AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Anita Concas (Traducteur)
EAN : 9782253153146
704 pages
Le Livre de Poche (19/06/2002)
3.69/5   26 notes
Résumé :
Muzegi est un jeune adolescent, qui grandit entre une mère violente et haineuse, et un père inconsistant, plutôt lâche, absorbé toujours pas la lecture d'En attendant Godotde Beckett. Muzegi raconte son enfance depuis son village natal, tout au bout de l'Ouganda, jusqu'au départ de la famille pour la capitale. Au pouvoir dans un pays indépendant depuis peu, le dictateur est vacillant. Il est renversé par Amin, le "parrain", assez habile pour laisser espérer au peupl... >Voir plus
Que lire après Chroniques abyssiniennesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Mugezy, le narrateur omniscient, nous raconte l'histoire de sa famille. Son père, son mariage avec une femme catholique ultra orthodoxe, haines et tensions entre les différentes religions et les conversions de certains membres de la famille : islam, catholicisme, religion traditionnelle, protestantisme. Son grand-père perd sa fonction de chef du village et son rang : la maison familiale se vide. La mère du narrateur est une femme odieuse, c'est le moins que l'on puisse dire : tyrannique, haineuse, frustrée, violente. Son enfance semble avoir été totalement dépourvue d'amour et de protection, mais le narrateur ne nous permet pas de la prendre en pitié : trop cruelle, sa mère est dépourvue d'affects, castratrice.
le père tombe amoureux de la tante de sa femme la nuit même de ses noces.
Le narrateur est élevé par sa grand-tante et son grand-père quand ses parents partent pour Kampala. Il l'assiste dans son travail d'accoucheuse. A la mort de celle-ci, il part rejoindre ses parents installés dans le quartier asiatique et découvre la vie des citadins. Ses journées se partagent alors entre les corvées de couches-culottes de 6 frères et soeurs et l'école. Devant les yeux impuissants des voisins, il devient l'esclave de sa mère : coups, insultes, les maltraitances sont permanentes. Mugezy n'a de salut que dans la haine contre cette femme tyran. Son père, lui, fuit, ne prenant que quelques instants pour le battre quand sa femme le demande. Mugezy vit ses premiers émois amoureux, ses petites victoires comme les bonnes notes à l'école.
En parallèle, l'auteur nous raconte l'histoire politique du pays à travers son grand-père et sa lutte politique pour la fin des inégalités et de l'exploitation des Africains par les Anglais.
Viennent ensuite les années de séminaire, qui sont, pour le moins, rocambolesques. Après : bien d'autres aventures....
C'est un roman fleuve faisant penser à une saga familiale. le livre est agréable à lire, avec un zeste d'humour.
Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L'histoire de l'Ouganda n'est pas assez présente à mon goût. J'ai tout de même passé un très bon moment.
Commenter  J’apprécie          150
Cet épais livre nous narre l'histoire de Mugezi (le narrateur qui est omniscient) et de sa famille dans les années mouvementées qu'a connues l'Ouganda. Il y a donc ici tout pour me plaire puisque l'Histoire du pays influe sur le destin familial.
Mugezi est une jeune garçon intrépide et intelligent, à l'esprit vif et qui fait les quatre cents coups. Il nous décrit l'histoire de ses parents, de ses grands-parents et de ses tantes et oncles. Nous découvrons la guérilla, les rebelles, les massacres, puis les renversements de régime, mais aussi les épidémies ou l'importance de la religion (que ce soit catholique ou misulmane), certaines sont d'ailleurs poussées à l'extrême.
J'ai aimé le ton employé par le narrateur, assez satirique sur certains sujets (par exemple la religion et ces années au séminaire) ou son humour et sa détermination face aux "despotes" (à savoir ses parents). J'ai trouvé certaines descriptions très bien travaillées comme notamment celle du mariage de ses parents : c'est vivant et l'auteur a réussi à retranscrire une ambiance très particulière, faisant penser au chamanisme avec tous ces rituels. La peur et le dégoût de Cadenas étaient on ne peut plus réels ! Cette scène m'a vraiment marquée.
Commenter  J’apprécie          121

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Au coeur de l'autocratie, plus connue sous le nom de séminaire, vivait un dragon à trois têtes venimeuses, à savoir : le lavage de cerveau, la schizophrénie et la bonne vieille autorité. Ces têtes opéraient d'un commun accord comme une Trinité infernale.
Commenter  J’apprécie          50
Il existe deux pièges dans lesquels les despotes-nés ont l'habitude de tomber : ils classent les gens selon des stéréotypes et veulent coûte que coûte un bouc émissaire.
Commenter  J’apprécie          30
Il n'y avait plus de village où retourner, le village, il était en moi et je continuerais de le porter jusqu'à la fin de ma vie pour la simple raison que les années passées avec Grand-ma étaient à jamais révolues.
Commenter  J’apprécie          10
Je voyais déjà les médisances s'amasser au-dessus de sa tête en nuages paresseux. De ce point de vue, les citadins ne différaient guère des villageois. Ils adoraient tous les ragots, à cette différence près que les derniers en consommaient des timbales pleines tandis que les premiers les sirotaient dans des dés à coudre.
Commenter  J’apprécie          00
Ils étaient émerveillés de voir comment l'histoire s'écrivait, s'effaçait et se réécrivait.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Moses Isegawa (2) Voir plusAjouter une vidéo

Moses Isegawa : Chroniques abyssiniennes
Depuis la Mona Bismarck Foundation, à Paris 16ème, Olivier BARROT présente le livre de Moses ISAGAWA, auteur ougandais, ""Chroniques abyssiniennes".Off, on entend un chant africain.BT de la couverture du livre.
>Littérature des langues germaniques. Allemand>Autres littératures germaniques>Littérature néerlandaise (126)
autres livres classés : ougandaVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Moses Isegawa (1) Voir plus

Lecteurs (74) Voir plus




{* *}