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EAN : 9782710311331
La Table ronde (01/05/1955)
3.83/5   30 notes
Résumé :
Antoine Villaert, jeune polytechnicien de vingt ans, charmant et paresseux, se trouve un soir, lors d'un dîner, placé à côté d’un général. « Vous avez l’air candide et sombre », observe le général. Tels sont les premiers mots d’un dialogue qui conduira Antoine et le général à la passion la plus absolue : tendresse, jalousie, craintes de l’amour, craintes de la guerre sont la trame de ce récit...
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Catherine Guérard évoque dans son premier livre, en 1955, ‘'Ces princes'' le thème de l'homosexualité, de la jalousie parfois excessive. Dix ans plus tard, elle publiera un second et dernier roman qui frôlera le prix Goncourt.

Antoine est un jeune homme de 20 ans terne, sans trop de conviction. Il n'a aucun goût pour les études, le travail et n'a nullement l'esprit militaire. D'ailleurs, il a fait un très bref service militaire, et s'est fait réformer pour cause de santé. Sa vie n'est qu'ennui pour lui.
Un soir, il fut invité par un ancien camarade de polytechnique à une soirée. Cette soirée l'ennuyait, mais impossible de refuser. A table, il se trouva assis à côté d'un homme d'âge moyen, un général de l'armée française. le général entama la conversation avec ce jeune homme très silencieux et si taciturne. Celle-ci ennuya Antoine. le général curieux du caractère de son jeune voisin, le fit parler. Antoine se livra un peu sur le peu d'intérêt qu'il portait à la vie.
le général fut curieux d'en savoir plus sur son jeune voisin de table. Il invita, alors, le jeune homme chez lui. Bizarrement, Antoine se surprit à être très à l'aise, avec le général, ce jour-là. le Général lui fit comprendre qu'il désirait le revoir. Ces rencontres se transformèrent en une grande amitié. Tellement grande, qu'Antoine et le général tombèrent amoureux.
Lors d'une autre soirée, le général parla un peu trop à un autre jeune homme, ce qui rendit Antoine furieux. Antoine devint jaloux et eut peur d'être vite remplacé. Pour ne pas perdre celui qu'il aimait, Antoine décida d'en parler franchement au général. Tous deux tombèrent d'accord sur le fait qu'ils s'aimaient. Ils décidèrent de s'investir plus dans cette relation amoureuse. Antoine changea et aima la vie. Lorsque le général s'absentait, Antoine s'ennuyait à mourir. En fait, il se mourait d'amour pour son amant.
La guerre fit peur à Antoine. Jamais il ne supporterait de si longues absences. Antoine devint très jaloux. Il épia, alors, le général quand celui-ci rentrait et qu'il voulait se reposer seul. le général s'en aperçut et dut lui faire comprendre, que chacun devait se faire confiance, car l'un d'eux allait souffrir.
La guerre arriva. Chacun dut partir. le soldat Antoine reçut tous les jours une lettre du général, pleine de tendresse et d'amour. Mais ces lettres ne suffirent plus à Antoine. Il souffrait trop de l'absence de son amant. Il déserta son régiment, et alla voir le général en se faisant passer pour un prêtre. le général fut heureux de le voir. Les jours suivants, le général essaya de convaincre Antoine De rejoindre son régiment, car il risquait la prison. Antoine refusa. le général se fâcha et fut très dur dans ses paroles, mais Antoine ne céda pas. Il prit une chambre et attendit tous les soirs son amant. Cette situation devint très compliquée pour le général. Il avait peur, qu'ils soient découverts.
le général donna un rendez-vous à Antoine dans un restaurant. Il devait lui parler sérieusement, et surtout lui faire comprendre ce qu'ils risquaient tous les deux. Antoine attendit plusieurs heures celui qu'il aimait tant...

L'écriture de ce roman est très fluide et très belle, et nous tient en halène de la première à la dernière page, avec une belle morale. Dommage que Catherine Guérard n'ait fait que deux livres.
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*** avril 2022 : deuxième réédition du premier roman (1955) de Catherine Guérard après celle l'inimitable et inimité Renata n'importe quoi ; merci aux éditions le Chemin de Fer ***

Lors de la réédition de 1968, Gallimard orne la jaquette du livre d'un bandeau accrocheur, genre clin d'oeil : La passion selon Saint-Cyr !
 Je ne sais pas trop quoi en penser... D'un côté c'est idiot puisque c'est surtout de l'école Polytechnique dont il question au tout début du roman. Mais il y a aussi un Général, et une guerre, alors... Et il s'agit bien d'une passion, mortelle.

Ces Princes est une courte histoire d'amour entre deux hommes. C'est un premier roman. C'est étrange d'imaginer une jeune fille (ou une jeune femme, on sait peu de choses sur Catherine Guérard) écrire ce conte profond, romantique et tragique. Pourquoi le choix de ce sujet casse-gueule, voire provocateur pour l'époque ? D'où l'auteur a-t-elle tiré son inspiration et ses modèles ?

Antoine Villaert est un jeune homme bien élevé, un peu fantasque, orgueilleux et timide à la fois. Il a abandonné ses études à Polytechnique pour absence de motivation, a fait son service militaire pour échapper à sa famille, et pris un job dans l'édition qui lui laisse le temps de rêver en attendant de trouver le bonheur. Quant au Général (sans prénom, sans patronyme), il a entre quarante et cinquante ans, beaucoup de culture et d'expérience, de charme et d'élégance. L'histoire de leur rencontre, de leurs amours, heureuses d'abord, progresse régulièrement et inexorablement vers un dénouement tragique. L'écriture est parfaite, maîtrisée, avec des éclats d'ironie tendre. Catherine Guérard réussit à créer sans ostentation et très progressivement, une atmosphère onirique et théâtrale, très étonnante.
Lien : https://tillybayardrichard.t..
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Lu,dans le cadre : festival terres de paroles : 1er roman.
Déçue, oui,car j'avais cru comprendre que cette auteure "météorite ",elle n'a écrit que deux romans dont celui-ci en 1955 ,n'a pas été reconnue à sa juste valeur.
Personnellement, je n'ai pas aimé ce court roman ( 112 pages),racontant l'amour d'un jeune polytechnicien, fainéant ,issu d'un milieu aisé,envers un général de 40ans.
Il est vrai que parler d'homosexualité en 1955 était un pari osé,mais je n'y ai trouvé aucune saveur ,beaucoup de naïveté, un style correct mais très linéaire ,c'est plat avec parfois des envolées lyriques lors des crises de larmes,un côté vaudeville qui m'a fait sourire et je ne retiendrai pas le nom de cet écrivaine, désolée. ⭐.
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Ce livre figure dans la liste des premiers romans sélectionnés pour le prix "premières paroles". La première surprise tient à la forme : le livre est entièrement bleu, couverture et pages intérieures et c'est très agréable pour les yeux. Deuxième surprise : le style. Ce livre publié en 1955 est écrit au passé simple de manière littéraire, ce qui lui donne une tonalité un peu désuète. C'est ainsi que l'on mesure que tout change et plus vite qu'on ne le croit. Qui écrirait encore ainsi aujourd'hui ? La troisième surprise tient au sujet de l'homosexualité, sujet qui devait être autrement subversif à cette époque.
Antoine, jeune dilettante tombe amoureux d'un général (on ne connait pas son nom) et c'est cette relation d'amour et d'emprise mutuelle qui nous est relatée. En effet, la chair est absente et une approche purement psychologique des sentiments fait la trame de cette histoire qui finalement pourrait très bien s'appliquer à une relation hétérosexuelle, voire à une simple amitié.
Certes il y a quelques réflexions intéressantes, mais ce style suranné donne un côté artificiel et théâtral aux personnages et à cette histoire qui manque de crédibilité. La relation est forcément clandestine et dans le contexte de la guerre, comment un général et un déserteur pourraient-ils espérer en un avenir ? La fin est celle que l'on peut imaginer pour clore une dramaturgie, quand le rideau tombe sur scène. La seule souveraineté que possèdent ces princes est bien de décider de la fin de leur histoire.
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Antoine croise le Général lors d'un dîner. Passe d'armes entre les deux : joute verbale en temps de guerre. Puis l'amour naît.

La guerre ne dresse pas uniquement des murs et ne fait pas que décimer ; la guerre impose une morale de l'engagement. Cet état d'esprit ravive un patriotisme qui prend alors le pas sur l'amour.

J'ai aimé ce texte et sa finesse. le ton de bout en bout est très bien maîtrisé, cadré. Une délicatesse de Catherine Guérard et son élégance pour mettre des mots sur tout ce qui se joue entre ces deux hommes aux élans communs. La fin mise en scène et auréolée d' élans romantiques est très réussie, amenée sur la pointe des pieds pour tirer le rideau sur ces deux héros. Tout en légèreté malgré la gravité.

Encore conquise par cette publication d'avril parue aux @le_chemin_de_fer
Une valeur sûre à mes yeux. Chaque ouvrage a sa couleur et ses dessins qui ornent les pages et les textes sont toujours des pépites
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critiques presse (1)
Bibliobs
27 juillet 2022
Le premier roman de l'écrivaine météorique, paru en 1955. Une fable autour de l'histoire d'amour entre un général et un polytechnicien.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'il fallut choisir, après avoir terminé ses études au lycée, Antoine Villaert ne sut pas.
De tempérament intellectuel et littéraire, il fut tenté de faire Normale Lettres. Mais il s'en dissuada, à cause de sa paresse, laquelle était extrême. Il préféra à la place entrer à Polytechnique où, là, il n'éprouverait aucun remords à ne pas travailler. Il n'avait en rien l'esprit militaire ou mathématique, aussi cette façon d'agir fut-elle blâmée par tout son entourage. Sa famille, indignée, essaya de le faire changer d'avis, mais Antoine était têtu et passa outre; ce qui ne l'empêcha pas une fois qu'il fut reçu au concours d'admission, de confier à son dentiste que «ça m'ennuie beaucoup de faire cette école de crétins. Un polytechnicien, on sait ce que c'est ».
Après quelques mois passés dans cette école son opinion changea, d'ailleurs. Il constata avec quelque surprise qu'il existait des polytechniciens intelligents et fins, et qui n'avaient pas forcément l'esprit militaire. Mais ces quelques mois furent cependant tout ce qu'il put supporter d'une institution vers laquelle aucun de ses goûts ne le portait et dont l'enseignement l'ennuyait à en mourir. Il choisit donc de donner sa démission et, afin de calmer le mécontentement de sa famille, partit faire son service militaire.
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Lorsqu'il fallut choisir ,après avoir terminé ses études au lycée, Antoine Villaert ne sut pas.
De tempérament intellectuel et littéraire il fut tenté de faire Normale Lettres.Mais il s'en dissuade,à cause de sa paresse,laquelle était extrême. Il préféra à la place entrer à Polytechnique où ,là,il n 'éprouvait aucun remords à ne pas travailler.(Page 9).
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Alors le bruit s'estompa et un profond e gourdissement s'empara des sens d'Antoine, qui ne s'aperçut jamais qu'il s'endormait enfin.

Dehors ,le jour se levait,pluvieux et maussade. ( Page 112).
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C'est ainsi que leur amour devint plus vif encore.Nulle jalousie ne vint plus obscurcir le paradis qu'était maintenant l'existence d'Antoine ,et le général fut heureux de découvrir quelles avaient été les souffrances de son jeune amant lorsque celui-ci l'avait cru infidèle : cela prouvait l'existence d'un amour dont une trop grande se tenir de la part d'Antoine lui avait fait mésestimer la profondeur .( Page 63).
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Mais les plus belles résolutions et les plus nobles décisions sortent souvent vaincues du combat avec l’Amour. Un soir, alors qu’ils marchaient ensemble dans les rues de Montmartre, le Général prenant doucement le bras d’Antoine lui demanda s’il voulait bien être aimé.
Antoine ému et défaillant murmura un oui à peine audible, et baissant la tête, pleura silencieusement.
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