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EAN : 9782021125177
224 pages
Seuil (17/06/2013)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Les ruelles obscures de Madrid au XVIIe siècle, les tavernes où Francisco de Quevedo écrivait ses sonnets entre deux bouteilles de vin et les théâtres où Lope de Vega régnait en maître, sont les décors dans lesquels se déroulent les aventures du capitaine Alatriste, rude et courageux soldat qui, renvoyé des régiments de Flandre, survit comme spadassin. À côté de lui, Íñigo Balboa, compagnon de fortune, frère Emilio Bocanegra, inquisiteur implacable, Gualterio Malate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Arturo Pérez-Reverte nous offre la version espagnole de la quintessence du cape et d'épée ! Impossible de ne pas faire la comparaison avec la version française de cette quintessence, portée par une saga oeuvre culte connue dans le monde entier… Car si "Les Trois Mousquetaires" nous contait un Grand Siècle français qui passait de l'enthousiasme au désenchantement, alors "Le Capitaine Alatriste" nous conte les dernières heures désabusées du Siècle d'Or espagnol. Impossible donc de ne pas reconnaître les ombres tutélaires de Richelieu, Rochefort et Milady de Winter derrière les figures d'Olivarès, Malatesta et Angélica. Toute une galerie d'amis fidèles et d'ennemis mortels gravitent autour de notre fier hidalgo, à commencer par son filleul basque Inigo qui fait office de narrateur…


Dans ce 1er récit de la série, ici adapté en bande dessinée en 2005, nous découvrons le personnage à travers les yeux de son filleul qui à ses côtés fait peu à peu l'apprentissage de la vie. Mais nous découvrons également les archi ennemis de nos héros : la belle mais machiavélique Angelika, et le fourbe et cruel Malatesta !
Ici Alatriste se retrouve pris dans un conflit entre le Comte-Duc d'Olivares et Bocanegra du Saint-Office de l'Inquisition. Ayant sauvé deux mystérieux voyageurs anglais au lieu de les assassiner, il marche sur la corde raide puisque pour éviter l'incident diplomatique le premier veut le faire parler et le deuxième veut le faire taire… Mais c'est sans compter sur l'incroyable courage de son filleul Inigo, sur la témérité de son ami Quevedo et sur l'intervention de nos deux rosbeefs de qualité qui comptent bien rembourser leur dette à notre fier hidalgo !

Rien à redire sur le scénario de Carlos Gimenez qui est très fidèle au roman originel, ce qui nous gratifie de belles tirades, de chouettes dialogues et de bons mots savoureux. Les dessins de Joan Mundet sont de très bonne facture et se répartissent sur 11 chapitres pour un total de 176 pages. La maîtrise du noir et blanc est impeccable, avec des jeux d'ombres et de clair-obscur… Après les graphismes sont datés, je veux dire que c'est comme cela que les bons dessinateurs travaillait avant l'irruption de l'informatique dans la profession : ici ce n'est pas du tout un défaut, au contraire cela renforce même la qualité de l'ensemble car l'ambiance vintage colle parfaitement bien à ce récit de cape et d'épée d'un beau classicisme…


Et pendant que la saga cartonne sous tous les formats en Espagne et dans le monde, ce sont les Anglais qui ont su redonner une nouvelle jeunesse à saga d'Alexandre Dumas : putain qu'est-ce qu'on est nul en France, ce pays qui crève d'un élitisme sans élite !!! (en sachant que notre fier hidalgo pense la même chose de l'Espagne de son temps...)
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il n’était pas le plus honnête ni le plus pieux des hommes, mais il était courageux. Il s’appelait Diego Alatriste y Tenorio et il avait été soldat en Flandres. Quand j’ai fait sa connaissance, il vivotait à Madrid où pour quatre maravédis, il louait ses services à ceux qui n’avaient ni l’art ni l’audace de vider leurs querelles eux-mêmes. A l’époque, la capitale de l’Espagne était un lieu où la vie ne tenait souvent qu’à un fil, au coin d’une rue, sous les éclairs de deux lames d’acier. Diego Alastriste s’en sortait fort bien.
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- Vous accordez dont tant d’importance au courage ?
- C’est parfois la seule chose qu’il nous reste, surtout par les temps qui courent, quand tout est objet de négoce, même les drapeaux et le nom de Dieu.
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Dans notre Espagne, mon cher Diego, avec de l’or on peut acheter aussi bien le noble que le vilain. Tout est à vendre, sauf l’honneur national. Et même lui, on le trafique en douce à la première occasion.
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- Diego, quelqu’un a besoin de toi.
- De moi, ou de mon épée ?
- Quelle question ? Il y a des femmes qu’on remarque pour leurs charmes, des curés pour leurs absolutions, des vieux pour leur argent… Mais quand il s’agit de gens comme toi et moi, il n’y a que notre épée qui vaille.
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Alastriste ne comprenait de l’anglais que les mots que l’on peut s’échanger sur le champ de bataille – Fockyou (allez vous faire foutre) et oui are gouin toucat your balls (on va vous couper les couilles).
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Videos de Carlos Gimenez (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carlos Gimenez
Les agences dédiées à la production et à la distribution de BD ont géré une part importante des oeuvres produites par des auteurs espagnols dans la seconde moitié du XXe siècle. Elles ont employé un grand nombre de dessinateurs ibériques, dont certains ont acquis une grande notoriété (Francisco Ibáñez, Antonio Hernandez Palacios, Víctor de la Fuente, Carlos Giménez, etc.), et on diffusé leur production dans les titres de la presse espagnole, mais également en Amérique du Sud et en Europe. Carlos de Gregorio revient d'abord sur l'histoire de ces agences, qui trouve son origine aux États-Unis, où on les appelait les « syndicates ». Il évoque Opera Mundi et l'agence belge A.L.I., qui firent travailler les auteurs espagnols, puis s'attarde sur les nombreuses agences espagnoles. Il revient bien entendu sur la figure de Josep Toutain et la fameuse S.I., mais également sur l'agence Creaciones Editoriales (Bruguera). La trajectoire de ces agences espagnoles croise celle des petits formats en France, mais aussi des éditeurs de bande dessinée italiens, allemands, scandinaves et anglais atteignant même le Japon.
Cette intervention de Carlos de Gregorio a eu lieu dans le cadre du 2e Symposium Tebeosfera, organisé à l'Institut Cervantes de Paris à l'occasion de l'édition espagnole du 13 SoBD. Organisation Félix Lopès. Interprétation David Rousseau.
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