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Nathalie Lebailly (Éditeur scientifique)Matthieu Gamard (Éditeur scientifique)
EAN : 9782210754690
102 pages
Magnard (30/06/2004)
3.75/5   145 notes
Résumé :
Sélectionnée pour la particularité de sa chute, chacune des nouvelles de ce recueil peut vous réserver une surprise si vous vous laissez guider par l'auteur... ou vous entraîner dans un véritable défi intellectuel si vous décidez de ne pas vous laisser surprendre.
L'après-texte est un appareil pédagogique à destination des classes de 3è et 2nde.
On trouve également une interview d'Anna Gavalda.
Les 6 auteurs sont :Anna Gavalda, Dino Buzzati, Ju... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Critique de Constantin Istrate

"Pauvre petit garçon ! ". Nouvelle écrite par Dino Buzzati.

"Pauvre petit garçon ! " retrace l'histoire d'un personnalité historique, son enfance d'un autre point de vue que celui qu'on connaît. Il s'agit d'un petit garçon de seulement 5 ans qui selon l'auteur est plutôt pitoyable. Dolfi va au jardin public comme tous les petits garçons de son âge mais il n'arrive pas à se faire d'amis : tous les autres enfants le rejettent, en grande partie à cause de ses différences physiques. Lui était brun et laid tandis que eux étaient blonds et beaux . Il restait dans son coin la plupart du temps . Mais un jour tout a changé : les autres enfants sont venus le voir car il avait un nouveau jouet. Dolfi accepta, mais en réalité, c'était une ruse des autres enfants qui lui ont tendu un piège dans le seul but de se moquer de lui. Après cela, couvert de sang et de terre Dolfi retourna voir sa maman. Celle-ci, désespérée a beaucoup de mal à envisager son avenir, surtout un avenir où il serait quelqu'un d'important. Cette aprés-midi retrace un jour de la vie de cette personne .

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre car la chute m'a vraiment surpris, je ne m'y attendais pas. C'était vraiment très surprenant.
Ce qui ne m'a pas trop plu, c'est le fait qu'il n'y ait pas de suite.
Je conseille vivement la lecture de ce livre car il a tout d'une bonne nouvelle à chute. Si vous voulez être surpris c'est « LA » nouvelle à lire, elle préserve le mystère jusqu'au dernier moment.


Critique de Jérémy
« Lucien » de Claude Bourgeyx

Au début de la nouvelle, nous apprenons que Lucien est heureux et qu'il se sent bien. Alors que Lucien profitait du bonheur, des douleurs épouvantables le prennent subitement, c'est l'incompréhension totale ! On nous décrit alors la terrible souffrance de Lucien. On peut voir que le cadre spatio-temporel est très vague tout le long de l'histoire. On ne sait pas précisément où se passe l'action ni quand, c'est seulement à la fin de l'histoire, lors de la chute, que l'on comprend où se passait l'action. On constatera que la douleur finira par être si forte qu'il faillit perdre la raison. Et puis soudain ce fut comme si les mains de Dieu l'écartelaient. Une lumière intense l'aveugla …

Mon avis :
Cette histoire me donne envie de savoir la fin car elle attire l'attention du lecteur. On pense que Lucien est une vieille personne qui va bientôt mourir. J'aurais aimé que l'histoire soit plus longue. Je conseille cette nouvelle à d'autres lecteurs qui aiment les histoires à suspense et les histoires courtes.


Critique de la nouvelle "Lucien" par Océane Marie

La nouvelle à chute « Lucien » de Bourgeys est une histoire inattendue car depuis neuf mois un jeune garçon nommé Lucien était détendu, heureux de vivre lorsque tout d'un coup il fut réveillé par des douleurs épouvantables. Il était seul dans son épreuve, il crut qu'il allait mourir et nous aussi.

J'ai bien aimé cette nouvelle car on ne s'attend pas à cette fin. Cela montre ce que peut subir un bébé à la fin des neuf mois de grossesse.
J'ai moins aimé que l'histoire soit courte, on aimerait savoir plus de choses sur le premier mois qui va suivre
Je conseille de le lire, car c'est une histoire très passionnante.

Critique de la nouvelle "Lucien" par Tara Chettouh

La nouvelle que j'ai lue se nomme Lucien. D'après le titre de ce récit, l'on ne peut pas se faire une une idée de l'histoire. Nous supposons qu'elle se déroule au XXIème siècle, lors d'un accouchement. le récit met en scène un bébé s'apprêtant à sortir du ventre de sa mère. le suspense est maintenu le long de l'histoire, puisque l'on ne comprend pas ce qui arrive à Lucien.

Ce qui m'a plu dans cette histoire, c'est la manière dont l'auteur a réussi à jouer avec la curiosité du lecteur, il le laisse dans l'ignorance et l'incompréhension jusqu'à la fin. Et ce que vit l'enfant est expliqué avec tellement de détails et de précision que l'on a l'impression d'y être aussi. Ce qui m'a déplu en revanche, c'est le fait que le récit s'arrête brutalement. Une histoire aussi bien rédigée ne mérite pas une fin aussi baclée (bien que ce soit une nouvelle à chute, une fin plus originale gardant le même sujet aurait été préférable). Je ne déconseillerais pas la lecture de cette nouvelle, non seulement parce qu'elle est courte (et au vu du sujet évoqué une longue histoire n'aurait pas été agréable à lire), qu'elle est très facile à lire et que l'histoire est sympathique et bien trouvée.
Je trouve que l'idée de ne parler que du « périple » de l'enfant et de sa souffrance change un peu. On a plus l'habitude d'entendre parler des mères et de ce qu'elles ressentent lors de leurs accouchements.


Critique de la nouvelle "Lucien" par Simon Regnault et Jérémy Rabache

Lors de cette première partie nous apprenons que Lucien est heureux et se sent bien. Alors que Lucien profite du bonheur, il est pris subitement de douleurs épouvantables, c'est l'incompréhension totale ! On nous décrit alors la terrible souffrance de Lucien. On pourra voir que le cadre spatio-temporel est très vague tout le long de l'histoire. On ne sait pas précisément où se passe l'action ni quand, c'est seulement à la fin de l'histoire, lors de la chute, que l'on comprend où se passait l'action. On pourra constater que la douleur finira par être si forte qu'il faillit perdre la raison. Et puis soudain ce fut comme si les mains de dieux l'écartelaient. Une lumière intense l'aveugla …

Cette histoire me donne envie de savoir la fin car elle attire l'attention du lecteur. On pense que Lucien est une vieille personne qui va bientôt mourir. On ne sait pas pourquoi il a mal tout d'un coup alors qu'il nageait dans le bonheur. Malgré cela j'ai aimé cette histoire surtout à la fin car on ne s'y attend pas. On pense qu'il va mourir. Cette nouvelle je la conseille à d'autre lecteurs qui aiment les histoire à suspense et les histoire courtes.

Critique de la nouvelle "Lucien" par Grégoire Hairon et Mathis Joret

Lors de cette première partie nous apprenons que Lucien est heureux et se sent bien. Alors que Lucien profitait du bonheur, des douleurs épouvantables lui prennent subitement, c'est l'incompréhension totale ! On nous décrit alors la terrible souffrance de Lucien. On pourra voir que le cadre spatio-temporel est très vague tout le long de l'histoire. On ne sait pas précisément où se passe l'action ni quand, c'est seulement à la fin de l'histoire, lors de la chute, que l'on comprend où se passait l'action. On pourra constater que la douleur finira par être si forte qu'il faillit perdre la raison. Et puis soudain ce fut comme si les mains de dieux l'écartelaient. Une lumière intense l'aveugla …

Mon avis

J'ai bien aimé cette nouvelle parce qu'avec le titre, on ne peut pas savoir du tout ce qui va se passer. On se trompe totalement à propos de l'idée qu'on se fait lorsqu'on lit le titre parce que l'on pourrait croire qu'il s'agit d'un jeune homme mais non l'auteur parle à la 1ère personne donc à la place du bébé lorsqu'il est encore dans le ventre de sa mère, ce qui est impossible dans la vraie vie. C'est cela qui m'a beaucoup plu.

Critique de Loïs Mc Ateer

Quand Angèle fût seule...de Pascal Mérigeau

Aujourd'hui, en France, dans un un petit village c'est l'enterrement du père Baptiste . On adresse à Angèle, sa veuve, de nombreuses sincères condoléances. Mais il y a de ça quelques années Cécile une amie du couple apprend à Angèle que son mari Baptiste parle à Germaine. Angèle se met à détester cette catin .

J'ai bien aimé cette nouvelle car elle révèle la naïveté de certaines personnes . On peut constater que la jalousie a envahi Angèle jusqu'à la folie . Cette femme aux airs très tranquilles est-elle vraiment celle que l'on croit ? Il ne faut jamais se fier aux apparences
Ce que j'ai le moins aimé dans cette histoire est le début . Il y a beaucoup de noms avec tous ces personnages, ce qui peut nous perturber dans la compréhension de la nouvelle .
Je conseillerais de lire cette nouvelle aux personnes qui aiment le suspense et les nouvelles à chute . de plus le vocabulaire est simple à comprendre .

Critique de « Quand Angèle fût seule » de Pascal Merigeau par Lilian Vautier

L'histoire commence quand le mari d' Angèle souffre. Elle appelle le médecin qui arrive chez elle et examine son mari. Après l'avoir bien observé il lui dit que son mari ne souffre pas à cause de son ulcère.
Céline, une amie , vient la voir pour lui parler d'une chose importante sur son mari et Germaine (une connaissance). Quand Angèle a su cela elle a décidé de se venger sur la personne qu'elle aime…

J'ai aimé cette histoire car cela montre qu'une personne qui apprend une nouvelle qui fait mal peut changer et devenir méchante alors que c'était quelqu'un de gentil, juste pour une vengeance.
Sa vengeance de tuer son mari par la mort aux rats à la fin de l'histoire m'a plu, car on ne s'y attend pas. le suspense est gardé jusqu'à la fin.
Ce qui m'a moins plus c'est que l'on n'a pas de description physique des personnages, et que l'on ne nous dit pas comment Baptiste le mari d'Angèle souffre avant de mourir.

Je conseille de lire cette nouvelle car elle est facile à lire et en plus elle est passionnante, on se prend vraiment dans la lecture.


Critique de "Quand Angèle fut seule" par Olivia Feuillet

Angèle est la femme de Baptiste. Baptiste était malade, on pensait qu'il avait un ulcère. Quelquefois il appelait le médecin parce qu'il n'allait pas bien. Cécile est une amie d'Angèle. Il y a des années elle a cru voir Baptiste parler avec Germaine Richard qui est une femme très légère. Cécile le dit à Angèle qui fut tellement furieuse qu'elle rendit malade Baptiste. Il appela le médecin qui ne comprit pas ce qui se passait .

J'ai beaucoup aimé cette histoire parce que souvent c'est ce qui se passe dans la vie réelle. Parfois à la télé, nous voyons des reportages qui annoncent qu'une personne est morte. Des enquêtes sont faites et presqu'à chaque fin de reportage on découvre que c'est l'époux ou l'épouse qui a tué pour cause de mésentente ou de tromperie.
Je vous conseille de lire cette nouvelle. Vous allez vous rendre compte que même dans des nouvelles, les histoires peuvent être réelles ou irréelles. Au fond, on se dit que la personne qui a agi ainsi peut sembler être touchée.

Critique de Lucas Picault

Cette nouvelle raconte l'histoire d'Angèle, une vieille femme qui assiste à l'enterrement de son mari Baptiste. Au fil de l'histoire, on apprend les liens qu'il y a entre les personnages. Angèle est veuve de Baptiste et avant sa mort Angèle avait appris par son amie Cécile que son mari la trompait avec Germaine, qui était considérée comme la catin du village. Mais qui est Angèle en réalité ?

J'ai bien aimé cette oeuvre car c'est une nouvelle qui est courte, l'intrigue est très bien menée tout au long de l'histoire.
L'histoire est intéressante car l'esprit des personnages est très bien raconté. Je conseillerais de lire cette nouvelle à tout le monde car c'est une histoire avec une chute intéressante. Ce que j'ai bien aimé, c'est le fait que le suspense est maintenu par le narrateur jusqu'à la fin. le seul point négatif est la lenteur au début de la nouvelle mais elle devient intéressante au fur et à mesure que l'on connait les personnages.


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Petit ouvrage à l'usage scolaire trouvé dans une boîte à livres. J'aime le principe de ces recueils faisant découvrir textes et auteurs. Ici, ce sont des textes contemporains, et plus particulièrement des nouvelles. Cet ouvrage est recommandé pour les élèves de troisième ou de seconde d'enseignement général ou les classes de seconde, première et terminale d'enseignement technique... J'ai trouvé ce livre assez agréable, très abordable aussi et distrayant. Là n'est pas le problème...
En fait, en parcourant, ces livrets je suis toujours surprise par les notes en bas de page, expliquant des mots "difficiles" de vocabulaire aux élèves, et je constate que le niveau moyen doit être très bas. Voici une liste non exhaustive de quelques mots qui font l'objet d'une définition :
- acquiescement, pitance, gracile, énergumène... (A. Gavalda)
- souffreteux, blafard, pathétique, camelote, relique... (D. Buzzati)
- fondé de pouvoirs, intendant, sordide, protagonistes... (J. Cortazar)
- béatitude, étau, fléau, carcan... (C. Bourgeyx)
- convenances, pudibond, iceberg, avorton... (F. Kassak)
- catin, processions, allusions, bahut... (P. Merigeau)
Je trouve ceci plutôt inquiétant...
Sinon, l'ouvrage est complété par des dossiers et un groupement de textes, qui font découvrir aux élèves des poèmes à chute, de Victor Hugo, Arthur Rimbaud et Alfred de Musset. Là curieusement aucune annotation, et je ne sais si tous les élèves vont être aptes à comprendre l'ensemble du vocabulaire! (aube, haillons, glaïeuls, flambeau, églantine, morne, glaive...) je l'espère, mais n'en suis pas certaine.
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Ceux qui me connaissent savent que j'aime les nouvelles et j'ai pris une fois de plus beaucoup de plaisir a lire ce recueil qui regroupe des auteurs vraiment très différent. Ici le point commun est la chute, cette fin inattendue qui surprend et que j'apprécie tant.

Pour moi, trois nouvelles sont sorties du lot : Happy meal d'Anna Gavalda, histoire d'un couple qui ne se comprend pas vraiment et qui se retrouve devant un repas d'un célèbre restaurant de restauration rapide. L'écriture de l'auteur me séduit toujours autant et puis le titre aurait pourtant du me mettre sur la voie mais je ne m'attendais pas a cette fin.
Pauvre petit garçon de Dino Buzzati, et remarquable. Si au début je n'étais pas tellement emballée, la fin se révèle grandiose. J'ai relu la nouvelle en connaissant la fin et c'est un tout autre texte qui s'offre a nous.
Enfin Quand Angele fut seule... de Pascal Mérigeau. C'est un auteur que je ne connais pas du tout mais sa nouvelle m'a fait sourire. Elle m'a fait un peu pensé a La logeuse de Roald Dahl.

Un recueil vraiment agréable qui se lit a partir du collège et qui peut pousser les plus jeune a lire et a découvrir les très bons auteurs réunis ici.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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C'est grâce au Projet Ombre que j'ai eu envie de sortir de ma PAL ce recueil de six nouvelles provenant de six auteurs différents.

Happy Meal d'Anna Gavalda :

Un garçon emmène une fille manger à l'extérieur. Dans une chic brasserie ? Non, dans un commun et criard McDonald's dont le narrateur préfèrerait n'avoir jamais eu à franchir les portes. Mais que ne ferait-on pas par amour ? Alors si la fille veut manger McDo, la fille mangera McDo. N'étant pas une grande amatrice de la célèbre chaîne de restauration rapide, j'ai quelque peu compati au malheur de notre narrateur, bien que son dégoût de l'endroit m'ait quand même semblé excessif ! Au fil des pages, on sent sa volonté de faire plaisir et de rendre heureuse, jour après jour, la personne avec laquelle il partage son repas.

Puis, vient la chute qui m'a totalement prise de court. Oui, il y avait un indice, voire des indices, à côté desquels je suis passée en lectrice trop impatiente que je suis. Mais à bien y penser, si la surprise est totale, je ne peux m'empêcher de ressentir un certain malaise devant la manière dont l'autrice joue sur deux registres différents de l'amour. Pour ma part, ils n'ont rien à faire ensemble et la confusion dans laquelle nous plonge l'autrice flirte dangereusement avec le malsain. Alors, oui la nouvelle est bien écrite, nous trompe et nous sature de sensations, mais je pense qu'il y a des frontières avec lesquelles il est préférable de s'abstenir de jouer.

Pauvre petit garçon ! de Dino Buzzati :

Dolfi, surnommé méchamment, et sans une once de compassion, Laitue par les autres enfants, est un petit garçon frêle, chétif et bien solitaire. Mais une petite étincelle d'espoir s'allume en lui quand les autres enfants semblent s'intéresser à son nouveau fusil. Et si ce jouet sans grande valeur lui ouvrait les grandes portes de l'amitié ? Touchante et émouvante, cette nouvelle joue avec nos émotions et notre compassion, l'auteur nous dépeignant le triste de sort d'un enfant de cinq ans dont la différence est moquée et sanctionnée, sous l'indifférence effrayante de sa mère…

Continuité des parcs de Julio Cortàzar :

Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais cette courte nouvelle m'a donné très envie de me plonger dans ses écrits. J'ai adoré la manière dont il mélange amour des livres, éléments de livres policiers et pointe de fantastique. Quant à la chute, elle est remarquable, notamment par ce renversement de situation qu'elle introduit et cette sorte d'histoire dans l'histoire qu'elle nous permet de vivre.

Lucien de Claude Bourgeyx :

Quelle est cette sorcellerie qui vous fait passer de la béatitude la plus totale à la douleur la plus vive, qui ne peut se vivre qu'au plus profond de son être ? Et si ce n'était pas de la sorcellerie, mais la plus simple des natures ? Difficile d'en dire plus devant une nouvelle aussi courte, si ce n'est que la chute est efficace et amenée avec autant de concision que d'efficacité !

Iceberg de Fred Kassak :

Quel drame d'aimer sans être aimé de retour ! Ce n'est pas Bernard qui vous dira le contraire… Épris d'Irène, une femme rencontrée fortuitement, il n'a pas réussi à exprimer ses sentiments et à lui faire comprendre qu'il aimerait dépasser le stade de la simple amitié. Ce dont il rêve lui, c'est d'une vie aux côtés d'Irène. Malheureusement pour lui, il y a Georges, le trop présent et pesant Georges qui empêche Bernard de passer tout son temps libre avec l'élue de son coeur, et ainsi d'accéder à l'état de grâce tant désiré. Mais Bernard, derrière son apparente placidité, n'a pas dit son dernier mot. La guerre est ouverte et tous les coups sont permis !


J'ai apprécié de voir la tension monter crescendo et la manière dont notre vision du protagoniste évolue au fil des mots. La compassion cède à l'effroi devant sa détermination froide et implacable, que rien ne semble pouvoir ébranler. Quant à ma chute, elle est redoutable ! L'illusion avec laquelle l'auteur joue n'est pas sans rappeler un peu celle d'Anna Gavalda, mais en le faisant à travers un personnage extérieur, il évite tout le côté malsain de la démarche.

Quand Angèle fut seule de Pascal Mérigeau :

Angèle est contrariée : il est déjà difficile d'enterrer son mari sans devoir en plus croiser la catin du village, qui semble avoir cru bon de faire le déplacement jusqu'au cimetière. Difficile de vous parler de cette nouvelle sans vous en délivrer le thème principal et donc la chute, mais je peux néanmoins vous dire que j'ai apprécié la voie vers laquelle l'auteur nous entraîne. Les années ont beau passer, certaines choses ne changent jamais et demandent parfois que l'on prenne la situation en main… pour le meilleur et pour le pire !

À noter que cet ouvrage étant destiné aux scolaires, il est agrémenté d'un après-texte pour chaque nouvelle avec des questions et quelques rappels, notamment sur les différents types de narration, de poèmes à chute et d'une interview d'Anna Gavalda. Si ce n'est pas ce qui m'intéressait en découvrant ce recueil, j'ai néanmoins feuilleté ces différents ajouts, et plus particulièrement les poèmes.

En conclusion, voici six nouvelles très différentes les unes des autres, mais liées par un certain art de la chute ! Toutes très courtes, elles se lisent avec plaisir et permettent d'aborder différents thèmes allant de la jalousie à l'amour familial en passant par la vengeance. Un recueil simple et agréable à lire qui m'aura donné envie de partir à la découverte de certains auteurs comme Julio Cortàzar, dont j'ai très fortement apprécié le style.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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J'ai eu ce recueil de nouvelles à lire dans le cadre de mon cours de français de 3ème. Faisant à peine 50 pages, il se lit très facilement et je l'ai fini en une soirée.

Je le faisais dans l'optique de me détendre et de comprendre la chute et les ficelles mais je ne cherchais pas à découvrir coute que coute la chute avant la fin de la nouvelle.

J'ai beaucoup aimé la première, celle d'Anna Gavalda ainsi que la deuxième, de Dino Buzzati.

J'ai beaucoup moins apprécié la troisième, dans laquelle Julio Cortázar nous donne un texte d'à peine 3 pages et surréaliste. Je cherche toujours le sens de cette nouvelle et une explication logique aux événements.

Celle de Claude Bourgeyx est courte mais amusante et étonnante.

Venons-en à celle de Fred Kassak, la cinquième. Je l'ai bien apprécié mais j'ai eu un peu de mal à comprendre la chute (d'ailleurs je ne suis pas vraiment sûre d'avoir bien compris...)

Et la dernière, celle de Pascal Mérigeau ? Je n'ai rien compris. Selon moi, l'auteur nous baigne pendant dix pages de détails inutiles pour nous embrouiller l'esprit. Si c'était le but, il a très bien réussi.

Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment à découvrir le genre de la nouvelle à chute que je ne connaissais pas bien avant. Je vais maintenant essayer de le relire pour comprendre toutes les ficelles et les chutes que je n'avais pas comprises à la première lecture.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr, tout n'avait pas marché comme elle l'aurait souhaité pendant toutes ces années; mais tout de même, cela lui faisait drôle de se retrouver seule, assise à la grande table en bois. On lui avait pourtant souvent dit que c'était là le moment le plus pénible, le retour du cimetière. Tout s'était bien passé, tout se passe toujours bien d'ailleurs. L'église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le village. Jusqu'à la vieille Thibault qui était là, elle qu'on n'avait pas vue depuis un an au moins. Depuis l'enterrement d'Emilie Martin? Impossible de se souvenir. Par contre, Angèle aurait sans doute pu citer le nom de tous ceux qui étaient là aujourd'hui. André, par exemple, qui lui faisait tourner la tête, au bal, il y a bien quarante ans de cela. C'était avant que n'arrive Baptiste. Baptiste et ses yeux bleus, Baptiste et ses chemises à fleurs, Baptiste et sa vieille bouffarde, qu'il disait tenir de son père, qui lui-même... En fait ce qui lui avait déplu aujourd'hui, ç'avait été de tomber nez à nez avec Germaine Richard, à la sortie du cimetière. Celle-là, à soixante ans passés, elle avait toujours l'air d'une catin. Qu'elle était d'ailleurs.
Pascal Mérigeau - Quand Angèle fut seule...
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On ne pouvait pas dire non plus que cet enfant qu'il était beau, au contraire, il était plutôt pitoyable même, maigrichon, souffreteux, blafard, presque vert, au point que ses camarades de jeu, pour se moquer de lui, l'appelaient Laitue.
(Pauvre petit garçon, Dino Buzatti)
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Cette fille, je l'aime. J'ai envie de lui faire plaisir. J'ai envie de l'inviter à déjeuner. Une grande brasserie avec des miroirs et des nappes en tissu. M'asseoir près d'elle, regarder son profil, regarder les gens tout autour et tout laisser refroidir. Je l'aime.
"D'accord, me dit-elle, mais on va au McDonald." Elle n'attend pas que je bougonne. "Ca fait si longtemps... ajoute-t-elle en posant son livre près d'elle, si longtemps..."
Anna Gavalda - Happy Meal
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Lucien était douillettement recroquevillé dur lui-même. C'était sa position favorite. Il ne s'était jamais senti aussi détendu, heureux de vivre. Son corps était au repos, léger, presque aérien. Il se sentait flotter. Pourtant il n'avait absorbé aucune drogue pour accéder à cette sorte de béatitude. Lucien était calme et serein naturellement; bien dans sa peau, comme on dit. Un bonheur égoïste, somme toute.
Claude Bourgeyx - Lucien
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Il avait commencé à lire le roman quelques jours auparavant. Il l'abandonna à cause d'affaires urgentes et l'ouvrit de nouveau dans le train, en retournant à sa propriété. Il se laissait lentement intéresser par l'intrigue et le caractère des personnages. Ce soir-là, après avoir écrit une lettre à son fondé de pouvoirs et discuté avec l'intendant une question de métayage, il reprit sa lecture dans la tranquillité du studio, d'où la vue s'étendait sur le parc planté de chênes. Installé dans son fauteuil favori, le dos à la porte pour ne pas être dérangé par une irritante possibilité de dérangements divers, il laissait sa main gauche caresser de temps en temps le velours vert. Il se mit à lire les derniers chapitres. Sa mémoire retenait sans efforts les noms et l'apparence des héros. L'illusion romanesque le prit presque aussitôt. Il jouissait du plaisir presque pervers de s'éloigner petit à petit, ligne après ligne, de ce qui l'entourait, tout en demeurant conscient que sa tête reposait commodément sur le velours du dossier élevé, que les cigarettes restaient à portée de sa main et qu'au-delà des grandes fenêtres, le souffle du crépuscule semblait danser sous les chênes.
Julio Cortazar - Continuité des parcs
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