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EAN : 978B002V9X960
Plon (30/11/-1)
5/5   2 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce deuxième recueil, daté de 1935, contient six pièces de Sacha Guitry.
"Pasteur", pièce en cinq actes est à la fois un hommage rendu au grand homme de médecine et une pièce offerte par Guitry à son père, elle contient toute l'admiration que l'auteur portait à ces deux hommes.
Les autres pièces "Le renard et la grenouille", "La jalousie", "Le voyage de Tchong-Li", "Deux couverts" et "Françoise" sont autant de petits bijoux où le talent et la finesse de son écriture font de Sacha Guitry, l'éternel maître du Théâtre Français.
Les personnages sont tous de formidables peintures où Guitry grâce à l'esprit qui le caractérise et son sens de la formule et du bon mot, fait merveille.
Il se sert du théâtre et le rend plus beau en le manipulant et en transgressant parfois et souvent ses codes, ses règles et ses usages.
Une pièce de Guitry, surtout historique, est toujours une fête de l'intelligence et ce recueil, une fois de plus en fait la preuve.

En cinq tableaux, situés à des époques différentes, Sacha Guitry rend un hommage appuyé et sincère à Louis Pasteur.
Il le montre comme un scientifique brillant, soucieux du bien commun, sûr du chemin à poursuivre, combatif à l'académie de médecine à faire admettre ses recherches et leurs résultats.
Mais s'il le montre, intraitable concernant ses recherches, il nous le décrit par contre comme un homme sensible, plein d'humanité et le tableau où apparaît le jeune Joseph Meister - le premier qui fut vacciné contre la rage, et ce fut un enfant - est particulièrement émouvant.
Sacha Guitry a mis de côté, dans cette pièce, l'ironie mordante qui fait son style à l'accoutumée - et qu'il retrouvera très vite dans les pièces suivantes de ce recueil - il adopte dans son élégante écriture le ton humble et l'admiration affichée de l'homme qui sait ce qu'il doit à cet immense savant.
(concernant la première pièce du recueil "Pasteur")
Cette pièce est atypique dans l'oeuvre du grand-maître de théâtre qu'est Sacha Guitry.
"Le renard et la grenouille", la deuxième pièce de ce recueil, n'est pas inspirée d'une fable De La Fontaine, comme le titre pourrait le laisser entendre.
C'est un dialogue caustique et drôle entre Rosy et Lucien.
Rosy est une femme riche car entretenue et son problème est que Lucien, qui l'a rendue riche, est maintenant ruiné et vient la demander en mariage sous le régime de la communauté. Il entend bien par ce stratagème récupérer une part de sa fortune envolée, mais Rosy, elle, reste sourde à cet amour devenu soudainement sérieux.
Sacha Guitry, dans cet acte unique, s'amuse et nous amuse, de cette situation où l'image de la femme, comme celle de l'homme, ne sort pas indemne. L'auteur n'épargne aucun des personnages et son ironie fait mouche.
La troisième pièce, intitulée "La jalousie" est une comédie, comme seul, Sacha Guitry sait en écrire avec autant de d'élégance.
Albert Blondel est le mari, et comme tous les maris qui peuvent avoir quelques broutilles à se reprocher, il est facilement soupçonneux envers sa femme Marthe.
De par sa jalousie envahissante, il jettera cette dernière dans les bras d'un amant idéal et homme de lettres Marcel Lézignan.
Et lorsque l'on sait qu'interviennent aussi, au fil des trois actes Mme Buzenay-mère, Mr de Coutufond- détective privé, Henriette Vétivert-dactylographe et quelques valets et femmes de chambre, alors, l'on devine que Sacha Guitry va profiter de cette situation pour écrire une superbe pièce.
En revanche, la quatrième pièce du recueil "Le voyage de Tchong-Li" est une fable légère, teintée d'orientalisme quelque peu caricatural où Sacha Guitry oeuvre d'un humour désabusé.
Les deux dernières pièces, par contre, sont, toutes les deux, assez sombres.
"Deux couverts" est la triste histoire d'un père, qui a peut-être autrefois négligé son fils unique, orphelin de sa mère, et qui au jour des résultats du Baccalauréat prend en plein visage l'affront de l'ingratitude et de l'insouciance de son fils. Il soupera, seul, après avoir renvoyé sa maîtresse et ce repas figure la fin de sa vie, triste et amère.
"Françoise" est la tragédie d'un amour gâché.
Michel et Françoise filent le parfait amour, mais Jean l'ex-mari de Françoise vient d'avoir un accident fatal, il est entre la vie et la mort sans aucun espoir. Peut-être a-t-il volontairement tenté de se supprimer, car il n'a jamais oublié Françoise et il la réclame sur son lit de mort. Michel donne une heure à sa compagne sous forme d'ultimatum pour rendre une dernière visite à Jean à la clinique.
Sacha Guitry fait de cette courte pièce, un véritable petit chef-d'oeuvre de sensibilité, d'humanité et de tristesse. Son style élégant et raffiné y fait merveille.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Acte Premier
En 1870
Le décor représente le cabinet de travail de Louis Pasteur. Au lever de rideau, cinq de ses élèves sont en scène. Ils l'attendent.
Acte II
En 1880
La première partie de l'acte se passe à l'Académie de médecine, dans la salle des séances.
Pasteur est seul en scène. Il est à la tribune. Cette tribune est à l'avant-scène et la salle du théâtre est censée représenter la salle de l'Académie. Des comédiens dissimulés dans l'ombre y jouent des rôles de médecins.
Acte III
En 1885
L'acte se passe dans le premier décor, dans le cabinet de travail de Pasteur. Il est à son bureau. Il écrit. Un temps. On frappe.
Acte IV
En 1888
A Arbois. Le décor représente le salon de la maison paternelle de Pasteur. Au lever du rideau, l'élève est seul en scène. Il est assis à une petite table, auprès du bureau de Pasteur, et il écrit. Deux grandes fenêtres donnent sur le jardin ensoleillé. Quelques instants plus tard le docteur est introduit par le valet de chambre.
Acte V
En 1892
Le décor représente la galerie qui précède l'amphithéâtre de la Sorbonne. Pasteur a, ce jour là, soixante-dix ans. Il est entouré de gens qui le regardent avec émotion et respect. Il est dans un fauteuil, les autres sont debout. On n'entend pas ce que tous ces hommes lui disent, mais on l'entend, lui, qui dit à chaque instant : "Merci ! Merci ! Merci !"
(levers de rideau des cinq actes de la pièce "Pasteur" de l'édition parue chez "Plon" en 1935)
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Le salon chez les Blondel. Une porte à deux battants au fond. Une porte à droite. Une porte à deux battants à gauche. Un canapé, des fauteuils, une table, une console, d'autres meubles, - enfin, un salon, quoi.
Personne n'est en scène au lever du rideau.
Un instant plus tard, Albert Blondel paraît.
C'est un homme de quarante ans, qui n'est pas mal de sa personne et qui est élégant - seulement, ce jour là, il n'est pas dans son assiette.
Il est entré par la porte du fond, il n'a pas encore retiré ses gants et il regarde sa montre....
(lever de rideau de "La jalousie", troisième pièce du recueil Théâtre II de Sacha Guitry, paru chez "Plon" en 1935)
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Acte premier
Un salon élégant, luxueux même. Des tableaux, des objets d'art, des roses dans un vase, - et des meubles anciens. A gauche, une fenêtre dont les rideaux sont fermés. A droite, une porte. Une autre porte, au fond.
Il n'y a personne en scène au lever du rideau, - mais, un instant plus tard, un maître-d'hôtel entre par la porte du fond et pose sur un coin de la table à jeux le plateau qu'il apporte. Ce sont des liqueurs et c'est le café.
Le salon est éclairé par le lustre et par deux lampes.
Le maître-d'hôtel va à la porte de droite et il l'entr'ouvre....
Acte II
Le décor représente la chambre occupée par Jean, à la clinique de la rue de Varenne. Murs blancs, meubles laqués blancs. Une porte au fond, une autre à gauche, entre-baillée.
Une seule lampe, placée à la tête du lit et voilée, éclaire Jean, couché sur le dos, immobile, les yeux clos. Une religieuse le veille.
Quelques secondes après le lever de rideau, la porte du fond s'ouvre et Henri paraît. La religieuse lui fait signe que Jean repose.
Acte III
Dans le décor du premier acte.
C'est le matin. Michel est seul en scène. Il est en robe de chambre, et, par les rideaux qu'il entr'ouvre, il guette à la fenêtre le retour de Françoise.
On sonne.
Un instant plus tard, elle paraît.....
(levers de rideau des trois actes de "Françoise" - sixième et dernière pièce du recueil Théâtre II de Sacha Guitry, paru chez "Plon" en 1935)
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Premier Tableau
Le décor représente l'intérieur de la maison de Tchong-Li. Des peintures sur soie ornent les murs blancs. Par terre, il y a des nattes. Sur les nattes il y a des coussins et une table très basse.
Il y a une porte au fond qui s'ouvre sur le jardin et une porte à droite qui conduit aux appartements.
A gauche, sur une étagère, les ancêtres sont représentés par des statuettes entourant celle de Confucius.
Au lever de rideau, Niao, seule en scène, achève de ficeler un énorme paquet, tout en chantant.
Il est midi - et le jardin qu'on aperçoit est tout en fleurs.
Second Tableau
Le décor représente la rue du marché à Canton.
A droite, la maison de Chouang qui dort à sa fenêtre. A gauche, au premier plan, la maison de Huan, batteur de cuivre. A u deuxième plan, la maison de Maï-Maï-Jen, marchand de bibelots pour les femmes. Au troisième plan, la maison de Tong-Ta, le forgeron. Puis d'autres maisons.
Au lever du rideau, Maï-Maï-Jen est assis devant sa porte, Houan et Tong-Ta travaillent.
Troisième et dernier Tableau
Le décor représente le jardin fleuri de Tchong-Li.
Au fond du décor, la maison.
Dans les fleurs, Niao se promène mélancolique et elle chante.....
(levers de rideau des trois actes de "Le voyage de Tchong-Li" - légende en trois tableaux - quatrième pièce du recueil Théâtre II de Sacha Guitry, paru chez "Plon" en 1935)
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C'était en lisant le beau livre de M. René Vallery-Radot que l'idée m'était venue de faire une pièce sur Pasteur.
Souvent j'y pensais - mais l'interprétation théâtrale d'un tel personnage me semblait impossible et j'étais sur le point de renoncer à ce projet lorsque mon père me fit l'honneur de me demander de lui faire une pièce.
L'idée de "Pasteur" me revint à l'esprit et je relus le livre qui m'avait enthousiasmé trois ans auparavant.
En retrouvant ces pages magnifiques, mon émotion fut bien plus grande encore qu'elle ne l'avait été.
Il m'a semblé alors que j'avais le droit d'entreprendre un travail pour lequel je me sentais un irrésistible désir....
(extrait de la préface signée Sacha Guitry, et insérée en début de l'édition parue chez "Plon" en 1935)
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Vidéo de Sacha Guitry
CHAPITRES : 0:00 - Titre
A : 0:06 - ACTE - Jacques Deval 0:16 - ACTION - Sacha Guitry 0:28 - ADMIRATION - Comtesse Diane 0:38 - ADULTÈRE - Daniel Darc 0:59 - ÂGE - Fabrice Carré 1:08 - AMI - Jean Paulhan 1:18 - AMIS - Madame du Deffand 1:30 - AMOUR - André Birabeau 1:40 - AMOUR - Madeleine de Scudéry 1:51 - AMOUR DES FEMMES - Edmond Jaloux 2:03 - AMOUR ET FEMMES - Paul Géraldy 2:16 - AMUSEMENT - Jean Delacour 2:36 - ANIMAL - André Suarès 2:47 - APPARENCE - Nathalie Clifford-Barney 2:57 - ARGUMENT - Léonce Bourliaguet 3:07 - AVARICE - Abel Bonnard 3:19 - AVENIR - Gustave Flaubert 3:28 - AVIS - Marie d'Arconville
B : 3:37 - BAISER - Tristan Bernard 3:49 - BEAUTÉ - Fontenelle 4:00 - BÊTISE - Valtour 4:13 - BIBLIOTHÈQUE - André de Prémontval 4:24 - BLASÉ - Louise-Victorine Ackermann 4:35 - BONHEUR - Henri Barbusse 4:45 - BUT - Richelieu
C : 4:54 - CAPITAL - Auguste Detoeuf 5:10 - CERVEAU - Charles d'Ollone 5:20 - CHANCE - Pierre Aguétant 5:31 - COMPRENDRE - Charles Ferdinand Ramuz 5:42 - CONSEIL - Maurice Garçot
5:55 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jacques Deval : http://www.lepetitcelinien.com/2013/06/lettre-inedite-louis-ferdinand-celine-jacques-deval.html Sacha Guitry : https://de.wikipedia.org/wiki/Sacha_Guitry#/media/Datei:Sacha_Guitry_1931_(2).jp Comtesse Diane : https://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephine-de-Suin-dite-Comtesse-Diane/303306 Jean Paulhan : https://jeanpaulhan-sljp.fr/ Madame du Deffand : https://fr.wikipedia.org/wiki/Madame_du_Deffand#/media/Fichier:Mme_du_Deffant_CIPA0635.jpg André Birabeau : https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Birabeau#/media/Fichier:André_Birabeau_1938.jpg Madeleine de Scudéry : https://www.posterazzi.com/madeleine-de-scudery-n-1607-1701-french-poet-and-novelist-wood-engraving-19th-century-after-a-painting-by-elizabeth-cheron-poster-print-by-granger-collection-item-vargrc0078786/ Edmond Jaloux : https://excerpts.numilog.com/books/9791037103666.pdf Paul Géraldy : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Géraldy#/media/Fichier:Paul_Géraldy_by_André_Taponier.jpg André Suarès : https://www.edition-originale.com/fr/litterature/divers-litterature/suares-correspondance-1904-1938-1951-79921 Nathalie Clifford-Barney : https://www.amazon.fr/Eparpillements-Natalie-Clifford-Barney/dp/B081KQLJ87 Léonce Bourliaguet : https://www.babelio.com/auteur/Leonce-Bourliaguet/123718/photos Abel Bonnard : https://twitter.com/wrathofgnon/status/840114996193329153 Gustave Flaubert : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ea/
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« Je suis contre les femmes, ----. »

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