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Fanny Ladd (Traducteur)Patricia Duez (Traducteur)
EAN : 9782361930141
160 pages
Les Grandes Personnes (26/08/2010)
3.84/5   16 notes
Résumé :
Australie, début du XXème siècle. Maddy est l’unique fille d’une famille aisée. Solitaire, un peu fantasque, elle s’éprend d’un garçon rencontré sur la plage, l’insaisissable Plume, et l’épouse. Mais ce couple improbable n’est malheureusement pas fait pour durer…
Enchâssée dans les souvenirs d’une Maddy devenue vieille, son histoire adopte très vite une orientation onirique. Le récit d’un narrateur externe se déroule en phrases fluides, disséminant des pépite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Mathilde est une vieille femme solitaire. Voilà des années qu'elle vit seule en compagnie de son chien Peak.
Un soir elle trouve un garçon d'une dizaine d'années assis sur son canapé.
il lui dit que sa maison sent le vieux et qu'il n'aime pas ça. Elle lui répond:
"Etre vieux , c'est avoir été des tas de choses.
_"Un arbre est indivisible, mais ses branches sont nombreuses. Chacune est importante_et à elles toutes, elles forment l'arbre."
"
L'une de mes branches est celle de la navigatrice.
Plus une chercheuse qu'une navigatrice, en réalité."...
Ces deux là s'observent, se défient,semblent se reconnaitre.
Matilda lui raconte alors sa vie et remonte au temps où l'on l'appelait encore Maddy et qu'elle était une jeune fille de bonne famille au caractère un peu étrange et fantasque:"Elle était comme une fleur sauvage qui se contente du peu de terre qui lui a été accordé, du rayon de soleil qui l'effleure, des gouttes de pluie qu'elle reçoit, et qui se montre pleine de joie et de gratitude. Elle était comme un morceau de verre balloté par les flots, des années durant, un mélange de mystère et de simplicité, de douceur et de solidité"
Elle lui parle du temps où son chemin a croisé celui de Plume, un garçon sauvage qui murmurait à l'oreille des oiseaux....
Dans cette fable onirique, l'auteur nous parle d'amour et de respect...les oiseaux ne sont pas faits pour être enfermés dans des cages, les êtres humains non plus....": Plume n'était pas mauvais. Il était une crécerelle, une anguille, une chrysope aux yeux d'or. Il n'enviait la vie de personne, mais la sienne lui appartenait entièrement. Les êtres sauvages sont ainsi......"
C'est une écriture très belle, poétique, féerique, lumineuse, imagée à l'extrême,précieuse parfois, les personnages sont fragiles , évanescents,déroutants....
Il n'est pas très facile de raconter ce roman dans un univers particulier entre rêve et réalité...fantasmagorie, et mythes Australiens.
Une histoire douce amère faite d'amour et de renoncement.
N'oublions pas la célébration de la richesse et le mystére de la Nature Australienne avec ses légendes ancestrales et ses animaux mythiques comme le nargun.....
Maddy est une personne vraiment particulière en quête d'absolu et de Beauté.
Je ne connaissais pas Sonya Hartnett et son style si lumineux mais un peu déroutant !!


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Autant vous dire tout de suite que j'ai été assez décontenancée par le style que j'ai découvert dans ce roman. Peut-être parce qu'elle s'adresse aux enfants, l'histoire est incroyablement simple et légère. Ce que je veux dire c'est que j'étais habituée à trouver chez Hartnett des strates de lecture différentes. Ici il s'agit d'une seule intrigue, d'un fil cousu avec précision et méthode sur tout le long. La narratrice c'est Matilda Victoria Adelaide, une vieille femme recluse chez elle. Dans le temps elle fut l'enjouée et obstinée Maddy, la petite fille butée qui trace sa route quelle que soit l'opinion des autres. Elle grandit au début du XXème siècle dans une famille aimante mais ô combien exigeante. Son père elle le surnomme "l'homme de fer", il est inflexible, a voyagé et vécu son lot d'aventures, il est maintenant très attentif à l'éducation de sa fille unique.
Quant à sa mère, elle nourrit elle aussi de grands projets pour elle. Souhaitant la voir mariée, elle complote un avenir pour jeune fille de bonne famille. Sauf que Maddy est imprévisible, elle trouve d'ailleurs un malin plaisir à aller à contrecourant et à se dresser contre son entourage. Elle rencontre Plume, un jeune homme sauvage errant au bord de la plage et s'éprend de lui.
Du gendre fortuné qu'espéraient ses parents on passe au jeune homme bohème plus sensible à la nature qu'aux conventions. Maddy est impulsive, elle suit son coeur, délaisse toute raison et commence une vie au jour le jour avec ce garçon insaisissable que seul l'horizon peut dompter.

C'est plein de poésie et d'onirisme que ce récit de Sonya Hartnett ! C'est étrange de se laisser porter par cette quête de l'amour et ce lent apprentissage des sentiments humains. On sent dans l'éveil de la petite Maddy beaucoup d'aveuglement et de croyances dévotes mais c'est vraisemblablement par l'apprivoisement d'une entité bien plus abstraite, la nature, que passera le salut de la jeune fille.
Au fil du récit on comprend pourquoi un parallèle est dressé entre le récit de la vieille dame et de la fille qu'elle était alors dans sa jeunesse. Tout ce recul, ces métamorphoses qui se sont opérées grâce au regard de l'être aimé ont eu raison de la personne qu'elle est devenue. J'ai aimé le rôle de Plume, être tout droit sorti de l'écume, j'ai aimé tout le vocabulaire australien (pour exemple le nargun, être mi-humain, mi-rocheux qui est le confident de Maddy) et cette sorte de morale qu'on retient à la fin (à vous de la dégager).
Un seul petit bémol pour la traduction. J'avais l'habitude d'un style très fluide et lié dans les deux autres romans de Hartnett. Là j'ai parfois été surprise par les expressions ou autres images. le langage est poétique mais peut-être trop précieux par moment, cela manque de cohésion et de réalisme. Mais comparé au reste il ne faut pas s'arrêter à ce détail car l'histoire en vaut clairement la chandelle.
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En Australie, au début du 20e siècle, une jeune fille de bonne famille, mais solitaire et très attirée par la nature rencontre un beau jeune homme mystérieux, qui semble vivre sur la plage. Pour elle, éprise d'absolu, c'est le coup de foudre mais celui qu'elle a baptisé Plume est-il fait pour une vie "normale", dans une maison ? Maddy va devoir faire des choix, parfois douloureux...

Il est très difficile de raconter ce roman, pourtant merveilleusement bien écrit mais dont l'univers très particulier, entre rêve et réalité, est un peu déroutant. Je n'ai au aucun problème pour me glisser dans cet univers onirique et lumineux mais je me demande ce qu'il en sera des jeunes lecteurs qui pourront être un peu perdus dans la quête d'absolu et de beauté de Maddy, notre héroïne atypique. L'écriture magnifique de Sonya Hartnett nous ouvre dès les premières lignes du roman les portes d'un monde merveilleux, délicatement détaché des réalités du monde et nous amène à nous interroger sur ce que l'on veut faire de sa vie, sur les choix qu'il faut parfois faire et sur le renoncement parfois nécessaire. J'ai été très touchée par ce livre d'une rare sensibilité, que j'ai refermé avec quelques larmes d'émotion. Une superbe découverte qu'il ne faudrait pas réserver aux adolescents !
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"L'Enfant du fantôme" de Sonya HARTNETT est un magnifique roman pour adolescent mais les adultes y trouveront leur compte.

Matilda est une vieille femme qui vit seule avec son chien dans une petite maison. Aujourd'hui elle avait prévu de ne s'occuper que de son repas. Mais en rentrant chez elle un garçon s'est invité sans autorisation. "Elle ne put s'empêcher de sourire à l'idée qu'il était là, installé avec une telle désinvolture dans son salon. C'était bizarre et aussi, en un sens, flatteur, comme lorsqu'un chat de gouttière élit domicile chez vous." Il est impertinent, curieux et même si ce n'est pas là où il souhaiterait être, il reste à parler à la vieille dame.

Sous son regard gris et ses questions, Matilda fait revivre Maddy, celle qu'elle était jeune. Une enfant de bonne famille, un peu étrange et sauvage. Aimée de ses parents mais retenue dans une condition. Après l'internat et les études, ses parents lui proposèrent d'entrer dans la vie... se trouver un bon parti pour la mère, savoir reconnaitre ce qui est important pour le père. de ce père, puissant et craint, émane la question principale d'une vie: "- Qu'elle est la plus belle chose au monde?". Pour lui permettre de répondre par elle-même, il l'emmène deux ans faire le tour du monde, découvrir les paysages, les monuments, la faune, la flore, les minéraux, la science...

Indépendante, fine, cultivée mais toujours aussi sauvageonne, elle rentre chez elle, toujours aussi volontairement maître de sa vie. Et elle rencontre alors un jeune homme sur la plage. Il parle à un pélican, il ne semble rien posséder d'autre que ses vêtements, le plaisir d'être au plus près de la nature et la liberté. Plume.
Elle, heureuse seulement dans la nature australienne emplie de drôles d'animaux, d'insectes ou de faune légendaire, croise là une connivence. Elle l'aime.

Sonya HARTNETT offre là un très beau roman sur la féminité. Non au sens de mode et activités mais bien la vie d'une enfant, jeune fille, femme et vieille dame qui est restée elle-même, choisissant le meilleur, concédant le moins bon.
Plume est la liberté indomptable. La plus belle chose au monde de Maddy. L'amour avec ce qu'il y a dedans de prison, de sauvage, de concession. (...)

L'atmosphère est particulière. Matilda offre à son jeune invité sa vie avec ce qu'elle a d'étrange et fait appel aux forces de la nature et des légendes. Loin de paraître saugrenue, cette invasion de la faune terrestre et maritime australienne et fantastique apporte ce qu'il y a de profondément mystérieux et fascinant dans la force de vie des indomptables (...).
(...)

l'avis complet en suivant le lien
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Au retour d'une de ses promenades quotidiennes, Matilda Victoria Adelaïde, veille femme solitaire, découvre un enfant installé dans son salon. Aussi curieux qu'impertinent, le garçon n'hésite pas à la questionner sur son passé. Peu à peu, d'anecdotes en images, elle raconte et redonne vie à Maddy, la jeune femme qu'elle était il y a 60 ans. Fille unique issue d'une famille aisée, solitaire et un peu fantasque, elle est tombée sous le charme de Plume, un garçon mystérieux croisé sur la plage…

Maddy est adorable, et très attachante. Elle mêle l'intelligence à l'innocence et l'obstination à la résignation. Je me suis d'emblée attachée à elle, sans doute parce que je me reconnaissais un peu en elle. J'ai beaucoup aimé (envié) la relation qu'elle a avec son père «l'homme de fer». Quant à sa relation avec Plume, elle est belle, délicate et surtout très fragile. Ce personnage masculin est mystérieux. Bohème, énigmatique, fantomatique, il est indomptable. Très proche de la nature et attaché à la liberté, il ne possède rien, parle aux animaux, et malgré tout l'amour qu'ils ont l'un envers l'autre, il ne semble vraiment pas fait pour la vie que Maddy tente de leur construire.

Comme dans les précédents romans de Sonya Hartnett que j'ai lus (Finnigan et moi et Une enfance australienne), l'enfance à une place importante dans ce livre. Toutefois, j'ai trouvé l'atmosphère bien différente. Moins tendue et moins sombre, elle est ici plutôt lyrique, tout en légèreté surtout grâce aux descriptions poétiques et imagées. Entremêlée aux souvenirs de Matilda, l'histoire de Maddy se construit peu à peu, pour virer vers la fable onirique......
La suite sur ma petite page perso
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Alors, après avoir étudié durant toutes ces années l’histoire, la géographie, la diction et le point de croix, connais-tu la réponse ?

Maddy battit des paupières.

- Quelle réponse, papa ?

Son père vida le reste de la bouteille de vin dans son verre et fit signe à la domestique d’apporter le porto.

- La réponse à la seule question qui importe, bien sûr : Quelle est la plus belle chose du monde ? (…)

La chose la plus belle du monde : son père était-il sérieux, existait-il vraiment une chose pareille ? Elle savait que l’homme de fer n’était pas homme à plaisanter, ni à dire ou faire quelque chose d’insensé. Le moment était crucial, à n’en pas douter, et il attendait pour le moins qu’elle plonge au plus profond d’elle même afin de lui donner la réponse. Celle-ci lui permettrait d’évaluer sa fille, il ne l’oublierait jamais.
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Les jeunes gens pensent que la vieillesse est au pied de la montagne, finit par dire Matilda. En vérité, elle est au sommet. Je suis vieille car j'ai vécu une vie entière. J'ai grimpé très, très longtemps. Lorsque je me retourne pour contempler le chemin parcouru, je vois le village où je suis née, ainsi que ma mère et mon père. Je vois les maisons dans lesquelles j'ai habité, les gens et les animaux que j'ai aimés. Les mauvaises routes que j'ai empruntées, les endroits où j'ai trébuché, et ceux où j'ai dansé, chanté et couru. Je peux voir se dérouler des années et des années. une telle vue n'est possible que du sommet d'une montagne. Ce n'est pas facile d'être là-haut - c'est venté, dangereux, et on s'y sent parfois seul -, mais c'est le sommet, et il n'y a pas d'autre lieu où aller.
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Etre vieux est parfois douloureux, mais ce n'est pas horrible. C'est simplement ce que je suis. Lorsque j'étais une petite fille, je me regardais dans le miroir et je me voyais, moi. Maintenant je suis vieille, mais quand je me regarde dans le miroir, c'est toujours moi que je vois. Je ne suis plus gracieuse ni jolie, mais peut-être suis-je autre chose - quelque chose d'aussi bien ou même de meilleur. Jadis j'étais le fruit du chêne, aujourd'hui je suis le chêne.
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Une nouvelle génération d'oiseaux était apparue et avait appris à voler. Les nuits étaient claires et sans givre, les après-midi douces et longues.
La nature avait envahi le cours des journées, se pâmant avec volupté dans les bras de la vie.
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Même si elle avait essayé de faire autrement, elle n'avait jamais pu cesser d'encombrer le présent de son passé. [...] La vie, au final, n'était qu'une pile de vêtements et de papiers, des biens à mettre dans des sacs et à étiqueter. Tout ce qu'il y avait de meilleur - le son de la voix et le rire, l'inclinaison de la tête, ce que l'on avait vu, ressenti, dit - ne pouvait rester derrière soi.
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Video de Sonya Hartnett (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sonya Hartnett
Sonya Hartnett "Finnigan et Moi" .FINNIGAN ET MOI (SURRENDER), un roman de SONYA HARTNETT en librairies le 19 FEVRIER 2009 (Le Serpent à Plumes) Les barjes (« the kooks »). Dans la bourgade australienne de Mulyan, tel est le nom qui colle à la famille d?Anwell depuis la mort accidentelle (mais l?est-elle vraiment ?) de son petit frère. À l?âge de 20 ans, à l?agonie, il raconte son histoire depuis son lit de mort, victime d?un mal inconnu. Sous forme de flash-backs, il raconte son enfance, bouleversée par sa rencontre avec Finnigan, son opposé, son idéal. Toujours accompagné de son chien Surrender, Finnigan n?est pas comme les autres : il n?est pas gentil et bien élevé, il ne va pas à l?école et, surtout, il est son seul ami. Les deux garçons passent un pacte : dès qu?il faudra mal agir, Finnigan s?en chargera. Anwell n?aura plus qu?à faire le bien. Comme un ange. Un archange, même : désormais, il s?appellera Gabriel. Plus le temps passe, plus Finnigan se charge du mal avec fougue. Lorsqu?une épidémie d?incendies ravage le village, la police locale est sur la sellette. La suspicion grandit et achève de diviser les habitants de Mulyan, jusqu?à ce que Gabriel convainque Finnigan d?arrêter? Mais qui est-il, cet ami mystérieux, dont Anwell ne peut parler à personne, qui apparaît et disparaît tel un fantôme, et dont la présence devient de plus en plus incontrôlable et malveillante ? Sonya Hartnett, d?une écriture précise, construit un récit à la narration habile (raconté alternativement par Gabriel et Finnigan), dont la polyphonie est rythmée par de nombreux rebondissements et flash-backs. Et livre, à la croisée du fantastique et du thriller, un suspense psychologique sur fond de schizophrénie meurtrière. « Son imagination est aussi sauvage que celle de Dostoïevski ou Emily Brontë et aussi gothique qu?une tête de mort? Si vous ne devez rien lire d?autre d?australien cette année, lisez Surrender [?] » (The Weekend australian)
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