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3,76

sur 1202 notes
C'est dommage que j'écrive cette note de lecture plusieurs mois après avoir fini la lecture de cette pièce et sans avoir pris les notes qui se seraient imposées, car j'aurais eu beaucoup à dire sur cette oeuvre, monument de la littérature allemande et du théâtre romantique.
J'en retiens tout de même l'idée d'un personnage tenaillé par une soif de savoir plus que de pouvoir. C'est parce que l'étude et la religion ne lui apportent pas les réponses aux questions qu'il se pose qu'il accepte le pacte que le diable, par l'intermédiaire de son serviteur Méphistophélès , lui propose. C'est l'incomplétude du savoir et son impuissance que Faust noie finalement dans l'assouvissement de ses désirs et dans l'infini de son pouvoir. Et ses désirs ne semblent même pas lui apporter la jouissance ou la plénitude espérée, tant ils s'évanouissent aussi vite qu'ils sont assouvis, porteurs eux aussi de leur lot d'insatisfaction perpétuelle.
Dans son désir de s'élever au-dessus de la finitude de la condition humaine, Faust est touchant et porte un peu de chacun d'entre nous. Dans son ivresse de toute-puissance aussi, probablement d'ailleurs.
Je crois que c'est ce que je garderai de cette pièce de théâtre, l'idée que l'on n'a guère le choix. Soit on apprend à accepter, voire à chérir, les limites de notre compréhension et de notre action sur le monde, soit on est condamné à se brûler les ailes, tel l'Icare de la mythologie ou le Dom Juan de Molière.
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Après Novalis, j'avais envie de persévérer dans le romantique allemand.
Après les souffrances du jeune Werther le Faust de Goethe me faisait de l'oeil sur l'étagère de la bibliothèque de mon fils.
J'ai voulu continuer sa lecture arrêtée à la troisième page...
C'est vrai que ça n'a rien d'évident un tel monument littéraire. C'est un peu comme visiter une architecture baroque, même si c'est plutôt le gothique qui conviendrait le mieux.
Quel dédale, quelle boursouflure lyrique! On ne sait pas comment saisir ce texte, ou plutôt cet enchevêtrement de textes.
Moi qui bêtement imaginais une sorte de huis clos avec seulement trois personnages...
L'oeuvre est surpeuplée, une foule surnaturelle surgit à chaque page.
Les thèmes du romantisme sont bels et bien là, le tourment de Faust, la nostalgie, l'amour, la mythologie antique, le mysticisme exalté, l'ésotérisme, les êtres fabuleux...
Ça apparaît et disparaît comme dans un rêve, si bien qu'on finit par se demander s'il ne s'agit pas simplement d'un long cauchemar, ou d'une descente dans le monde souterrain de l'inconscient de Faust. Méphistophélès ne serait-il finalement que son double "maléfique", même s'il nous est très sympathique.
Sûr que ce monument dantesque aura inspiré la psychanalyse jungienne, peut-être même ce bon vieux Nietzsche pour sa naissance de la tragédie et concept du dionysiaque...
Oeuvre source, intarissable, servez-vous !
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"Résumé : MÉPHISTOPHÉLÈS : - Je veux ici m'attacher à ton service, obéir sans fin ni cesse à ton moindre signe ; mais, quand nous nous reverrons là-dessous, tu devras me rendre la pareille.
FAUST - le dessous ne m'inquiète guère ; mets d'abord en pièces ce monde-ci, et l'autre peut arriver ensuite. Mes plaisirs jaillissent de cette terre, et ce soleil éclaire mes peines ;"
Super
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N'ayant jamais lu une oeuvre de Goethe, je découvre cet auteur classique par cette pièce que sa réputation précède et qui dormait dans ma bibliothèque depuis nombre d'années. Malheureusement, je suis passée complètement à côté... Ma lecture a été pour le moins laborieuse et je reconnais que le livre me tombait des mains. le style lyrique, le sujet ne m'ont ni touchée ni intéressée. Je ne remets pas en question la qualité intrinsèque de cet ouvrage. Mais en tout cas il ne correspond aucunement à la lectrice que je suis.
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Malheureusement j'ai rencontré ici les limites de ma compréhension d'un récit. J'avais l'esprit ailleurs durant toute la lecture, j'oubliais ce que j'avais à peine lu, je ne peux même pas parler de rencontre râtée car il me semble ne pas y avoir eu de rencontre du tout.
Cela avait pourtant bien commencé, j'ai apprécié le premier tiers mais ensuite la succession de scènettes m'a totalement perdue, je reste avec une impression étrange d'avoir loupé des pages, manque de concentration de ma part ou ellipses trop fines pour que je les détecte, impossible à dire sans une relecture et je n'en ai pas le courage sur l'instant.
Merci
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Après ma lecture de "Melmoth" de Charles Robert Mathurin, je suis passé à "Faust" deux ambiances sombres qui m'ont plu.
Je pense aussi à "Frankenstein" de Mary Shelley et "Le Golem" de Gustav Meyrink et tendrait aussi (pourquoi pas) vers le "Mythe de Cthulhu" de Howard Phillips Lovecraft.
J'aime bien le combat intérieur que doit passer l'être humain pour accéder au bien, mais aussi la tentation perpétuelle pour avoir le pouvoir, la richesse, la beauté, etc. Pour l'avoir rien de plus simple il faut faire un pacte avec le Diable.
Et c'est là qu'arrive les ennuies ainsi que la dérive de l'âme vers l'obscurité infernale.
Le salut ou la damnation que choisira Faust, mais aussi que choisira notre humanité.
Selon la Genèse, c'est la femme qui a offert la pomme à Adam offrant ainsi la connaissance du bien et du mal, Dans Faust la femme sera salvatrice, tout comme la Vierge Marie la nouvelle Eve.
La culture chrétienne a influencé beaucoup d'écrivains.
Sans le Christianisme, je pense que nous n'aurions pas eu les romans cités ci-dessus..

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J'ai lu Faust de Goethe sur ma liseuse après avoir vu « la beauté du diable » le film de René Clair qui met en scène le professeur Faust.
Heureusement car je crois que, sans cela, je n'aurai pas compris l'histoire : il n'y a pas de pacte avec le diable au sens propre ; Faust ne signe rien mais se fait entraîner par Méphistophélès jusqu'en enfer.
Je pensais que c'était un roman mais c'est une pièce de théâtre qui doit être passionnante à voir car complètement allumée, comme les flammes de l'enfer !

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Dans une traduction de Gérard de Nerval avec ce lieu d'édition hors du commun : "on le vend à Paris en la rue de Beaune à l'enseigne le Pot cassé".

Pour le reste, l'oeuvre majeur de Goethe, selon moi.
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Chef-d'oeuvre que j'ai lu trop jeune la première fois et que je n'ai vraiment apprécié que lors de cette relecture tardive. Les longs monologues des personnages principaux, comme ceux de Faust ou de Méphistophélès, contrastent avec les répliques courtes et vives des passants ou des sorcières du Sabbat, tout comme la narration en prose avec certains chants en vers dans cette traduction De Nerval. Cela crée une oeuvre riche et polymorphe où chacun peut y trouver son compte. L'ensemble de la pièce étant donc diversifié, que ce soit au niveau de la forme ou des thèmes abordés, cela aide au maintien de l'attention du lecteur. J'ai personnellement préféré les passages avec Marguerite, personnage particulièrement émouvant avec lequel se clôture la pièce. Elle est autant en proie aux dilemmes et aux déchirements que Faust, sinon plus par sa position sociale particulière en tant que femme à qui l'adultère et l'amour hors mariage est refusé, contrairement à un homme.
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Faust traduit par Nerval c'est comme Baudelaire traduisant Poe :

Cela renforce encore l'oeuvre, si seulement c'était possible.

Faust, c'est la perte d'humanité au profit du carpe diem, une réflexion symbolique sur les processus qui se passent aujourd'hui.

Au niveau symbolique, il est encore parfaitement d'actualité.
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