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sur 2347 notes
Dans la série « Mes lectures de l'été », voici Quand le vent souffle du nord de Daniel Glattauer.

Suite à une erreur de destinataire dans un mail, Emmi et Léo entrent en contact. Bien plus tard à l'occasion d'un envoi groupé de voeux, Emmi va, sans le vouloir, à nouveau entrer en contact avec Léo. C'est le début d'un long et passionné échange de mail. Ils vont se découvrir, s'apprécier, se chercher, se manquer, se désirer…

Autant vous le dire tout de suite, je me suis laissé emporter par le souffle de ce vent du nord. J'ai été pris au piège de ce roman qu'on doit pouvoir qualifier d'épistolaire même si ici, c'est de mails dont il s'agit. J'ai eu envie de savoir comment ces échanges allaient évoluer. Je me suis amusé de leurs jeux puérils souvent, touchants parfois. Je me suis agacé des tergiversations sans fin des deux protagonistes. J'ai eu envie de les secouer, de leurs dire de se bouger un peu au lieu de tout compliquer à loisirs. Mais pour moi, ils n'en demeurent pas moins attachants.

Le rythme est trépidant, on lit les mails à toute allure. Certains sont longs, d'autres tiennent plus de la messagerie instantanée que du mail. Rythme et longueurs des mails traduisent, leurs émotions, leur empressement, leurs troubles et contribuent à nous faire tourner les pages encore et encore, vite, toujours plus vite…

Je pense que le phénomène d'identification n'est pas étranger à mon ressenti et au succès de ce livre. de nos jours, qui n'a jamais été troublé par des échanges de mails avec un ou une inconnue ?

Ce n'est pas inoubliable, ce n'est pas de la grande littérature mais on s'en fout, qu'est-ce que c'est bon !

Alors ne boudez pas votre plaisir et comme moi, laissez-vous porter par la curiosité, la légèreté et même par un brin de sensualité Quand le vent souffle du nord…


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Quand souffle le vent du nord, Emmi - qui dort fenêtre ouverte - a bien du mal à trouver le sommeil. Normal, puisque le vent est perturbant, bien des poètes vous le diront. Emmi est donc perturbée. Pourquoi ?

Pourquoi cette épouse et mère de 34 ans comblée par la vie est-elle perturbée ? Serait-ce le vent de la passion qui entre par sa fenêtre ouverte ?

Emmi et Leo sont étrangers l'un à l'autre et pourtant très intimes. Ils ne se sont jamais rencontrés mais se connaissent si bien qu'ils sont soudés comme le miel à la cuillère. Ce paradoxe s'explique par le fait qu'ils sont correspondants. Numériques. Virtuels. D'un quiproquo naît leur improbable relation d'amitié, puis de complicité, puis d'érotisme, puis d'amour. Ce crescendo irrésistible, le lecteur en prend le pouls trépidant en lisant leur correspondance, le plus souvent bi-quotidienne, diurne et nocturne, calme et tourmentée, amicale et vindicative. Pendant plus d'un an, Emmi et Leo vont ainsi se créer, ensemble et chacun de son côté, une sphère "jardin secret", une bulle de fantasme, une source d'espoir, une surdose d'adrénaline.

Globalement, malgré un pitch très prometteur, je n'ai pas apprécié ma lecture plus que cela. Pourtant, fut un temps, j'ai moi-même été entraînée dans une situation à peu près similaire donc j'étais bien placée pour sentir et ressentir la réalité des échanges entre Emmi et Leo. Au début, ça a plutôt bien marché et puis très vite Emmi m'a exaspérée - je pense que c'était le but recherché par l'auteur. J'ai été exaspérée par ses illusions, ses intrusions, sa possessivité, sa personnalité nerveuse, sa pusillanimité. Leo m'a été beaucoup plus sympathique mais ce sentiment n'a pas suffi à faire naître mon empathie.

Je n'ai pas trouvé le style particulièrement brillant et j'ai été perturbée par le manque de repères temporels ; dans un récit, j'ai besoin de savoir si on est en hiver ou au printemps, si c'est le matin ou l'après-midi. Toutefois, ce roman reste divertissant, ce n'est pas un échec total, disons simplement qu'il présente peu d'intérêt. Quant au dénouement, évidemment, grosse arnaque, cela aurait été plus honnête de planter carrément un panneau "La suite au prochain tome, et toc !".


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Oui, je sais, il y a longtemps qu'il a soufflé, le vent du Nord, emportant avec lui près de 500 critiques! Un peu éventé, mon ressenti, non? Rassurez-vous, je ne serai pas longue, mais j'ai quand même envie de livrer deux trois petites réflexions sur ce livre, obtenu en exemplaire gratuit, qui traînait depuis plusieurs années sur mes étagères.

La rencontre informatique d'Emmi et Leo est due à une erreur dans une adresse e-mail. Après des tâtonnements maladroits, c'est une brise rafraichissante qui nous enveloppe, à travers leurs échanges. J'ai vraiment eu l'impression d'une transposition moderne d'une pièce de Marivaux ou Musset. Tout y est: jeu de masques, réparties piquantes, légèreté aérienne.

Ensuite, cela se gâte. Une fois que l'amour s'en mêle, les rafales cinglantes alternent avec des périodes de morne accalmie. Répliques ping-pong agaçantes, bouderies et faux-semblants. Et la grande question: faut-il se voir, dans la vraie vie? C'est évidemment tout l'enjeu du virtuel. Casser le rêve, rompre l'imaginaire?

Deux intervenants extérieurs vont un peu précipiter les choses, surtout le deuxième, mais je me suis souvent ennuyée dans la deuxième partie du roman . Les longueurs, les tergiversations des deux personnages et la fin prévisible m'ont gâché mon plaisir de lecture. Il ne restera, je le crains, qu'un courant d'air, vite envolé !
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Désireuse de résilier son abonnement au magazine Like, Emmi fait une petite erreur de frappe et adresse son mail à Léo Leike. Il lui retourne son message pour lui signaler sa méprise. Elle s'excuse. Tout pourrait s'arrêter là mais l'adresse de Léo est désormais enregistrée dans les contacts d'Emmi et à l'occasion des fêtes de fin d'année et d'un envoi groupé de bons voeux, il reçoit encore une fois un mail. Amusé, il répond et les mails finissent par s'enchaîner. Petit à petit, ils en viennent à échanger des confidences, des plaisanteries, un tendre sentiment s'installe qui ressemble à l'amour. Mais Emmi est mariée, Léo encore fragilisé par sa dernière histoire et peut-on aimer quelqu'un que l'on n'a jamais vu? Leur correspondance amoureuse les satisfait mais il faudra bien se résoudre un jour à organiser une rencontre...


Quand souffle le vent du nord est le roman épistolaire du XXIè siècle, quand les mails remplacent les lettres, quand les rencontres sont virtuelles. le ton est moderne, léger, vif et percutant, les échanges sont tantôt tendres, tantôt drôles, parfois tristes, parfois optimistes, longs ou courts selon l'humeur. le fait d'être caché derrière un écran permet à Léo et Emmi de se livrer sans faux-semblants, d'aller très loin dans la confidence. Cet anonymat si confortable devra pourtant être levé tôt ou tard et ils usent de tous les stratagèmes pour reculer cette échéance. Il s'agit d'éviter la déception.
J'ai adoré ce roman, j'ai adoré les personnages, l'évolution de leurs sentiments, de leur relation, le manque qu'ils ressentent quand, par moments, leur dialogue s'interrompt. J'ai vraiment cru à cette histoire bien dans l'air du temps et si Emmi, parfois, m'a énervée, Léo est pour moi le prototype de l'homme idéal. Sensible, drôle, maniant le verbe avec brio, il sait charmer en finesse et en simplicité. A la fin du livre, j'étais aussi accro qu'Emmi et comme elle, je criais : JE VEUX UN MAIL DE LÉO! JE VEUX UN MAIL DE LÉO!
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Je vous adresse ce mail à la façon d'Emmi à propos de “Quand souffle le vent du nord” .
J'ai apprécié cette histoire car :
1-J'aurai aimé écrire un roman de ce type, construit à partir d'un échange de mails.
2-J'ai aimé cette relation qui se dévoile progressivement, révélant des sentiments, des mystères et son lot d'incompréhensions.
3-Je me suis retrouvé dans le personnage de Léo, car durant mes études de psychologie, j'aimais ce “l'analyse de contenu" qui est celle de documents incluant le langage des mails.

Merci de votre réponse en commentaire.

Cette relation suit une construction amusante, celle de la découverte progressive du plaisir où au début “nous n'habitons nulle part, où nous sommes sans âge, nous sommes sans visage…nous vivons hors du temps”.
La conversation se fait parfois en briefing/débriefing, avec quelques pensées fulgurantes : “Ecrire, c'est comme embrasser, mais sans les lèvres. Ecrire, c'est embrasser avec l'esprit”.
Cet échange se présente aussi parfois comme une taquinerie du “devine qui je suis”, avec des breaks, des jeux de cache-cache, plaçant souvent les deux personnages au bord de la coupure du fil. Emmi et Léo jouent avec le feu, tirant sur l'élastique au point de risquer de le rompre.

J'avais envie de lire une version moderne du roman épistolaire, je suis comblé par cette réussite.

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Emmy et Léo se rencontrent par un drôle de hasard sur internet. En effet, elle cherche à résilier un abonnement à un magazine et une faute de frappe dévie son mail chez Léo. S en suivront des échanges épistolaires, parfois à quelques jours ou semaines d intervalle.

Je me suis vraiment ennuyée. Les personnages m ont paru fades, et leur façon d écrire trop âgée. Je n arrivais pas à imaginer un Léo séduisant.

De plus, certains passages m ont paru malsains (alors que j adore paradoxalement cela dans les romans noirs) comme lorsqu Emmy pousse Léo à rencontrer sa meilleure amie.

Et puis cette valse de oui on se voit, non désolé je ne sais pas, mais oui, mais non je ne veux pas confronter le réel à la désillusion du réel.. bof, quoi. J avais l impression de lire Tchekov dont les soeurs veulent partir je ne sais plus où et n y vont jamais. C était lent, trop sage que pour être à mon sens de l amour ou de la passion. Trop conventionnel, trop plat. Je préfère des personnages plus fous, qui tranchent directement, qui savent ce qu'ils veulent, qui s activent, s aiment, se plantent peut être, mais qui agissent. A un moment cela semblait enfin décoller un peu… et puis non.

Et la fin m a vraiment terminée…
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Bon.

Après lecture de ce livre - long dialogue virtuel uniquement composé de mails entre Emmi et Leo - je me sens un peu comme prise en flagrant délit de curiosité teintée de voyeurisme.
Comme si j'étais tombée par hasard sur une conversation privée qui ne me concernait pas. Ou dans la position même du mari qui découvre avec stupéfaction que sa femme bien aimée passe ses journées sur internet à discuter avec un parfait inconnu.
Ce n'est pas franchement agréable.
Bon, dans un tel cas, le lecteur est sans doute censé s'identifier à un des deux personnages afin de ressentir avec lui toute l'exaltation d'un tel échange. En général, je m'identifie plus facilement aux personnages féminins étant moi-même une femme mais là, c'est impossible. Emmi Rothner m'a tout simplement agacée. Avec sa jalousie mal placée, ses caprices et ses reproches, avec son humour cinglant et son cynisme à toute épreuve, sa vivacité et son audace.
Bref.

Reste le côté plus objectif. Où l'on va chercher comment un amour entre deux personnes qui ne se sont jamais vues peut se développer via un écran plat et froid. C'est tout l'art des mots, me direz-vous...Mais, c'est là que cela devient plus subtile. Les mots ne reflètent finalement que nos désirs. Ils se font écho de notre imagination, de nos pulsions.
Un regard, un geste, une intonation ne mentent pas. Alors que les mots sont source d'ambiguïté. Derrière les mots, il y a l'interprétation.
Les mots de l'Autre dénudés de tout contexte physique ne prennent leur sens qu'au travers de la sensibilité de celui qui les reçoit, qui les magnifie, qui les sublime. Chacun n'existe qu'à travers ses mots : l'Autre est " esprit, illusion d'un bonheur éternel, un vertige hors du monde, une utopie amoureuse faite de mots." et surpasse largement tous les autres, les tangibles, les corps, avec leurs défauts et leur train train quotidien.
Les mots de l'Autre sont un miroir, une recherche de son Moi intérieur, et ces conversations virtuelles apparaissent finalement comme une sorte de journal intime, une page secrète, un îlot sauvage au milieu de l'océan de la vie, là où on peut être soi-même et n'être que soi-même.
ça fait du bien, certes, mais ce n'est pas la vraie vie.


A l'ère des réseaux sociaux en veux-tu en voilà, ce roman apparaît finalement comme une conversation de plus, banale, perdue dans toute l'immensité de la toile numérique.
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Juste une courte critique !
Courte parce que plus de 380 personnes en ont déjà faites une avant moi.
Tout a été dit.
Sublimement bien, en plus...
Et puis, si je commence à m'étendre sur ce sujet, je vais sans aucun doute en dire trop en m'enflammant, m'emballant... m'exalter et m'exciter comme une puce.
Je ne résiste pas à ce genre d'histoire d'amour...
Je suis Emmi et je ne veux pas et ne peux pas me passer des mails de mon Léo...
Cette histoire m'a emportée, animée, entrainée, bercée, fait rêver, chamboulée... et encore bien des choses que je tairais...
Quelques petites heures suffisent pour dévorer ce livre.
Je viens de le refermer et l'addiction est encore là !
J'en veux encore !
Hâte de lire la suite !
Parce que là ! Non ! Ce n'est pas possible !
Ca devrait être interdit des fins de la sorte !
A bientôt alors, avec La septième vague...
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Cette histoire ne m'a pas émue, elle ne m'a pas fait rire, ni pleurer d'ailleurs... Sourire peut-être, par moment.
Elle ne m'a rien appris non plus.
Que me reste-t-il ? Trois cents grammes de papier dans les mains et un arbre qui pleure son voisin quelque part dans le monde.
Et pourquoi ? Pour cela ?
L'auteur devrait être condamné le restant de ses jours à replanter les arbres que l'on a du abattre pour fabriquer le papier qui lui a servi pour ses livres.
L'idée était originale, mais le résultat est d'une platitude à faire rougir de jalousie une limande.
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Sur un malentendu, un échange épistolaire sur la toile entre Emmi et Léo, qui va durer un an et bouleverser leurs vies.

J'ai dégusté ce livre avec plaisir.

Captivant et savoureux.

J'ai adoré.

Personnellement je l'intitulerais :
"Quand soufflent les mots du coeur".

Un coup de coeur.

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