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EAN : 9782267024722
378 pages
Christian Bourgois Editeur (04/04/2013)
3.43/5   22 notes
Résumé :
« Chaque nouvelle de Beattie est comme un nouveau communiqué du front : nous nous en emparons, impatients de savoir ce qui se passe là-bas, à la lisière du no man's land mouvant et aléatoire qu'on appelle les relations interpersonnelles. » Margaret Atwood

« Personne n'avait jamais écrit comme Ann Beattie. Raymond Carver et d'autres minimalistes étaient des précurseurs, mais son œuvre est unique. Selon John Updike, elle a trouvé le moyen d'écrire un to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ann Beattie est une "spécialiste" de la nouvelle.
Certains de ses textes ont été inclus dans un recueil édité par John Updike intitulé « Meilleures nouvelles américaines du siècle ».
En 2000, elle a reçu le prix PEN/Malamud, pour sa maîtrise du genre de la nouvelle, et le Rea Award for the Short Story en 2005.
Dans son recueil "Nouvelles du New Yorker", ses nouvelles sont toujours très bien construites.
Ma préférée: "Rêves de loups", dans cette nouvelle, l'auteur alterne fort harmonieusement les aspects humoristiques et les aspects plus dramatiques.
Nous suivons le parcours un peu chaotique de Cynthia, qui, après avoir épousé Pete et Lincoln, s'apprête à épouser Charlie.
Oui mais voilà, sa famille déteste ce Charlie et lui reproche son instabilité sentimentale.
Cynthia va essayer de perdre neuf kilos avant son mariage...
Et ce désir devient bientôt une obsession..
A tel point qu'elle va bientôt écrire une lettre à Jean Nidetch, la fondatrice des Weight Watchers.
Finalement sa famille lui met tellement "la pression" qu'elle va se poser des questions sur son futur mariage.
C'est alors que son voisin dans le train va l'aider à réfléchir..
Un petit bijou, un concentré d'humour, de dérision et d'humanité.
Une grande maîtrise de l'art de la nouvelle.
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Bon, je vous ai déjà fait douze mille fois le coup de j'aime pas les nouvelles, je ne vais pas vous le faire une fois de plus, si ? (dans le public, on crie « siiii », preuve que vous êtes tous des masochistes en puissance parce que FRANCHEMENT m'entendre dire en permanence « j'aime pas les nouvelles, mais en fait si, mais en fait non, mais en fait ça dépend, franchement, à part si vous adorez le son de mon clavier… bref). Donc ben on va le refaire, hein … Donc, en temps normal, je n'aime pas les nouvelles. Pourquoi est-ce que je n'aime pas les nouvelles ? La métaphore aquatique me paraît la meilleure manière de m'expliquer, et en plus il me semble que je ne vous en ai pas encore parlé.

Quand on commence un texte, c'est comme si on plongeait dans une piscine. D'abord, avec la couverture, on enfile son maillot. Avec les premières pages, on met son bonnet, on rattrape les mèches qui tombent, on peste un peu, enfin, on finit par avoir l'air d'un playmobil. Avec un peu de chance, on ne craque pas le bonnet. Sinon, c'est qu'on lâche le bouquin. On continue à lire et en fait on marche le long de la piscine, et on s'avance vers le plongeoir. On grimpe dessus, on se dandine un peu, on prend sa respiration, on saute et on fend élégamment l'eau (ou on fait un plat, ça dépend, hein. Moi je suis élégante en toutes situations, une vraie Mary Poppins, mais je ne peux pas me prononcer pour les autres). Là, on reste quelques temps sous l'eau, pendant le milieu du roman, selon le temps d'apnée et enfin on ressort la tête de l'eau en tournant la dernière page du roman. Or, les nouvelles, on a bien toute la préparation, mais on a à peine fini de mettre son bonnet qu'il faut déjà ressortir la tête de l'eau. Pas le temps de rentrer dedans, ou alors trop peu de temps, mal calibré, mal fichu, bref, j'aime pas les nouvelles.

Les Nouvelles du New-Yorker, elles, elles n'ont rien à voir. Non pas qu'elles sont plus longues, mais en fait elles permettent de gérer son temps d'apnée différemment, je ne sais pas comment expliquer ça, mais on y entre et on en sort sereinement, sans sentiment de manque. Les histoires ne sont pas gaies, elles sont parfois cruelles, elles sont absolument réalistes et décrivent délicatement le fonctionnement des sentiments des hommes et des femmes.

Un plaisir, un bijou, un super recueil que je vous conseille absolument.
Lien : http://www.readingintherain...
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Ann Beattie est l'une des nouvellistes les plus connues aux États Unis, contributrice régulière du New Yorker d'où sont issus les seize textes rassemblés dans ce recueil. Des tranches de vie capturées au cours de quatre décennies et livrées par ordre chronologique ce qui permet au lecteur, mine de rien, une progression spatio-temporelle logique.

C'est d'ailleurs l'un des talents de l'auteur, cette faculté à ancrer ses histoires dans leurs époques, par de petits détails, une mode vestimentaire, des chansons, des investissements fructueux dans une petite société en devenir nommée Microsoft. Un cadrage qui contribue à capter très vite le lecteur, autant que la proximité avec les personnages campés en deux coups de crayon, comme le ferait un caricaturiste en trouvant immédiatement les quelques traits qui font la spécificité de chacun.

J'ai beaucoup aimé la finesse et la légèreté avec lesquelles Ann Beattie regarde, dissèque les comportements de ses personnages, sans jamais les juger et en gardant toujours une forte dose de bienveillance et de sympathie à leur égard, même lorsqu'il est question de pointer leurs petits travers. Car forcément, il s'agit de mettre le doigt là où ça fait mal. Les renoncements, les mensonges que l'on se fait à soi-même, la complexité des relations de couple, de famille, d'amitié... Pas de gros sabots chez Ann Beattie. Tout est suggéré ou simplement révélé au détour d'une phrase, alors que le lecteur ne s'y attend pas forcément. Des impressions, des ressentis...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Amoureux(ses) de Raymond Carver, foncez! Les nouvelles d'Ann Beattie ont cette précision, cette profondeur et cette maîtrise indispensables aux nouvelles. Elle y raconte les vies d'américains moyens, hommes et femmes, dans des tableaux caustiques et drôles, instantanés de la société américaine des années 1970 à nos jours. J'aime beaucoup celle de Cynthia, s'apprêtant sans conviction à épouser un 3ème mari, qu'elle abandonne dans le train...Celle racontant la maladie d'Alzheimer d'une mère, obligeant un frère et une soeur à communiquer, ce qui n'est pas évident.
Un vrai plaisir de lecture, une découverte, qui m'ont convaincue de lire plus de cette auteure.
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16 nouvelles tournant toutes sur des tranches de vie d'américains plutôt aisés, de milieux universitaires mais tous désabusés, paumés, à la recherche de ce qu'ils ont été, de ce qu'ils sont et de ce qu'ils deviendront. .
New-york est un dénominateur commun mais comme lieu d'habitation présent ou lointain; les copains sont importants ; les chiens passent ou sont présents presque dans toutes les nouvelles.
Chaque tranche d'histoire font une vingtaine de pages et même si rien ne se passe réellement , on se laisse bercer par l'écriture et l'ambiance de ces 30 dernières années ( les années où se déroulent les actions sont mentionnées en fin de chaque chapitre entre 1974 et 2004).
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critiques presse (3)
LaPresse
06 août 2013
Le rythme et la musicalité des phrases, tout comme la justesse des dialogues, sont remarquables. Beattie est bien connue aux États-Unis, mais c'est la première fois que ses nouvelles sont traduites en français. Une belle découverte!
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
31 mai 2013
D'un récit à l'autre, Ann Beattie met en scène des couples qui se font et se défont, des amants de passage, des abandons, tout un carrousel d'amours et de désamours où se reflètent les errances d'une époque désemparée.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
27 mars 2013
Dans un recueil de seize nouvelles, Ann Beattie décrit la vie intime de la classe moyenne américaine sans avoir l'air d'y toucher. Drôle et amer.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Franck est plus difficile à comprendre. Un soir, il y a une ou deux semaines, j'ai cru que nous étions vraiment à l'écoute l'un de l'autre, communiquant par télépathie, et quand je me suis mise au lit, prête à lui parler, je me suis rendue compte que les vibrations existaient vraiment : c'étaient ses ronflements.
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Tout le monde a ses petits arrangements. Il n’y aurait plus de livres à lire aux enfants et bien peu à lire aux adultes si les conteurs n’étaient pas autorisés à apporter quelques embellissements.
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Après son départ elle s'en souviendrait comme l'une des petites piques qu'il lui avait lancées - l'une des phrases peu amènes qu'il avait prononcées. Ce soir-là, pourtant, impressionnée par la beauté de la ville, elle ne releva pas ; plus tard, elle devrait se forcer à réinterpréter dans le mauvais sens beaucoup des choses qu'il avait dites. Cela lui permettrait de supporter son absence plus facilement" ("Musique lointaine")
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L'espace d'une seconde, il eut envie de se transformer en personnages de l'un des romans que Jo avait lus tout l'été. Cela mettrait fin à l'incertitude. Henry Fielding se glisserait dans le récit pour prédire l'avenir. L'auteur lui dirait ce qui se passerait, ce qu'il éprouverait s'il essayait une fois encore d'aimer quelqu'un. ("Les estivants")
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Les gens ne se reconnaissent pas. Et au cas où cela pourrait arriver, il suffit de programmer l’ordinateur pour remplacer un nom par un autre. Donc, dans la version finale, chaque fois que le mot Maman apparaît, il est remplacé par Tante Bégonia, par exemple.
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Video de Ann Beattie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ann Beattie
Ann Beattie - L'état où nous sommes .À l'occasion de la 8ème édition du festival America, le festival de littératures et cultures d'Amérique du Nord, Ann Beattie vous présente son ouvrage "L'état où nous sommes" aux éditions Christian Bourgois et traduit en français par Anne Rabinovitch. Rentrée Littéraire 2016. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/170879/ann-beattie-l-etat-ou-nous-sommes-nouvelles-du-maine Notes de Musique : "TENNESEE HAYRIDE" by Jason Shaw - Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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