: L'auteure Valentine Gobi dédiera en début d'album cette histoire proche du conte à la belle ville d'Alep.
Alep est en Syrie et le fond de décor du " Mystère de Hawa'a" campe une forteresse et une ville à ses pieds à l'identique.
Nous avons cherché donc.
Allo Wiki?
"La citadelle d'Alep est un palais médiéval fortifié situé sur un tel dominant le centre-ville d'Alep et caractérisée par son imposante entrée fortifiée..."
Cette citadelle a une drôle d'histoire, la construction permettra en tous cas de raconter toutes sortes d'invasions qui useront de la ville fortifiée et qui la remaniera pour ces besoins.
Grecque, romaine, turque, Otomane, elle en aura vu passer, achevant ses faits de guerre avec une guerre civile avec ceux du dedans et ceux du bas, des frères contre d'autres frères.
Merci Wiki.
C'est sans doute un peu de cela que les auteurs auront envie de nous parler, de paix.
Dans "
Le mystère de Hawa'a", deux peuples cohabitent mais ne se fréquentent jamais plus. Il n'y a pas de guerre, juste une séparation et une fréquentation prohibée par la tradition historique.
Ceux de la forteresse, des musiciens, ne parlent jamais aux marchands occupant les bases de la ville haute.
Cette ville est imprenable certe mais personne n'en sort.
Du coup, nous comprendrons l'absurdité de la chose, ceux de la ville fortifiée se sont eux-mêmes enfermés par leur interdit.
"
Le mystère de Hawa'a", c'est aussi finalement une histoire d'amitié, une plante qui poussera vivace et contrariante dans le sol du désert. Car la nature est ainsi faite, elle suit sa nature.
Le petit Anmar est fils de marchand et un jour, alors qu'il fabrique des savons, il aperçoit une petite fille à la chevelure interminable par une fenêtre du bâtiment fortifié.
Une vraie "raiponce" à leur histoire qui ne fait que commencer et malheureusement sur de vilaines bases.
Anmar ne voit évidemment pas ce qu'il y a de dangereux ou interdit à chercher à revoir cette petite dans sa jolie cage de pierre.
Nous aimerons l'inspiration douce, enfantine, poétique, qui témoignera de l'ingéniosité et l'innocence d'Anmar, l'enfant enverra vers la fenêtre des bulles de savon avec son image.
Mais attention, il y a des pigeons qui garderont les hauteurs et eux aussi sembleront avec des idées bien arrêtées...
C'est un bel hymne au recommencement ou à la chance de s'offrir une suite dans sa grande histoire, avec de nouvelles générations qui probablement voudront découvrir le goût de la paix et celle durable.
L'aventure est mignonne et agréable.
Nul besoin de connaitre l'histoire d'Alep pour en profiter comme le joli conte d'amour qu'il est, sous les illustrations de Fx
Goby.