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4,09

sur 1098 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme j'en parlais dernièrement dans un billet, je suis allée remettre le nez dans ces bons vieux contes. Ils ont bercé mon enfance. Pour moi, les textes étaient écrits par les deux frères. Quelle ne fut pas ma surprise, des années plus tard, d'apprendre qu'en fait, Jacob et Wilhelm n'avaient fait que compiler des contes déjà existants ! Mais bon, après tout, auteurs ou compilateurs, cela ne change rien au plaisir que j'ai pu prendre à lire et relire ces histoires.
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Ce qui m'a particulièrement captivée avec les Contes de Grimm, c'est qu'à ma propre surprise, j'ai été placée devant un phénomène paradoxal encore jamais ressenti en littérature : l'écroulement de mes clichés.

Ou plutôt, pour être exacte, l'écroulement des clichés qui m'ont été inculqués dans mon enfance via Walt Disney (pour ne citer que le plus grand coupable), les livres pour enfants, mes parents... A savoir, que les VRAIS contes de Grimm, les authentiques, les non-adaptés, les purs, les originaux ne sont carrément pas féeriques du tout ! Ce sont des récits très noirs et violents et beaucoup moins roses et magiques qu'on le pense.

Vous ouvrez le recueil en pensant en apprendre juste un peu plus sur Blanche-Neige, Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge et la Belle Au Bois Dormant, toutes ces adorables figures riantes et enjolivées de votre enfance et... vous vous heurtez à un monde mu par les sentiments et les actes les plus vils parmi lesquels figurent en tête la jalousie, la vengeance, la soif de pouvoir, l'infanticide, etc...

En résumé, j'ai pris une claque !


Challenge AUTOUR DU MONDE
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J'ai relu attentivement les contes de Grimm dans le cadre du Challenge Disney et bien sur, j'en ai profité pour revoir les films avec ma fille…

Je vais commencer par le vaillant Petit Tailleur, dont je me rappelais surtout la version de ma maman, très proche du court métrage Disney d'ailleurs. C'est en fait l'histoire d'un personnage assez d'insignifiant qui prend la grosse tête et va dire à tout le monde qu'il est capable d'en tuer 7 d'un coup… il s'agit de mouches mais tout le monde croit qu'il s'agit d'hommes. Fort de cette supercherie et grâce à sa ruse, il finira par épouser la fille d'un roi et devenir roi à son tour. Et même à déjouer les plans de sa femme pour se débarrasser de lui. Dans la version Disney, pas de tromperie ni de roublardise, le tailleur entend une conversation et pensant qu'il s'agit de mouches, il annonce qu'il en tue 7 d'un coup. Tout le monde croit qu'il s'agit de géant et le voici charger d'éliminer celui qui terrorise la région. Ici le héros de l'histoire est de toute bonne foi et se trouve embarqué dans une histoire qui le dépasse. L'épreuve à surmonter est unique, le roi s'acquitte de sa promesse sans aucune mauvaise grâce (contrairement à l'histoire originelle où il tente d'imposer de nouvelles conditions) et la princesse est ravie d'épouser ce vaillant personnage. Bref une histoire basée sur la ruse, la roublardise, avec un héros assez peu sympathique pour le lecteur comme pour les autres personnages du conte en fait est devenu un héros parfait, au grand coeur et plein de bons sentiments.

Raiponce est un conte que j'aime beaucoup. Un père assez peu regardant échange son enfant à naitre contre une salade pour sa femme enceinte et capricieuse. La pauvre enfant qui a échappé à une famille pour le moins atypique, se retrouve gardée par une sorcière qui l'enferme dans une haute tour sans porte ni fenêtre pour l'empêcher de la quitter. Elle vient la voir tous les jours en grimpant accrochée à ses cheveux (AÏE !). Un jour le fils du roi découvre la tour, entend la voix de Raiponce et observe la sorcière grimper. Il monte à son tour, tombe amoureux de la jeune fille et ensemble mettent au point un plan d'évasion digne de point break… Sauf que la demoiselle étourdie laisse échapper l'info à sa geôlière qui lui coupe les cheveux et l'abandonne dans le désert. Quand le prince arrive, elle lui crève les yeux en le précipitant dans les épines et le laisse errer pendant des années. Enfin il retrouve Raiponce (et ses jumeaux, rare un conte où ils avouent avoir croqué la pomme avant le mariage), les larmes de la belle le guérissent de sa cécité et ils se marient et vivent heureux, bla, bla, bla… Alors dans la version Disney, il ne reste que la jeune fille aux longs cheveux en haut d'une tour et la sorcière gardienne. Pas de prince mais un voleur, pas d'amour au départ mais une grande envie de liberté de la part de la jeune fille. du coup l'esprit du conte est bien loin et si l'emprisonnement de Raiponce peut être interprété comme une tentative de la préserver du monde et des hommes en général, qui échoue d'ailleurs lamentablement, rappelant le fait qu'il est nécessaire que la jeune fille fonde son propre foyer ; le film de Disney, quant à lui, ne parle que de l'attrait de la liberté, une seule composante du conte, le point de vue de la prisonnière. La sorcière du conte garde Raiponce car elle la veut pour elle seule, ce qui peut être une forme d'amour, tandis que la sorcière du film la garde par intérêt puisqu'elle a besoin de ses cheveux ; elle a d'ailleurs essayé de se passer de la jeune fille en lui coupant les cheveux. de même, pas de famille indigne pour Raiponce mais un couple royal a qui ont a enlevé l'enfant puisque la magie que la sorcière cherchait dans la plante est passée dans l'enfant. Je trouve que ce conte est un des plus dénaturé de ceux que Disney a fait, je n'y retrouve presque rien de ce que j'aime dans le conte d'origine.

Cendrillon…. Cendrillon. On a tous une version de Cendrillon dans notre esprit. Et bien la version de Grimm est éloignée de celle que j'avais en mémoire. Est-ce que finalement j'ai été formatée par Disney ? Non je ne crois pas. Mais l'histoire est quand même très différente. La jeune Cendrillon n'a pas perdu son père mais n'a pas de marraine, elle a la tombe de sa mère sur laquelle pousse un noisetier où vient chanter un oiseau qui va lui faire des cadeaux. (C'est peut être de là que viennent les oiseaux dans le film de Disney ?) La belle-mère empêche Cendrillon de se rendre au bal en lui donnant du travail supplémentaire mais il s'agit ici de plats de lentilles jetés dans la cendre et qu'elle doit trier le plus vite possible. Heureusement, les pigeons viennent l'aider. Malheureusement la belle-mère refuse toujours et c'est l'oiseau qui va donner à Cendrillon ses robes. Oui, ses robes car il y trois jours de fête, et les trois fois, elle dansera avec le prince et lui échappera… la troisième fois toutefois, il fera enduire les marches du palais de poix pour essayer de la retenir et c'est ainsi qu'il se retrouvera avec la fameuse chaussure. Il ira dans la famille de Cendrillon (et nulle part ailleurs) et chaque fille essaiera la chaussure, pour pouvoir la mettre les aînées se couperont qui l'orteil, qui le talon, le prince n'y aurait vu que du feu sans l'oiseau providentiel qui attire son attention sur le sang. Quand enfin Cendrillon chausse le soulier, il reconnait son visage (enfin, il n'aurait pas pu commencer par là ?). Les méchantes belles-soeurs sont punies lors du mariage puisque des oiseaux leur crèvent les yeux sur le trajet. Alors le film passe sous silence toutes les mutilations, et simplifie l'histoire en ne faisant qu'une seule fête et en donnant une marraine fée. de plus, pas de carrosse citrouille, de souris transformées en chevaux…. Mais peut-être est-ce la version de Perrault, que vais m'empresser d'aller relire… pour le plus grand bonheur de ma fille…
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Quand je lis les contes de Grimm, je me dis mais voila! C'est ça la vraie vie: des histoires qui ne finissent pas toujours bien, des rencontres pas toujours bienveillantes, et surtout un monde qui est loin d'être rose...

Voila des contes qu'il faut raconter aux enfants en âge de comprendre la vie.

Je suis d'accord qu'il est important de préserver ,en cette courte période d'innocence, cette petite part de merveilleux qui disparaît une fois que l'on a ouvert les yeux sur la réalité des choses. Mais il est important aussi de ne pas les noyer dans un monde trop utopique et leur ouvrir doucement mais surement l'esprit à un monde qui peut être dangereux. Les préparer à se protéger: qu'ils comprennent que le monsieur qui donne des bonbons à la sortie de l'école ne leur veut pas que du bien. Qu'ils comprennent que les princes ou princesses charmant(e)s ne sont pas toujours là pour leur sauver la mise. Qu'ils comprennent que le monde des adultes n'est pas le monde de Oui-Oui.

Alors, certes j'adore les dessins animés de Walt Disney qui ont bercé mon enfance et encore certaines de mes soirées actuelles, mais comme il est ô combien dommage qu'ils ne correspondent pas davantage aux vrais contes d'antan!

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Les « Contes » de Grimm constituent un véritable ravissement.

Véritables passeurs ayant couché par écrit une tradition orale par peur de la voir perdue à jamais, les frères allemands ont par leur talent, leur délicatesse et leur imagination féconde, accompli une oeuvre essentielle digne de figurer au patrimoine culturel de l'Humanité.

On se régale donc à la redécouverte de classiques, mais prend également beaucoup de plaisir en s'immergeant dans certaines histoires moins connues.

Certes l'exercice n'est pas sans une certaine répétitivité dans la construction des trames et encore plus dans les conclusions, mais celle-ci se justifie dans les figures imposées du genre.

A lire et relire donc, ne serait-ce que parce que rêver fait toujours du bien !
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Il y a deux sortes de contes : les contes populaires ou traditionnels, qui remontent à la nuit des temps (et peut-être avant), anonymes, généralement, et qui, à leur façon, constituent un des fondements de notre imaginaire. Et puis il y a les contes littéraires, signés par des plumes plus ou moins reconnues, inspirés souvent par les premiers, recréés, réinventés par le biais de la littérature ou de la poésie. Contrairement aux contes populaires qui n'ont d'autre intérêt que raconter une histoire, les contes littéraires s'inscrivent dans un cadre précis : contes merveilleux (Perrault, Mme d'Aulnoy, Mme Leprince de Beaumont…), contes libertins ou licencieux (Boccace, La Fontaine…), contes philosophiques (Voltaire, Diderot…), contes fantastiques (Hoffmann, Gautier…), contes contemporains (Maupassant…), contes allégoriques (Saint-Exupéry, Richard Bach – « Jonathan Livingstone le goéland »), ou simplement contes fantaisistes (Marcel Aymé, Pierre Gripari…)… Par définition, un conte est une histoire « incroyable », c'est pourquoi il n'y a que dans les contes qu'on peut trouver en toute impunité des histoires d'anthropophagie (« le petit Poucet »), d'inceste (« Peau d'Ane »), d'abandons d'enfants et d'horreurs en tous genres, parce que dès le départ on sait que CE N'EST PAS VRAI ! Les écrivains auteurs de contes ont joué avec cette notion, de sorte qu'au fil du temps, les « contes » devenaient de simples « nouvelles », avec tout le panel fictionnel que cela suppose.
Et puis sont venus les frères Grimm. Il faut leur faire une place à part car, même s'ils sont reconnus comme écrivains à part entière, Jacob (1785-1863) et Wilhelm Grimm (1786-1859) sont surtout des initiateurs, des défricheurs, des collectionneurs, des sauveurs de patrimoine. C'est bien dans cet esprit, que dès 1806, ils ont commencé à collecter des contes populaires allemands, spécialement dans le « land » de Hesse, et c'est en 1812 qu'a eu lieu la première édition des « Contes de l'enfance et du foyer » (il y en aura sept de 1812 à 1857) : citons parmi les plus connus : « Blanche-Neige », « Cendrillon », « La Belle au Bois dormant », « le Petit Chaperon rouge », « Les Musiciens de Brême », « le Vaillant petit tailleur », « Hansel et Gretel », « Raiponce », « Tom Pouce », etc. Dans l'idée des frères Grimm, il s'agissait de sauver le patrimoine d'un imaginaire « germanique », ce que n'a pas manqué d'exploiter l'idéologie nazie. Mais, quoiqu'ils ne l'aient jamais reconnu, il se sont inspirés également de légendes qui couraient partout en Europe, et qui parfois avaient déjà fait l'objet d'une translation par d'autres écrivains (Perrault, entre autres). Hormis ce point somme toute mineur, il faut admettre que le travail colossal des frères Grimm a donné lieu à un chef- d'oeuvre de la littérature allemande (et mondiale), et disons-le aussi, de la littérature romantique européenne. Grâce à eux, le conte a pris sa place dans la sphère littéraire (fiction ou pas), il a pris un caractère « adulte », et s'il n'y avait pas eu les « Contes » de Grimm, il n'est pas certain que les « Contes » d'Hoffmann et ceux d'Andersen, auraient eu le même succès.
Et que dire de Walt Disney ! On aime ou on n'aime pas son style, mais il faut bien reconnaître que sans les dessins animés de « Blanche Neige », « Cendrillon », « La Belle au bois dormant » et tant d'autres, le nom de Grimm ne serait connu que par certains amateurs de littérature…
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On pense tout savoir de ces histoires de princesses ensorcelées et de vilaines sorcières entendues mille fois, mais en réalité, on n'en connaît qu'une fraction. Les frères Grimm ont recueilli plus de 200 contes populaires issus de la tradition orale européenne! de plus, n'ayant pas encore été édulcorées par la bien-pensance disneyenne, ces versions originales n'ont pas grand-chose à voir avec les dessins animés de notre enfance!

J'ai adoré découvrir des contes que je ne connaissais pas ainsi que de nouvelles versions de ceux que je connaissais déjà. Plus sombres et plus violentes que leurs homologues modernes, ces histoires sont fascinantes, empreintes d'un symbolisme fort et intemporel. Je me suis amusée à essayer d'en déchiffrer les significations. La forme du conte est plutôt rigide et varie peu, mais la redondance ne m'a pas ennuyée. Au contraire, j'ai trouvé qu'elle contribuait à créer cette ambiance magique et mystérieuse propre à l'univers des contes classiques.

Je crois que ce sont des classiques que tout le monde devrait lire, que ce soit pour retrouver son coeur d'enfant, pour mettre un peu de magie dans sa vie ou pour enfin voir la méchante belle-mère recevoir la punition qu'elle mérite! Ce recueil contient 35 des nombreux contes transcrits par les frères Grimm, et j'ai bien l'intention de lire les autres!
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Une belle replongée dans l'enfance mais j'aimerais tellement lire les vraies oeuvres non revisitées des frères Grimm!!
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Il est toujours bon de revenir à ses classiques, et quels classiques que les contes de Grimm!
Géants, sorcières, enfants perdus, malédictions, marâtre, princes et princesses, n'ont jamais finalement déserté notre inconscient. Ces contes nous ont divertis, effrayés, voire construits et il est parfois nécessaire d'y replonger pour comprendre d'où l'on vient et où l'on va.

Ces contes, les vrais contes, comme j'aime le dire à mes élèves, ceux qui n'ont pas été dénaturés par la pruderie ou l'imagerie Disney ou autres, font référence aux embûches qu'il faut traverser pour passer de l'enfance à l'âge adulte. Car la méchanceté, la cruauté existe en ce monde, et les enfants doivent apprendre à s'en méfier et s'en prémunir seuls.

Un recueil à lire, relire à tout âge...
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Voici un recueil des innombrables contes de Grimm et illsutrés! Je trouve qu'entre les trois livres de contes de la meme collection, les illustrations de Grimm sont les plus belles.

Vous pourrez y retrouver les contes célèbres comme Blanche-Neige, Cendrillon, le petit poucet, Raiponce, le petit chaperon rouge, Hansel et Gretel. Et d'autres moins connu comme Les Trois plumes, le serpent blanc ou Demoiselle Méline.
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