«C'est un simple récit qui développe certains caractères entourés de leurs paysages. Clé-des-coeurs avait passé furtivement à travers les
Deux cavaliers de l'orage. Ici il aime et il meurt en gloire. Ennemonde connaîtra le plaisir après un crime parfait. Elle vit toujours, vieille, énorme, mais très propre et elle écoute s'il pleut. D'autres personnages arrangent leurs vies (et également leurs amours) avec des arbres, des abeilles sauvages, des sables, des boeufs, des serpentaires (des secrétaires ou, si on préfère, des huppes). Seul l'amateur de pièces d'or est emporté par deux chiens».
Voilà ce que disait
Giono lui même à propos de «
Ennemonde et autres caractères », publié en 1968 .Tout d'abord, « Ennemonde », une grosse nouvelle tellement dans la ligne de l'auteur : où symbiose homme nature n'a jamais été magnifiée à ce point. Quant aux autres caractères,
Giono ne pourrait pas les renier…
Enfin un texte d'assemblage – au sens oenologique du terme – réunissant deux textes publiés jusqu'alors en tirage limité, « Camargue » et « Haut Pays » ; et qui mélangent la
Provence et des personnages imaginaires…
Une dernière oeuvre publiée du vivant de l'auteur qui peut parfois faire penser à un assemblage de textes disparates… Mais gardons à l'esprit que pas moins de treize cépages se marient dans une bouteille de « Chateuneuf du Pape », un chef d'oeuvre !
"
Ennemonde et autres caractères", un chef d'oeuvre, également… un texte indispensable …à consommer sans modération.