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EAN : 9782330070519
375 pages
Actes Sud (02/11/2016)
2.4/5   10 notes
Résumé :
Un professeur se remémore sa vie, rythmée par trois mariages. Trois femmes, trois époques de sa vie, trois versions de lui-même et trois plans dans cet ambitieux roman qui tresse références bibliques, Histoire et drame familial. Le retour très attendu de l'auteur de "La Soif".
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Sviatotoslav Semionovitch Kaufman , professeur de littérature à l'université , cinquante- trois ans ,mi- juif, mi- orthodoxe , difficile quand on est né en Union Soviétique .... se remémore :

D'abord doctorant spécialiste de Scott Fitzgerald.
En même temps il doit travailler comme infirmier dans un hôpital psychiatrique , sa vie est rythmée par trois mariages —— trois époques——trois femmes ,——deux infarctus ——Loubia,

——-sa Rachel , puis Véra avec laquelle il aura un fils Volodia , et Natalia ——une jeune étudiante ...trois versions de lui même .
Il vit pleinement les années 60 où les jeunes Soviétiques découvrent le jazz, le rock et Hemingway .
C'est à ce moment - là qu'il rencontre sa deuxième épouse Véra.

Les souvenirs défilent , une narration touffue, ambitieuse, pétrie de références philosophiques , littéraires, bibliques, cinématographiques .
L'on côtoie au gré d'un fil narratif dense , semblable à des poupées Russes, Hemingway, Platon , Homère, Les sorcières Skaspeariennes, William Faulkner et bien d'autres écrivains et poètes russes notamment Pouchkine...
Heureusement les trois femmes nous donnent un semblant de repères narratifs.

Des réflexions à propos de la vieillesse , une ironie féroce concernant «  la grandissime culture américaine » , des théories psychiatriques, les nouvelles technologies , l'art , la peinture tressent cette narration en « miroir » trop touffue , un peu à côté de la plaque ...dont on sort fatigué à force de chercher le fil ...
C'est la première fois que je suis un peu déçue par la jeune littérature russe ....
Mais ce n'est que mon avis, tout relatif....




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Comme assez souvent dans la jeune littérature russe, Rachel, d'Andreï Guelassimov, est un livre fourre-tout, anarchique, aussi perturbant à l'Oural qu'à l'écrit.
Sviatoslav Semionovitch Kaufman, le héros du roman, universitaire, a 53 ans, deux infarctus au compteur, et trois épouses dans le rétroviseur. A moitié juif, à moitié orthodoxe, il est en fait perdu, comme un symbole de la société russe post-communiste.
Les souvenirs défilent, dans un désordre total. C'est le principe des poupées russes, une histoire en entraîne une autre qui elle-même ..., sans se soucier de la chronologie, évidemment. le lecteur finit par lâcher prise, sans pour autant perdre complètement le fil. Les trois femmes de Sviatoslav servent de repères narratifs et nous guident dans le labyrinthe de la mémoire.
Certains passages, pittoresques, valent le détour. L'évocation des zazous, ces jeunes gens qui défiaient le pouvoir, en écoutant du jazz et en s'habillant de pantalons moulants, au début des années 60, est édifiante. le "stage" dans l'hôpital psychiatrique, également. Sans oublier les cours du professeur Kaufman et notamment celui où il demande à ses étudiants d'imaginer un asile de fous où des écrivains célèbres partageraient une chambre. Très bons moments.
Dans Rachel, il y a beaucoup à picorer, en fin de compte. Avec une bouteille de vodka et un bocal de cornichons russes a portée de mains, le roman s'avale sans trop de difficultés. A recommander aux estomacs solides, toutefois. Et attention à la gueule de bois !
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j'ai savouré ce roman pour ses références historiques, littéraires, et philosophiques. Mais toutefois difficile d'accès principalement en raison d'une construction brouillonne avec des aller-retours dans le temps par associations d'idées.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les inventeurs du travail absurde atteindront bientôt le but qu'ils poursuivent depuis si longtemps. Il ne restera dans les villes que des machines avec juste les employés qu'il faut pour les faire marcher. On ne peut pas tout à fait se passer d'eux, au grand dam des inventeurs. Il faut bien quelqu'un pour appuyer sur les boutons. Et rester assis sous d'immenses affiches Coca-Cola. Sinon ladite affiche paraîtrait bien isolée. (p.71)
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Arrivé à la rubrique ‘’sexe’’ - pol, en russe - j’écrivis presque sans réfléchir: ‘’McCartney’’. En lettres d’imprimerie, pour qu’elle comprenne bien. Ce qui ne l’empêcha pas de s’étonner.
- Mais le sexe ne peut être que masculin ou féminin, dit-elle en me regardant à travers ses gros carreaux.
- Pas nécessairement, avais-je répondu. Toute définition souffre d’une certaine incapacité à décrire de façon adéquate ce qu’elle est censée représenter. Dans les sciences, c’est un véritable drame.
- C’est intéressant dit la dame à lunettes.
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«  On gratte à la truelle les taches sur la vieille chaux jaunie et on pense : quelle lettre de moi restera t- elle visible ?
Parmi toutes celles qui me définissent . »
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De tous les processus cycliques et rythmiques, c’est la musique qui est le plus agréable. Peut-être ne le cède-t-elle, sur ce plan, qu’à l’amour. Elle se rattrape en revanche avec le nombre de personne qui s’en délecte.
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