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EAN : 9782362010415
288 pages
L’Editeur (01/08/2011)
4.07/5   14 notes
Résumé :
Pascal Klein, marchand d’art brillant et cynique, se met à douter de sa vocation et part à la recherche d’une toile de Marc Chagall qui a marqué son enfance.
Que lire après Les successionsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Pascal Klein est un marchand d'art cynique, un rien amer de ne pas être devenu peintre, à l'instar de son célèbre père dont c'était le domaine réservé. Ne pouvant créer, il a choisi de vendre les créations des autres et il se positionne surtout sur l'art moderne, très abstrait et fortement conceptuel. « Une fois la beauté considérée comme ringarde, le support avait sombré au profit de son explication. Duchamp, en rejetant la responsabilité esthétique sur le spectateur, avait mené le monde au relativisme absolu qui conduit invariablement au cynisme. On vendait désormais des modes d'emploi. » (p. 35) Pascal considère l'art comme un bien de consommation courante, certes de luxe, mais qui est régi par les règles du marché, de l'offre et de la demande.

À Tokyo, il cherche un tableau intitulé L'Amazone, peint par Chagall, et qui a déterminé la vocation de son père. La toile a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale, butin noyé dans la masse des spoliations nazies. Assis dans un restaurant, Pascal attend un mystérieux interlocuteur qui doit lui en apprendre plus sur le tableau. Seul dans cette ville nippone inconnue, il laisse défiler ses souvenirs et ses rêves avortés. Son esprit vagabonde aussi vers Ferdinand de Sastres, un collectionneur du 20° siècle dont les conceptions de l'art étaient plutôt originales.

Ce voyage au bout du monde relève de la quête existentielle et Pascal s'évertue à trouver du sens et des filiations entre toutes choses, notamment entre les différents possesseurs d'une oeuvre d'art et de l'influence de cette dernière sur ses détenteurs. « Lorsque Pascal regardait un tableau, il voyait, avant tout, une succession. » (p. 25) La relation tourmentée entre Pascal et son père est à la source de cette quête et de ses questions identitaires. A-t-il réellement gâché sa vie ou en a-t-il fait ce qu'il devait ? « La ressemblance véritable ne consistait donc pas à susciter l'approbation paternelle, mais bien au contraire à provoquer la rupture. » (p. 112) La réponse n'est pas certaine, mais le plus important semble bien de commencer la réflexion.

Ce récit est décousu, mais passionnant et addictif. Chaque fois que l'on retrouve Pascal à Tokyo, c'est comme si l'on sortait la tête de l'eau pour reprendre notre souffle, alors que Pascal lui-même étouffe dans cette ville japonaise dont il ne comprend pas les messages et les images. J'ai particulièrement apprécié la réflexion sur l'image – artistique ou non –, sa véracité, sa transmission, sa dégradation et son rapport au réel. Dans un monde saturé d'images, la communication devient périlleuse, incertaine et sans cesse mouvante.

Les successions est un roman qui interroge, voire qui dérange. Mais il gratte là où ça fait du bien, sur les relations parents/enfants et les héritages qui sont parfois trop lourds à porter, mais aussi trop précieux à abandonner.
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L'exercice d'un troisième roman était difficile. Tant pour l'auteur qui avait séduit énormément de lecteurs avec "Le réprouvé" et faisait parti des huit finalistes de la sélection 2010 du Prix Femina que pour moi qui redoutait de ne pas pouvoir revivre un tel plaisir de lecture et par conséquent être moins dithyrambique. Mais que ce soit pour le lecteur qui entrouvre, avec l'appréhension d'être déçu, le dos serré du livre neuf ou pour l'auteur qui redoute les futures critiques, une fois le livre publié : alea jacta est ! (à chacun son rubicon.)

S'il fallait faire très court pour poser le synopsis de ce roman "Les Successions", on pourrait écrire ceci : Pascal Klein, brillant marchand d'art actuel, part à la recherche d'une toile de Chagall qui ornait la chambre se son père lorsqu'il était enfant, avant de disparaître au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Seulement, on passerait totalement à côté du livre... Car il y a plus, bien plus, beaucoup plus.
On court derrière un tableau de Chagall envolé, mais pas que...

Le "démarrage" n'est pas forcément très aisé. La facilité aurait vraisemblablement été un démarrage sous forme de dialogues, ce qui bien souvent emballe le lecteur alors même qu'il est encore sur le quai. Surtout, ne vous laissez pas distraire, vous rateriez le moment où l'histoire s'échappe et vous happe vers l'intérieur, le moment où le grand voyage débute.
On entre tout d'abord dans l'antichambre du livre, un espace, un lieu où les mots font tinter les idées. L'auteur y dépose beaucoup de réflexions (peut-être trop à mon goût) sur nous, notre monde, notre façon de vivre dans ce monde.
C'est ici que l'on perd la notion du temps comme dans ce jeu où un foulard sur les yeux on nous faisait tourner sur nous-même jusqu'à ce que disparaissent la réalité et ses certitudes.
Une fois l'antichambre traversée, c'est l'éblouissement total. le sublime des mots le dispute à la flamboyance de la narration et l'on découvre Ferdinand.
Ferdinand de Sastres, mécène excentrique ou tout simplement fou, né en 1875 et décédé en 1940, entre dans le roman comme une fulgurance. Et ça voyez-vous, ça n'était pas dans le synopsis !

J'ai très fortement pensé à Stefan Zweig et ses biographie (Trois Maîtres : Balzac, Dickens, Dostoïevski ; Trois poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï ; La guérison par l'esprit : Mesmer, Mary Baker-Eddy, Freud et bien sûr Marie-Antoinette) en lisant celle de Mikaël Hirsch sur Ferdinand de Sastres. C'est à mon humble avis du même registre.
Cela m'a d'ailleurs suggéré que les biographies écrites par les écrivains étaient beaucoup plus resplendissantes et romanesques que celles écrites pas les historiens. Il y a dans les premières un vrai flamboiement qui n'existe pas chez les historiens. L'écrivain y met un supplément d'âme qui embrase tout le récit.
Dans "Les successions", lorsque les pages défilent, c'est un feu incandescent qui éclaire une écriture absolument sublime.
Là, c'est avéré, l'auteur a une maîtrise époustouflante de la langue française, une gamme de mots inextinguible au service de histoire, toujours au service de l'histoire (et non des mots empilés les uns sur les autres afin de camoufler la pauvreté d'un style). Il est bon de le relever car c'est assez saisissant et assez rare d'offrir un tel cadeau lexical aux lecteurs.
Les vies de Pascal Klein et de Ferdinand de Sastres s'entrelacent le long des lignes sur une chorégraphie exemplaire même si, je dois l'avouer, ma préférence va aux hommes du passé que l'auteur raconte souverainement avec une écriture très hypnotique qui vous expédie d'un revers de main en arrière, loin, très loin. C'est du talent et du travail certes mais c'en est presque magique !
Mais pas que...

Il y a du polar dans ce livre car ce tableau disparu, il s'agit bien de remettre la main dessus ! Une fois décroché du mur de la chambre paternelle, il s'est évaporé. Après des trajectoires planétaires ahurissantes et de multiples passages de mains en mains, Pascal Klein pense enfin le tenir. "Pense" car rien n'est moins certain pour une oeuvre qui se balade depuis soixante ans dans le plus grand secret. L'auteur n'hésite pas une seconde à nous coiffer d'un Deerstalker à la Sherlock et à nous embarquer avec lui dans cette chasse au trésor pictural.
Mais pas que...

Car bien souvent une quête a ceci d'incroyable qu'elle offre à son investigateur bien d'autres réponses que celles-là mêmes qui étaient initiatrices du projet. Et c'est ainsi que l'auteur nous promène sur des chemins transversaux où "se" trouver devient essentiel.
Mais pas que...

Il arrive un temps où raconter un livre ne veut finalement pas dire grand chose de ce livre. Il arrive un temps où il faut suspendre l'éloquence, respirer profondément et s'aventurer.

Je vous souhaite une très belle traversée...
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Les successions, ce sont des objets dont on hérite, qui passent de mains en mains ; ce sont des histoires, des sentiments, des influences… qui nous façonnent sans qu'on en ait toujours conscience.
Bien avant de se mettre sur les traces d'un tableau de famille dont il ne sait rien, Pascal Klein le pressent déjà :
« Dans les entrelacs brunis, les taches de Sienne, toutes ces sanguines délavées par le soleil, Pascal voyait un résumé sidérant de ce qui faisait pour lui la valeur d'une toile de maître, c'est-à-dire la transmission, ce voyage dans le temps. »

L'histoire se met en place lentement, très lentement. L'auteur prend le temps de nous présenter Pascal, sa passion, ses joies, ses fêlures… et de nous exposer quelques réflexions sur le monde, la société, l'art ou encore la famille. Puis le récit s'emballe. Sans trop s'en rendre compte, nous sommes happés dans une histoire parallèle, celle de Ferdinand de Sastres.
Et l'on est fasciné par ce personnage flamboyant que l'on n'attendait pas. On s'interroge sur le lien avec Pascal et l'on dévore sans s'en rendre compte, emporté par l'écriture magnifique de Mikaël Hirsch. Et l'on assiste émerveillé à cet entrelacement de deux vies, à cette construction sublime de l'histoire et de l'Histoire.
Les éléments disparates s'égrainent pour former une toile finement tissée narrant un récit palpitant, une saga familiale teintée d'une histoire de l'art.
« de Montparnasse au Japon, en passant par la Hongrie et l'Allemagne, du nazisme au libéralisme triomphant, sans oublier la guerre froide, le tableau lui apparaissait maintenant comme un résumé saisissant du XXe siècle. Condensé d'histoire et de géographie. »

L'écriture sensible et d'une grande beauté nous emmène à travers des temps et des lieux très différents pour finalement poser la question de notre propre héritage et de sa valeur.
Ce roman parle aussi de communication, de non communication, des difficultés à dialoguer, des conventions, des incompréhensions culturelles, générationnelles, temporelles… Il est riche, foisonnant, passionnant. C'est un roman superbe à côté duquel je serais peut-être passée si les Agents Littéraires n'avaient eu l'excellente idée de me le proposer. Merci beaucoup aux Editions L'Editeur et à Vincent Beghin qui commence à connaitre mes goûts presque mieux que moi.
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Après "OMICRoN" et "Le Réprouvé", "Les successions" est le troisième roman, sorti en librairie le 25 août dernier, de l'écrivain français Mikaël Hirsch.

Pascal Klein, co-fondateur de l'agence Artefax qui dédie son activité à la recherche d'artistes aux concepts novateurs, est tout à son métier, collectionnant volontiers les anecdotes insolites ayant trait aux artistes de tous bords.
Peu avant la mort de son père peintre, celui-ci lui montre une photo de sa chambre d'enfant sur laquelle Pascal identifie "L'Amazone", une toile du célèbre Chagall.
Chose étrange, cette oeuvre n'est pas répertoriée dans le catalogue officiel de l'artiste et est portée disparue depuis la seconde guerre mondiale.
Animé à la fois par sa curiosité de passionné d'art et sa ferme intention de rendre son précieux bien à son père, Pascal part à la recherche de la toile et aboutit au Japon.

Après Paris et les coulisses du monde de l'édition, Mikaël Hirsch nous offre une immersion dans le milieu tout aussi fermé - mais plus excentrique - de l'art, le tout dans un Japon qui le substitue volontiers à la technologie.
Le récit est jalonné de parcours d'artistes incompris qui dans un élan de désespoir s'immolent par le feu ou tirent à bout portant sur leurs oeuvres qu'ils croient voir s'animer.
Au cours de ses recherches, Pascal s'arrête sur le parcours d'Edouard de Sastres, un collectionneur un peu barré qui comptait dans son chateau une quantité impressionnante d'oeuvres illustres qu'il préférait entasser dans des caisses, pour laisser son imagination se les représenter librement.

Une manie qui lui vaudra d'être la victime inconsciente d'une énorme supercherie, à l'heure où l'ERR - Einsatzstab Reichleiters Rosenberg - avait pour dessein de priver l'Europe de ses plus belles pièces.
Pascal Klein s'attache au parcours de cet homme avec lequel il partage un rapport au père conflictuel, mélange d'admiration et d'incompréhension.
La découverte du Chagall disparu représente son héritage, le moyen ultime de communier avec son père et de faire la paix avec lui-même, avant de devenir père à son tour.

J'ai une nouvelle fois été éblouie par l'écriture soignée de Mikaël Hirsch, par son aisance et son souci du détail quand il s'agit de plonger le lecteur dans une ville inconnue à travers le regard sensible de son héros.
A nouveau, le personnage principal fait l'effet d'un fils effacé par la réussite d'un père qui l'aime sans rien en montrer mais aussi d'un homme entier, totalement tourné vers sa passion et vers cette quête d'un tableau dont la valeur se veut avant tout sentimentale.

Parcours sans fautes pour ce roman, même si j'avoue avoir préféré "Le Réprouvé", pour la simple raison que je me sens plus d'affinités avec le milieu littéraire qu'avec celui des arts plastiques.
Un roman à ne pas manquer !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Sur fond d'histoire vraie, un roman étonnant...
Voilà en effet un livre qui offre des lectures différentes selon l'angle sous lequel on l'aborde: en pure fiction, il est parfois désarçonnant et déroutant; mais en tant qu'autobiographie, il est édifiant.
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Mikaël Hirsch nous livre un roman protéiforme. Partant d'un noyau central qu'est le tableau de Chagall qui a appartenu à sa famille avant d'être volé durant la dernière guerre, l'auteur promène successivement son lecteur dans des univers quelque peu discordants: l'art conceptuel, la vie de Ferdinand de Sastres, les pillages durant la seconde guerre mondiale, et les atermoiements métaphysiques d'un homme qui cherche désespérément à aimer son père. En vain attend-on, à l'issue du roman, le dénouement qui établira le lien entre ces histoires qui forment un puzzle hétéroclite et déconcertant.
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En tant que roman purement fictif, Les Successions est intéressant mais laisse un sentiment d'inachevé : les sujets, hormis peut-être celui abordant Ferdinand de Sastres, sont survolés. On démarre sur les chapeaux de roue avec des réflexions osées et habiles sur l'art, on termine avec les considérations vagues et sans grand intérêt d'un homme qui se cherche et tergiverse.
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Oui mais voilà… ce qui est raconté dans ce roman est en grande partie véridique, et cela change tout. Ce qui semblait être une histoire assez bancale (qui croirait qu'un tableau de Chagall ait été suspendu au-dessus du lit d'un enfant de 10 ans avant d'être subtilisé?), à la lumière de cette information, devient l'épopée étrange et fascinante d'un homme qui remonte dans son histoire familiale et fait le lien avec son présent, sa passion pour l'art, ses difficultés avec son père, l'empreinte qu'a laissée la seconde guerre mondiale sur sa famille. Ce roman vaut décidément le détour si on l'aborde sous l'angle autobiographique.
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Reconnaissons par ailleurs à Mikaël Hirsch une érudition empreinte de simplicité et d'humilité, qui lui permet de faire passer des idées sans pontifier et avec une certaine pédagogie. L'auteur possède par ailleurs un style clair, académique et par conséquent agréable à lire qui se prête bien à la narration, un peu moins aux dialogues.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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critiques presse (1)
Actualitte
27 août 2011
Cette balade n'est pas celle que je m'attendais à découvrir, et je confesse, pour le coup, une déception de lecteur frustré, à ce titre. Mais cette pointe de déception dépassée, il reste toujours un roman d'apprentissage bien mené et dense.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"Pascal était pragmatique. Son intérêt pour les artistes et leurs oeuvres était sincère, mais il savait par expérience que la sensibilité est intransmissible. Il avait affaire à des millionnaires un peu bornés et traitait avec eux sans mépris, de la manière la plus simple possible. Pourquoi se voiler la face ? Il exposait pour son plaisir et vendait parce qu'il était doué pour cela. Il y avait bien certains clients qui, plus roublards ou plus snobs que leurs congénères, faisaient mine de s'intéresser au galbe d'une compression, aux couleurs d'une toile de Rothko. Ils jetaient alors dans la conversation quelques noms obscurs, comme on jette un peu mollement du pain à un canard pour l'attirer près de la berge. Ceux-là étaient pires que les autres. Il préférait de loin parler argent avec de fortunés incultes que peinture avec ce type de singes savants."

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Pascal était rentré chez lui, investi de sa nouvelle mission. Tant que le tableau poursuivait sa trajectoire dans la clandestinité, son père n'était pas tout à fait mort.
Une part de lui continuait à vivre avec le cheval bleu.
La somme des émotions investies par son père dans cet objet avait produit un lien presque charnel. Cette relation survivait à la disparition de l'un des contractants.
Pascal en était maintenant le dépositaire, l'héritier en quelque sorte.
Il n'avait pas tout de suite compris à quel point le passé était une charge transmissible.
En guise de patrimoine, il avait reçu une responsabilité. Il avait beau se persuader que toute cette histoire était une vue de l'esprit, l'expression de ses propres remords, il ressentait l'appel de la toile.
Elle le voulait à son tour, lui, le fils. p.204
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Son affection véritable pour Ferdinand, cette gémellité fictive, s'ancrait à présent dans la réalité.
Au fil du temps, il s'était inventé une vie où le tableau et Ferdinand étaient aussi proches de lui que Sylvie ou ses propres parents. Il était finalement le produit d'une lignée, mais aussi d'une parenté rêvée, d'un agglomérat de fictions successives.
Il avait désormais l'impression que cette famille étendue se révélait à lui progressivement, comme si des cousins éloignés, ou même disparus, refaisaient soudain surface. p.143
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L'idée même de beauté paraissait obsolète. A quoi bon s'obstiner après Michel-Ange et Dali ? Les machines aussi pouvaient prétendre à une beauté, certes aléatoire et binaire, mais souvent convaincante pour les sens. Peu importait le résultat pourvu qu'il y ait une idée. Seule comptait à présent l'intention. Ce qu'il fallait avant tout, c'était creuser une veine encore inconnue, avoir un concept original, se démarquer du voisin par un procédé quelconque. Une fois la beauté considérée comme ringarde, le support avait sombré au profit de son explication. [...] L'originalité, en tant que credo, engendrait une surenchère inévitable. (p.35/36)
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« Lorsque Pascal regardait un tableau, il voyait, avant tout, une succession. » (p. 25)
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Video de Mikaël Hirsch (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mikaël Hirsch
Le Réprouvé de Mikaël Hirsch sur webtvculture .Décembre 1954. Alors que Simone de Beauvoir reçoit le prix Goncourt. Louis-Ferdinand Céline vit reclus dans un pavillon de banlieue. Un jeune coursier des éditions Gallimard raconte? Un roman tendre et cruel sur le milieu littéraire et les années 50.
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