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Guillemette de Saint-Aubin (Traducteur)
EAN : 9782267022063
424 pages
Christian Bourgois Editeur (01/08/2011)
3.65/5   57 notes
Résumé :
Suite au décès de sa femme Aura Estrada, Francisco Goldman a entrepris l’écriture de ce texte souvenir, chronique d’un amour perdu. Il retrace l’enfance de la jeune femme, ses brillantes études au Mexique et les moments fondateurs de leur relation de couple.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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«  Serrez - la fort, si vous l'avez, serrez - la fort, tel est mon conseil à tous les vivants, . Respirez- la, mettez le nez dans ses cheveux, respirez profondément .
«  Dites son nom »
Ce sera toujours son nom.
Même la mort ne peut le voler.
Le même , vivante ou morte.
Aura Estrada »
Extrait de ce récit - confession autobiographique très fort , émouvant à la fois tragique et lumineux, transcendant et rayonnant ....
Difficile à dire tellement ce cri d'amour est inhabituel.

Francisco Goldman est né en 1954 à Boston, écrivain et Journaliste il rencontre Aura , de dix- sept ans sa cadette, ils s'aiment, se découvrent , s'accordent , se marient en 2005,elle meurt le 25 juillet 2007 d'un accident de surf sur une plage de la côte du Pacifique.
La mère : Juanita et l'oncle d'Aura , Léopold, ont accusé Francisco d'être responsable de sa mort . Ils lui intenteront un procès, il ne se parleront plus...
Lui, avait les journaux d'Aura, Juanita ses cendres. ,...
Or «  le vent souffle des rides sur une mer calme et ces rides qui donnent prise au vent deviennent des vagues , elles prennent de la hauteur , le vent les pousse, accélérant et augmentant leur taille .
Ce n'est pas l'eau elle même qui voyage , mais l'énergie du vent.
Cette nuit- là , où était la vague d'Aura dans son voyage vers le Mexique? »

Des vagues tellement puissantes qu'elles sont capables de vous briser net, telle une brindille., un fétu de paille.


Francisco passera des journées entières à décrypter les journaux de l'enfance et de l'adolescence de son épouse, copiant des phrases et des paragraphes , un journal à la couleur en plastique bleu layette: la rupture avec Mama Violeta, les premières séances d'analyse, la profondeur des liens qui unissaient Aura à sa mère , un degré d'intimité et de confiance qui lui était inconnu, la quarantaine passée , pourtant .....

Il collecte indéfiniment , reconstitue ses journaux intimes
et même ses écrits ——pointilliste ——il descend dans le souvenir pour ramener Aura un instant à la vie ......la faire revivre encore....

Il porte une attention exacerbée exerce une mise au point des plus fines , sourcilleuse , du regard qui lui permettront d'assembler tout ce qu'il savait entre «  Passé et Présent » dans «  le rayon » de Vie d'Aura.

Tel est le but désespéré qu'il s'assigne , reconstituer , tisser , tel un canevas , reconstruire tous ces petits rites par et pour la femme aimée. disparue , si présente , par les gants qu'elle lui avait offerts ou autre manifestation de son attachement .( gants qu'il perdra à son grand dépit )

Son récit ——assez difficile à lire——je dois dire, très émouvant sur le deuil, la perte, la souffrance, l'amour, prend aux yeux du lecteur «  la forme d'une vague qui va et vient » ,il se reconstruira lentement , en revivant avec la douceur d'avant le drame , et le déferlement d'émotions qui transpercent Francisco.
Il traversera une période difficile , confusionnelle, sorte d'autodestruction: ivresse .....désespoir,pleurs, regrets...

Le portrait d'Aura est lumineux, il la dépeint , désordonnée parfois dans les gestes du quotidien , pleine d'esprit, cultivée, drôle , fine, à l'intelligence vive, pétrie d'enthousiasme et d'énergie , virevoltante, en proie aux cauchemars parfois ..

Brillante universitaire , elle conduisait un doctorat de littérature hispanique à Columbia .
Son rêve secret était d'écrire .
Pétri d'amour , assoiffé et nourri de la braise ardente de la perte ——insurmontable———ce livre puissant de désespoir et d'espoir, paradoxalement, donne la mesure de la perfection des souvenirs, la rencontre de deux êtres entre deux mondes , un voyage littéraire de Brooklyn à Mexico.
Une histoire douloureuse et magnifique de la perte :«  Dire et reDire son nom  » ....
En l'honneur de son épouse Francisco a crée et dirige le «  Laura Estrada Prize » remis tous les deux ans à une femme de moins de trente- cinq ans en écrivant en Espagnol et vivant aux USA ou au Mexique .
Je ne pense pas que Francisco se soit reconstruit ....
Je peux me tromper ...

Ce récit a reçu le Prix Fémina Étranger 2011 .




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« le vent souffle des rides sur une mer calme et ces rides, qui donnent prise au vent, deviennent des vagues, et tandis que les vagues prennent de la hauteur, le vent les pousse avec plus de force, les accélérant, augmentant leur taille. Ce n'est pas l'eau elle-même qui voyage, mais l'énergie du vent. Cette nuit-là, où était la vague d'Aura dans son long voyage vers Mazunte ?»

On ne pense pas toujours à la force phénoménale des vagues venues de l'océan.
Des vagues à la puissance destructrice telle, qu'elles sont capables de vous briser net, aussi sûrement que si vous n'étiez pas plus qu'une brindille ondoyant sur l'eau ou l'un de ces bouts de bois flottés qu'on voit souvent échoués sur la grève.

Aura Estrada était la femme de Francisco Goldman.
Elle est morte le 25 juillet 2007, sur une plage du Mexique, d'un accident de body surf. Elle allait avoir 30 ans.
Elle a « pris une vague », comme on dit…Mais celle-ci ne lui a laissé aucune chance. Elle a littéralement cassé Aura, lui brisant les vertèbres, écrasant sa colonne vertébrale et sectionnant les nerfs qui contrôlent la respiration, le torse et les membres. On peut dire qu'Aura a joué de malchance sur une plage d'ordinaire paisible où nul accident n'avait jamais encore été dénombré.

Comment survivre à la tragédie ? Comment se reconstruire, se relever, ou simplement continuer à vivre quand l'être que vous chérissez le plus au monde depuis quatre ans vous est arraché de façon si brutale ?
A l'aube de la cinquantaine, Francisco Goldman avait rencontré Aura Estrada, jeune femme vive, drôle, intelligente, cultivée…
Ils s'étaient aimés, s'étaient accordés, et s'étaient mariés en 2005.
Aura était une personne extrêmement brillante. Universitaire, elle faisait un doctorat de littérature hispanique à Columbia. Mais son rêve était d'écrire. le temps lui fit défaut pour entreprendre tout ce qu'elle projetait de faire dans sa vie familiale et professionnelle : avoir un enfant, écrire des livres, devenir un écrivain reconnu…et bien d'autres choses encore auxquelles sa mort précoce a mis un terme dramatiquement, stupidement…absurdement.

La mort d'Aura a anéanti Francisco mais aussi tous les proches et amis qui l'aimaient, particulièrement sa mère Juanita, femme difficile, possessive et alcoolique qui n'a cessé depuis de reprocher à son gendre cet accident, essayant même de lui intenter un procès et le tenant pour responsable de la mort de sa fille.
Le « jeune » veuf traverse alors une période de confusion intense, une phase d'autodestruction qui le fait s'adonner à la boisson quasiment tous les soirs, sans pour autant arriver à apaiser son chagrin.
Une nuit, saoul, il est renversé par une voiture. Cet accident agit sur lui comme un électrochoc, la secousse qu'il lui fallait pour de nouveau affronter la vie.
Mais s'il souhaite recommencer une nouvelle vie, Francisco ne veut pas oublier celle qu'il aime. Il désire que le souvenir d'Aura ne soit plus un fardeau mais plutôt l'étai, le matériau, le soutien grâce auquel il pourra enfin se reconstruire.
Sa vie tendra désormais vers un but unique : rendre hommage à Aura, la faire vivre par-delà la mort, vaincre la peur de l'oubli en parlant d'elle, de ce que c'était qu'être Aura Estrada, de ce que c'était que vivre à ses côtés, garder une trace de ce qu'avait été leur vie de couple et la richesse de leur relation, faire en sorte que sa mort ne soit pas vaine.
Et « Dire son nom » est né.

Si « Dire son nom » est un récit de vie - la vie d'Aura, la vie de Francisco - il va pourtant bien au-delà de la simple narration de leur vie commune à tous deux et dépasse largement le cadre de la biographie.
Parce qu'Aura chérissait la littérature, la forme narrative que revêtait la fiction, la liberté, la vie, la créativité qu'insufflait le genre romanesque, Francisco Goldman a construit « Dire son nom » comme un roman.
Un roman où s'instaure une sorte de dialogue entre l'auteur et l'imaginaire d'Aura. Un voyage au coeur de la femme aimée, son mystère, ses douleurs, ses peurs, son enfance, ses chagrins.
Comme le souligne l'auteur, son livre prend « la forme d'une vague qui va et qui vient » en se construisant lentement, tantôt dans la douceur d'avant le drame, tantôt dans le déferlement des émotions et du chagrin d'après le drame. Une vague qui enfle, bordée d'écume, puis qui se brise et se dissipe en s'échouant sur la rive des phrases et des mots.
Un livre exutoire qui n'est pourtant pas un livre de deuil, qui n'est pas triste même s'il est émouvant car, comme un fantôme dont le temps est venu de passer de l'autre côté et auquel on doit se résoudre à dire au revoir, il est aussi une façon de la laisser partir en en gardant le souvenir près de soi, « avec cette impression qu'Aura est en lui maintenant, au bout de ces trois ans pendant lesquels il a écouté sa voix jour après jour, où il l'a couché sur le papier, où il s'est remémoré tous leurs moments passés, où il l'a entendu rire et parler ».

« Serrez-la fort, si vous l'avez, serrez-la fort, tel est mon conseil à tous les vivants. Respirez-la, mettez le nez dans ses cheveux, respirez profondément. Dites son nom. Ce sera toujours son nom. Même la mort ne peut le voler. le même, vivante ou morte, toujours. Aura Estrada. »

Prix Fémina du livre étranger 2011.
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En 2005 le romancier Francisco Goldman épouse au Mexique Aura Estrada, jeune universitaire très brillante.
Peu avant leur deuxième anniversaire de mariage, Aura se brise la nuque en faisant du bodysurf sur la côte mexicaine.
Très vite, la famille d'Aura tient Francisco comme responsable du décès de leur fille.
Rongé par la culpabilité, Francisco écrit ce roman très intimiste où il fait la chronique de leur amour perdu: leur rencontre, leur installation dans leur vie de couple, les études d'Aura, son passé.
Aura avait un lien très fort avec sa mère mexicaine Juanita, qui l'a élevée seule, le père ayant quitté la famille peu après la naissance d'Aura.
L'auteur nous fait découvrir un couple heureux et fusionnel avant que la tragédie éclate.
Le portrait d'Aura est très attachant, elle est dépeinte comme une jeune femme pleine d'esprit et d'énergie.
Francisco Goldman est né en 1954 à Boston.
Il a écrit plusieurs romans. Sa femme Aura est morte tragiquement en 2007 à l'âge de 30 ans.
C'est elle qui a inspiré ce livre.
C'est en son honneur qu'il a créé et dirige le "Aura Estrada Prize" remis tous les deux ans à une femme de moins de trente-cinq ans écrivant en espagnol et vivant aux Etats-Unis ou au Mexique.
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Aura, la femme de l'auteur, à peine trente ans, meurt lors d'une séance de surf.
Inconsolable, fou d'amour et de chagrin, il continue à la faire vivre à travers ces pages.
C'est émouvant, c'est triste, c'est beau (malgré quelques longueurs)
Retours sur la famille d'Aura et sur la sienne.
Souvenirs des merveilleux moments de leur courte vie commune, entre le Mexique et les Etats-Unis.
Il retrace l'enfance et la jeunesse d'Aura.
Petit bémol : n'est-il pas un peu impudique vis-à-vis d'elle (même à titre posthume) de retranscrire ses journaux intimes ?
Il semble difficile que Francisco Goldman réussisse à surmonter ce deuil.
« Dire son nom » pour qu'elle continue à vivre.
« Dire son nom » pour continuer à lui dire son amour.
« Dire son nom » encore et encore.
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Critique également disponible sur mon blog www.marcbordier.com.
"Aura est morte le 25 juillet 2007. Je suis revenu au Mexique pour le premier anniversaire parce que je voulais être là où c'est arrivé, sur cette plage de la côte du Pacifique. Maintenant, pour la deuxième fois en un an, je suis retourné à Brooklyn sans elle.” C'est par ces quelques phrases que débute Dire son nom, le roman dans lequel l'écrivain et journaliste américain Francisco Goldman raconte la vie et la mort tragique de sa jeune épouse Aura, brisée par une vague meurtrière alors qu'elle faisait du bodysurf sur une plage de Mazunte, dans l'Etat d'Oaxaca au Mexique. Ils s'étaient rencontrés cinq ans auparavant à New York, à une lecture donnée en l'honneur d'un ami écrivain. D'origine mexicaine, Aura était venue à l'âge de vingt-cinq ans poursuivre des études de lettres dans de prestigieuses universités de la côte Est, à Brown University, puis à Columbia. Poussée par les ambitions d'une mère possessive et par sa passion pour la littérature comparée, elle préparait un doctorat tout en rêvant d'entreprendre une carrière littéraire. Lui, journaliste et professeur déjà presque quinquagénaire, était tombé éperdument amoureux de cette jeune femme brillante. Ils s'étaient mariés après quatre années de vie commune entre Brooklyn et Mexico, avant d'être finalement séparés par la mort.
Dire son nom raconte fidèlement cette histoire triste. Puisant dans ses souvenirs et dans le journal de son épouse décédée, le narrateur navigue sans cesse entre un passé riche des souvenirs heureux de la vie à deux et un présent synonyme de deuil, de chagrin et d'absence. Ce livre nous touche par les thèmes à la fois ordinaires et universels qu'il aborde : la rencontre amoureuse, le mariage, les joies et les frustrations de la vie de couple, l'amour et la sexualité, les ambitions personnelles, les disputes, les relations familiales, la mort, le malheur et le deuil. Comme d'autres lecteurs, j'ai été sensible à la beauté simple et émouvante du récit de Goldman, même si, je dois l'avouer, j'ai été de prime abord un peu gêné par son caractère intime et personnel. En effet, les personnages, les situations et les scènes qui constituent la trame du récit sont pour l'essentiel directement tirés de la vie de l'auteur, et à peine déguisés par la fiction. Comment lire un roman tiré d'une expérience aussi intime et douloureuse ? A mon sens, comme un hommage de l'auteur à la femme qu'il a aimée, mais aussi et surtout comme un moyen de nous faire toucher du doigt l'essence et la fragilité d'une vie humaine. Dire le nom d'Aura, raconter sa vie dans un roman, c'est prolonger et immortaliser le souvenir de la brillante jeune femme qu'elle fût, et par là communier avec des milliers de lecteurs dans l'expérience universelle de la condition humaine.
Lien : http://www.marcbordier.com
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critiques presse (5)
Lexpress
02 novembre 2011
"Peut-être n'avais-je vraiment aimé personne avant Aura", écrit l'inconsolable dans son mémorable et émouvant récit sur le deuil. Ce Dire son nom, incroyablement vivant et incarné, qui frappe par son intensité, sa force et sa nécessité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
01 novembre 2011
Aura n’est plus. Elle revit pourtant à la faveur de ce roman autobiographique, intense chapelet d’émotions, de souvenirs, de fulgurances, de cris, de sagesse. Aura nous est rendue. C’est le miracle de la littérature.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
18 octobre 2011
Dénué de tout pathos, ce récit est un exorcisme délicat où l'écriture affronte la mort pour nous faire aimer un être disparu. Non, la voix d'Aura ne s'est pas tout à fait éteinte dans le fracas d'une vague, et Goldman la ressuscite avec une pudeur poignante.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
12 octobre 2011
« J'ai toujours voulu savoir ce que c'était d'être Aura », écrit, au seuil de cet admirable récit, l'homme que la mort de la jeune femme a lais­sé stupéfait, sidéré, dévasté - l'hom­me qui depuis quatre ans l'aimait, l'avait épousée. Etre Aura, qu'était-ce donc ? C'est pour le savoir que Francisco Goldman a entrepris l'écriture de ce récit - dans lequel s'interpénètrent intimement l'amour et le deuil, le bonheur et la sensation d'irrémédiable perte, jusqu'à rendre indécidable finalement la tonalité dominante du texte.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
09 septembre 2011
Reste que ce beau livre de deuil, écrit avec finesse, et même avec verve, place le lecteur dans une situation à la fois intéressante et embarrassante.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
C’était entièrement nouveau pour moi, ce degré d’intimité et de confiance, accompagné de ce qu’il exigeait : une attention exacerbée ainsi qu’une mise au point plus fine du regard qui me permettaient de rassembler tout ce que je pourrais, passé et présent, dans le rayon de la vie d’Aura ; d’essayer de comprendre du moins autant qu’elle m’en donnerait la possibilité ; d’être capable d’anticiper et protéger, d’être toujours prêt. L’amour était nouveau pour moi, croyez-le ou non. Comment avais-je pu dépasser la quarantaine sans avoir jamais appris ou découvert cela ?
Et plus tard, un peu plus d’un an après la mort d’Aura, je paniquais déjà à l’idée que j’étais en train de perdre ou que j’avais déjà perdu cette capacité de chérir quelqu’un de cette manière.
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Serrez-la fort, si vous l’avez, serrez-la fort, tel est mon conseil à tous les vivants. Respirez-la, mettez le nez dans ses cheveux, respirez profondément. Dites son nom. Ce sera toujours son nom. Même la mort ne peut le voler. Le même, vivante ou morte, toujours. Aura Estrada.
Commenter  J’apprécie          250
Il y avait environ une douzaine de gants dépareillés, les siens et les miens, éparpillés dans notre dressing tels des oiseaux privés de compagnon dans une volière abandonnée .

Tu as toujours senti que tu étais destinée à la célébrité d' une manière ou d'une autre. Mais la crainte de t' illusionner ne te quittait pas.
De n'être rien d'autre que les cours que tu avais suivis, les écoles ou tu avais été, les livres que tu avais lus, les langues que tu parlais, tes bourses, ton Master sur Borges et les écrivains anglais, et ainsi de suite, mais personne d'unique, avec un talent à soi. Tu recherchais désespérément quelque chose qui fût a toi seule. J'étais à toi seule, mais ce n'était pas ça que tu voulais dire.
Commenter  J’apprécie          50
Peut-être qu'on surestime le souvenir. Peut-être vaut-il mieux oublier.
( Montrez-moi le Proust de l'oubli, et je le lis demain. ) Parfois c'est comme de jongler avec cent mille boules de cristal à la fois, de tâcher de conserver tous ces souvenirs.
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«  Chère disparue! depuis ta mort précoce
Ma tâche a été de méditer
Sur toi, sur toi; tu es le livre
La bibliothèque où j’étudie
Bien que je sois presque aveugle. »


——- Henry King, évêque de Chichester ,
«  Oraison funèbre de sa femme ».
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