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La forêt des Mythagos tome 1 sur 5

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782070316700
464 pages
Gallimard (02/09/2004)
3.79/5   156 notes
Résumé :
Dans un coin perdu du Herefordshire s'étend le bois de Ryhope, vestige d'une ancienne forêt remontant à la dernière glaciation ; un bois tellement dense qu'il paraît impossible d'y pénétrer au-delà d'une certaine limite.
George Huxley, qui s'est établi avec sa famille à l'orée de Ryhope, est pour d'obscures raisons obsédé par cette forêt, par l'idée d'en explorer les profondeurs ; une obsession qui le conduit à négliger sa femme et ses enfants.
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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La forêt des mythagos (Mythago Wood, 1984) de Robert Holdstock
Tr. de l'anglais par William Desmond
Denoël 1991
En 1946, après avoir pansé ses blessures de guerre en France, Steven Huxley revient dans sa maison familiale, Oak Lodge, située au bord d'une forêt ancestrale, Ryhope, dans le Herefordshire, en Angleterre.
Son frère aîné Christian, physiquement très changé, le reçoit avec une étrange circonspection. Leur père, à présent décédé, avait une obsession pour la forêt « concomitante» et délaissait sa famille pour y disparaître des semaines entières. La lecture de ses notes, que Christian l'engage à lire, lui apprend que leur père poursuivait, dans cette forêt, des créatures issues de mythes créés par l'intelligence collective, tels Gwiwenneth, la belle princesse celte, le roi Arthur Pendragon ou encore l'Urscumurg, mythago primordial. En effet, au cours de ses recherches, il avait été capable de leur donner la vie.
Steven se rend vite compte que Christian poursuit la quête de leur père et s'éclipse, lui aussi, régulièrement dans la forêt. À son insu, bien qu'il s'attache à remettre la maison en état et à ne pas s'inquiéter des lubies de son frère, des créatures naissent à la périphérie de sa vision tandis que d'autres sortent de la forêt pour venir lui voler des poules ou même lui rendre visite. C'est ainsi qu'il rencontre Gwiwenneth.
Il sait que Christian, qui n'est pas rentré depuis la dernière fois qu'ils se sont séparés à l'orée du bois, a déjà rencontré une version de ce mythago, dont il est tombé amoureux, mais qui a été tuée accidentellement. Les notes prouvent que leur père était tout autant envoûté par elle.
À son tour il partage des sentiments amoureux avec la créature sauvage sortie des bois et lui apprend son langage pour pouvoir communiquer avec elle. Il s'aperçoit qu'une presqu'île de chênes, poussés en quelques jours, a rejoint et investi le bureau du père qui devient le domaine réservé de Gwiwenneth. Il est alors clair pour Steven qu'elle est sous l'emprise de la forêt dont elle ne peut s'éloigner. Il tente de la rassurer lorsqu'elle lui apprend qu'elle sent approcher la fin de leur histoire.
Tandis qu'ils partagent une délicieuse soirée au jardin avec leur ami Keeton, l'ambiance vire soudain au cauchemar. du breuil en feu débarque une troupe d'hommes en armes commandée par un vieux chef qui ressemble au père de Steven en plus massif et n'est autre que Christian. Celui-ci capture Gwiwenneth qu'il affirme être sienne et ordonne à l'un de ses hommes de pendre Steven, devenu son rival, avant de s'enfuir avec sa horde car il est poursuivi par l'Urscumurg, le mythago primordial issu de l'ère glaciaire, l'esprit du sanglier à qui leur père a redonné une existence.
C'est Keeton, pourtant percé d'un javelot, qui délivre Steven du noeud coulant qui l'étrangle. Il ramasse à terre une amulette représentant une feuille de chêne en argent à laquelle Christian semblait beaucoup tenir.
Il apparaît maintenant évident que la forêt est une entité vivante qui se protège en égarant les intrus, ne se laisse pénétrer que par des entrées très précises et que le temps s'y déroule à une allure relativement différente à mesure que l'on approche du plus profond des bois. Ainsi, Steven a vu son frère pour la dernière fois un an auparavant mais Christian lui a dit avoir passé quinze années à fuir l'Urscumurg dans la forêt.
Harry Keeton est un aviateur que Steven avait engagé pour survoler Ryhope et tenter d'en découvrir ainsi les accès et les chemins profonds. Seulement, la sylve s'était défendue en projetant un brouillard opaque au dessus d'elle et toute tentative de traverser ce brouillard avait rejeté le petit coucou au-dehors comme une balle. Keeton dont l'appareil avait été abattu pendant la guerre à proximité d'une forêt ancestrale du même type que celle de Ryhope, décide d'accompagner Steven, qui veut retourner en forêt pour traquer son frère et lui reprendre Gwywenneth.
Ils rencontrent la tribu des shamigas et Kushar « Celle qui parle la Vie ». Ses histoires racontées sous forme de métaphores, ne doivent pas être interrompues sous peine d'être transformées. Elle évoque Lavondyss, « l'endroit où l'esprit des hommes n'est plus attaché aux saisons », là où le temps n'existe pas. Steven apprend également que la feuille de chêne en argent est un gage d'amour, que Christian, « Celui qui vient de l'Extérieur », est devenu un monstre destructeur qui sème la terreur dans la forêt et qu'il n'a pas plus de deux jours d'avance sur eux.
Lorsqu'ils arrivent à la tour perdue commence un voyage plus étrange encore puisque les mythagos ne sont plus seulement des personnages mais aussi des bâtiments, des ambiances, des paysages...

Ce roman est particulier, inclassable. Son univers évolue entre du fantastique un brin horrifique d'abord, puis de la fantasy, avec même quelques touches de science-fiction. Pas facile d'accès, on dirait qu'il se défend comme le fait l'ancestrale forêt où il se déroule. Et pourtant, une fois qu'on a trouvé le moyen d'y entrer, on ne peut plus qu'avancer dans ses chemins profonds. La forêt en est le personnage principal, complexe, envoûtante, déroutante, mystérieuse, parfois même terrorisante. Les références aux contes et légendes de plusieurs origines y foisonnent. le chamanisme et l'animisme s'y déploient en toute liberté. On se sent vraiment absorbé dans un autre monde, une autre temporalité. L'écriture de l'auteur est très dense. L'action est lente mais on est assailli par une multitude d'informations, toujours imprévisibles, étranges. On ne sait jamais vraiment où on est… ni où on va.
La Forêt des mythagos, a obtenu le World Fantasy Award en 1984 et le British Science Fiction Award en 1985. D'autres livres ont été écrits dans ce même univers : Lavondyss, La Femme des neiges, le Passe-broussaille, La Porte d'Ivoire, publiés dans cet ordre chez Denoël, dans une intégrale en deux tomes. Chacun d'eux est un roman à part entière centré sur un personnage différent, appartenant ou non à la famille Huxley, mais partant à la recherche d'un proche disparu dans la forêt. La Forêt des Mythagos, si l'on a réussi à y entrer (mais pour cela, il faut le lire d'un trait en se laissant porter), fait partie des livres qu'on ne peut oublier et qu'immanquablement on relira plusieurs fois pour y découvrir encore et encore d'autres éléments qui nous avaient échappés. CB
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Cette excursion dans la forêt des Mythagos fut une expérience inédite et appréciable. Si je connaissais Robert Holdstock seulement de nom, j'avais en tête de commencer par lire un de ses one-shots le bois de Merlin. Mais récemment, un ami m'a conseillé La forêt des Mythagos comme une série incontournable. Ni une, ni deux, je me suis donc procuré ce premier tome et j'ai accroché d'emblée à l'histoire.
Effectivement, une fois rentré dans la forêt des Ryhope, il est difficile d'en sortir et de revenir à la réalité. J'ai beaucoup aimé l'aspect païen et légendaire qui se dégage de cette histoire. Pour faire court et vous situer un peu l'action sans trop vous en dévoiler, la forêt des Mythagos abrite les perceptions visuelles de figures historiques, mythiques et emblématiques. Ces entités finissent par prendre une consistance physique réelle, et interagissent avec les personnages principaux de l'histoire qui sont Steve et son frère Christian. Ces deux anglais se retrouvent au manoir familial dans le Herefordshire, dans une Angleterre d'après guerre. Leur père vient de mourir, et les deux frères reprennent en main le manoir qui est en piteux état. Comme leur père avant eux, c'est Christian l'aîné qui développe une fascination mystérieuse et presque effrayante pour la forêt.
Steve constate très vite que son frère est victime de l'emprise de la forêt mais plus précisément, qu'il est obnubilé par une des présences féminines qui occupe les lieux. Christian part dans la forêt pour tenter de retrouver cette fameuse Guiwenneth qui hante son esprit. Fille de légende, fille de la terre et de la forêt c'est un personnage attachant, qui va finalement apparaître à Steve, resté au manoir. Tous deux vont vivre une histoire belle et profonde, un amour pur, vrai et sincère les unit et va au delà de la compréhension verbale. Ils ne parlent pas le même langage, sont issus de deux époques différentes, et pourtant ces deux là semblent ne faire qu'un. Mais alors que pendant un certain temps l'auteur nous berce pour ainsi dire dans cette tendre illusion, les ombres de la forêt vont inéluctablement se rapprocher et troubler la quiétudes des deux amants. Commence alors une course poursuite effrénée, un tourbillon infernal entre Steve et les êtres légendaires qui peuplent la forêt des Rhyope.

Les personnages de ce récit sont plaisant à suivre, surtout Steve et Guiwenneth, sur qui l'on porte presque automatiquement, un regard bienveillant, et dont la séparation forcée m'a beaucoup chagrinée. Cette forêt, est une entité à part entière, presque un personnage principal, ou devrais-je dire le personnage central de ce roman. Plus qu'un lieu, elle influe sur la personnalité des deux frères et ses mystères vont complètement bouleverser leur vie.

J'ai donc beaucoup apprécié le côté mythes et légendes qui transparaît au travers de cette histoire. On sent nettement l'attachement des personnages à la terre, aux rites ancestraux qui rythmaient la vie de ces peuples antiques. Cet aspect païen, ainsi que les énergies terrestres et sylvestres dont il est question ici se marient à merveille avec le genre fantastique du roman. Onirisme, fantastique, histoire d'amour et aventure se côtoient dans ce récit inédit et dramatique.
En somme, une excellente découverte de l'auteur et de cette série qui l'a rendu célèbre.

Je continuerai bien sûr la série de la forêt des Mythagos avec Avilion qui conte les aventures des descendants de Steve et Guiwenneth. En espérant y retrouver l'âme si particulière de ce premier tome.
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1946. Après la guerre, Steven Huxley retourne à la maison familiale d'Oak Lodge, en Angleterre. Il y retrouve son frère ainé, Christian, qui y vit seul depuis la mort de leur père. Ce dernier était obsédé par la forêt bordant la propriété qui selon lui abrite des mythagos, créatures mythiques nées de l'imagination collective. Il a consacré sa vie à percer les mystères de la forêt, au point de délaisser sa femme, morte de chagrin, et ses enfants. Steven va rapidement s'apercevoir que les obsessions du père sont devenues celles du frère...

La Forêt des mythagos est divisé en trois parties. Si la première est clairement du fantastique, la troisième est résolument fantasy. Quant à la seconde, elle glisse d'un genre à l'autre à l'insu du lecteur. Sans compter quelques discrets éléments de science-fiction. Autant dire que le roman est du genre inclassable. Les maniaques des étiquettes en seront pour leurs frais.

Robert Holdstock prend son temps pour installer son univers. Un peu trop d'ailleurs, car j'ai trouvé la première partie bien longuette. le concept de mythagos n'est pas simple à appréhender, et les explications, volontairement obscures, n'aident pas tellement. Heureusement, plus le récit avance, plus j'ai été pris dans l'ambiance. Les mythagos, traités de prime abord comme une simple menace obscure, prennent véritablement vie au fur et à mesure qu'on les découvre.
Plus on en apprend sur la forêt, plus on veut en savoir, chaque réponses amenant de nouvelles questions. Et au final, je me demande si les longueurs du début n'étaient pas nécessaires car je ne saurais dire ce qu'il faudrait enlever. Chaque détail finit par prendre sens.

La plume de Robert Holdstock est pleine de poésie. le Branchu, Capuchard, les faucons, le Jaguth, Celle qui Parle la Vie... La forêt est peuplée de mille et un personnages, pour autant de lieux, autant d'époques... Ce roman fait partie de ceux qui laissent un souvenir particulier après sa lecture.

Même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, je ne regrette pas le voyage.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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A l'ouest de l'Angleterre, dans le comté d'Herefordshire, il est une forêt primitive bien mystérieuse : la forêt des Ryhope. Si l'on peut en faire le tour en quelques heures, il est très difficile d'y pénétrer et, lorsque l'on y parvient, on peut s'y enfoncer pendant des années sans jamais en voir le bout. Il faut dire que cette forêt a la faculté de matérialiser les contes et légendes de l'inconscient collectif. Ceux qui réussissent à y entrer donnent ainsi vie à leurs rêves, et à leurs cauchemars, grâce à la représentation qu'ils se font des personnages et créatures qui les peuplent : les mythagos…
C'est dans cet univers original que Robert HOLDSTOCK a aujourd'hui écrit cinq romans que je propose de lire dans l'ordre d'édition :
1) La forêt des mythagos (Mythago Wood, 1984)
2) Lavondyss (Lavondyss, 1988)
3) La femmes des neiges (The Bone forest, 1991)
4) le Passe-broussaille (The Hollowing, 1992)
5) La Porte d'ivoire (Gate of ivory, 1998)
Cet ordre est celui proposé par Denoël dans sa collection Lunes d'Encre. Il diffère quelque peu dans sa reprise au format poche chez Gallimard, dans la collection Folio SF. Dans cette dernière, le court roman La femme des neiges est en effet inséré à la fin du quatrième et dernier tome, La Porte d'ivoire. Il faut dire que les cinq romans du cycle ne se suivent pas particulièrement, même si leurs intrigues sont transversales.
Trois des cinq romans sont consacrés à la famille Huxley, dont le père est le découvreur de la forêt des mythagos ; La femme des neiges lui est entièrement consacré. le premier tome a pour personnage principal Steven Huxley, le benjamin de la famille, le cinquième Christian Huxley, le fils aîné. Lavondyss est centré sur Tallis, la jeune soeur d'Harry Keeton qui a accompagné Steven Huxley dans sa découverte de la forêt des Ryhope. le Passe-broussaille a pour personnage central Richard Bradley dont le fils, ami de Tallis Keeton, est retrouvé sans vie à l'orée de la forêt des Ryhope.
Les cinq textes sont des drames. Dans chacun d'entre eux un personnage part à la recherche d'un proche qui n'est jamais ressortit de la forêt des Ryhope. Mais le drame n'est pas seulement le fait de celui qui s'est perdu, mais aussi le fait de celui qui cherche à le secourir. Car en entrant dans la forêt, il expérimente lui même la création des mythagos, et les difficultés que cela entraîne.
Cet univers verdoyant et sauvage est mis en valeur par une très belle écriture, à la fois travaillée et imagée. Les références aux contes et légendes, notamment celtiques et amérindiens, sont innombrables, de même que celles relatives à la mythologie grecque, en particulier dans le Passe-broussaille. Les personnages principaux, bien réels, sont parfaitement caractérisés, mais jamais caricaturaux. Chaque texte est en outre une redécouverte de la forêt des Ryhope, Robert HOLDSTOCK réussissant la prouesse de se renouveler à chaque écriture.
Il n'en demeure pas moins que La forêt des mythagos n'est pas un cycle facile d'accès. le lyrisme de l'auteur peut déjà rebuter plus d'un lecteur avide d'action pure. Les notions relatives au chamanisme, très nombreuses, notamment dans Lavondyss, demandent aussi un effort certain de concentration. Notons aussi que plus les personnages s'enfoncent dans la forêt des Ryhope, plus l'écriture se fait dense, la forêt semblant ainsi prendre le pas sur toute autre forme de réalité.
L'effort demandé n'est toutefois pas vain puisqu'il permet de découvrir un univers éminemment original. Celui-ci ne peut pas laisser indifférent, que ce soit positif ou négatif. Je crois également que chaque lecteur tournera l'ultime page en étant convaincu qu'une deuxième lecture au moins est nécessaire pour appréhender toute la richesse de l'oeuvre.
Le premier roman, La forêt des mythagos, a obtenu le British Science Fiction Award en 1985 et le World Fantasy Award en 1984. Il est aussi pour moi le meilleur des cinq.
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L'oeuvre de Holdstock dont c'est ici le premier volume est classée dans les classiques de la fantasy. Pourtant ce premier tome ne doit pas être complétement considéré comme un récit de fantasy au sens généralement admis car le lecteur serait alors déçu.

Pourquoi? Et bien parce qu'il s'agit plus ici d'un récit à la Lovecraft: un homme nous raconte qu'il revient chez lui pour trouver un père décédé après une vie de folie et un frère obsédé (possédé?) par la sombre et mystérieuse forêt qui borde la propriété familiale. Une forêt primitive dans laquelle l'espace temps semble différent et dont peuvent sortir d'étranges créatures.

Petit à petit, Steve va voir son frère christian sombrer dans la même folie qui avait envahie son père puis lui même va devoir s'aventurer dans la forêt obsédé par la recherche d'une de ses créatures (et pourchassé par d'autres)

Alors oui ce livre est bien un livre de fantasy en ce qu'il aborde des mythes (des mythagos même) mais ce premier tome est avant tout une explication des phénomènes théorisés par le père du narrateur et une première expérience de ceux ci par Steve au sein de la redoutable forêt.

De bonnes idées, un concept original et riche de promesse pour une utilisation limitée encore, plus proche du roman de terreur que de la fantasy. Toutefois il s'agit d'une première partie posant les bases d'un univers et la suite peut potentiellement se révéler intéressante dans une autre orientation
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
13 avril 2012
Robert Holdstock s'inspire des mythes, se sert de références littéraires pour bâtir son histoire. Normal quand l'intrigue se base sur ce concept […]. Ce qui dort dans la forêt donne la chair de poule et l'effet rendu est assez spectaculaire.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
« Je suis la fille de la première heure du matin. Je suis la chasseresse qui dans la lueur de l'aube [...] lance le filet dans la clairière aux bécasses. Je suis le faucon qui de haut voit les bécasses s'envoler et se prendre dans le filet. Je suis le poisson [...] qui se débat dans l'eau, nageant vers la grande roche grise qui indique les eaux profondes. Je suis la fille du pêcheur qui transperce le poisson. Je suis l'ombre de la haute pierre blanche sous laquelle est couché mon père, l'ombre qui se déplace avec le jour vers la rivière où noagent les poissons, vers les bois où la clairière aux bécassines est bleue de fleurs. Je suis la pluie qui fait courir le lièvre, chasse la biche dans les fourrés, arrête le feu au milieu de la maison ronde. Mes ennemis sont le tonnerre et les bêtes de la terre qui rampent dans la nuit, mais je ne les crains pas. Je suis le cœur de mon père et de son père. Brillante comme le fer, vive comme la flèche, puissante comme le chêne. Je suis le pays. »
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Il me regarda quelques instants et m’adressa un sourire désespéré, presque fataliste. Il remit l’arme dans sa poche et se contenta de dire : « C’est probablement mieux ainsi. »
Alors, après le plus bref des adieux, Magidion prit la direction de la porte. Keeton le suivit, son havresac faisant une grosse bosse sur son dos. Ses peaux de bête lui donnaient une silhouette massive ; mais même ainsi, il paraissait minuscule à côté du géant couronné d’andouillers qui ouvrait la voie dans les premières lueurs du jour. À la porte, Keeton hésita, se retourna et leva la main pour me saluer.
« J’espère que vous la trouverez, lança-t-il.
Je la trouverai, Harry. Je la trouverai, et je la ramènerai. »
Une fois sur le qu’OL, il hésita encore un long moment, comme incertain, puis le lança : « Àu revoir, Steve. Vous avez été le meilleur des amis. »
L’émotion qui l’étreignait m’empêcha presque de répondre : « Au revoir, Harry. Faites attention à vous. »
Puis il y eut l’aboiement d’un ordre de Magidion. Le pilote se tourna et marcha rapidement vers la pénombre de la forêt.
Puissiez-vous trouver la paix de l’esprit, brave K. Puisse votre histoire avoir une fin heureuse.
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"Il peut donc y avoir des mythagos aussi récents que cela", dis-je calmement, plutôt étonné. Il m'était néanmoins facile d'imaginer comment les horreurs des tranchées des Flandres avaient pu provoquer la formation d'une incarnation d'espoir chez toute une génération angoissée, un personnage en lequel on pouvait avoir confiance, que l'on pourrait suivre, et qui redonnerait du coeur au ventre aux soldats perdus et terrifiés.
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Je suis de bois et de pierre, pas de chair et de sang.
[...] Elle savait donc. Elle savait qu'elle n'était pas humaine. Et néanmoins, elle se comportait en tout point comme un être humain. Peut-être avait-elle parlé métaphoriquement, en se référant à sa vie dans les bois, tout comme j'aurais pu dire : je ne suis que poussière et cendres.
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Peut-être traversions-nous également la zone de genèse de Guiwenneth elle-même. Combien existait-il de Guiwenneth mech Penn Evs ? Guiwenneth, la Fille du Chef. Combien étaient-elles à errer dans cette vaste forêt ? C’était un monde d’esprit et de terre, un royaume à l’écart des lois habituelles qui régissent l’espace et le temps, un monde gigantesque avec suffisamment de place pour que des milliers de filles semblables s’y trouvent - chacune produite par un esprit humain, par l’un des habitants des villes et villages voisins de la forêt de Ryhope.
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