du désoeuvrement, de la détresse des personnages. 

L'Humain se révèle dans toute sa grandeur, sa vulnérabilité mais aussi sa cruauté. 

Page après page, c'est un véritable raz de marée émotionnel qui nous submerge. 

Cette première rencontre avec l'auteur est un véritable coup au coeur. 

Envoûtée je suis, par sa plume engagée, magnifique, dont les envolées lyriques et poétiques insufflent grâce dans la noirceur de ce monde.

***

Permettez-moi de conclure avec cet émouvant texte écrit par Laurent Gaudé (2015) et intitulé "Regardez-les" :

Regardez-les, ces hommes et ces femmes qui marchent dans la nuit.
Ils avancent en colonne, sur une route qui leur esquinte la vie.
Ils ont le dos voûté par la peur d'être pris.
Et dans leur tête,
Toujours,
Le brouhaha des pays incendiés.
Ils n'ont pas mis encore assez de distance entre eux et la terreur.
Ils entendent encore les coups frappés à leur porte
Se souviennent des sursauts dans la nuit.

Regardez-les.
Colonne fragile d'hommes et de femmes.
Qui avancent aux aguets,
Ils savent que tout est danger.
Les minutes passent, mais les routes sont longues.
Les heures sont des jours et les jours des semaines.
Les rapaces les épient, nombreux.
Et leurs tombent dessus,
Aux carrefours.
Ils les dépouillent de leurs nippes,
Leur soutirent leurs derniers billets.
Ils leurs disent "Encore",
Et ils donnent encore.
Ils leur disent "Plus !"
Et ils lèvent les yeux ne sachant plus que donner.
Misère et guenilles,
Enfants accrochés au bras qui refusent de parler,
Vieux parents ralentissant l'allure,
Qui laissent traîner derrière eux les mots d'une langue qu'ils seront contraints d'oublier.
Ils avancent, 
Malgré tout,
Persévèrent
Parce qu'ils sont têtus.
Et un jour enfin,
Dans une gare,
Sur une grève,
Au bord d'une de nos routes,
Ils apparaissent.

Honte à ceux qui ne voient que guenilles.
Regardez bien.
Ils portent la lumière
De ceux qui luttent pour leur vie.
Et les dieux (s'il en existe encore),
Les habitent.
Alors dans la nuit,
D'un coup, il apparaît que nous avons de la chance si c'est vers nous qu'ils avancent.
La colonne s'approche,
Et ce qu'elle désigne en silence,
C'est l'endroit où la vie vaut la peine d'être vécue.
Il y a des mots que nous apprendrons de leur bouche,
Des joies que nous trouverons dans leurs yeux.

Regardez-les,
Ils ne nous prennent rien.
Lorsqu'ils ouvrent les mains,
Ce n'est pas pour supplier,
C'est pour nous offrir
Le rêve d'Europe
Que nous avons oublié.
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Je m'attends au meilleur lorsque j'ouvre un roman de Laurent Gaudé, je sais que je vais découvrir une histoire exceptionnelle servie par une plume précise et élégante.
Et pourtant je ressors chaque fois, bluffé, émerveillée, étonnée comme à une première découverte.
Après « Ecoutez nos défaites », j'ai eu envie de me replonger dans un texte plus ancien et j'ai choisi « Eldorado ».
En s'emparant du drame des migrants, l'auteur met le doigt là où ça fait mal,
mais il le fait avec respect pour chacun de ces destins brisés.
Quelle soit financière ou mentale, c'est le coeur de la misère qui emplit ces pages. On est tout autant face à une grandeur d'esprit, celle qui fait la noblesse de l'homme, que face à la stupidité aveugle qui en fait toute sa bassesse.
Même si la route et longue, la volonté et la rage des hommes à vouloir gagner leur « Eldorado » est plus forte que les supplices endurés.

"L'herbe sera grasse, dit-il, et les arbres chargés de fruits. de l'or coulera au fond des ruisseaux, et des carrières de diamants à ciel ouvert réverbèreront les rayons du soleil. Les forets frémiront de gibier et les lacs seront poissonneux. Tout sera doux là-bas. Et la vie passera comme une caresse. »

C'est un bel enseignement sur la nature humaine que j'ai lu avec passion, en me laissant porter par les mots de l'auteur, pour les images, les médias s'en chargent quotidiennement.

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Après la lecture de l'Atlas des migrations...
Cet Eldorado, d'un Laurent Gaudé à l'écriture travaillée et inspirée, m'a entraîné dans ces chemins infernaux, ces routes de misère qu'empruntent les migrants à la recherche d'un monde meilleur...
Laurent Gaudé, par sa narration sans complaisance, m'a donné littéralement envie de taper et de crier... Comme Salvatore Piracci cogne un marin lybien responsable de la mort atroce de passagers d'un cargo, abandonnés dans des canots en pleine mer mauvaise.
Combien de malheureux, chassés par la misère, l'injustice et les guerres, parviendront à passer les frontières après avoir enduré et survécu?
Au nom de qui et de quoi leur interdit-on de chercher meilleur fortune ailleurs? Eldorado a ravivé ces questions en moi... Ces choses auxquelles on évite de trop penser, tant on peut se sentir impuissant et faible devant l'ultime détresse!
Au moins, le Commandant Piracci va-t-il trouver une sorte de paix sinon un salut.
Au moins, Souleymane arrivera-t-il peut-être à passer sans faillir ni se déshonorer, de l'autre côté avec son ami Boubakar.
Depuis la parution de ce livre-coup de poing, rien n'a changé et la situation empire encore d'années en années... À se demander, parfois, si nous ne pleurons pas la bouche pleine sur d'insignifiants tracas....
Il faut lire, mais ne surtout pas oublier l'Eldorado de Laurent Gaudé.
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Un fantôme a dû me caresser sans que j'y prenne garde, comme pour Salvatore Piracci, commandant du Zeffiro, du côté de Lampedusa, chargé d'arraisonner les barques -épaves des migrants venus du Soudan ou de Libye . Oui, un fantôme a dû me frôler, en passant. Comme si j'avais fait "entrer chez (moi) une ombre " ...

Des frissons partout.

Un livre plus tout jeune (2001) , mais d'une actualité brûlante, d'une acuité terrible, qui vous traverse comme un coup de poignard et ouvre dans votre confort une route violente et impérieuse dont le sillage n'a pas fini de vous hanter.

Salvatore, le mal nommé, sauve des vagues les malheureux migrants pour mieux les renvoyer dans l'enfer qu'ils cherchent à fuir- Soudan, Libye, Irak, Syrie...la liste s'allonge au fil des drames de l'actualité.

Il les sauve du naufrage pour mieux naufrager leurs rêves d'Eldorado.

L'Eldorado de cette Europe fantasmée, terre d'asile, de paix, de travail et de fraternité...Il les envoie dans des centres de rétention d' où ils seront aiguillés vers leur pays d'origine, vers leur enfer personnel...

Jusqu'au jour où une femme demande à Salvatore une arme pour abattre l'homme d'affaires véreux, armateur du Vittoria, le bateau-poubelle abandonné par son équipage en pleine mer avec tout son chargement d'hommes, de femmes et d'enfants promis à une fin atroce, et responsable, singulièrement, de la mort de son enfant...

Le récit épouse cette prise de conscience de Salvatore et suit le parcours croisé de deux routes inexorables.

Celle de Salvatore, d'Europe en Afrique, vers une sorte d'expiation- rédemption, sans illusion ni foi, dans la solitude et le désespoir.

Celle de Souleiman, d'Afrique en Europe, vers un Eldorado mythique, dans la solidarité farouche d'une fraternité de substitution - son amitié indéfectible pour Boubacar le Boîteux, pour tenter de faire pièce à la solitude et à l'effroi.

Le réalisme violent de certaines scènes- le siège du mur barbelé de la frontière marocaine, à Ceuta- se mêle à la dérive hallucinée de Salvatore, de plus en plus nu, seul, dépouillé de lui-même, jusqu'à atteindre une sorte d'existence poétique et divine, qu'il accepte comme un destin.

Un très beau livre, qui résonne avec une intensité particulièrement dramatique dans le contexte actuel..



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L'eldorado, un rêve de pays, un roman émouvant qui pose un regard sur les réfugiés de la mer.

Des destins différents qui s'entrecroisent : un capitaine de bateau dont le travail consiste à garder la frontière et à arrêter les immigrés, une jeune femme dont le bébé est mort en mer, un jeune homme qui entreprend une longue marche vers son eldorado.

Au-delà de ces êtres humains touchants, on aura aussi l'exploitation dont les migrants sont victimes, marchandise pour des passeurs avides ou pions à sacrifier sur un échiquier politique international.

C'est aussi la force du rêve de ceux qui ont un but et qui continuent malgré tout, car l'espoir est tout ce qu'il leur reste.

Et on mesure quelle chance est la nôtre de n'avoir pas besoin de choisir entre être tué dans son pays ou risquer la mort pour en sortir…
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Elle était revenue , l'inconnue au regard vide .
Elle avait disparu en compagnie de la brume qui recouvre souvent l'Etna .
Sans un mot , elle le suivit . Que voulait-elle de lui maintenant qu'elle était libre ?

Pris de pitié , il l'invita à l'accompagner jusqu'à ses quartiers .
Il l'écouta , le coeur serré .
" Je voudrais que vous me donniez une arme .
(...)
Si Hussein Marouk avait été un simple passeur , il aurait ordonné à l'équipage de nous déposer le plus vite possible pour revenir charger à nouveau le bateau .
(...)
Il voulait que nous échouions sur une plage européenne et que cela fasse la une des journaux . C'est un combat politique . L'Europe hausse le ton contre la mainmise de la Syrie sur le Liban , en réponse Damas affrète un navire de crève-la-faim , qu'il lance à l'assaut de la forteresse européenne .
(...)
Je prie chaque jour pour qu'ils ne le tuent pas avant moi .
C'était donc cela . La vengeance . C'est cela qui l'avait fait tenir .
_ Ils m'ont fait payer le billet de mon fils . Mille cinq cents dollars , commandant . Mille cinq cents dollars pour mourir de soif dans mes bras ." P. 33-34

Après son départ , Piracci ressasse encore et encore les mots de l'étrangère .
Parmi les derniers migrants qu'il envoie à Lampedusa , il se voit demander par l'un d'eux de l'ignorer , de le libérer , de faire preuve d'humanité .
Notre commandant est un homme d'honneur . Il ne veut pas commettre d'erreur .
Il fait son devoir .

Basta cosi !

Il est franchement dégoûté de traiter les clandestins comme des esclaves , des reclus .
Il veut savoir pourquoi tant de familles quittent leur logis , aussi misérable soit-il , pour soit mourir noyées , soit débarquer dans des endroits aussi hostiles où personne ne veut d'eux .
Il décide de tout abandonner et même de déchirer ses papiers afin de vivre comme ces réfugiés en faisant le chemin à l'envers .

Dans sa quête , il rencontre des Soleiman qui vont éclairer son esprit .
" Depuis son arrivée en Libye , il savait qu'il ne trouverait aucune terre à sa convenance . L'Eldorado n'était pas pour lui .
( ... )
Face à ce jeune homme ; il comprenait que l'Eldorado existait pour les autres et qu'il était en son pouvoir de faire en sorte qu'ils ne doutent pas de leur chance .
Eux aspiraient à des pays où les hommes n'ont pas faim et où la vie est un pacte avec les dieux .
_ Massambalo ?
Le jeune homme venait de poser sa question pour la troisième fois .
Il sembla alors à Salvatore Piracci qu'il n'était parti de Sicile que pour cet instant ." P. 214

Encore une fois , Gaudé nous plonge , par la force de ses phrases colorées , âpres et frappantes , dans un monde où la foi et l'espoir sont les mamelles de la société .
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Encore un livre bouleversant de mon auteur préféré (du moment) !
Un capitaine italien a pour mission d'intercepter des embarcations remplies de migrants sur le point de se noyer ; il les sauve d'abord puis les livre à la police du port qui, après les avoir soignés et abrités les renverra d'où ils viennent. C'est là toute l'ambiguïté de l'attitude occidentale face à ces vagues migratoires. le livre montre aussi et surtout la transformation d'un homme après quelques rencontres décisives. Pour commencer celle d'une femme prête à tout après la mort de son bébé.
Par la suite il croisera brièvement un jeune soudanais sur la route de ce qu'il croit être l'Eldorado. Mais chacun a le sien, n'est-ce pas ?
Voici un autre personnage principal de ce livre et nous suivrons parallèlement leurs deux parcours en voyant peu à peu leurs rôles s'inverser.
Ce roman, paru il y a déjà dix ans, n'a rien perdu de son actualité, hélas, et mérite pour moi les cinq étoiles que j'attribue aux livres qui me permettent de modifier ma façon de voir les autres, qui changent un peu ma vie en quelque sorte.
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Eldorado est un petit livre qui, bien que publié en 2006, est toujours, et même de plus en plus, d'actualité. Laurent Gaudé traite, dans Eldorado, le thème des migrations. Ce roman est très fort. Il nous fait partager la vie de ces hommes et de ces femmes qui, depuis leur pays d'origine, décident de le quitter pour un lieu dont ils n'ont souvent que des clichés.
Il nous met dans la peau d'un homme, Salvatore Piracci, qui, à Catane, est payé pour rechercher ces migrants sur la mer et les sauver ; ceci dans un premier temps, car ensuite, que vont devenir ces rescapés une fois remis aux autorités du pays ?
Mais cet homme qui occupe sa fonction, de façon très consciencieuse jusque-là, est de plus en plus mal à l'aise. Il décide, après une dernière sortie en mer, de ne plus y retourner. Il dit à son vrai seul ami Angelo : « Je vais partir. » Mais partir où ? Et c'est dans la réponse à cette question qu'interviennent tout le talent et l'originalité de l'auteur.
J'avais déjà beaucoup apprécié les ouvrages de Laurent Gaudé comme Danser les ombres, La porte des enfers, Écoutez nos défaites et là, j'ai été conquise par Eldorado.
Ce roman m'a vraiment marqué, m'a fait vibrer. En effet, Laurent Gaudé ne s'est pas contenté de faire un constat, il a su tisser une histoire entre différents personnages, me surprendre et me faire vivre un suspense tout au long de ce livre.
À lire plus que jamais !
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