Faust est un docteur révéré par ses concitoyens, notamment pour son dévouement à la population pendant l'épidémie de peste qui a eu lieu plusieurs années auparavant, et il est aussi aimé de Dieu.
Comme pour Job, Méphistophélès parie avec Dieu qu'il pourra corrompre
Faust. le Seigneur accepte, sauf qu'au contraire de Job, il laisse le champ libre au démon et ne met pas la main à la pâte lui-même.
Ce qui tombe bien pour le diable, c'est que
Faust a des regrets, et qu'il se sent tiraillé entre deux mouvements contraires de son âme. Il est donc réceptif aux avances du démon, et, quand il rencontre la jolie Marguerite, il n'aura de cesse de la posséder. Et Méphistophélès va s'y employer de fort bon coeur...
Cette pièce n'est pas forcément évidente à lire : entraîné par le diable, on saute d'un paysage à un autre, d'une cave à un jardin, puis à la cuisine d'une sorcière. Et puis, elle ne se termine pas franchement : Marguerite sauve son âme, et
Faust et le démon s'enfuient de sa prison. En fait,
Goethe a écrit la suite des aventures de
Faust quelques années plus tard, mais je ne l'ai pas lue.
J'en ressors avec une impression de confusion, et je suis assez perplexe quant au projet de
Goethe : que voulait-il faire ? Instruire ? Divertir ? Je pense qu'il me manque quelque clefs pour mieux comprendre, mais je ne les ai malheureusement pas trouvées dans la préface ni dans la notice qui accompagnaient le texte de la pièce.
En revanche, j'y ai appris que le mythe de
Faust est bien plus ancien que je ne le croyais, et qu'il a été exploité par d'autres auteurs, dont
Christopher Marlowe, contemporain de
Shakespeare. Et là, pour le coup, je suis bien tentée par l'aventure...