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EAN : 9782246133520
198 pages
Grasset (01/09/2006)
3.33/5   32 notes
Résumé :
Témoin de l'Histoire (Vichy en 1942), un enfant traverse un monde bouleversé, fantomatique, avec la sérénité d'un sage. Saint-Simon en culottes courtes, il voit tout avec un sérieux candide, ne s'étonne de rien. On lira dans ces Mémoires insolites et frivoles la tendre insolence d'un grand écrivain, qui raconte sa vérité d'enfant, et celle de l'homme qu'il est devenu.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le récit de Pascal Jardin raconte comment un jeune garçon dégourdi , insolent et naif vécut les sombres heures de la collaboration ou son père dit "Le nain jaune" était directeur de cabinet du sinistre Pierre Laval à Vichy. Mais l'auteur se garde de porter un regard critique sur ce père ( il se pose tout de même la question : "Mais qui était réellement mon père ?") que son fils Alexandre Jardin lui portera sur son grand-père et son inmplication dans la rafle du Vel d'Hiv et sur les non-dits de son père cinquante ans plus tard avec "Des gens très bien".
N'empêche le livre est un excellent témoignage sur ces années noires, à travers la vision d'un enfant observateur et sacrément débroulliard.Et cela explique peut-être pourquoi Pascal Jardin vécut intensément sa jusqu'à sa disparition à 45 ans. le livre esr lui extrèmement vivant, entre rire et émotion.
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J'ai trouvé dans la rue "La Guerre à neuf ans", livre de poche de 1972 (et non pas de 1976 comme annoncé suite au titre).
Sur la couverture de ce livre de souvenirs d'enfance de l'écrivain Pascal Jardin il est écrit "offert par votre station Elf". Par un effet de ricochet les souvenirs d'enfance de l'auteur me renvoient à ma propre enfance. Non, je n'ai pas vécu la Seconde Guerre mondiale (Dieu merci), mais, au tournant des années 60-70, quand ce livre fut écrit puis imprimé, j'avais à peine plus de neuf ans. Je me souviens (à la façon de Georges Perec, le talent en moins) des stations d'essence Elf, qui ont disparu corps et biens, des pompistes servant encore l'essence, qui portaient un blouson et un pantalon bleu butane et -ce que je leur enviais par dessus tout- une casquette. Par contre je ne me souvenais pas du tout que les stations d'essence, alors, offraient des livres à leur clientèle, et -cerise sur le gâteau- de la bonne littérature. Autre temps... La mémoire est parcellaire et réinterprète comme elle veut.
Voilà le fil conducteur avec "La Guerre à neuf ans", récit à la fois autobiographique de l'enfance de Pascal Jardin, et transformation romanesque des souvenirs, par celui qui, en plus d'être écrivain, fut aussi un des meilleurs dialoguistes des années 60-70. On lui doit (entre autres) "Le Chat", avec Gabin et Simone Signoret, "La Veuve Couderc", avec Delon et Signoret. Mais il dialogua aussi les "Angélique", série star des rediffusions télé et de la sympathique culture populaire des années 60.
Superbe carte de visite pour un homme qui vécut vite, intensément et mourut jeune. Il fut le père d'Alexandre, qui se prend pour un romancier, et dont, par respect pour la mémoire de Pascal Jardin, je ne dirai rien.

A travers les yeux de Pascal Jardin enfant je vois la guerre tel un jeu. Un jeu de rôles cruel, incompréhensible et fascinant. Les enfants jouent aux cow-boys et aux indiens, aux gendarmes et aux voleurs. Les adultes jouent à être maréchal d'un pays en déroute et en sursis, président du Conseil honni par tous, hauts gradés allemands bottés (l'auteur semble faire une fixation sur les bottes), intellectuels en fuite, etc.

Avec style, élégance, ironie et humour ce petit bonhomme de neuf ans voit tout et, une vingtaine d'années plus tard, réinterprète tout. Tout est vrai, tout est faux-semblants. La vie est un songe, comme l'explique si bien Calderon de la Barca depuis l'an de grâce mil six cent trente six...
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Traversée d'une période de vie d'une nation en plein déchirement, observée par un enfant essayant de grandir dans un monde de "grands".

Ce monde qui semble lui échapper et qui, régulièrement le rattrape, le façonnera dans ses réalités et souvenirs.

Par diverses rencontres, l'auteur nous offre un autre regard, une autre approche d'une période que tout le monde connaît et que personne ne sait réellement traduire.

Tout est vrai, tout est faux; reste à savoir qui veux que les choses soient véritablement ce qu'elles devraient être.

Difficile de se faire une idée dans un pareil univers de silences et de manipulations ….
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Un livre dont j'ai beaucoup apprécié l'écriture, mais dont la trame reste un peu brouillon à mon goût. Un peu déçue par cette énumération de personnalité et de répétition sur sa première et seconde femme. Cependant, j'ai quand même prit plaisir à lire ces mémoires.
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Si tous les livres du père (Pascal) sont à lire, on ne peut pas en dire autant de ceux du fils (Alexandre)...
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Elle était superbe, au physique comme au moral. D'un anticonformisme ahurissant, elle passait du mutisme le plus complet à la provocation la plus vibrante. Elle n'avait peur de rien et cette hardiesse alliée à sa beauté engendrait un mouvement de jeunesse perpétuellement renouvelé, dont rien ne semblait jamais devoir un jour stopper la marche. Pendant près de trente ans, j'ai su ce qu'elle pensait avant même qu'elle ne le pense. Maintenant je ne sais plus où elle va. Chez elle, la méditation a chassé la gaîté, sa fureur à vouloir tout comprendre l'empêche d'agir jusqu'au plan domestique le plus élémentaire. Je l'aime mais je lui en veux d'avoir accepté une certaine vieillesse
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Il existe plusieurs vies. La première, c'est l'enfance. Heureuse ou malheureuse, on ne s'en remet pas. L'enfance, c'est le point d'eau. On y revient toujours.
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...Ce soir-là j'ai découvert l'illusion. L'idée qu'une voiture ne puisse être qu'une façade, l'idée qu'Yvonne Printemps avait pleuré pour rire, l'idée que Pierre Fresnay avait joué à la consoler et que nous, dans la salle, nous avions joué à les croire. De là à penser que l'invention était préférable à la réalité, il n'y avait qu'un pas. Plus tard j'en ferai un autre en apprenant avec soin à confondre mensonge et invention et à repousser le plus possible la réalité au profit du rêve organisé. Peu à peu, mon onirisme est devenu pragmatique jusqu'au jour où j'ai enfin réussi à devenir complètement spectateur de ma propre vie, un voyeur, un auteur.
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Dans le rétroviseur, je vois Emmanuel Berl. Il ressemble à un Moïse qui ferait des grimaces comme les Marx Brothers. il joue avec les idées comme on joue à la balle et avec les mots comme on fait du cerceau. Il les pousse devant lui, espérant qu'ils vont rouler le plus longtemps possible sans tomber.
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On ne vit pas sa vie dans l'ordre qu'il faudrait. Commencer par l'enfance est sûrement une erreur.
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Video de Pascal Jardin (3) Voir plusAjouter une vidéo

Pascal Jardin : Guerre après guerre
Olivier BARROT évoque le souvenir de Pascal JARDIN ( "mort trop tôt": 46 ans), dont "Guerre après guerre" reparait chez GRASSET.
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