AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Nightside tome 3 sur 3

Gregory Bouet (Traducteur)
EAN : 9782352941118
250 pages
Bragelonne (22/11/2007)
3.93/5   29 notes
Résumé :
Je m’appelle John Taylor. J’opère dans les rues du Nightside, la jumelle maléfique de Londres. Ici, des créatures surnaturelles passent des pactes infâmes avec de sombres divinités. Moi, j’ai le pouvoir de trouver n’importe quoi… ou n’importe qui. Ma nouvelle affaire sort pourtant de l’ordinaire.
Rossignol, la diva locale, a coupé tous les liens avec sa famille et ses amis. Je dois en apprendre la raison. Il me faut aussi découvrir pourquoi ses fans suicidair... >Voir plus
Que lire après Nightside, tome 3 : La complainte du rossignolVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La séquence prégénérique nous invite à suivre les investigations de John Taylor, missionné par Walker, dans une centrale électrique frappée par une série de sabotages et de meurtres. Rapidement, le lien est fait avec l'assassinat d'une vieille amie de notre (anti)héros. Evidemment Simon R. Green oblige, tout va mal se finir par ce que ne devait surtout pas arriver : une grosse exploz… Allez hop, générique d'ouverture !
https://www.youtube.com/watch?v=iVQ3qae_2YE

Nous retrouvons ensuite notre détective du Nightside qui rase les murs en évitant soigneusement Walker, le John Steed loyal mauvais faisant office de shérif local, et qui broie du noir au Horla tandis que Cathy Barrett, sa secrétaire adolescente déjantée, et Destinée, le super-héros travesti du Nightside monopolisent le dancefloor… Il est alors engagé par Charles Chabron pour enquêter sur la série de suicides qui accompagne la nouvelle carrière de sa fille. En effet la chanteuse Rossignol (en français dans le texte, alter ego urban fantasy d'Edith Piaf matinée de pépé en détresse de film/roman noir), a radicalement changé de registre depuis le rachat de son contrat par les époux Cavendish, véritables archétypes de patrons voyous. Effectivement, elle ne chante plus que chansons archi tristes, genre Depech Mode en mode déprime… Il y a donc quelque chose de pourri au royaume merveilleux du show business, et notre détective va se faire une joie de cuisiner stars, choristes, musiciens, gardes du corps, managers, roadies, groupies, journalistes et cie. La dissection de ce petit monde est fort réjouissante. On a même droit par un détour haut en couleurs de la salle de rédaction du Night Times... ^^
Après les événements traumatisants qu'ils on vécu dans les tomes 1 et 2, Eddie le Rasoir et Suzie la Mitraille prennent du repos bien mérité. Ils sont remplacé par Dead Boy, le justicier zombi adolescent qui sort du même moule qu'Eddie le Rasoir (sauf qu'il joue plus des poings et des sortilèges que du couteau) et Julien le Magnifique, super-héros victorien naguère victime d'un bannissement temporel de la part de ses ennemis jurés...

Mais pour les lecteurs expérimentés, il existe un autre niveau de lecture pour le coup assez couillu mine de rien :


Les liens entre Melinda Crépuscule, Hélios Winchester, et la Cie Prométhée, les liens entre les époux Masques et les époux Cavendish, John Taylor qui pour mettre la main sur Sylvia Succube retrouve Dead Boy juste avant l'assaut de la nécropole… Evidemment les ficelles sont un assez grosses pour amener acteurs et lecteurs là où l'auteur veut sévir, c'est-à-dire sa désormais traditionnelle galerie des horreurs : l'attaque du tulpa, la poursuite de voitures carnivores, le nettoyage de la morgue envahie par des créatures lovecraftiennes, la confrontation avec la soeur cachée cannibale de la Jacqueline Ess des Livres de sang de Clive Barker, le retour des Equarisseurs, l'affrontement final avec le Comte Entropie, maître des probabilités, de la chance et de la malchance… (Un personnage finalement tragique qui m'aura presque fait verser une larme, et que j'aurai aimé revoir par la suite.)

On retrouve également des répétitions qui vont piquer les yeux des lecteurs avec un peu de bouteille : c'est tellement gros que ni l'auteur ni ses correcteurs n'ont pu passer à côté, ainsi l'épisode 3 démarre par une des meilleures vannes du tome 2… Deuxième degré inside, comique de répétition, volonté de bien monter qu'on est dans un serial, easter eggs pour commissaires littéraires ? Je n'en sais fichtrement rien ! Et après tout on s'en fout, l'auteur n'a aucune intention d'égaler Mary Shelley, Bram Stocker, H.-G. Wells, ou Sir Arthur Conan Doyle. On est dans le « Supernatural Badness » : c'est cool, c'est fun et cela se lit à 100 à l'heure tant le livre de 250 pages est une succession de scènes d'action qui s'enchaînent à un rythme presque effréné avec ces rafales de vannes qui fusent à presque toutes les pages. On glisse avec une facilité déconcertante des scènes humoristiques aux scènes horrifiques, voire tragiques, car tous les trucs et astuces du roman feuilleton dixneuvièmiste sont transposés dans un univers d'urban fantasy qui emprunte autant à l'humour de Terry Pratchett qu'à l'horreur de Clive Barker, deux piliers de la littérature anglaise. Simon R. Green est quand même un écrivain SFFF incroyable avec son imagination débordante !

Et l'ombre de Celle-qui-ne-faut-pas-nommer plane toujours sur John Taylor, donc vivement la suite ! Mais en VO, car comme toute bonne série qui se respecte, celle-ci a été arrêtée par son éditeur français. Bienvenu en France, le pays développé où le marché du livre est le moins développé pour les raisons que l'on sait…

PS :
Séquence prégénérique, poursuite en voitures gadgétisées, grand discours des méchants concernant leurs plans devant le héros censément réduit à l'impuissance…Tout cela nous rappelle au bon souvenir de la saga James Bond.
Cela tombe bien puisque l'auteur s'est investi dans un détournement de 007 avec son cycle "Histoire secrète" !
Commenter  J’apprécie          202
Et me voilà arrivée au terme des (més)aventures de John Taylor !
Encore un bon tome, outrancier comme les deux premiers, qui se laisse lire agréablement, même si, une fois de plus, ça part un peu dans tous les sens...

De mon point de vue, les dossiers Dresden sont mieux, mieux écrit, plus cohérents et plus approfondis.

Mais cela reste vraiment un très bon moment (il ne faut pas que le gore vous dégoûte pour apprécier), bourré d'humour (noir) et de personnages secondaires tous plus hauts en couleurs les uns que les autres ! Dead Boy n'a rien à envier à Suzie la Mitraille, même si elle m'a un peu manqué ici ! Je donnerais une mention spéciale aux méchants, les Cavendish, c'est bien amené, et tout à fait génialement référencé !

Je lirai probablement d'autres livres de cet auteur, que je suis bien contente d'avoir enfin découvert, pas de doutes ! Mais sur des séries qui seront terminées en Français, parce que là, autant vous dire que n'avoir que 3 tomes sur les 12, ça craint...
Commenter  J’apprécie          90
John Taylor exerce son métier de détective privé à Nightside, le quartier occulte de Londres, ouvrant sur un univers de ténèbres, il a le don de trouver toute chose et personne, tangible ou pas, recherchée par ses clients. L'enquête qu'on lui confie cette fois va l'emmener dans une recherche des causes du comportement de Rossignol, la chanteuse qui grimpe dans le Nightside et dont les fans ont une fâcheuse tendance à se suicider après l'avoir entendue …


Les enquêtes se suivent pour John, certaines générant plus de problèmes que de liquidités, en guise d'entrée on va commencer par tuer un ex-ami et faire sauter une centrale d'énergie, au profit de fantômes amis, ensuite on passe au plat de résistance, une chanteuse au comportement étrange, quelle malédiction se cache derrière ces suicides et le comportement de Rossignol ?
Quelques détours nous feront visiter la Nécropole, juste le temps de bien éclater quelques divinités qui nous viennent d'avant la Création et de proposer à Dead Boy, le justicier adolescent mort mais toujours vivant, de partager cette enquête.
Quelques personnages, toujours hauts en couleurs, bons ou méchants, défilent au fil des pages et l'action peut aussi amener à des questionnements.
Après tout, Nightside est-ce vraiment si différent du monde "normal" ? des financiers qui ne reculent devant rien pour augmenter leur fortune et leur pouvoir, des agents qui possèdent leurs vedettes et font tout pour ramener du fric sans tenir compte de leur vie, ça vous dit quelque chose ?


Dans ce troisième tome, l'action et la multiplication de personnages plus étonnants les uns que les autres continuent à nous enchanter, un plaisir, que devraient apprécier nombre de lecteurs.



NB : cette édition est épuisée mais se trouve facilement en occasion sur le Net à des prix très modiques. Une "intégrale" des trois tomes traduits existe également, publiée en 2017 chez Bragelonne.
Commenter  J’apprécie          10
Ce nouveau volume de Nightside est un délice et, si vous avez aimé les précédents, je suis à peu près certaine que vous allez adorer celui-là. C'est toujours aussi court, toujours aussi percutant, toujours aussi cruellement drôle et dégueulasse, toujours aussi rempli de créatures bizarres ou grotesques, et cela malgré l'absence de certains personnages récurrents comme Suzie et Eddie. D'un autre côté, on ne peut pas toujours utiliser les mêmes. A la place, John Taylor croise le chemin d'un autre gars haut en couleur, Dead Boy, qui porte bien son nom puisqu'il n'est plus vraiment du côté vivant de la force, ou de Sylvia Succube... qui porte bien son nom aussi. du côté des méchants, monsieur et madame Cavendish nous offre une prestation digne de ce nom, c'est-à-dire bien folle.

Pourtant, j'avais un petit peu peur en débutant La complainte du Rossignol, puisque l'intrigue rappelle grosso modo le premier. Cette fois, c'est un père qui demande à John Taylor de retrouver sa fille plus ou moins disparue (la fameuse Rossignol). Fort heureusement, Simon R. Green évite de trop se répéter, même si certaines situations, comme l'apparition des équarisseurs, pourra en rappeler d'autres. Par contre, ce qui est plus regrettable, c'est qu'on n'en sache toujours pas plus sur l'identité de la mère de John Taylor (enfin, si, mais je ne peux pas vous donner mon hypothèse) et sur la nature de notre héros détective, même si la menace se précise peu à peu.

Et maintenant, c'est à mon tour de lancer une petite complainte. Je l'ignorais quand j'ai commencé Nightside mais la série n'a apparemment pas très bien marché en papier. C'est bien dommage, mais je suppose que les héroïnes souvent fadasses de la bit lit plaisent plus. Pour le moment, la publication du volume 4 et, forcément, de la suite est donc en suspend. D'après ce que j'ai compris sur les forums de Bragelonne, ce sont les ventes de la version numérique qui décideront du futur de Nightside en France. Alors, si jamais la série vous attire et que vous avez la possibilité de la lire en ebook, n'hésitez plus. Pour ma part, je vais sûrement me jeter sur la version originale.
Lien : http://edenia.sanctusy.net/r..
Commenter  J’apprécie          31
Troisième tome des affaires du NightSide, il est toujours aussi agréable de se plonger dans les sombres rues du NightSide, guidé par John Taylor, notre héros cynique.

Ceux sont justes de petits bouquins, que l'on se voit très bien lire dans un train (bref, de la "fantasy de gare"). J'ai toujours cette impression de me retrouver dans une ambiance année 50, alors que l'histoire se déroule bel et bien de nos jours.

Cette fois-ci, après une enquête vite bouclée (avec de très nombreuses et facheuses conséquences - c'est qu'on ne s'attaque pas aux amis de John sans en payer les conséquences, quelqu'en soit le prix pour John), notre héros a besoin de se jeter sur un nouveau défi. L'affaire du Rossignol semble avoir juste ce qu'il faut de bizarre et de dangeureux, avec cette dose de morbide pour attirer John.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Les badauds se pressaient sous l’éclairage multicolore. Des arômes délicieux chatouillaient les narines, et des éclats de musiques ensorcelantes filtraient de portes entrouvertes. De longues files d’attente s’étiraient devant les théâtres et les cabarets, et les kiosques vendant le Night Times étaient pris d’assaut. Une clientèle plus discrète entrait dans les armureries et les bordels, où l’on pouvait coucher avec des héroïnes de fiction, si on y mettait le prix. (Ce n’étaient pas de vraies héroïnes, bien sûr, mais rien ne l’est dans ce genre d’endroit.) Les beaux quartiers proposaient tous les divertissements possibles et imaginables. Certains pouvaient même vous bouffer si vous ne faisiez pas attention.
Et je ne parle même pas des boîtes de nuit en tous genres, avec musique, alcool et compagnie, le tout un peu plus chaud que ce à quoi la clientèle pouvait résister. Certains clubs sont des institutions et des politiciens y débattent en dégustant quelques tasses de café avant d’aller parier sur des combats de démons. Dans d’autres, des Romains affalés sur des divans s’empiffrent une vingtaine de plat d’affilée et ne se lèvent que pour aller au « vomitorium ». Ces clubs sont aussi prisés que les plus récents et deux fois plus malsains. On n’imagine pas combien de stars actuelles ont commencé dans ces boîtes en chantant pour se payer à manger.
Commenter  J’apprécie          80
De l’autre côté de la salle, une Elaine et une Barbara effectuaient un duo sur une assez bonne reprise de I Know Him so Well. L’énergie était bonne ce soir. D’autres visages connus paradaient sur la piste, pour voir et être vus, s’arrêtant à quelques tables, discutant, papotant, s’exhibant. Marilyn et Dolly, Barbra et Madonna. Sur scène, une Souxie remplaça les deux chanteuses, et elle nous envoûta de sa voix triste en entamant un rauque Cannibal Roses, s’accompagnant à l’accordéon.
Pourvu qu’elle ne reprenne pas The End, des Doors !
Il y a une limite à l’angoisse que je peux absorber avant que mon cœur se mette à saigner.
A quelques tables de là, deux Céline se battaient en se tirant sur la perruque. L’assistance applaudit, et les paris commencèrent à tomber.
Commenter  J’apprécie          110
ATTENTION SPOILER :
Rossignol chanta face à Billy – une chanson très triste au sujet d’un amour perdu, d’amoureux séparés, et de toutes les secrètes trahison du cœur. Elle chanta pour lui, et il ne pouvait détourner le regard, ne pouvait reculer, comme une souris hypnotisée par un serpent. Elle le figea sur place avec une chanson implacable stigmatisant le viol, l’isolement et la corruption du talent. Elle lui renvoya tout ce qu’on lui avait fait subir. Plus elle chantait, plus la vie du Jonas alimentait les paroles. Pauvre Billy Lanthem, qui aurait pu devenir un Puissance comme son père, mais qui n’avait jamais dépassé le rang de séide.
Les Cavendish s’étreignaient pour trouver un peu de réconfort. Je serrai tellement les mains contre mes oreilles, que je crus un instant que mon crâne allait exploser. Pourtant, des bribes de chant me parvinrent, et j’eus l’impression que mon cœur allait s’arracher de ma poitrine. Mes yeux débordaient de larmes. Mis enfin en face à la vérité, Billy chuchota : « Papa, je voulais juste me montrer digne de toi… », avant de disparaître. L’air se comprima dans l’espace qu’il avait occupé, après qu’il eut retourné son pouvoir contre lui et choisi la réalité où il n’était jamais venu au monde.
Commenter  J’apprécie          60
La fierté du Night Times venait de son souci pour la vérité, toute la vérité, et autant de ragots qu’il pouvait se le permettre. Ça a fortement déplu à nombre de gros bonnets qui ont tous essayé de réduire le journal au silence par la magie, par la force, ou par des mesures politiques ou économiques. Mais, depuis deux cents ans, le Night Times continuait à sortir les squelettes cachés dans les armoires des puissants, au propre comme au figuré. Le fait que ce canard ait autant d’alliés que d’ennemis aidait beaucoup. La dernière fois qu’un inconscient avait envoyé une armée de porte-flingues pour museler le journal, les Sœurs de l’Immaculée Tronçonneuse avaient fait l’une de leurs rares apparitions en public pour régler le problème. Elles avaient causé un tel carnage que les égouts avaient saigné pendant trois jours d’affilée.
Commenter  J’apprécie          90
Elle agrippa le micro, et s’accrocha au pied comme si c’était la seule chose qui la maintenait debout. Le spectacle continua, et elle ne le lâchait que pour allumer une cigarette après l’autre. Elle resta plantée sur scène, la bouche pressée contre le micro comme celle d’un amant, ondulant doucement.
Elle ne chanta que des chansons de sa composition, dont Blessed Lovers, All the Pretty People et Black Roses. De bons titres, bien joués avec beaucoup de classe, mais tout cela était secondaire. Tout était dans la voix, ce timbre qui tranchait dans la foule comme un couteau dans du beurre. Elle chanta les amours perdues, les dernières chances, la misère et les rêves trahis. Elle irradiait une grande conviction, comme si elle avait tout vécu, comme si elle avait souffert tous les malheurs du monde, toutes les ténèbres du cœur humain. Elle contait l’espoir, que son existence illusoire rendait plus important encore, et toutes les pertes et toutes les peines de cœur imaginables emplissaient sa voix, lui conférant une emprise absolue sur son auditoire.
Des larmes roulèrent sur nombre de visages, dont le mien. Rossignol m’avait eu moi aussi. C’était la première fois que j’entendais une voix pareille. Dans le Nightside, il est toujours 3 heures du matin, l’heure sombre de l’âme, mais seul Rossignol arrivait à mettre des mots sur ce tourment.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Simon R. Green (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon R. Green
Simon R Green interviewed at C2E2
autres livres classés : urban fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (66) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2488 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}