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EAN : 9782226209153
250 pages
Albin Michel (13/02/2013)
4.17/5   6 notes
Résumé :
Ces « lectures » sont les conférences que Jung prononça devant les étudiants bernois et berlinois de la société Zofingia (Suisse), correspondant à ces cercles estudiantins qui s'inscrivaient dans la tradition de l'Université germanique.

On y saisit, « à l'état naissant », toutes les réflexions de Jung qui le sépareront ensuite de Freud, en particulier son rapport à l'épistémologie kantienne et à Nietzsche dont il réévalue la pensée philosophique. >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avant d'être analyste, mon bon vieux Carl a fait des études de médecine,dans le domaine de la psychiatrie et il a donné ses premières conférences à l'âge de 20 ans. On retrouve dans ce recueil cinq conférences qu'il données pour ses petits potos entre 1896 et 1899.


Un peu Foucault avant l'heure, Carl joue le frondeur, vilain petit canard bien loin d'avoir apaisé son Ombre. Il rassemble donc tous ses potes dans le cadre d'un séminaire sur les fabuleuses Sciences que tous les médecins vénèrent respectueusement, et il leur raconte ensuite que celles-ci forment une catégorie de croyance comme une autre, et encore pas des plus futées parce qu'il y règne un principe d'autorité qui contribue à l'endormissement des têtards plutôt qu'à leur maturation. D'ailleurs, faire un discours dans un cadre aussi bien établi constitue un exercice biaisé mais Carl se joue gentiment des règles de la rhétorique pour mieux faire passer ses idées audacieuses. Une crise d'adolescence comme ça, ça devrait se produire tous les jours jusqu'à la mort. Dans le ton, on n'est jamais bien loin de Cioran.


Bébé Jung est ici tout prêt à poser les bases de ses futurs axes de recherche et la structure s'impose progressivement, s'établissant d'abord par une réflexion sur les limites de la science exacte, puis sur les différentes formes de psychologie (rationnelle, empirique), puis sur la nature et la valeur de la recherche spéculative et enfin sur le christianisme en rapport avec les idées d'un théologien de son temps, Albrecht Ritschl. Je ne sais pas vous mais moi, ce gars-là ne me dit goutte. C'est ainsi, le temps passe, les théologiens meurent mais Carl demeure.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il ne se passe […] rien de bien extraordinaire dans la vie du Philistin éduqué : il naît, grandit et se développe de façon à répondre à la fonction exigée par ses différents organes. Puis il se marie en accord avec son caractère et ses visées. Il engendre ensuite des enfants, issus de la réunion d’un spermatozoïde et d’un ovocyte. Ses enfants seront porteurs des mêmes caractéristiques que leurs parents, pour obéir à la théorie de l’hérédité formulée par Hertwig. Il commence enfin à vieillir, bien que cela ne corresponde plus tout à fait aussi bien au système. Et alors, que se passe-t-il ? Il se produit un événement qui ne correspond plus du tout au système, une chose complètement incompréhensible, la clarification d’un mensonge, la justification de l’erreur : il meurt… ! Pourquoi ? Dans quel but ? […] C’est un fait incroyable, à l’existence duquel personne au monde ne voudrait croire s’il n’était produit qu’une seule fois et pour une seule personne.
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[Jung] exprime l’idée que le christianisme ne devrait pas être abandonné, mais que l’on devrait « rêver » ce mythe et le déployer, de façon à trouver une réponse aux questions que le christianisme médiéval n’a pas résolues. Cela signifie, pour Jung, l’intégration du principe féminin, comme nature ou comme matière, dans la pure spiritualité de la doctrine et de la symbolique chrétiennes, ainsi qu’une confrontation honnête avec le problème du Mal […].

PREFACE (Marie-Louise von Franz)
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Jung avait été jusque-là [son rêve de décembre 1913 où il assassina Siegfried] convaincu qu’il était possible de faire quelque chose pour l’humanité, ou tout du moins pour la culture européenne, et qu’on pouvait trouver, par le biais d’une activité extérieure, de nouvelles réponses à nos questions. A partir de là, Jung abandonna le commandement à l’homme primitif, celui qui est guidé par son inconscient. Il sacrifia toute volonté de puissance, toute tentation de se livrer à une activité extérieure pour se consacrer à son propre devoir […] : « instruire les hommes, et non des animaux politiques, des hommes qui rient et qui pleurent… qui ont conscience de vivre parmi les hommes et qui doivent se supporter les uns les autres, puisqu’ils sont condamnés à être, justement, des hommes ».

PREFACE (Marie-Louise von Franz)
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Par le passé, [les carriéristes] ne représentaient qu’une goutte dans l’océan, alors qu’on ne les compte plus aujourd’hui. L’apparition de tous ces gens […] qui vénèrent une farce folle dont ils se font un but supérieur, un idéal sans consistance qui brille par son mépris pour toute attitude rationnelle, est très révélatrice de notre époque. Ils se moquent de la foi simple des plus naïfs, mais se traînent dans la poussière devant les abominables idoles forgées par leur imagination malade.
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Mais voilà qu’une nuit, une bactérie traître s’insinue en lui, et alors l’homme civilisé, dans toute sa gloire, citoyen de la nation la plus ordonnée du monde, avec sa brillante superficialité, gît soudainement là, malade et convulsé, de la même façon que le dernier des Hottentotes ou que nos ancêtres troglodytes. En quoi la culture universelle nous vient-elle alors en aide ? A quoi servira l’avenir radieux que nos petits-enfants attendent et qui leur permettra, grâce aux progrès technologiques, de voyager en avion et de manger des protéines synthétisées ?
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Videos de Carl Gustav Jung (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carl Gustav Jung
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