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sur 733 notes
Rose a plus de 100 ans, c'est une cuisinière reconnue qui tient toujours boutique à Marseille. Elle décide d'écrire ses mémoires et ainsi nous fait revisiter le siècle dernier du génocide arménien à nos jours.
Cette sacrée bonne femme, qui juge comme un charretier, a tué , rencontré les "grands de ce monde" que ce soient Himmler bien sûr comme le titre du livre l'indique, mais aussi Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir et son amant américain, voyagé de Turquie en France, Allemagne, Etats-Unis, Chine. On parle aussi de cuisine dans ce livre à travers les repas servis à ces différents personnages, d'hygiène de vie, de philosophie, de littérature.
Un livre un peu fourre tout, totalement farfelu et irréaliste, certes bien écrit mais où l'on s'ennuie assez vite quand on a compris la mise en place et les propos de l'auteur.
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Histoire abracadabrantesque d'une cuisinière de 105 ans qui a connu "toutes les guerres" et les vicissitudes du XXème siècle. Sa vie est jonchée de morts, ceux qui ont subi L Histoire et ceux qu'elle a provoqués par vengeance. le ton se veut humoristique et plaisant, aucune place pour l'émotion, la compassion ou la simple recherche de vérité historique. L'auteur côtoie les Grands de l'histoire et fustige les "intellos", Sartre en particulier.
Quand on a terminé, on a droit à quelques recettes ( pour faire passer la pilule?)
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Giesbert nous fait voyager dans plusieurs lieux (France, Allemagne, Turquie) et plusieurs époques du XXème Siècle.
L'histoire n'est peut-être pas très crédible, le récit est fort bien mené, agréable et souvent drôle.
Cela s'apparente plus à un exercice littéraire sur la vie d'une centenaire arménienne qui a traversé ce siècle sur les ailes de l'Histoire et si on ne se laisse pas perturber par certains décalages entre les propos et les personnages et des situations hautement improbables, on y prend du plaisir.
Un peu fourre-tout mais agréable tout de même.
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Avec ce roman de FOG, cette fois-ci, car il faut bien dire que plusieurs d entre eux fonctionnent sur la même trame, nous traversons l'Europe et le vingtième siècle à travers la vie de Rose. On ne s'ennuie pas avec celle qui finira centenaire même si parfois les événements sont quelque peu surréaliste. Personnellement, j aime son écriture et ses personnages haut en couleur alors j ai passé un bon moment.
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Sous titre possible : Elle boit pas, elle fume pas, elle cause pas mais elle flingue ! (mix de titres empruntés à Michel Audiard, années 70!) Pourquoi ai-je pensé à ces films hilarants ? Parce que la cuisinière d'Himmler qui baise aussi bien qu'elle cuisine, traverse ce roman comme un vrai courant d'air dévastateur, surmontant les sévices des régimes totalitaires en n'y laissant que sa pudeur derrière laquelle elle n'a jamais eu l'intention de s'abriter. On peut rire si on arrive à faire abstraction des vraies horreurs qui se sont perpétrées au long des 105 ans de ce cordon-bleu unique et incomparable !!!
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Etant donné le nombre de critiques qui existent déjà sur ce livre, je ne vais pas ajouter un résumé à ceux qui existent déjà. Je me contenterai de livrer ici mes impressions.

C'est le premier roman de Franz-Olivier Giesbert que je lis, et je dois dire que son style m'a plu. C'est alerte et bien ciselé, et ça se lit facilement.

Au niveau du récit, j'ai été quelque peu mal à l'aise au début en raison de la froide distance avec laquelle sont racontées toutes les vicissitudes que rencontre Rose. Mais il est vrai qu'elle déteste verser dans la pleurnicherie, et cette distance m'est apparue plus logique au fur et à mesure de mon avancée dans la narration.

En fait, une fois terminé, il m'a semblé évident que Rose n'est que l'incarnation de la petite histoire dans la grande, et qu'elle ne sert que de fil conducteur à la description de toutes les exactions du XXe siècle. Une sorte de Forrest Gump littéraire, en quelque sorte. Et que par-delà L Histoire, qui ne retient que les grands évènements sans tenir compte des êtres humains, Rose représente la vie dans toute sa splendeur, avec tous ses plaisirs quotidiens, le sexe et la nourriture, et tous ses malheurs engendrés par le destin.

Je ne sais pas si je retiendrais longtemps l'histoire de Rose, mais le livre m'a donné l'envie et la curiosité d'aller me renseigner sur certains pans de l'histoire du XXe siècle que je ne connais pas en détail : le génocide arménien, le nazisme ou le maoïsme, tous ces moments où des êtres humains ont arbitrairement décidé du sort d'autres êtres humains.

Au final, ce livre est un hymne à la vie. Nul ne sait ce que l'avenir et le destin réserve à chacun d'entre nous, mais il nous appartient de vivre, de profiter de chaque instant, en essayant de passer entre les fourches caudines de la grande Histoire.

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À 105 ans, Rose, qui a toujours bon pied bon oeil, a vécu plusieurs vies, qu'elle raconte sans en omettre les zones d'ombre ; elle n'a pas seulement été, quelques mois durant, la cuisinière d'Himmler. D'ailleurs, enfant, elle ne se prénommait pas Rose mais Rouzane car elle est née en Arménie, au mauvais moment : elle avait 8 ans quand toute sa famille a été massacrée en même temps que plus d'un million d'autres Arméniens. Elle en a conçu une aptitude à la haine qui se focalisera, au cours de sa vie, sur quelques personnes éliminées sans état d'âme, comme l'avaient été ses parents. de Turquie, le hasard, plus que sa volonté propre, et ses amours plus que sa haine, la mènent à Marseille, puis à Paris, en Allemagne (dans les cuisines de la résidence d'Himmler, donc), à Chicago, en Chine, et à Marseille de nouveau et définitivement semble-t-il. Au fil de ses tribulations, la petite Arménienne orpheline côtoie tout le spectre de la société, des SDF aux hommes ou femmes de pouvoir. Une ou deux rencontres déterminent sa "carrière" : Rose, grâce à leur enseignement, devient une cuisinière habile et bientôt réputée, même si les restaurants qu'elle tient successivement demeurent, comme elle-même, modestes, et ses préparations culinaires somme toute assez simples (on peut en juger par quelques recette à la fin du livre).
C'est Rose qui raconte mais on sent bien, par moments, que c'est FOG, puisant dans son propre vécu, qui règle des comptes idéologiques et cette impression légèrement agaçante altère le plaisir qu'on prend à la lecture d'un roman au demeurant bien écrit et plutôt addictif.

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Une autre façon de "raconter" l'histoire du 20 éme siècle.
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Je partage l'avis de François Varay sur ce livre: il est truculent.
Même si je ne partage pas toutes les vues de Rose sur la vie, notamment sur la vengeance, elle m'a donné beaucoup de plaisir. Tout au Long de ce livre, j'ai eu beaucoup de plaisir et j'ai bien souvent souri. de plus, son approche de la cuisine m'a beaucoup plu. Bref, je me suis régalée.
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Rose 105 ans, vieille restauratrice marseillaise, reçoit un jour une lettre d'une certaine Renate Froll qui va lui donner l'occasion de revenir sur sa vie en écrivant ses mémoires. Un siècle de vie qui épouse un siècle d'Histoire.


Rose est née en Arménie en 1907, très jeune elle subit le génocide arménien et est obligée de fuir son pays. Elle trouve un jour une salamandre qui deviendra sa confidente et sa conscience. Elle est capturée et mise dans le harem de Selim Bey qui la traitera bien même si elle devient son esclave sexuelle. Donnée par Selim Bey à un de ses amis patron de cargo, elle profitera d'une escale à Marseille pour s'échapper. Après avoir vécu dans la mendicité elle est finalement adoptée par une famille de paysans des Alpes de Haute Provence, qu'elle y rencontrera son mari .


Installée à Paris, le couple vit grâce à un Oncle de son mari en faisant des recherches sur un livre que celui-ci veut écrire sur un auteur anti-sémite. Bien que dégoûtés par ce travail, il s'y résolve le temps de mettre assez de côté pour que Rose puisse ouvrir son restaurant La Petite Provence.


En suivant l'histoire de Rose, des gens qu'elle va rencontrer et dont elle va vouloir se venger, ce roman nous permet de traverser un siècle d'histoire de l'humanité, du génocide arménien à la deuxième guerre mondiale en passant par la chine communiste . La vengeance est un moteur pour cette femme à la vitalité exceptionnelle qui fait penser par moment à Calamity Jane. Un roman passionnant plein d'humour et de truculence qui nous montre que l'homme est l'animal le plus cruel et que l'histoire ne lui apprend rien.

"Les humains sont comme les bêtes d'abattoir. Ils vont à leur destin, les yeux baissés, sans jamais regarder devant ni derrière eux. Ils ne savent pas ce qui les attend, ils ne veulent pas savoir, alors que rien ne serait plus facile : l'avenir, c'est un renvoi, un hoquet, une aigreur, parfois le vomi du passé."
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