AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 476 notes
J'avoue n'avoir que quelques souvenirs nébuleux de mes lectures en compagnie de ces chers Watson et Holmes. Il me parait donc difficile de comparer ce roman à l'oeuvre initiale. Toujours est-il qu'Anthony Horowitz nous offre avec la maison de soie une enquête mémorable, inattendue et incroyablement aboutie.

J'ai réellement apprécié la façon dont les indices sont bien amenés et traités ; l'enchainement des évènements est parfaitement maîtrisé donnant à l'enquête une pertinence la plus totale. L'histoire débute sur une première enquête qui très rapidement se complexifie. L'entrée en jeu de la maison de soie intrigue autant le lecteur que Sherlock Holmes lui-même. Les directions prises par les enquêteurs sont si nombreuses, que l'on se demande qui a raison. Et quand j'ai cru avoir dénoué le noeud de l'enquête, j'étais à mille lieux de la réalité. Néanmoins, au moment de la révélation tout a pris sens.

Hachette a prit le parti de classer ce livre en jeunesse. L'auteur semble être un habitué de l'écriture de livres destinés aux jeunes. Dans ces circonstances, j'avoue avoir été déroutée par la fonction de la maison de soie et donc plus particulièrement par la fin du roman. Je ne me suis jamais, à aucun moment, attendue à ce à quoi sert la maison et ça m'a un peu perturbé. Je comprends tout à fait l'avertissement sous-jacent du début du roman. En effet, Watson avertit les lecteurs qu'il n'a pas retranscrit cette enquête de Holmes au moment des faits parce qu'il avait peur de choquer le public. Il décide donc de faire enfermer le manuscrit dans une chambre forte pour cent ans en espérant que lorsqu'il sera révélé, la société aura suffisamment évolué pour ne pas faire de scandale à la publication du roman.

Si j'ai trouvé Holmes et Watson très fidèles aux personnages originaux de Sir Arthur Conan Doyle, j'ai particulièrement apprécié de découvrir le frère de Sherlock, Mycroft Holmes, que je ne connaissais absolument pas. Je l'ai trouvé tout aussi caractériel que son frère. Soucieux, intelligent et un brin mystérieux, j'ai littéralement accroché. Les différents acteurs de l'enquête que se soit les policiers, les victimes/meurtriers/pervers ou les enfants des rues, sont absolument convaincants. Je ne me suis à aucun moment doutée de leurs multiples fonctions. Enfin, j'ai apprécié ce tableau, peut-être pas assez détaillé, de la vie sociétale de l'époque. Je pense surtout à la vie des enfants des rues à propos de laquelle j'aurai aimé en savoir encore davantage.

Le style en lui-même est impeccable. Je soulignerai juste que j'ai relevé des petites fautes de frappe qui devaient être suffisamment grosses pour que ça me bloque dans ma lecture. C'est, de façon générale, un élément qui m'énerve beaucoup. On ne devrait pas avoir à remarquer ces erreurs dans un texte abouti et édité. Si les éditeurs doivent travailler quelque chose, c'est bien la relecture ! le but de ce roman était quand même de donner une nouvelle vie à Sherlock Holmes. Mais dans les romans de Conan Doyle, on ne trouve pas des fautes aussi grossières. Ce n'est pas spécifique à la maison de soie, mais qu'est ce que ça m'agace !

En conclusion, ce roman fait honneur à l'oeuvre originale. J'ai aimé les personnages, l'enquête, le suspens et surtout la chute ! Je vous le recommande donc vivement, vous passerez un agréable moment à vous triturer les méninges !


Lien : http://mariae-bibliothecula...
Commenter  J’apprécie          50
Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. J'ai retrouvé dans ce roman , tout ce que j'aime dans les Sherlock Holmes. On pourrait presque se dire que finalement, ça n'apporte rien de plus aux personnages et aux récits existants. C'est vrai, sauf le plaisir de lire "une aventure de plus", ce qui, en soit n'est déjà pas rien.

Un moment de lecture divertissant et plaisant, une aventure de plus de Sherlock Holmes. Au final, c'est pas mal non?

(La chronique complète sur le blog)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
Commenter  J’apprécie          50
je connais comme tout le monde sherlock holmes, mais je vous avoue que je n'ai jamais lu, une de ses aventures. Dans ce policier, on retrouve les deux héros légendaires, je ne peux pas comparer avec les romans de Conan Doyle, je le suppose plus moderne; en tout cas, moi j'ai adoré cette lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Interessante surprise! L' auteur marche sur les pas de Doyle mais ne se dissimule pas dans son ombre.Holmes et Watson sont comme nous les avons connus. L' intérêt du complot est indiscutable.Un bon pastiche qui se lit avec plaisir et qui reste fidèle, pour l'essentiel, aux caractéristiques "doylesques" des personnages. Aurait gagné, comme souvent dans les pastiches holmésiens, à être plus condensé...L'histoire en elle-même est prenante et la fin plutôt surprenante. Nous avons même le droit à un coup de théâtre !
Ce livre a donc été une bonne découverte, mais il ne faut pas s'attendre à un livre qui se lit facilement et qu'on aura fini en une soirée
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          40
Sherlock Holmes inspire ces derniers temps que ce soit au cinéma, à la télévision ou en littérature avec la série Enola Holmes de Nancy Springer. Pas de doute, le personnage fascine. Comment dans un tel contexte ne pas envisager la rencontre entre le maître des enquêtes policières et le maître du thriller, Anthony Horowitz. L'auteur s'est lancé dans ce pari, peut être un peu fou, de faire revivre le personnage mythique de Sir Arthur Conan Doyle le temps d'une histoire, et le moins que l'on puisse dire c'est que le résultat est saisissant. Lorsque les héritiers de Conan Doyle ont proposé ce projet en 2010 à Anthony Horowitz, un peu par hasard - comme il le déclare dans une interview de l'Express- ces derniers ne se sont pas trompés d'auteur.
Dans La Maison de Soie, Anthony Horowitz imagine que John Watson se lance dans l'écriture d'une dernière aventure de Sherlock Holmes, mort un an auparavant, et dont il a gardé le secret car celle-ci était bien trop terrifiante et dévastatrice. Et c'est vrai. Tout au long du roman, on va de découvertes en découvertes, de dangers en dangers et de mystères en mystères...de quoi être captivé d'un bout à l'autre et de retenir son souffle dans plus d'un passage. Anthony Horowitz, on reconnaît bien là sa touche personnelle, joue avec nos nerfs et propose une action soutenue qui n'a pas à pâlir face à Alex Rider, célèbre espion du romancier. C'est un résultat bluffant qui mérite toute l'attention.
La Maison de Soie est un roman qui adopte aussi un style littéraire inattendu puisqu'il imite avec justesse les romans du XIXème siècle préférant les phrases plus longues aux phrases courtes des styles actuels. C'est assez surprenant au début mais aussi très plaisant car on se plonge ainsi avec beaucoup plus d'aisance dans le Londres de la fin du XIXème.
Pour arriver à conjuger le côté inédit de cette aventure de Sherlock Holmes et le style 100% british du XIXème, Anthony révèle s'être plongé dans la lecture des 46 nouvelles et 4 romans de Sherlock Holmes, avoir décortiqué le fonctionnement narratif des récits d'Arthur Conan Doyle, son écriture mais aussi avoir toujours eu à l'esprit le souvenir de ses lectures de jeunesse : Charles Dickens, Jane Austen... ensuite il fallait trouvé un thème nouveau, encore jamais abordé et c'est comme ça qu'est apparu l'idée de la peinture impressionniste et du reste...que je vous laisse découvrir.
Lien : http://www.lirado.fr/maison-..
Commenter  J’apprécie          40
Écrit avec l'accord, que dis-je, sous l'incitation expresse des ayant-droits de Sir Arthur Conan Doyle, ce roman a pour but de proposer de nouvelles aventures, payantes, du plus fameux détective de la littérature.

Autant le dire, une telle tentative est assez casse-gueule mais qui nourrit également de grandes attentes dans le coeur des Holmésiens.

La main qui tient la plume n'est plus celle de Conan Doyle, bien évidemment, mais celle d'Anthony Horowitz, un choix un peu surprenant. Cependant, si l'auteur est connu principalement pour ses personnages jeunesse dont, notamment, Alex Rider, il a aussi écrit des scénarios pour des adaptations télévisées des aventures de Hercule Poirot, dont le côté "British" entre déjà plus en résonance avec l'ambiance Holmésienne.

Dans tous les cas, on sent que Horowitz s'est imbibé du Canon de Sir Arthur Conan Doyle, c'est-à-dire, toutes les aventures de Sherlock Holmes écrites par Conan Doyle lui-même. Sont-ce des lectures de jeunesse ou bien des lectures de travail pour se plonger dans l'écriture de ces nouvelles aventures ? Je ne le sais pas.

Le résultat est tout de même qu'on sent bien que tous les passages obligés d'une enquête de Sherlock Holmes sont présents. L'enquête démarre donc par un dialogue au coin du feu entre Holmes et Watson, survient le client, l'enquête démarre, il y a des rebondissements, Holmes se déguise, Watson ne comprend rien... Même les personnages emblématiques de la saga sont présents, Mycroft, le frère de Holmes, Wiggins, l'orphelin des bas quartiers qui sert d'informateur à Holmes et même le professeur Moriarty qui, rappelons-le, dans l'oeuvre de Doyle, n'est qu'un outil utilisé pour faire mourir son héros et qui n'apparaît réellement que dans une aventure, "Le dernier problème", dans lequel il meurt en combattant avec Holmes dans les chutes du Recheimbach. le professeur Moriarty apparaît également dans "La vallée de la peur" et, ensuite, il est juste fait mention de lui dans quelques autres nouvelles. Autant dire que Moriarty n'est qu'un personnage très secondaire qui est devenu trop important par la suite, au point qu'à chaque adaptation des aventures de Sherlock Holmes, Moriarty apparaît.

De plus, Horowitz n'hésite pas à faire référence à certaines aventures du canon.

Le style d'écriture est assez proche de celle de Doyle, du moins, suffisamment pour ne pas décourager le lecteur.

L'histoire est prenante, parfois trépidante, Holmes se retrouve dans une situation aussi inédite que tendue et dangereuse, mais c'est bien là la seule chose inédite dans cette histoire.

Car il faut bien le reconnaître, si Horowitz ne démérite pas et s'il parvient à s'approcher du style de Doyle, l'écrivain est à la fois contraint par une envie de ne prendre aucun risque et par son passé d'écrivain jeunesse.

Effectivement, Horowitz évite un maximum les aspérités et, même s'il flirte avec un sujet scabreux, il n'y enfonce jamais tout à fait sa plume. de plus, les personnages sont bien trop lisses, Holmes aussi, ce qui est tout de même un comble pour le premier "Anti-héros" de la littérature policière. Oubliés le dédain de Holmes, son instinct de supériorité, ses railleries envers Watson, son goût pour les drogues (même si l'aspect est abordé), etc... Et que dire alors du Professeur Moriarty, le "Napoléon du crime", bien piètre criminel sous la plume d'Horowitz.

On peut également être assez surpris par plusieurs points de l'enquête, notamment dans les réactions des deux héros. Aussi bien Watson que Holmes réagissent de façon assez surprenante. Watson est un peu trop naïf quand Holmes se montre bourrin au point de se jeter dans les pièges sans prendre de précautions.

Enfin, on sera assez déçu par cette affaire qui est annoncée comme la plus dangereuse de la carrière de Holmes et surtout la plus retentissante au point que Watson l'a écrite et caché dans un coffre pour des décennies, prétextant que les révélations pouvaient déstabiliser le monde entier, un procédé souvent usité mais rarement aussi faux et décevant.

Au final, si "La maison de soie" est un honnête "pastiche" des aventures de Sherlock Holmes, il ne peut sûrement pas prétendre relancer la "licence" à cause des divers points énoncés plus haut.

"La maison de soie" est loin d'être une catastrophe, mais le Holmésien de coeur lui préférera largement les divers essais d'excellentes factures de René Reouven.
Commenter  J’apprécie          40
Je suis une grande amatrice de Sherlock Holmes, et je connaissais l'auteur pour certains de ses romans. J'étais donc très curieuse de lire cette nouvelle association.
En France, le roman est sorti simultanément chez Hachette et chez Calmann-Lévy pour toucher deux publics : les jeunes et les adultes. En effet, malgré des scènes sanglantes, Sherlock Holmes a toujours été un personnage accessible à un large panel de lecteurs.

L'auteur n'a pas cherché à copier le style de Sir Arthur Conan Doyle. Il s'en est inspiré, pour coller au personnage, mais n'est pas dans l'imitation. C'est un peu déstabilisant, mais ce n'est pas le premier à s'y prendre ainsi.
L'intrigue est très fidèle au style du détective. Plusieurs méandres, et des révélations qui semblent magiques.

Pourtant, je n'ai pas totalement adhéré. Malgré de bonnes idées, j'ai eu du mal à me faire au style choisi par Horowitz. Les deux intrigues en parallèles m'ont également un peu déçue. J'aurai préféré un autre traitement : deux histoires distinctes. Ou alors minimiser l'histoire de la française pour en faire une conséquence de la Maison de Soie.
Ici, j'ai eu l'impression de morceaux de textes collés les uns à la suite des autres, avec des transitions un peu bancales.
Je préfère le travail de Bob Garcia dans ce domaine.

Cela reste une histoire plaisante, mais ce n'est pas la meilleure du genre. Je redonne une chance à l'auteur avec Moriarty.

Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
Commenter  J’apprécie          40
Horowitz est surprenant, il s'est complétement imprégné de l'unvivers "holmesien", c'est troublant et une chose est sûre, comme on dit "la relève est assurée". Cette version est tout simplement parfaite, l'écriture est bien tournée et nous transporte facilement, les actions s'enchaînent et on suit les personnages à la trace, on a peur et on rit avec eux. Les descriptions sont justes, précises et suffisantes pour nous faire pénétrer dans les différents paysages de Londres, on passe du quartier huppé de Winbledon, aux bouges infâmes des bas quartiers, on traverse également une école qui a tout l'air d'un vieux monastère abandonné et une prison qui fait froid dans le dos ... Des lieux évocateurs qui vous mettent le frisson.

Je ne dévoilerai donc rien de l'histoire, c'est un "policier" ... et la montée du suspens et le mystère de l'intrigue doit être total. Il est bon de savoir qu'après nous avoir perdus ou baladés sur des pistes menant à d'autres pistes... et qui ne semblent avoir aucun rapport entre elles, et bien tout finit par s'imbriquer parfaitement comme un puzzle méthodiquement étudié. Tous les ingrédients y sont : déguisements, courses poursuite, fidélités des personnages connus comme Lestrade, et même Moriarty à sa petit heure de gloire (passage intéressant d'ailleurs).
Les dialogues entre Sherlock et son frère, Mycroft, sont succulents même s'ils sont peu nombreux, et ceux entre Sherlock et Watson sont aussi d'une grande saveur, un régal ! et et je n'ai pu m'empêcher d'associer le visage des 2 acteurs de la dernière série télévisée aux 2 protagonistes de cette aventure, et franchement mis à part l'époque qui est différente, ça collait plutôt bien ...

Pour conclure, une très bon roman qui se lit d'une seule traite, on ne s'ennuit pas un seul instant, c'est une histoire palpitante et moderne avec un Sherlock et un Watson plus vrai que nature, j'espère que Mr Horowitz ne va pas s'arrêter là, il me comblerait de bonheur... s'il pensait écrire une autre aventure de mon enquêteur préféré.
Lien : http://fanfanlatulipe85.blog..
Commenter  J’apprécie          40
Conan Doyle est mort et voici son fantôme... Non c'est pour rire. Anthony Horowitz a écrit une autre aventure de Sherlock Holmes qui est digne de son créateur. Bravo ! Un livre à lire pour les amateurs de cet héro célèbre.
Commenter  J’apprécie          40
Watson n'avait pas tout dit... L'aventure de la maison de soie était trop atroce, impliquait trop de gens influents, pour être révélée en son temps. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle paraît, 106 ans après les faits. Il fallait au moins ça !
Tout commence par un vol, rien que de très banal pour le célèbre londonien. Mais l'affaire prend un autre tour lorsque l'un de ses fidèles pâtit d'une négligence. L'enquête plonge dans les ténèbres et montre des ramifications insoupçonnées...
Dans le magma sans fin des pastiches holmésiens, Anthony Horowitz se distingue d'emblée par son excellente connaissance de l'univers, et par son sens du rythme hors pair. Franchement, c'est à s'y tromper ! Une vraie gourmandise de lecture !
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1077) Voir plus



Quiz Voir plus

L'île du crâne

Qui est le personnage principal ?

David Eliot
Jeffrey
Wilams Rufus
Roger Bacon

4 questions
306 lecteurs ont répondu
Thème : David Eliot, tome 1 : L'Ile du crâne de Anthony HorowitzCréer un quiz sur ce livre

{* *}