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EAN : 9782277217824
446 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.45/5   86 notes
Résumé :
Un cerveau d'ordinateur, un corps surentraîné à tous les risques, et la beauté en plus : telle est Vendredi. L’agent idéal en ce monde futur, en ce monde de demain. Et, en effet, la voici qui rentre de la planète Ell-Cinq, mission accomplie une fois de plus, et quelle mission ! Félicitations du Grand Patron et droit aux vacances. Heureuse, Vendredi ? Non, tourmentée comme jamais encore, hantée d'images : le viol atroce qu'elle a subi, les meurtres qu'elle a commis. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Pas vraiment convaincue par ce roman de R. Heinlein.

Ce qui démarrait comme un très bon roman d'espionnage/action a viré pour moi au cauchemar familial. Mdr !

En fait il y a eu maldonne. Les premières pages du roman m'ont fait croire que j'allais lire un roman d'espionnage intersidéral passionnant.
Mais que nenni. Il s'avère que Vendredi ne sait rien de ce qui se trame derrière son boulot, elle n'est que messagère surentraînée et surhumaine.

Tout le reste ne concerne que sa vie sexuelle et familiale, et sa quête d'identité, dont, pour le dire aussi crûment qu'Heinlein nous le décrit, je me fichais comme d'une guigne parce que j'ai pas du tout réussi à entrer dans cette histoire comme je le fais d'habitude. L'intrigue est complètement décousue. Il y aurait eu matière à faire quelque chose de bien plus prenant, mais à chaque fois que j'ai cru qu'on allait enfin avoir des explications passionnantes, on sautait à tout à fait autre chose. Le début est juste affreux, mais ça "passe" comme si de rien n'était...

J'aime bien les livres engagés humanistes d'habitude, mais très franchement, ici, tout ça m'a laissé totalement froide et peu intéressée. Aucune émotion ne m'a été transmise dans ce livre, absolument que dalle, et bon dieu que ça m'a manqué.
Peut-être est-ce dans le style, peut-être dans la multiplication des digressions "familiales" qui ont fini par me sortir par les yeux, mais j'ai pas du tout adhéré à ce bouquin.
Le personnage m'est apparue comme un tissu d'incohérences psychologiques, trop sensible mais froide et superficielle, en quête de "qui elle est" mais se mettant toujours en retrait ou en marge volontairement. Je n'ai pas réussi à éprouver la moindre compassion ou compréhension pour son fonctionnement... Oui elle s'affirme à la fin du bouquin, mais purée, c'était pas ça le plus intéressant dans l'histoire, ça aurait pu être un bonus génial à une enquête à suspens, mais non, en fait, c'était le fond de l'histoire. Et ça ne me suffit pas.

Ajoutons un gros moins au toutim : que Vendredi ne voit pas l'utilité du tabou de l'inceste, pour un être créé supérieur grâce à des mélanges de gènes dans une éprouvette, c'est carrément à l'opposé du propos, et du coup M. Heinlein m'est fort antipathique. Ou alors j'ai mal compris...

Bref, ça n'aurait pas été une lecture de "pioche dans ma pal", j'aurais laissé tomber à la page 200 et j'aurais bien fait.
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Heinlein réactionnaire? décidément , non , je ne crois pas ...

Vendredi est un roman très solide de Heinlein .
C'est une excellente lecture de science- fiction très contemporaine avec un univers très typé et dense .
Le texte est touchant et inquiétant à la fois .

Le personnage principal est un clone de guerre ( qui fait du transport d'information ) féminin et séduisant . C'est une personne augmentée aux potentialités remarquables et intégralement créé et dédiée aux tâches pour l'exécution desquelles elle a été conçue .
Au cours d'une convalescence en Nouvelle Zélande , dans une société libertaire , Vendredi fera la découverte qu'elle est une personnalité sensible qui a des états d'âmes . Elle a une conscience et elle acquiert progressivement au file du roman , l'estime d'elle-même , qui va plus loin que l'instinct de conservation .
De retour aux États-Unis , qui sont alors une société fracturée en entités séparées politiquement et livrées aux idéologies divergentes et totalitaristes ainsi que aux multinationales ..
Elle devra retrouver son employeur et fera finalement , pour lui de la prospective .
Son cheminement et son expérience ( notamment un ultime constat révoltant ) la conduira à constater qu'elle est un outils , un simple objet et elle en tirera les conclusions courageuses et pas réjouissantes nécessaires à son possible affranchissement .
Ce roman est à mon humble avis le meilleur de Heinlein après Étoiles garde à vous et il est touchant , riche et dense .
La caractérisation est millimétrée et l'univers est soigné .
C'est un précurseur des techno-thrillers . Il est très solide et éthiquement assez riche et enfin il est finement fouillé et bien rythmé .....
Un thriller posé et éthique
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Vendredi est un être artificiel, avec une « mère éprouvette et un père bistouri ». Ces êtres aux capacités décuplées ont le même statut qu'on accorderait aux robots, juste bons à obéir aux ordres, réparés et modifiés au gré des besoins de leur propriétaire. Vendredi aurait dû devenir une prostituée de luxe, elle s'est finalement retrouvée espionne. Au cours d'un important bouleversement politique, elle va cependant perdre le contact avec son employeur, et devoir trouver sa place aux milieux des gens normaux.

L'histoire de Vendredi a eu beaucoup de mal à me toucher. Déjà, je ne suis pas forcément d'accord avec la quatrième de couverture qui la décrit comme « tourmentée, hantée d'images » à cause des meurtres qu'elle a commis et du viol qu'elle a subi. Elle décrit au contraire les événements avec beaucoup de détachement : le viol est une faute de débutant, puisque tous les agents ont été préparés à les gérer sans dommage. Lorsqu'elle retrouvera un de ses violeurs plus tard, elle ne semblera pas lui en tenir particulièrement rigueur, et les reproches qu'elle lui lance me semble proches des taquineries qu'on adresse à une connaissance. Quant aux meurtres, elle les considère comme des actions logiques que les circonstances lui ont dictées.

On assiste pas non plus à une lente prise de conscience de son statut d'inférieure, puisqu'elle interroge sans relâche les personnes qu'elle croise sur les êtres artificiels, et se désole de la fermeture d'esprit de ses contemporains dès les premiers contacts.

Au final, Vendredi me semble beaucoup plus étrangère à la fin du roman qu'au début, avec cette sorte d'invincibilité dans les combats qui la caractérise, le détachement émotionnel dont elle fait preuve quand elle accepte de coucher avec toute personne qui le lui demande par une curieuse logique de récompense, … le tout perdu dans une intrigue politique complexe dont je n'ai pas vraiment compris les enjeux et qui ne semble pas avoir de dénouement non plus.

Impression plus que mitigée en refermant ce roman, je pense qu'Heinlein a beaucoup mieux à m'offrir !
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Vendredi est une humaine artificielle, née dans une couveuse et destinée à devenir belle, intelligente et désirable, bref, une sorte de femme parfaite de l'avenir. Elle a bien sûr un métier en rapport avec son époque (cruelle, cynique et franchement violente) qui lui permet de voyager de par le vaste monde. Et dans ce monde, elle fait des rencontres, ou perd des anciens amis, parfois sur le simple fait qu'elle soit née d'une éprouvette. Lorsqu'on commence le roman, tout porte à croire qu'il s'agira d'un de ces romans d'action/espionnage, où le héros passe son temps à se battre à coup d'armes improbables contre des Méchants plus vicieux les uns que les autres. Et très rapidement, on se rend compte que cette violence initiale n'est pas le fait de l'héroïne, mais du monde qui l'entoure. Un monde violent, ayant sombré dans la balkanisation et l'anarchie, où les méga-corporations ont atteint le stade où plus aucun état ne peut avoir leur puissance, et où la guerre commerciale devient parfois la guerre, tout court. Vendredi, elle, est une des habitantes de ce monde et, en tant que telle, est adaptée à une société que nous ne pouvons concevoir. Mais le coeur du roman n'est pas ce décor, plutôt étonnant. Ce récit est construit autour des questions que se pose Vendredi sur sa réalité, sur son humanité, qui est vraiment le coeur du sujet. Et les questions posées m'ont rappelé, évidement, toutes les histoires actuelles sur le cloange, bien que Vendredi ne soit pas uniquement un clone : sont-ils humains ? Doivent-ils avoir les mêmes droits que d'autres humains ? Voilà les vraies questions auxquelles Robert Heinlein répond avec beaucoup de finesse. Malheureusement, ces questions n'occupent pas, à mon sens, la place qui est la leur. Elles sont en effet noyées sous l'action et les réflexions personnelles de l'héroïne ainsi (et surtout) par d'étranges considérations politiques sur les Etats-Désunis(1) et d'autres sur les familles de l'avenir (groupes familiaux à sept ou huit personnes, mariages polygames et autres), le tout dans une ambiance de franche débauche sexuele qui m'a rappelé (quoiqu'en un peu moins appuyé) [b:le baiser des ombres|139417|A Kiss of Shadows (Meredith Gentry 1) |Laurell K. Hamilton|http://photo.goodreads.com/books/1172108838s/139417.jpg|3341459]. Et c'est franchement malheureux, parce que même si la question de la sexualité de l'avenir mérite d'être abordé, il ne faut pas à mon sens s'en servir comme d'un accessoire de l'intrigue, mais bien comme l'un de ses moteurs (comme c'est par exemple le cas dans [b:Les monades urbaines|239188|Les Monades urbaines|Robert Silverberg|http://photo.goodreads.com/books/1173024738s/239188.jpg|231698]). Bien sûr, ici, le sujet, c'est plutôt ce que ressent Vendredi face à ce qu'elle vit, bref, un vrai roman d'introspection, ce qui est assez peu commun en SF, mais aussi très intéressant. Au final, je trouve que même si cette histoire est intéressante, elle est un peu gâchée par le désir de l'auteur de faire passer un grand nombre de messages, tous intéressants, certes, mais troublant un peu le lecteur (enfin, moi, ça m'a troublé, mais je ne suis évidement pas une référence). Et, même s'il mérite une lecture attentive, il n'est pas à mon avis un super chef-d'oeuvre.(1) C'est de moi, ça, hein
9782266159548"
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Un cerveau régulé par ordinateur, un corps surpuissant et la beauté en plus, telle est Vendredi. L'agent idéal du monde futur, le courrier capable de se rendre dans les pires endroits de la galaxie et de mener à bien les enquêtes les plus périlleuses. de retour de sa dernière mission sur la planète Ell-Cinq, elle a droit aux félicitations du Grand Patron et à quelques jours de vacances. Pourtant Vendredi n'est pas heureuse. Sa conception (« mère éprouvette et père scalpel ») et son origine la tracassent tout autant que le viol atroce suivi de tortures qu'elle a subi et les meurtres qu'elle ne peut s'empêcher de commettre. Pour ne rien arranger, sa « famille » la rejette lorsqu'elle apprend qu'elle est un être artificiel et une étrange révolution se met à désorganiser le monde...
Encore un nouveau registre pour le génial Heinlein. Ce livre de SF est nettement plus psychologique, sociologique et politique que les autres. L'intrigue est foisonnante pour ne pas dire voisine de l'imbroglio d'autant plus qu'aux aventures picaresques d'une héroïne très libérée sexuellement s'ajoute une énigme policière qui ne simplifie pas l'histoire. Mais le style de l'auteur est toujours là, agréable à lire, ménageant ses effets et menant le lecteur dans les méandres de sa pensée à la condition qu'il soit coopératif.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Les sociétés malades montrent tous les symptômes que vous m'avez cités... mais une société mourante, invariablement, devient rude et grossière. Les usages se perdent. Le manque de considération pour autrui se manifeste dans tous les cas. La courtoisie s'estompe. Tout cela a plus de sens encore que les émeutes... (Le Patron)
- Vraiment ? (Vendredi)
- Mais oui... J'aurais dû vous obliger à explorer cela par vous-mêmes et vous comprendriez à présent. Ce symptôme est d'autant plus significatif qu'un individu qui le présente ne le considère nullement comme un signe de déséquilibre, mais comme la preuve élémentaire de sa force, de son pouvoir. Pensez-y, Vendredi. Penchez-vous sur la question. Vous verrez qu'il est trop tard pour sauver cette société-ci. Je parle de l'humanité entière et pas seulement des clowns qui résident en Californie.
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Ensuite nous sommes passés au breakfast. Un vrai. J'ai pris du porridge avec de la crème, deux oeufs superbes, du jambon de Canterburry, une côtelette bien épaisse, des frites, des crêpes chaudes avec de la confiture de fraises, du beurre (le meilleur du monde), une orage. Le tout arrosé de thé bien noir avec un peu de lait et de sucre. Si on déjeunait dans le monde entier comme en Nouvelle-Zélande, il n'y aurait jamais de crises politiques.
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Les sociétés malades montrent tous les symptômes que vous m'avez cités... Mais une société mourante, invariablement, devient rude et grossière. Les usages se perdent. Le manque de considération pour autrui se manifeste dans tous les cas. La courtoisie s'estompe... Tout cela a plus de sens encore que les émeutes.
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Dès que j'ai eu quitté la capsule de la Vrille du Kenya, il a été sur mes talons. Il m'a suivie quand j'ai franchi la porte qui conduisait aux services de Douanes, Immigration et Santé. Quand la porte s'est contractée derrière lui, je l'ai tué.
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A moins que vous n'ayez l'intention de le tuer immédiatement après, ne frappez jamais un homme dans les couilles. Même pas symboliquement. Encore moins symboliquement, d'ailleurs.
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Vidéo de Robert A. Heinlein
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Les romains classaient les esclaves parmi les outils. Dans Citoyen de la galaxie de Heinlein, le protagoniste commence esclave puis est libéré, avant de consacrer son existence à la lutte contre le fléau de l'esclavage. Ici, à Nantes, le commerce triangulaire a fait la fortune de la ville. En aura-t-on jamais fini avec l'exploitation sauvage et commerciale de l'humain par l'humain? Comment assumer la mémoire du mal et poursuivre le combat ?
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