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EAN : 9782818018002
368 pages
P.O.L. (08/11/2013)
4.12/5   25 notes
Résumé :
Un regard serein apaisé

Une plus large ouverture sur le monde.

L'exigence éthique inévitable

Une écriture ferme et limpide

Des notes dont certaines sont proches du poème en prose

Pour restituer des moments de vie
des rencontres des souvenirs des lectures
des émois des errances intérieures
des réflexions sur la connaissance de soi
le difficile retour à la s... >Voir plus
Que lire après Journal, tome 7 : Apaisement (1997-2003)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je ne me lasse pas de lire le journal de Charles Juliet.
C'est le 3ème tome que je parcours et toujours cela me fait du bien.
Après Ténébres en terre froide sur les années 60, « Apaisement » porte bien son titre. C'est un homme tourné vers la vie qui se livre ici, curieux, attentif. Je ne partage pas l'avis de ceux qui trouvent que Charles Juliet est nombriliste. Bien au contraire que ce soit dans son environnement quotiden ou à des milliers de kilomètres il reste sensible à ce qu'il observe des personnes, du monde et de ses soubresauts. Il nous fait part de ses émotions, sentiments, réflexions, partage avec nous les rencontres riches d'écrivains, peintres ou d'anonymes.
Certes il y a des redites...
La lecture de ce journal VII, reste pour moi comme un rendez vous régulier avec un ami avec qui vous passer de longues heures dans une conversation intime et profonde, qui vous ressource et vous nourrit.
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"Apaisement". Rencontres de hasard ou pas, conférences, discussions avec jeunes ou détenus, voyages, contacts avec d'autres artistes appréciés, voilà en gros le quotidien de l'auteur. Ecriture, lecture, toujours. Exigence et lucidité. Connaissance de soi.

Le voilà qui se révèle le meilleur critique du Journal I (12 février 2000)
"Je viens de corriger les épreuves de ce Journal I qui va bientôt reparaître et je ressens le besoin d'ajouter ce commentaire.
Sauf obligation, je ne relis jamais ce que j'ai publié. J'avais donc en partie oublié ce que contenait ce volume. Je viens de le découvrir et je dois avouer que cette lecture m'a rempli de confusion.
Il m'a été désagréable de revenir à ces années où je ne pouvais que ressasser mon mal-être. Mais ce qui m'a été le plus pénible, ce fut de tomber sur ces notes où j'affirme, tranche, décrète, jette l'anathème. L'attitude intérieur dont elle procède est à l'opposé de celle qui m'est habituelle, et c'est sans doute pourquoi elles m'ont à ce point navré.
Pendant ces années où j'ai commencé à tenir mon journal, j'étais désemparé, perclus d'angoisse, d'une inimaginable ignorance. Je suppose qu'en réaction aux difficultés que je rencontrais, il m'a fallu me fixer des jalons et des points d'ancrage. En outre, je n'écrivais ces notes que pour moi seul, n'avais pas la moindre idée de les publier un jour.
(...)(hélas je dois couper un peu)
J'ai toutefois la consolation de savoir que j'ai toujours voulu être vrai."

Existent même des études sur ce Journal I. On parle d'"Écritures du ressassement". (17-18 mars 2000)

Après lecture de Charles Juliet, bien des proses relâchées ou boursouflées ne vont plus passer. En effet:
"Quand j'écris, je me préoccupe désormais:
- d'être sobre, direct, concis
- de trouver le mot juste, l'expression juste, la structure de phrase adéquate. de trouver la justesse de ton. de n'être ni au-dessus ni au-dessous de ce qui est à exprimer
- de ne pas résoudre un difficile problème d'écriture par un artifice
- de ne dire que ce que je veux dire
- de n'employer qu'après examen les mots qui ont une histoire, un passé
- (...)" (25 juin 1997)

Doté du "besoin irrépressible de se connaître", "épuisante et douloureuse aventure". "Quand au terme de ce dur travail on est devenu soi-même, alors on accède à un état qui est à la fois lucidité, vigueur, bonté, simplicité, sérénité, sagesse, contentement de soi et adhésion à la vie." (22 février 1998)
Oui, nous sommes loin du Journal I. Mais il s'agit de décennies de travail...

Parfois des poèmes lui sont "offerts" (c'est son expression)(ainsi que "se balbutie en moi" ou "me sont venus")
"Pour le première fois de l'année, alors que le printemps approche, j'ai entendu gazouiller les oiseaux. Alors j'ai noté:

ces chants d'oiseaux
au petit matin
en ce jour de printemps

la vie qui exulte

soudain
traversé
soulevé
par cette allégresse
(6 mars 2002)
Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, cheminer avec Charles Juliet ne lasse pas. Il est toujours intéressant. Il a l'art de parler de ses rencontres, de cerner l'essentiel des individus. Bien des personnes ayant vécu des enfances ou des vies dures se confient (lui-même sait ce qu'il en est). Il demeure attentif au monde qui l'entoure, retient certains événements ou faits divers l'ayant frappé. Sans s'étaler. Il sait rester discret (initiales, ou "une femme", peu de noms).

Bref, je sens que je vais encore cheminer avec lui:
"Souvent j'ai l'impression que par bien des côtés, je suis resté un adolescent. J'ai une certaine insouciance, je garde un fond de vulnérabilité, je me laisse parfois emporter par mes engouements et je ne suis nullement blasé. L'intérêt que je porte aux êtres et à la vie ne s'est pas émoussé,( ...)(25 juin 2003)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Lecture intense, profonde, intelligente, totalement passionnante: ce journal de Charles Juliet est une belle découverte ! L'homme qui dit avoir beaucoup souffert, a visiblement évolué vers plus de sérénité; même si le sort des autres êtres humains lui procure toujours questionnement, compassion ... L'auteur nous livre ici des réflexions très intéressantes, la relation de beaucoup de rencontres avec des écrivains, des peintres ou des anonymes; d'une écriture soignée, limpide, il nous dit l'importance de faire un travail sur la connaissance de soi pour conquérir notre liberté. La forme du journal convient bien au propos tenu ici: partant de faits simples, de la vie quotidienne, C. Juliet développe sa pensée et nous dit ce qu'il pense des hommes, du monde d'aujourd'hui, de Dieu ... Il cite la phrase d'un de ses amis poètes: "Qui serions-nous sans nos blessures ?" Autre réflexion correspondant à des pensées qui sous-tendent ce Journal: "Bien des êtres portent en eux une souffrance qui, connue ou refoulée, leur vient de leur enfance. Tant que les racines de cette souffrance ne sont pas dégagées, tant qu'elle n'a pas fait l'objet d'une prise de conscience, elle est là qui pèse, entrave la vie, l'empêche de s'épanouir." Loin d'être triste, ce livre nous propose des réactions et des pensées, ou même parfois des faits bruts qui vont nous faire réflechir et mûrir. Une rencontre rare avec un homme bien.
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Respiration
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critiques presse (3)
Bibliobs
04 décembre 2013
S'il n'était si sensible, humble et enclin au doute, le presque octogénaire Charles Juliet devrait plutôt se vanter de ce dont certains le blâment. Car toute son oeuvre, en effet autobiographique, plaide pour lui, où chaque phrase est une victoire sur la mutité à laquelle, croit-il, son enfance l'avait condamné.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
18 novembre 2013
Loin de raconter ce qui fut le sel d'une journée, de fixer des idées générales ou de consigner telle anecdote particulière, le Journal de Charles Juliet ne tend que vers un but: trouver le mot juste.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Telerama
13 novembre 2013
Ce tome VII des journaux de Charles Juliet se lit avidement, et s'assimile parfaitement. Il maintient juste assez en appétit pour le suivant
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
On vient de me raconter cette histoire qui ne manque pas de sel.
Deux couples amis habitent deux villas voisines entourées d'un jardin. Dans l'une d'elles, une petite fille possède un hamster auquel elle est très attachée et qui se trouve dans une cage accrochée à l'extérieur de la maison.
Les voisins ont un chien, et un soir, catastrophe : le chien vient déposer à leurs pieds le hamster couvert de salive et de terre. Ils sont consternés et s'avouent qu'ils n'oseront pas aller dire que leur chien vient de tuer le hamster. Alors, ils décident de le laver, et pour qu'il retrouve un beau poil, ils le sèchent avec un sèche-cheveux. La nuit venue, ils vont discrètement le mettre dans sa cage. Ainsi croira-t-on qu'il est mort de sa belle mort.
Le lendemain, ils vont aux nouvelles. La petite fille est maussade et ils lui en demandent la raison.
--- Mon hamster est mort.
--- Ma pauvre. Tu l'aimais tant.
--- On n'arrive pas à comprendre. on l'avait enterré au fond du jardin et on vient de le retrouver dans sa cage.
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Je viens de corriger les épreuves de ce Journal I qui va bientôt reparaître et je ressens le besoin d'ajouter ce commentaire.
Sauf obligation, je ne relis jamais ce que j'ai publié. J'avais donc en partie oublié ce que contenait ce volume. Je viens de le découvrir et je dois avouer que cette lecture m'a rempli de confusion.
Il m'a été désagréable de revenir à ces années où je ne pouvais que ressasser mon mal-être. Mais ce qui m'a été le plus pénible, ce fut de tomber sur ces notes où j'affirme, tranche, décrète, jette l'anathème. L'attitude intérieur dont elle procède est à l'opposé de celle qui m'est habituelle, et c'est sans doute pourquoi elles m'ont à ce point navré.
Pendant ces années où j'ai commencé à tenir mon journal, j'étais désemparé, perclus d'angoisse, d'une inimaginable ignorance. Je suppose qu'en réaction aux difficultés que je rencontrais, il m'a fallu me fixer des jalons et des points d'ancrage. En outre, je n'écrivais ces notes que pour moi seul, n'avais pas la moindre idée de les publier un jour.
(...)(hélas je dois couper un peu)
J'ai toutefois la consolation de savoir que j'ai toujours voulu être vrai."
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Ce tout jeune enfant qui ne cesse de dire des choses étonnantes voit une photographie grand format du Christ en croix...
- C'est qui? Il a mal?
- C'est Jésus- Christ
- C'est Jésus qui crie?
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En prenant des précautions, j'ai parlé aux élèves de ma passion pour la lecture. Incrédule, l'un d'eux a discrètement demandé au professeur:
- Madame, comment peut-on aimer lire?
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....les obstacles que nous rencontrons peuvent être une chance.
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Videos de Charles Juliet (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Juliet
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
+ Lire la suite
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