Ce petit recueil rassemblé par le philosophe historien (ou historien philosophe)
Lucien Jerphagnon se veut être un espace de respiration dans la morosité ambiante. L'idée est bonne et m'a séduite. Pour tous ceux qui se plaignent continuellement de la décadence inexorable vers laquelle nous ne cessons de nous enfoncer, ce petit livre est un pied de nez.Il est surtout un rappel que tout ce pessimisme actuel tourné vers le souvenir de temps plus heureux n'est rien d'autre qu'une nostalgie de paradis perdus qui n'ont probablement jamais existé sauf dans nos mémoires altérées. Quand, soit disant, les enfants étaient plus disciplinés et respectueux, quand, soit disant, les gens étaient bons et plus heureux, quand le monde était meilleur et moins violent...Tout cela,
Lucien Jerphagnon nous le montre en exhumant des textes de près de 3000 ans jusqu'aux contemporains, n'est qu'affabulation.Voici de quoi clouer le bec des "c'était mieux avant". Preuves à l'appui. Depuis que l'homme sait écrire ou chanter (
Homère d'alors), il n'a fait que se plaindre et sombrer dans le pessimisme. "Qui fait l'éloge du temps passé" déraisonne ?J'ai trouvé que ce petit recueil, sans doute très érudit, manquait un peu du sel personnel de son auteur et d'un éclairage à la lumière du jour. Mais il laisse à chacun le soin d'interpréter soi-même ces citations et finalement ce n'est peut être pas plus mal.25/08/2011