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3,86

sur 1583 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Mein Gott, C'est du lourd, du très très lourd ! Jean-Christophe Grangé nous fait vivre une traque palpitante avec Les Promises.

Berlin, 1939, à l'aube de l'invasion Alemande en Pologne, alors que la Gestapo règne et qu'Hitler impose son pouvoir, des meurtres particulièrement sanglants et atroces ont lieu, avec toujours ce même modus operandi. A nous faire froid dans le dos ! Ces meurtres sont intolérables pour les gestapistes dans une Allemagne plus que surveillée où tout doit être sous contrôle permanent, où le couvre feu est de rigueur.

Trois personnes vont être liées à l'enquête directement ou indirectement : Simon Kraus le psychologue spécialisé dans les reves, Franz Beewen un colosse de la Gestapo borgne et Minna von Hassel psychiatre pleinement dévouée.
Avec un sarcasme jubilatoire et un humour grinçant, l'auteur va les faire se rencontrer, se lier alors que franchement on ne parierai pas sur ce trio !

Jean-Christophe ouvre les portes du Mal avec cette traque dont on ne sort pas indemne. le sang coule au même rythme que nos interrogations grandissent en tournant les pages, attendant impatiemment les réponses à nos questions ! On a beau faire des scénarios dans notre tête : Jean Christophe Grangé est très fort et nous surprend encore une fois avec ce dénouement.

La toile historique est agilement posée, le travail de recherche effectué par l'auteur est impressionnant. Il nous fait vivre une traque historique où nous croisons Himmler ou encore Göring. Nous ressentons le grouillement Berlinois alors que la guerre se prépare, c'est à la fois instructif et horrifiant ! Et comme toujours, Jean-Christophe Grangé nous embarque dans une fin vertigineuse ! Faites tomber les masques !
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J'ai beaucoup aimé, surtout les personnages principaux, car aucun n'est manichéen, et leurs itinéraires tant intérieurs qu'extérieurs m'ont beaucoup plu...
Avec Grangé je ne sais jamais trop si je vais apprécier ou pas vraiment, parfois je m'ennuie, parfois le fond ne m'intéresse pas, là ça n'a pas été le cas.

L'histoire est intéressante, dans un contexte des plus compliqués, puisqu'en Allemagne nazie pendant la guerre de 39/45.
Je n'avais pas "deviné" et j'ai été surprise en arrivant au dénouement, c'est pas si souvent, donc j'ai apprécié.

Cela a été une excellente lecture, et je n'avais pas donné mon avis simplement pour cause de "trop de taf" jusqu'à maintenant.
Voilà, c'est fait. Un bon cru Grangé, de mon point de vue. :)

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Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se réunissent chaque après-midi à l'hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du champagne, alors que l'Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord de l'implosion.
Ce sont aussi les victimes d'un tueur mystérieux, qui les surprend au bord de la Spree ou près des lacs, les soumettant à d'horribles mutilations, après leur avoir volé leurs chaussures...

D'abord nous propose un contexte historique, on est au choeur de l'Allemagne nazie entre les deux guerres, avec trois personnages atypiques ou leurs métiers n'est pas d'enquêtée, un nazi de pure souche qui doit résoudre cette investigation pour aller plus loin, et un psychanalyste et une psychiatre.

Dès le début, j'ai aimé ces trois protagonistes qui ont des caractéristiques qui m'ont plu, des failles, mais aussi une force, car justement, ils sont liés par cette enquête.

Jean-Christophe GRANGE a l'habitude de décrire habilement tout ce qu'il raconte, le pays où cela se trouve, là, on est en plein en Allemagne, mais aussi les meurtres, les autopsies, etc.

Mais aussi les ressentis des gens de la ville, qui fait que très vite, je me suis vite embarquée dans cette recherche complexe, où les trois compères vont penser que ce sont de divers personnages très peu sympathiques, mais ce n'était pas cela, bon avec l'auteur il y a l'action, mais aussi énormément de suspens. J'avoue que le côté historique donne un petit plus que j'ai adoré, cela change, et cette période est tellement passionnante, et puis pour une fois, on est du côté des victimes, mais dans le monde des nazis, leur façon d'organiser leur organisation dans leur pays, c'était intéressant.

C'est aussi un trait que j'ai remarqué chez cet écrivain, ces récits sont extrêmement documentés, et même dans un thriller pure souche, on apprend toujours des choses et j'adore cela.

Encore une fois, je ne suis pas déçu et je remercie #pat012 de m'avoir choisi un aussi bon livre, c'était un régal.
Lien : https://nathlivres.webnode.f..
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Autant l'admettre tout de suite, c'est ici mon premier roman de Jean-Christophe Grangé. Si l'écriture m'a au départ, un peu, dérangée, j'ai vite pris le train pour Berlin et le Reich de mille ans.

J'ai été très vite immergée dans cette intrigue et ces meurtres on ne peut plus abjectes. L'auteur a su décrire le sordide pendant la découverte des cadavres de ces grandes dames de l'Adlon, mais aussi nous transporter dans ce décor nazi.
L'enquête poursuit plusieurs potentiels pendant que les chapitres se lisent avec vitesse et avec le palpitant au bord de l'implosion. Et à chaque fois qu'on suit une piste, je suis tombée dans le panneau tendu avec brio par l'auteur.

Je dois tout de même admettre que parfois ma lecture fût longue. Qu'au départ je n'ai pas compris le lien entre deux psychiatres et un s.s qui enquêtent ensemble. Mais force est de constater que ce trio a sû m'emoustiller et me convaincre.

Les cents dernières pages filent comme un TGV. Tout va très vite, tout bascule, dans l'inhumain, l'abjecte... mais fait pourtant parti du réel de l'histoire de la folie qu'a était le nazisme.

J'ai été absolument séduite par l'écriture sans filtre et imagée de Jean-Christophe Grangé. le roman, bien que parfois insoutenable et gore, m'aura totalement marqué et laissé une trace indélébile. Un bon coup au coeur et à mon envie d'en découvrir plus sur le troisième Reich.
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Pour celles et ceux qui veulent se voir dévoiler l'histoire, rendez-vous chez les critiques habituels. Pour ma part, je vais essayer de rédiger une critique (mot pris selon la définition du dictionnaire)
Dès le début, j'ai trouvé que cela n'était pas un Grangé habituel, et pourtant :
* très bien documenté
* plein d'inventivité
* un véritable accrolivre : les chapitres sont généralement courts, les actions s'enchaînent sans faiblir
* un zeste d'humour de temps à autre, avec des anachronismes : allusions à Cocteau ou Dalida...

Donc, oui, c'est bien un Grangé, et de la meilleure cuvée qui soit !
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Aujourd'hui parait ce nouveau roman de Jean-Christophe Grangé. Un auteur dont on n'a jamais parlé avec Laure, un univers peut-être un peu trop éloigné de ce que l'on aime lire. Je me souviens avoir lu Kaiken il y a plusieurs années, et j'en avais gardé un souvenir assez malaisant : l'histoire d'un tueur en série qui s'en prenait aux femmes enceintes… brrrrr

Dans Les promises, ce qui a motivé ma lecture, c'est le contexte historique. On est à la fin des années 30, à Berlin, quelques semaines avant que la guerre ne soit déclarée. le premier personnage que l'on va rencontrer est Simon Krauss. Il est psychanalyste, spécialiste des rêves, et dans son bureau défile le beau monde de la capitale, dont de nombreuses femmes, épouses des élites du parti national socialiste. Il va les écouter, noter le contenu de leurs songes mais en profite surtout pour les mettre dans son lit afin de les faire chanter. Tout s'envenime pour lui, lorsque l'une de ses patientes est retrouvée morte.

C'est Franz Beewen, un agent de la Gestapo, brutal, froid et cynique qui se charge de l'enquête. Il n'a aucune confiance en Simon, et pourtant il va avoir besoin de lui lorsque d'autres meurtres ont lieu, pour essayer de comprendre ce qu'il se passe et qui peut bien en vouloir à ces femmes. Tous deux vont s'accompagner également de Mina von Hassel, une psychiatre talentueuse, bien qu'alcoolique et torturée.

Le trouble s'installe quand un point commun semble relier les meurtres : un homme au visage de marbre. Qui est-t-il ? Pourquoi ce masque ? L'enquête s'annonce compliquée, il ne faut pas faire de vague au sein du parti et se méfier de tous.

Ce roman a exigé une lecture très patiente et minutieuse. le roman est dense, tout est finement détaillé et rend l'histoire très riche et infiniment passionnante. J'ai passé ces 650 pages au coeur de Berlin, dans son ambiance nauséabonde en plein nazisme. L'auteur nous décrit les rues, les paysages, les travaux. Les personnages sont présentés dans toute leur noirceur et vérité. Ils sont imparfaits pour beaucoup, mais on sait pourquoi. Tout est expliqué, décortiqué.

Cette histoire de tueur en série est glaçante et je me suis vite sentie passionnée par ce fait-divers. A cette enquête policière vient se lier le thème de la psychanalyse, de l'étude des songes. Tout le travail documentaire mis à profit pour rendre ce thème complet est très instructif (On est juste après les années Freud, avec l'essor de cette discipline.) le récit est très addictif, révélant de nombreuses surprises.

Un thriller historique au coeur du mal, mais le monstre ne se cache pas forcément où l'on pense.
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Une lecture percutante !

"Les promises" nous plonge dans le Berlin de l'Allemagne nazie à la veille de la seconde guerre mondiale. Alors que la terreur règne sur le pays, de riches épouses de hauts gradés du Reich sont retrouvées sauvagement assassinées.
Franz beewen, un officier brutal de la Gestapo est chargé de mener l'enquête sans faire de vagues. Au fil de ses investigations, il sera amené à s'allier à Simon Kraus, le psychanalyste de ces dames (et accessoirement leur amant et maître-chanteur) et à Mina von Hassel, directrice d'un institut psychiatrique, alcoolique et rebelle au régime. Ce trio improbable se lance à la poursuite de la vérité...

J'ai dévoré ce livre qui va à cent à l'heure entre fausses pistes et révélations terrifiantes. Une lecture que je ne suis pas prête d'oublier et que je vous conseille si vous avez le coeur bien accroché...
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Un gestapiste demande l'aide d'un psychanalyste et d'une psychiatre pour enquêter sur les meurtres de femmes de dignitaires nazis, dans un Berlin au bord de la guerre.
Je n'avais pas lu Grangé depuis bien longtemps et j'ai retrouvé sa plume avec énormément de plaisir. Ce roman policier historique dans un contexte nazi fait de paranoïa et de goût du secret colle parfaitement avec les préoccupations habituelles de l'auteur. L'histoire, très travaillée, s'égrène au fil de chapitres courts qui rythment récit pour en faire un vrai page turner. Les fausses pistes et retournements de situations s'enchainent, alors que la guerre de plus en plus proche menace les protagonistes.
Pourtant, c'est un trio opiniâtre, déterminé à découvrir la vérité en usant de méthodes peu orthodoxes (surtout pour l'époque), qui mène l'enquête tambour battant. On ne s'ennuie pas un instant en découvrant l'horreur qui se cache derrière cette série de crimes.
Le narrateur de l'histoire, François-Éric Gendron, offre son phrasé grave et clair à cette histoire hors du commun et entraine le lecteur dans un univers sombre et décadent qu'il incarne à la perfection.
Une vraie bonne surprise que cette replongée dans l'univers de Jean-Christophe Grangé.
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Jean-Christophe Grangé ainsi que Caryl Ferey sont mes deux auteurs préférés depuis toujours, mes chouchous, et je lis tous leurs livres. Tous car c'est avec eux que j'ai découvert le monde du thriller. Et je ne regrette pas ! Donc, il me fallait absolument lire le dernier de Jean-Christophe Grangé. Les deux derniers m'avaient un peu laissé sur ma faim. J'attendais donc avec excitation mais aussi appréhension cette lecture. Première fois que Jean-Christophe Grangé nous offre un thriller dans un contexte historique, celui de Berlin en 1939 à la veille de l'entrée en guerre des Nazis en Pologne. Je pense que Jean-Christophe grangé a dû faire énormément de recherches documentaires car le rendu est tout simplement incroyablement réaliste. On a réellement l'impression d'être à Berlin avec cette ambiance si glauque et si difficile d'un pays sous dictature, la dictature de la terreur. En même temps, les victimes de ce tueur en série sont des femmes frivoles de hauts dignitaires des Nazis qui vivent dans une bulle de richesse et d'indifférence à tout ce qui se passe de douloureux dans ce régime. le mode opératoire du tueur est très particulier et violent. Les victimes avaient rêvé peu de temps avant leur assassinat d'un mystérieux homme de marbre. Etrange. L'enquête est difficile à mener car ces meurtres doivent absolument rester secrets car cela touche le régime nazi. On finit par confier cette enquête à l'Hauptsturmführer, Franz Beewen, qui après avoir été dans les SA travaille maintenant chez les SS à la Gestapo. Cet homme violent n'a qu'une idée en tête, partir en guerre pour faire payer les Français. En effet, son père est revenu gazé de la première Guerre mondiale. Cet homme anéanti a fini par perdre la tête et croupit maintenant dans un asile d'aliénés à Brangbo. Franz Beewen a la haine des Français en lui. Cette enquête l'ennuie, il se fiche complètement de ces femmes futiles. En plus, les gestapistes ne sont pas des enquêteurs. Ils jettent en prison les innocents qu'on leur ordonne d'arrêter et fabriquent ensuite les preuves. Aucune compétence pour de vraies enquêtes. C'est à Brangbo que le SS a fait connaissance avec la baronne Minna von Hassel, la psychiatre qui dirige cet asile en pleine décrépitude. Elle n'a aucun moyen pour soigner ses patients, ni même pour les nourrir. Les aliénés sont des bouches inutiles pour les Nazis. Minna noie ses échecs et désillusions dans l'alcool et toutes substances qu'elle peut se procurer. de son côté Simon Krauss, psychiatre et psychanalyste (d'ailleurs il est allé à la fac avec Minna il y a longtemps), petit de taille (gros complexe) mais belle gueule, analyse les rêves des femmes de l'Adlon, ces fameuses femmes frivoles des hauts dignitaires nazis, tout en jouant le gigolo et/ou le maître chanteur à ses heures. Ces trois personnages peu sympathiques et complètement différents vont être amenés à enquêter ensemble sur ces meurtres de femmes. Chacun le fait pour des raisons différentes. Ils ne s'apprécient pas mais vont petit à petit faire mieux connaissance au fil de l'intrigue et se lanceront à corps perdus dans cette enquête. Au risque de leur vie. Jean-Christophe Grangé nous emmène sur la piste de ce tueur atypique, nous perd comme ses personnages dans des impasses dans ce monde violent, dangereux et cruel. Il ne nous épargne pas les horreurs des Nazis, la brutalité gratuite et la cruauté élaborée dans un délire sauvage. Par le biais du cynisme de ses personnages, Jean-Christophe Grangé tient un discours assez engagé contre ces monstruosités. La seule petite lueur d'espoir de ces lignes, c'est l'évolution, certes minime mais réelle, de ses personnages. Les Nazis me sont insupportables mais cela ne m'a pas empêché de beaucoup apprécié cette lecture, j'ai énormément aimé ce thriller historique. Il est vraiment très réussi. Pour un coup d'essai, bravo à Jean-Christophe Grangé. A renouveler. du grand Grangé !
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Les Promises / Jean-Christophe Grangé
L'histoire de ces femmes commence en août 1939 à Berlin dans le cabinet du Dr Simon Kraus, psychiatre et psychanalyste de renom : Frau Feldman, épouse d'un industriel allemand, livre son dernier rêve au praticien, un spécialiste en ce domaine, qui d'ailleurs n'accueille que des femmes. Comme d'habitude en cette période de dictature nazie, la peste brune perturbe le psychisme par son emprise sur les cerveaux en s'insinuant dans les rêves et induisant une sensation de terreur.
Jouxtant son cabinet de consultation se trouve un petit réduit, son royaume secret où sont entreposés des centaines de disques gravés recelant tous les secrets de sa clientèle, des années d'écoute, de soins et …de chantages !
Les rêves, c'est depuis toujours la passion de Simon, sujet de sa thèse de doctorat d'ailleurs. En fait, il ne soigne que des femmes angoissées dont les rêves trahissent de forts sentiments antihitlériens, donc antipatriotiques. Et accessoirement, il couche avec elles…Une forme de thérapie…
Simon est un bel homme qui a un certain succès mais il est petit, un mètre soixante-dix seulement. Petit corps, mais beaucoup d'esprit comme la suite va le montrer. Il a su trouver sa place dans une société de terreur en se sentant protégé par les épouses des nazis dont il a fait ses maîtresses au passage, comme Greta par exemple, une des plus belles femmes de Berlin, qu'il fait chanter moyennant finances en plus de ses honoraires. Ainsi il gagne de l'argent en faisant parler ces dames, puis se fait encore plus d'argent en leur promettant le silence ! Simon a vu naître le nazisme, il est persuadé qu'il le verra mourir, et le jeu, c'est d'y survivre !
Jusqu'au jour où en rentrant chez lui, il voit deux agents de la Gestapo qui l'attendent pour lui annoncer après un long interrogatoire que Margarete, une de ses patientes a été assassinée.
Franz Beewen, agent d'un monde de cruauté appelé Gestapo, où les malfrats font de bons élèves, un colosse animé par la haine et la brutalité, n'aime pas Kraus, selon lui un médecin dégénéré et un gigolo. Et il est persuadé que Simon lui cache des choses. Avant Margarete, il y a eu Susanne puis Leni, elles aussi assassinées, éventrées, charcutées et… sans chaussures. Toutes des clientes de l'hôtel Adlon. le même tueur mystérieux assurément, qui, sur les rives de la Spree, s'en prend aux épouses de personnalités des hautes sphères nazies, de grandes dames du Reich, belles et insouciantes. Ce sont les « promises ». L'enquête s'annonce délicate quand il constate que toutes fréquentaient le même endroit pour bavarder et boire du champagne, l'hôtel Adlon à Berlin. Bien qu'il ne s'intéresse pas beaucoup aux femmes, Franz a un faible pour Minna, brune aux yeux noirs qui l'intrigue, pas du tout son type, une riche héritière et psychiatre dévouée qui opère dans un asile des oubliés du Reich, dont son père à lui, gravement blessé lors de Grande Guerre.
Simon a noté un point commun dans les confidences oniriques de ses trois patientes : elles voyaient dans leur rêve un homme de marbre menaçant… Tels étaient les mots utilisés.
Durant plus de 800 pages, Simon, Franz et Minna, trois personnalités que tout oppose, vont enquêter pour découvrir l'assassin. Sur un rythme trépidant et dans une ambiance sombre et violente souvent glauque, l'auteur nous offre un bon thriller, bien écrit dans un style direct quoique souvent un peu leste. Avec un certain talent agrémenté d'une documentation importante, il nous replonge dans l'horreur de la sinistre époque du nazisme qui vit même avant le début de la guerre, la Gestapo et ses séides pratiquer au terme d'expériences innommables et inattingibles, eugénisme et nettoyages ethniques et politiques grand format. Au fil des pages, la notion d'humanité se perd quand les hommes et les femmes ne valent pas plus cher que des lapins de laboratoire aux mains d'une poignée de déments se prenant pour des démiurges, et on atteint alors le paroxysme de l'horreur confinant aux limites de la folie dont l'auteur ne nous épargne aucun détail. Un bon roman de J.C. Grangé qui ne laissera personne indifférent.


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